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Attaques meurtrières du groupe Etat islamique en Irak et en Syrie

Onze soldats irakiens ont été tués dans une attaque attribuée à l'EI. [AP - Khalid Mohammed]
Onze soldats irakiens ont été tués par l'Etat islamique / Le Journal horaire / 14 sec. / le 21 janvier 2022
Onze soldats irakiens ont été tués lors d'une attaque contre leur base attribuée au groupe Etat islamique (EI) et 18 membres des forces de sécurité kurdes ont péri lors d'un assaut contre une prison en Syrie. Des opérations d'une ampleur rare ces derniers mois.

En Irak, l'attaque menée dans la nuit de jeudi à vendredi s'est produite dans la province de Diyala, dans l'est de l'Irak. Elle n'avait pas été revendiquée à la mi-journée vendredi.

L'Irak a proclamé sa "victoire" contre l'EI fin 2017. Mais, si les djihadistes n'occupent plus de pans entiers du territoire irakien, des cellules continuent à attaquer ponctuellement villageois et forces armées, en particulier dans les zones rurales allant du nord de Bagdad à la ville de Kirkouk, à 240 kilomètres au nord de la capitale irakienne.

La dernière attaque d'envergure en date contre les forces de sécurité irakiennes remonte à début décembre, lorsque neuf combattants kurdes des peshmergas avaient péri aux côtés de trois civils dans une offensive de l'EI, au sud d'Erbil, capitale de la région autonome du Kurdistan d'Irak.

Sans précédent depuis 2019 en Syrie

En Syrie, 18 membres des forces de sécurité kurdes ont été tués dans le nord-est de la Syrie lors d'une attaque du groupe Etat islamique (EI) contre une prison visant à libérer des jihadistes qui y étaient détenus, a affirmé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Au moins 16 membres de l'EI auraient été tués.

L'attaque a été lancée dans la nuit de jeudi à vendredi contre cette grande prison située à Hassaké qui accueille 3500 djihadistes présumés de l'EI.

L'OSDH estime qu'il s'agit de l'attaque la plus importante depuis que l'EI a été vaincu en 2019 en Syrie lorsqu'il avait été chassé de son dernier fief dans l'Est.

Les Forces démocratiques syriennes (FDS), dominées par des combattants kurdes, ont indiqué avoir arrêté 89 prisonniers qui avaient tenté de s'enfuir à la faveur de l'attaque.

La coalition internationale, dirigée par Washington et formée pour combattre l'EI, a confirmé l'attaque et a ajouté que les FDS avaient subi des pertes, sans préciser le nombre de victimes.

L'EI se réorganise

L'organisation djihadiste EI "maintient une présence largement clandestine en Irak et en Syrie et mène une insurrection soutenue de part et d'autre de la frontière entre les deux pays", selon un rapport de l'ONU publié l'an dernier. Dans ces deux pays, l'organisation conserverait "en tout 10'000 combattants actifs", d'après ce rapport.

L'EI "tente de réorganiser ses troupes et ses activités en Irak", estime l'analyste irakien Imed Alaou. Sur le terrain, les forces irakiennes ne peuvent plus compter sur l'appui militaire de la coalition internationale antidjihadistes emmenée par les Etats-Unis. Cette dernière, qui compte 3500 soldats, dont 2500 Américains, a mis fin à sa "mission de combat" l'an dernier et se cantonne désormais à un rôle de formation et de conseil.

afp/jpr

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