L'Australie a relancé vendredi de façon spectaculaire la saga Djokovic en annulant à nouveau le visa du numéro un mondial de tennis, à trois jours du premier tournoi du Grand Chelem de l'année à Melbourne.
Les autorités australiennes ont finalement accepté de surseoir à l'expulsion de Novak Djokovic jusqu'à ce que la justice ait statué sur son cas, a annoncé vendredi un avocat du gouvernement.
Soutien sans faille
"Pourquoi le maltraitez-vous, pourquoi vous en prenez-vous non seulement à lui, mais aussi à sa famille et à toute la nation", s'est insurgé Vucic sur Instagram.
Les commentaires du président serbe interviennent quelques heures après que l'Australie a de nouveau annulé le visa du numéro 1 mondial, le menaçant d'un retour dès samedi en rétention, où il a déjà passé plusieurs jours après être entré en Australie sans respecter l'obligation d'être vacciné contre le Covid-19.
Un entretien avec les services de l'immigration australiens est prévu samedi matin à ce sujet, à deux jours du début de l'Open d'Australie où le Serbe espère conquérir un 10e titre et un 21e Grand Chelem, ce qui serait un record.
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"Si vous vouliez interdire à Novak Djokovic de remporter un 10e trophée à Melbourne, pourquoi ne l'avez-vous pas renvoyé immédiatement, pourquoi ne lui avez-vous pas dit qu'il était impossible d'obtenir un visa pour votre pays ?", a demandé Aleksandar Vukic. Avant de conclure: "Novak, nous sommes à tes côtés !".
Le président serbe avait déjà apporté son soutien au joueur dès le début de l'affaire en qualifiant de "chasse aux sorcières politique" la rétention de la star du tennis mondial.
Une "erreur humaine"
"Nole" avait vu son visa annulé une première fois à son arrivée à Melbourne le 5 janvier et il avait été placé dans un centre de rétention.
Ses avocats avaient alors obtenu d'un juge qu'il rétablisse son visa et ordonne sa libération immédiate le 10 janvier. Mais le ministre de l'Immigration a finalement annulé à nouveau son visa vendredi en vertu de son pouvoir discrétionnaire. Une décision prise "sur des bases sanitaires et d'ordre public", a précisé le ministre.
Djokovic a admis avoir rempli incorrectement sa déclaration d'entrée en Australie et n'avoir pas respecté les règles d'isolement après avoir été testé positif au Covid-19 en décembre. Une contamination dont il espérait qu'elle lui permettrait de bénéficier d'une exemption pour entrer en Australie sans être vacciné.
Djokovic a plaidé "l'erreur humaine" pour expliquer comment une mauvaise case dans son formulaire d'entrée avait été cochée.
afp/jfe