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L'Allemagne restreint encore l'accès aux restaurants et bars - Le suivi du Covid-19 dans le monde

Face à la montée des infections par Omicron, l'Allemagne va encore restreindre l'accès aux restaurants et cafés, a annoncé vendredi le chancelier allemand Olaf Scholz. [afp - Stefanie Loos]
Face à la montée des infections par Omicron, l'Allemagne va encore restreindre l'accès aux restaurants et cafés, a annoncé vendredi le chancelier allemand Olaf Scholz. - [afp - Stefanie Loos]
Alors que le Royaume-Uni qui enregistre des niveaux records d'infections ne semble pas pressé de mettre en place des mesures strictes pour endiguer cette nouvelle vague, l'Allemagne, de son côté, redouble de prudence et annonce restreindre encore l'accès aux restaurants et cafés.

ALLEMAGNE - Accès aux bars et restaurants restreint

Face à la montée des infections par Omicron, l'Allemagne va encore restreindre l'accès aux restaurants et cafés, a annoncé vendredi le chancelier allemand Olaf Scholz à l'issue d'une réunion avec les dirigeants des 16 Etats régionaux

Au plus tard à partir du 15 janvier, les clients des restaurants, cafés et bars devront désormais, en plus d'un certificat de vaccination ou de guérison, présenter un test de dépistage négatif du jour. Mais les personnes ayant déjà reçu une troisième dose de sérum seront exemptées de test.

Par contre, les délais de quarantaine pour les malades et les cas contacts vont être réduits afin de ne pas risquer de paralyser le pays en raison d'un trop grand nombre de personnes placées à l'isolement. Ainsi, toute personne en contact avec un malade infecté ne devra plus se mettre en quarantaine si elle a reçu trois doses de vaccin, vient d'être vaccinée ou a déjà contracté le virus.

A noter que dans tous les commerces et les transports publics, de courte ou de longue distance, le port d'un masque FFP2 est désormais "recommandé avec insistance".

>> Les précisions de Anne Maillet dans le 19h30 :

Depuis Berlin, Anne Mailliet fait le point sur la situation en Allemagne, où les mesures sont en voie de durcissement
Depuis Berlin, Anne Mailliet fait le point sur la situation en Allemagne, où les mesures sont en voie de durcissement / 19h30 / 1 min. / le 7 janvier 2022

ROYAUME-UNI - Pas de nouvelles mesures à l'horizon malgré des taux d'infections records

Le Royaume-Uni enregistre des niveaux records d'infections avec près de 200’000 nouveaux cas par jour. Pourtant, le gouvernement n’a toujours pas mis en place des mesures strictes pour lutter contre cette nouvelles vague. Bien au contraire. Dans les bars et restaurants anglais, il n'y a pas besoin de montrer de certificat, ni de porter de masque.

A la veille de Noël, Boris Johnson a refusé d’introduire des mesures sanitaires plus strictes pour endiguer cette crise. Et la flambée des nouvelles infections en raison de Omicron ne semble rien y changer. Certains y voient là un calcul politique de la part du Premier ministre.

>> Regarder le sujet du 19h30 :

Royaume-Uni: record de cas Covid et pourtant pas de restrictions
Royaume-Uni: record de cas Covid et pourtant pas de restrictions / 19h30 / 2 min. / le 7 janvier 2022

L'armée en soutien dans les hôpitaux

Quelque 200 militaires vont être déployés dans les hôpitaux de Londres en soutien au service public de santé britannique, a annoncé le ministère de la Défense. Le NHS est confronté à un absentéisme croissant et une hausse des hospitalisations.

Ce déploiement comprend 40 médecins militaires et 160 personnels auxiliaires qui devraient être à l'oeuvre au cours des trois prochaines semaines pour pallier l'absence de personnels soignants infectés par le Covid dans la capitale britannique. La ville a été l'épicentre de la nouvelle vague de contaminations due au variant Omicron.

Environ 1800 militaires sont déjà déployés à travers le Royaume-Uni, en soutien notamment de l'effort de vaccination et des services ambulanciers.

Le pays est l'un des plus durement touchés en Europe avec presque 150'000 morts et des contaminations à des niveaux record, près de 200'000 quotidiennes.

FRANCE - Emmanuel Macron assume ses attaques contre les non vaccinés

Emmanuel Macron a affirmé vendredi assumer "totalement" ses propos controversés de mardi sur les non-vaccinés qu'il a dit avoir envie "d'emmerder".

>> Lire : Emmanuel Macron décidé à "emmerder" les non-vaccinés "jusqu'au bout"

"On peut s'émouvoir sur des formes d'expression qui paraissent familières que j'assume totalement", a déclaré le président de la République lors d'une conférence de presse à l'Elysée.

"Je m'émeus de la situation dans laquelle nous sommes, la vraie fracture du pays est là, quand certains font de leur liberté, qui devient une irresponsabilité, un slogan", a-t-il dénoncé.

"Non seulement ils mettent en danger la vie des autres mais ils restreignent la liberté des autres et ça, je ne peux pas l'accepter", a-t-il insisté.

