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L'OTAN s'inquiète du "risque réel" de conflit en Ukraine

Selon le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg, le risque de conflit est "réel" en Ukraine avec la poursuite du renforcement militaire russe à ses frontières. [afp - Andrew Harnik]
L'OTAN s'inquiète du "risque réel" de conflit en Ukraine / Le Journal horaire / 24 sec. / le 7 janvier 2022
Selon l'OTAN, le risque de conflit est "réel" en Ukraine avec la poursuite du renforcement militaire russe à ses frontières. Elle doit se préparer à la possibilité d'un échec de la diplomatie, a averti vendredi le secrétaire général de l'Alliance Jens Stoltenberg.

"Le renforcement militaire de la Russie se poursuit autour de l'Ukraine et est accompagné d'un discours menaçant de Moscou si ses exigences ne sont pas acceptées. Or, elles sont inacceptables et le risque d'un nouveau conflit est réel", a déclaré le secrétaire général de l'OTAN Jens Stoltenberg à l'issue d'une réunion en visioconférence avec les ministres des Affaires étrangères des pays de l'Alliance.

Le Kremlin a rendu publiques à la fin de l'année dernière deux propositions de traités engageant l'OTAN à exclure toute adhésion future de l'Ukraine et à réduire ses forces près des frontières avec la Russie. "Il est hors de question que l'OTAN transige sur le principe du droit de chaque nation à choisir sa propre voie, y compris le type d'accord de sécurité dont elle veut faire partie", a soutenu Jens Stoltenberg.

Rencontre lundi à Genève

Des pourparlers américano-russes doivent s'ouvrir lundi à Genève pour désamorcer le risque d'une intervention russe en Ukraine. Moscou a en outre accepté de participer jeudi à une réunion du Conseil OTAN-Russie, la première depuis l'été 2019. "C'est un signal positif car les tensions sont élevées", a souligné Jens Stoltenberg.

>> Lire aussi : Pourparlers américano-russes sur l'Ukraine le 10 janvier à Genève

Mais les alliés posent des conditions. "Le gouvernement russe doit procéder à une désescalade, poursuivre les voies diplomatiques et respecter ses engagements en matière de transparence des activités militaires", a ainsi exigé la ministres des Affaires étrangères britannique Liz Truss. Son homologue polonais Zbigniew Rau a pour sa part affirmé que "les pourparlers avec la Russie ne peuvent avoir lieu dans une situation d'escalade envers l'Ukraine et l'OTAN".

L'OTAN n'interviendra pas

"Aucune discussion sur la sécurité de l'Europe ne se tiendra sans les Européens à la table des négociations", a en outre insisté Jens Stoltenberg. Le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, a de son côté promis à Kiev qu'il n'y aurait "pas de discussion sur l'Ukraine sans l'Ukraine".

"Toute la situation géopolitique de la région impose que l'Europe, l'Union européenne, puisse proposer sa vision des choses, agir et se mettre autour de la table avec l'ensemble des parties prenantes", a insisté vendredi le président français Emmanuel Macron lors d'une réunion à Paris avec les membres de la Commission européenne présidée par l'Allemande Ursula von der Leyen.

>> Ecouter un extrait de l'interview d'Emmanuel Macron :

Le président français Emmanuel Macron lors d'un sommet européen à Bruxelles le 17 décembre 2021. [Keystone - John Thys, Pool Photo via AP]Keystone - John Thys, Pool Photo via AP
Sommet USA-Russie: interview d'Emmanuel Macron / Le Journal horaire / 1 min. / le 8 janvier 2022

"Nous devons nous préparer à la perspective que la consultation échoue", a averti Jens Stoltenberg. "Si la Russie décide d'utiliser des moyens militaires contre un voisin, elle sera frappée par des sanctions économiques et politiques sévères", a-t-il aussi affirmé.

Mais l'OTAN n'interviendra pas militairement, car l'Ukraine n'est pas un pays membre de l'Alliance, a-t-il répété. "L'Ukraine est un partenaire, mais n'est pas couverte par la clause de défense collective entre les 30 alliés", a-t-il dit.

L'Alliance se prépare toutefois à renforcer sa présence militaire sur son flanc Est. "Nous avons des capacités significatives", a souligné Jens Stoltenberg, rappelant que l'OTAN avait une force de réaction rapide de 40'000 hommes.

ats/fgn

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