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Une nouvelle attaque djihadiste au Burkina Faso tue une dizaine de civils

Au moins 10 civils ont été tués lors d'une attaque djihadiste contre un village burkinabé (image d'illustration). [Keystone/AP - Sam Mednick]
Au moins une dizaine de civils tués dans une attaque djihadiste sur un village burkinabé / Le Journal horaire / 14 sec. / le 16 janvier 2022
Au moins une dizaine de civils ont été tués samedi matin lors d'une attaque attribuée à des djihadistes dans un village de la province du Bam, dans le nord du Burkina Faso, ont indiqué dimanche des sources sécuritaires et locales. 

"Des individus armés non identifiés ont mené une attaque meurtrière dans le village de Namssiguian", a déclaré une source sécuritaire, précisant que "le bilan provisoire établi hier (samedi) était d'une dizaine de civils tués". Ce bilan peut encore évoluer, car "des familles sont toujours sans nouvelles de certains de leurs proches", a-t-elle ajouté.

Un habitant de la zone a de son côté parlé d'un bilan provisoire d'au moins 9 morts. Il y a également d'importants dégâts matériels, car des boutiques et des commerces ont été incendiés. "Les terroristes sont restés pendant plusieurs heures dans le village où ils ont pillé et détruit", a-t-il ajouté, affirmant que "les assaillants avaient préalablement saboté les antennes téléphoniques, rendant toute communication impossible".

Spirale de violences depuis 2015

Comme ses voisins malien et nigérien, le Burkina Faso est pris depuis 2015 dans une spirale de violences attribuées à des groupes armés djihadistes affiliés à Al-Qaïda ou à Daech. Malgré des opérations contre ces groupes, l'armée a du mal à contenir les violences, qui ont fait plus de 2000 morts en six ans et contraint plus de 1,5 million de personnes à fuir leurs foyers.

Fin décembre, une attaque de djihadistes présumés avait fait 41 morts dans le nord du Burkina Faso, dont des civils et des supplétifs de l'armée. Selon plusieurs médias burkinabés, cette embuscade visait un convoi de commerçants escorté par des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP). Cette attaque était la plus meurtrière depuis celle d'Inata (nord), mi-novembre, où 57 personnes dont 53 gendarmes avaient été tuées, suscitant l'exaspération de la population.

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L'attaque la plus meurtrière depuis le début des violences djihadistes en 2015 au Burkina reste à ce jour celle de Solhan, dans la province du Sahel (nord), au cours de laquelle au moins 132 personnes avaient été tuées, selon un bilan officiel.

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Attaques presque quotidiennes

Les attaques contre des civils ou des membres des Forces de défense et de sécurité sont devenues presque quotidiennes au Burkina Faso. Jeudi, un policier a été tué et "plusieurs terroristes neutralisés" lors d'une attaque armée contre un poste de contrôle dans le nord, selon des sources sécuritaires.

Deux jours auparavant, au moins quatre soldats avaient trouvé la mort dans une attaque attribuée à des groupes djihadistes contre une unité du détachement militaire de Markoye, toujours dans le nord du pays, près de la frontière du Niger

Quatre officiers supérieurs de l'armée ont été nommés jeudi à la tête de régions du nord et de l'est du Burkina Faso, les zones les plus frappées par les djihadistes.

afp/vic

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