Appel à la grève des enseignants

Le premier syndicat d'enseignants des écoles primaires en France a lancé vendredi un appel à la grève pour le jeudi 13 janvier, dénonçant une "pagaille indescriptible" dans les écoles soumises à un protocole sanitaire en constante évolution et pratiquement inapplicable pour endiguer l'épidémie.

Un secrétaire d'Etat se corrige sur le succès de l'appli TousAntiCovid

L'application gouvernementale française de lutte contre la pandémie "TousAntiCovid" a été l'application française la plus téléchargée de 2021, a annoncé vendredi soir le secrétaire d'État au Numérique Cédric O.

L'application "a été l'application gratuite la plus téléchargée de 2021" sur les magasins d'applications d'Apple et de Google/Android, a-t-il indiqué à l'AFP, ajoutant qu'il s'agissait d'un "succès historique".

Il revenait sur une déclaration faite dans la matinée sur France Info TV, dans laquelle il affirmait à tort que TousAntiCovid était "l'application française la plus téléchargée de l'histoire", avec "un tout petit moins de 50 millions" d'appareils ayant installé l'application.

À l'instar de SwissCovid, TousAntiCovid a été conçue au départ pour alerter ses utilisateurs quand ils avaient croisé un autre utilisateur contaminé par le virus. Elle a fait l'objet de vives critiques depuis son lancement, et n'a réellement décollé que lorsqu'elle est devenu le pivot de plusieurs outils individuels pour faire face à la pandémie: fabrication d'attestations de déplacement, statistiques quotidiennes nationales et régionales sur l'évolution des contaminations et du degré de saturation des salles de réanimation.

Plus récemment, l'application est également devenu l'outil de stockage du certificat sanitaire.

CHINE - Débat sur les règles draconiennes anti-Covid

Les règles draconiennes anti-Covid agitent la Chine. Une femme a perdu son bébé, refoulée d'un hôpital faute de détenir un test de dépistage Covid de moins de 48 heures. Les faits se sont déroulés à Xi'An, ville placée en quarantaine stricte il y a deux semaines après la découverte de quelques centaines de cas d'infection. Un homme est quant à lui décédé d'une crise cardiaque après s'être vu refusé l'accès à plusieurs hôpitaux. Ces excès de zèle sont largement dénoncés sur les réseaux sociaux chinois.

La photo d'une jeune femme assise sur un tabouret en plastique devant l'hôpital, une flaque de sang à ses pieds a suscité l'émoi. De même que le témoignage de cette jeune femme qui, pendant 8 heures, a roulé d'un hôpital à l'autre, son père se plaignant de douleurs thoraciques: un périple auquel il n'aura pas survécu.

La censure s'est mise en branle, mais le mécontentement a poussé les autorités à présenter leurs excuses et à démettre certains responsables de leurs fonctions. Les hôpitaux ne doivent refuser de soigner des patients sous aucun prétexte, a, pour sa part, rappelé un haut responsable du gouvernement central.

>> Les explications dans La Matinale :

En Chine, les règles draconiennes anti-Covid commencent à faire débat. [Keystone - EPA/Alex Plavevski]Keystone - EPA/Alex Plavevski
Les règles draconiennes anti-Covid font débat en Chine / La Matinale / 1 min. / le 7 janvier 2022

HONG KONG - Des responsables politiques en camp de quarantaine

Plusieurs dizaines de hauts responsables de Hong Kong ont été envoyés en camp de quarantaine vendredi après avoir côtoyé des personnes infectées par le Covid-19 lors d'une fête ayant rassemblé une grande partie de l'élite politique de la ville, selon les autorités.

Cette affaire embarrasse le gouvernement de la ville, qui mène une politique draconienne de "zéro Covid" et vient de durcir les règles de distanciation.

Parmi les quelque 170 personnes qui devront passer trois semaines dans un austère camp de quarantaine gouvernemental, comme l'exige la règle pour tout cas contact, figurent le ministre des Affaires intérieures Caspar Tsui, les chefs de la police, des services d'immigration et de l'agence anticorruption, ainsi que 19 membres du Conseil législatif de Hong Kong.

ETATS-UNIS - Obligation de se vacciner examinée à la Cour suprême

La Cour suprême des Etats-Unis examine vendredi en urgence l'obligation de se vacciner contre le Covid-19 que Joe Biden veut imposer au plus vite à des millions de salariés récalcitrants.

Après des mois à tenter de convaincre les réticents, le président démocrate avait annoncé en septembre vouloir rendre la vaccination obligatoire notamment dans les entreprises de plus de 100 salariés.

Les décrets d'application, publiés début novembre, fixaient à début janvier la date limite pour que les salariés aient reçu leur première dose ou acceptent dans le cas contraire de se soumettre à un dépistage hebdomadaire, sous peine d'amende pour leurs employeurs.

Plusieurs Etats républicains, ainsi que des organisations patronales, avaient alors multiplié les recours en justice, qui ont débouché sur des décisions contradictoires, et repoussé l'application de la mesure.

