Plus de 50% des Européens seront touchés par Omicron d'ici 2 mois, selon l'OMS - Le suivi du Covid-19 dans le monde
EUROPE - Plus de 50% de la population touchée par Omicron d'ici 2 mois, selon l'OMS
La branche européenne de l'Organisation mondiale de la santé a estimé mardi que plus de 50% des Européens pourraient être touchés par le variant Omicron d'ici deux mois, à cause du rythme actuel de contamination.
"À ce rythme, l'Institute for Health Metrics and Evaluation prévoit que plus de 50% de la population de la région sera infectée par Omicron dans les six à huit prochaines semaines", a dit le directeur de l'OMS Europe, Hans Kluge, lors d'une conférence de presse en ligne, soulignant que ce variant présentait des mutations "lui permettant d'adhérer plus facilement aux cellules humaines, et pouvant infecter même les personnes qui ont été préalablement infectées ou vaccinées".
L'ampleur "sans précédent" de la transmission a débouché sur une augmentation des hospitalisations, le taux de mortalité restant heureusement stable, note Hans Kluge.
La région Europe, qui compte 53 pays et s'étend jusqu'en Asie centrale, a enregistré plus de 7 millions de nouveaux cas de Covid-19 au cours de la première semaine de 2022. En outre, selon les données de l'OMS, depuis le 10 janvier, 26 pays ont signalé que plus de 1% de leur population était positive au Covid-19 chaque semaine.
ETATS-UNIS - Record d'hospitalisations
Les Etats-Unis ont dépassé leur record du nombre de personnes hospitalisées atteintes du Covid-19, avec près de 146'000 patients infectés occupant actuellement un lit d'hôpital à travers le pays, selon les données du ministère de la Santé américain mardi. Parmi eux, près de 24'000 se trouvaient en soins intensifs.
Le précédent record s'établissait à plus de 142'000 personnes hospitalisées, et avait été enregistré le 14 janvier 2021, il y a un an quasiment jour pour jour.
Les Etats-Unis sont actuellement confrontés à une impressionnante flambée de l'épidémie liée au variant Omicron. Le pays enregistre des nombres record de contaminations depuis fin décembre. "Il y a 17 fois plus de risque d'être hospitalisé, et 20 fois plus de risque de mourir, si vous n'êtes pas vacciné, que si vous l'êtes", a répété le Dr Antony Fauci, conseiller de la Maison Blanche sur la crise sanitaire, lors d'une audition au Sénat.
ROYAUME-UNI - Boris Johnson visé par une enquête
Le Premier ministre britannique Boris Johnson risque d'être visé par une enquête de police sur une garden party à Downing Street en mai 2020, en plein confinement.
Selon plusieurs médias, cette fête aurait été organisée dans les jardins de Downing Street le 20 mai 2020, en présence du dirigeant conservateur de 57 ans et de son épouse Carrie, à un moment où les interactions sociales étaient drastiquement limitées.
Cette nouvelle révélation s'ajoute à des accusations de fêtes organisées en décembre 2020 dans les cercles du pouvoir, qui ont donné lieu à l'ouverture d'une enquête interne.
IRLANDE - Rentrée scolaire sous très haute tension
La rentrée scolaire vire au cauchemar en Irlande alors que le nombre de contaminations atteint des records avec plus de 26'000 cas samedi. Depuis jeudi dernier, dans certains établissements, les taux d'absence des professeurs frôlent les 50%. Quant aux enfants, dans certaines écoles, 40% manquent à l'appel.
Beaucoup de parents s’inquiètent de cette situation. Sans compter que le protocole sanitaire très stricte contraint les professeurs de donner leurs cours les fenêtres ouvertes.
"Les enfants ont froid dans la classe alors en fait ils vont plutôt attraper un rhume à cause des fenêtres ouvertes. Ce n’est pas confortable pour eux non plus de travailler dans leurs gros manteaux. Je pense aussi aux professeurs", s'inquiète notamment une mère de famille mardi au micro de La Matinale.
Les écoles n’étaient tout simplement pas prêtes à rouvrir, résume Moira Leydon, la porte-parole de l’association des enseignants du secondaire. "Personne ne peut travailler dans ces conditions! Et c'est injuste de payer pour le mauvais mécanisme de ventilation avec des fenêtres et des portes ouvertes. C'est tout simplement pas opérationnel."
