Le chef d'Etat s'exprimait lors d'un discours devant les eurodéputés sur les objectifs de la présidence française de l'UE.
Il faut "actualiser cette charte pour être plus explicite sur la reconnaissance du droit à l'avortement ou sur la protection de l'environnement", a lancé Emmanuel Macron à Strasbourg, alors que les eurodéputés viennent d'élire une présidente opposée à l'IVG, la conservatrice maltaise Roberta Metsola.
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"Combat pour la démocratie libérale"
Emmanuel Macron a par ailleurs souhaité que les Européens puissent "continuer de promouvoir cette civilisation européenne faite d'universalisme, de cultures respectées et d'un projet commun respectueux des singularités et des identités de chacun".
"Nous serons au rendez-vous du combat pour la démocratie libérale (...) pour l'Etat de droit", a insisté le président français, en soulignant qu'il souhait(ait) que "l'on consolide nos valeurs d'Européens, qui font notre unité, notre fierté et notre force".
Engagements climatiques
Au premier rang des défis qui attendent l'Europe, Emmanuel Macron a cité la question climatique, appelant les Européens à passer "des intentions aux actes" pour mettre en oeuvre les engagements pris aux sommets pour le climat de Paris en 2015 et de Glasgow l'an dernier.
"Durant les prochaines semaines, nous aurons des décisions importantes à prendre" en matière de lutte contre le dérèglement climatique et de protection de la biodiversité, a-t-il dit.
agences/gma
Redéfinir les relations avec la Russie
Plaidant à plusieurs reprises pour une Europe pleinement souveraine face au "retour du tragique" et aux agissements des régimes autoritaires aux portes du bloc, Emmanuel Macron a proposé aux Vingt-Sept de prendre l'initiative de redéfinir leurs relations avec la Russie.
"La souveraineté est une liberté, elle est au coeur de notre projet européen, elle est aussi une réponse aux déstabilisations à l'oeuvre sur notre continent", et notamment en Ukraine, a-t-il dit sous les applaudissements des eurodéputés.
"Ces prochaines semaines doivent nous conduire à faire aboutir une proposition européenne bâtissant un nouvel ordre de sécurité et de stabilité. Nous devons le construire entre Européens, puis le partager avec nos alliés, dans le cadre de l'Otan, et ensuite le proposer à la négociation à la Russie", a dit le président français.
"L'Europe doit s'armer (...) pour assurer son indépendance dans ce monde de violence, pour ne pas subir les choix des autres (...)", a-t-il insisté.