Sollicitée pour trancher, la Cour suprême a accepté le 22 décembre de consacrer une audience exceptionnelle à cette question aux lourds enjeux sanitaires et politiques.

PEROU - Près de 100'000 enfants orphelins à cause du Covid

L'épidémie de Covid-19 a rendu orphelins environ 98'000 enfants au Pérou, a annoncé jeudi le gouvernement du pays.

Ce pays de 33 millions d'habitants présente le taux de mortalité le plus élevé au monde, avec 6122 décès par million d'habitants, selon un bilan de l'afp basé sur des chiffres officiels.

Le pays andin, qui traverse sa troisième vague épidémique, a accumulé plus de deux millions de contaminations au coronavirus, et déplore plus de 202'900 morts.

AUSTRALIE - La saga Djokovic se poursuit

Novak Djokovic, menacé d'expulsion par l'Australie qui lui a refusé l'entrée et a annulé son visa, a obtenu un sursis jusqu'à lundi. Cette saga tourne à l'incident diplomatique, car la colère ne faiblit pas à Belgrade.

Novak Djokovic (34 ans) était tout sourire pour annoncer son départ pour Melbourne sur Instagram mardi. Mais le Serbe, farouchement opposé à la vaccination obligatoire, a finalement déchanté.

Retenu par les services d'immigration à Melbourne depuis son arrivée mercredi soir dans l'intention de participer à l'Open d'Australie, le "Djoker" a contesté en justice la décision des autorités de lui refuser l'entrée. Au cours d'une première audience jeudi, un avocat du gouvernement a indiqué que l'expulsion n'interviendrait pas avant une autre audience prévue lundi. Il est depuis retenu dans un hôtel de détention destiné aux migrants illégaux.

À Belgrade, le président serbe Aleksandar Vucic a accusé l'Australie de "mauvais traitement" envers le champion. "La Serbie va se battre pour Djokovic, la justice et la vérité", a-t-il dit. La presse tabloïd, très influente en Serbie, fustige également le gouvernement australien, tandis que la famille du numéro 1 mondial a donné une conférence de presse pendant laquelle Srdjan, le père de Novak, a adressé quelques noms d'oiseaux au premier ministre australien, et appelé à une manifestation à Melbourne.

Pourtant, d'autres joueurs non vaccinés ont pu obtenir une dérogation pour participer à l'Open d'Australie. Mais les tensions de longue date entre le Premier ministre australien Scott Morrison et l'équipe de Novak Djokovic ont peut-être joué un rôle décisif.

Ainsi, même s'il est difficile de démêler les tenants et les aboutissants exacts de l'affaire, il reste étonnant qu'un Premier ministre ait pu prendre tellement à cœur, en personne, ce dossier depuis de nombreuses semaines. Cette implication s'explique peut-être par des raisons politiques internes à l'Australie.

>> Le sujet du 19h30 jeudi soir :

Novak Djokovic est menacé d'expulsion par l'Australie
Novak Djokovic est menacé d'expulsion par l'Australie / 19h30 / 1 min. / le 6 janvier 2022

>> En lire plus : Le directeur exhorte Djokovic à dévoiler la raison de sa dérogation

MONDE - Décès en baisse malgré une flambée des contaminations

Avec un nouveau record de 1,94 million de contaminations enregistrées chaque jour dans le monde, l'indicateur bondit de nouveau cette semaine (+64% par rapport à la semaine précédente), selon un bilan de l'AFP arrêté à jeudi.

Alors que le variant Omicron, très contagieux, est désormais présent dans la plupart des pays, les contaminations flambent dans toutes les régions: en Océanie (+259%), dans la zone Amérique latine/Caraïbes (+143%), au Moyen-Orient (+110%), en Asie (+109%), dans la zone Etats-Unis/Canada (+69%), en Europe (+51%) et en Afrique (+3%).

Les Etats-Unis restent, de loin, le pays ayant enregistré le plus grand nombre de nouvelles contaminations en valeur absolue cette semaine (595'200 cas quotidiens, +70%), devant la France (206'100, +70%) et le Royaume-Uni (181'000, +30%).

Toutefois, au plan mondial, le nombre de décès quotidiens reste en baisse (-3%), à 6172 morts par jour. Ce sont les Etats-Unis qui recensent en valeur absolue le plus grand nombre de décès quotidiens, 1357 par jour cette semaine, devant la Russie (838) et la Pologne (414).

RTSinfo avec les agences

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Les chiffres de la pandémie dans le monde

La pandémie a fait au moins 5'470'916 morts dans le monde depuis fin décembre 2019, selon un bilan établi par l'AFP vendredi à la mi-journée.

En valeur absolue, les Etats-Unis sont le pays le plus endeuillé avec 833'989 morts, suivis par le Brésil (619'641), l'Inde (483'178) et la Russie (314'604).

L'Organisation mondiale de la santé estime, en prenant en compte la surmortalité directement et indirectement liée au Covid-19, que le bilan de la pandémie pourrait être deux à trois fois plus élevé que celui officiellement recensé.