FRANCE - Le pass vaccinal entre les mains des sénateurs
Face à des contaminations record au Covid, le Sénat dominé par la droite a entamé mardi, dans un climat apaisé, l'examen du projet de loi instaurant le pass vaccinal qu'il devrait voter en première lecture au prix de modifications significatives, prévoyant notamment une clause d'extinction.
La Haute assemblée a repoussé une motion de rejet en bloc du texte présentée par le sénateur centriste Loïc Hervé, fervent opposant au pass vaccinal comme au pass sanitaire.
La période est "incontestablement difficile, marquée ces derniers jours par des records de contaminations", "encore 350'000" ce jour, a lancé le ministre de la Santé Olivier Véran, au coup d'envoi des échanges. "Le système hospitalier est soumis à rude épreuve", a-t-il souligné.
Le projet de loi, soumis au Sénat jusqu'à mercredi après l'Assemblée nationale la semaine dernière, "demeure tout entier guidé par la recherche d'un équilibre difficile, avec le souci premier de protéger les Français tout en assurant la continuité de la vie de la Nation", a plaidé le ministre.
"La majorité solide qui va le voter sera vigilante sur un certain nombre de conditions, notamment la défense des libertés, la limitation dans le temps et le contrôle toujours du Parlement", a expliqué le président LR Gérard Larcher le matin sur France Inter. Il a reconnu qu'une vingtaine de sénateurs de son parti ne soutiendront pas le pass vaccinal.
Hypothèse d'une 4e dose à l'étude
Les autorités scientifiques françaises étudient l'hypothèse d'une quatrième dose de vaccin anti-Covid pour les personnes âgées, même si cette question est pour l'heure "prématurée", a indiqué mardi le ministère de la Santé.
"Dans les autres pays européens on est tous à peu près au même stade sur ces questions, en attente de position des autorités scientifiques", a indiqué le ministère lors d'un point avec des journalistes.
POLOGNE - La barre des 100'000 décès franchie
Plus de 100'000 personnes sont mortes du Covid-19 en Pologne depuis le début de la pandémie, a annoncé le gouvernement. Ce pays a le taux de mortalité lié à la maladie l'un des plus élevés au monde.
Selon le dernier relevé quotidien, 493 personnes sont mortes, ce qui porte le total des décès liés au Covid à exactement 100'254. Plus de 18'000 personnes sont actuellement hospitalisées.
A noter que quelque 63% seulement des adultes en Pologne sont pleinement vaccinés contre le Covid-19, l'un des niveaux les plus bas de l'Union européenne. Le gouvernement a encouragé les Polonais à se faire vacciner mais a été critiqué par l'opposition pour n'avoir pas engagé des actions plus fermes, comme des certificats de vaccination.
CHINE - Une troisième ville en confinement
Omicron donne des sueurs froides aux autorités chinoises à l'approche des Jeux olympiques de Pékin (4 au 20 février). La ville d'Anyang, qui compte 5 millions d'habitants dans le centre de la Chine, a à son tour été placée en quarantaine après l'apparition de cas de Covid, notamment de la souche Omicron.
Les habitants de la ville de la province du Henan sont les troisièmes du pays à devoir devoir se confiner, après une mesure similaire prise le mois dernier dans la métropole de Xi'an (nord).
Dans ce contexte, la ville d'Anyang qui a enregistré 84 contaminations depuis samedi a ordonné à ses habitants de rester chez eux et a interdit la circulation des véhicules particuliers. Les commerces non essentiels ont été fermés et une campagne générale de dépistage a été lancée afin de "prévenir la propagation de la souche Omicron". Surtout que le Henan est limitrophe de la province du Hebei qui accueillera une partie des épreuves des Jeux olympiques.
Pressions sur l'économie
La Chine poursuit coûte que coûte sa stratégie solitaire du zéro Covid qui s'appuie sur des mesures radicales dès le dépistage de quelques cas. Si cette stratégie préserve depuis deux ans la majorité du pays du Covid-19, la pression sur la population est intense et l’économie tire la langue.
"La Chine a été le premier pays au monde à maîtriser la pandémie. Cela lui a donné une grande avance. Elle a pu préserver ses chaînes d’approvisionnement et elle a pu continuer à fabriquer les produits de consommation et les produits industriels à des prix raisonnables. Le revers de la médaille est proportionnellement désavantageux. Encore deux ans après, le tourisme, l’hôtellerie, les transports souffrent beaucoup plus que beaucoup de PME dans les pays industrialisés", analyse Dan Wang, cheffe économiste à la banque Hang Seng.
