Après plusieurs semaines de faux suspense, l'ex-ministre de la Justice de François Hollande, qui est âgée de 69 ans, a annoncé sa candidature, déclarant avoir l'intention de convoquer une "conférence sur les salaires" avec un programme qui repose sur la défense de la jeunesse, la justice sociale ou encore l'écologie.
"Un gouvernement qui sache dialoguer"
"La pandémie a révélé une souffrance sociale qui a frappé toutes les générations", a-t-elle notamment déclaré lors d'un rassemblement militant pour l'union de la gauche, dans le quartier de la Croix-Rousse à Lyon (centre), choix symbolique en clin d'oeil aux Canuts, les anciens ouvriers de ce quartier de la soie.
"Je veux un gouvernement qui sache dialoguer au lieu de moraliser et de caporaliser", a-t-elle ajouté, en allusion à la polémique sur les propos du président Emmanuel Macron qui a dit vouloir "emmerder les non-vaccinés" contre le Covid-19.
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Six principaux candidats à gauche
A moins de trois mois du premier tour, la gauche compte donc désormais six principaux candidats: outre Christiane Taubira, le dirigeant radical Jean-Luc Mélenchon, l'écologiste Yannick Jadot, le communiste Fabien Roussel, l'ancien ministre Arnaud Montebourg, toutefois proche d'abandonner, et la maire de Paris socialiste Anne Hidalgo. Aucun pour l'instant ne dépasse la barre des 10% dans les sondages.
Bien qu'elle n'ait pas enregistré pour l'instant de percée dans les sondages (4,5% dans un sondage début janvier), son entourage assure qu'elle suscite toujours "la ferveur" au sein d'un électorat de gauche déboussolé.
Mais la situation reste extrêmement confuse. Christiane Taubira compte sur une "investiture" citoyenne portée par un collectif organisant une primaire à gauche du 27 au 30 janvier, à laquelle les autres candidats de gauche ont refusé de participer.
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Pour rappel, candidate à la présidentielle en 2002, Christiane Taubira n'avait recueilli que 2,32% des suffrages.
fgn avec les agences