JAPON - Les restrictions aux frontières prolongées jusqu'à fin février
Le Japon a annoncé mardi la prolongation jusqu'à fin février des restrictions interdisant l'entrée de la plupart des ressortissants étrangers sur son sol.
Des médias locaux ont rapporté que des exceptions à ces strictes mesures étaient à l'étude pour les ressortissants étrangers ayant de la famille japonaise ou pour les étudiants étrangers, mais aucune annonce officielle n'avait été faite mardi.
Le gouvernement va aussi rouvrir des vaccinodromes gérés par les Forces d'auto-défense japonaises et demander aux collectivités locales de rouvrir leurs propres sites de vaccination à grande échelle pour accélérer l'administration des doses de rappel, a précisé le Premier ministre Fumio Kishida.
EMIRATS ARABES UNIS - Se moquer des mesures anti-Covid peut conduire à la prison
Les autorités des Emirats arabes unis ont prévenu que les personnes se moquant des mesures anticovid risquaient deux ans de prison au moins et une amende, à la suite de l'apparition sur les réseaux sociaux de photos et vidéos incitant notamment au non respect des règles de précaution.
La mise en garde des autorités émiraties fait suite à "la circulation récemment sur les réseaux sociaux de photos et vidéos (...) accompagnées de commentaires et de chansons se moquant des mesures de précaution et appelant à les ignorer", a indiqué dans un communiqué le procureur fédéral chargé des situations d'urgence, de crise et de catastrophe.
AUSTRALIE - La participation de Djokovic à l'Open d'Australie toujours en suspens
Au lendemain de sa victoire judiciaire retentissante contre le gouvernement australien et de sa libération, Novak Djokovic qui sera tête de série N.1 de l'Open de tennis d'Australie qui commence le 17 janvier a été vu s'échauffant dans une salle de gym avant d'entrer dans la zone réservée aux joueurs et de se diriger vers le court central.
Sa participation est cependant toujours en suspens, son visa pouvant encore une fois être annulé par les autorités.
"Je suis venu ici pour disputer l'un des tournois les plus importants devant des spectateurs incroyables", avait posté le Serbe, non vacciné contre le Covid-19, sur Instagram lundi en fin de journée. Il avait publié une photo de lui et de son équipe debout sur le court central de l'Open d'Australie.
Mais à une semaine du début de l'épreuve (17-30 janvier), Christopher Tran, un avocat du gouvernement, a prévenu que Canberra pouvait encore décider d'expulser le joueur. Cela aurait pour conséquence de lui interdire toute entrée sur le territoire pendant trois ans.
RTSinfo avec les agences
Les chiffres de la pandémie dans le monde
La pandémie a fait 5'494'101 morts dans le monde depuis fin décembre 2019, selon un bilan établi par l'AFP à partir de sources officielles mardi à midi.
En valeur absolue, les Etats-Unis sont le pays le plus endeuillé avec 839'500 morts, suivis par le Brésil (620'091), l'Inde (484'213) et la Russie (317'687).
Parmi les pays les plus durement touchés, le Pérou est celui qui déplore le plus grand nombre de morts par rapport à sa population, suivi par la Bosnie et la Hongrie.
L'Organisation mondiale de la santé estime toutefois, en prenant en compte la surmortalité directement et indirectement liée au Covid-19, que le bilan de la pandémie pourrait être deux à trois fois plus élevé que celui officiellement recensé.
Des experts mandatés par l'OMS appellent à de nouveaux vaccins
Des experts mandatés par l'OMS estiment qu'il faut de nouveaux vaccins, avec plus d'impact pour empêcher les infections et la propagation du coronavirus. Selon eux, la lutte contre la pandémie n'est "probablement" pas viable à coups de boosters de produits actuels.
Jusqu'à ce que de nouveaux vaccins soient établis, il se peut que la "composition" de ceux qui sont exploités jusqu'à présent doive être actualisée, ont affirmé mardi à Genève les 18 experts indépendants de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) dans une évaluation intermédiaire. Ensuite, il en faudra qui soient plus proches des nouveaux variants observés.
Selon ces spécialistes, il ne faut pas seulement pouvoir réduire les cas graves et les hospitalisations. Les vaccins doivent être davantage efficaces pour diminuer la propagation à l'intérieur des différentes communautés.