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Friedrich Merz, rival d'Angela Merkel, élu nouveau président de la CDU

Friedrich Merz, futur président fédéral de la CDU, suit le congrès fédéral de la CDU à la maison Konrad Adenauer, le 22 janvier 2022. [KEYSTONE/DPA - Michael Kappeler]
L'Union chrétienne-démocrate allemande veut rebondir après sa défaite électorale: interview d'Hélène Miard-Delacroix / Forum / 8 min. / le 22 janvier 2022
Les conservateurs allemands de l'Union chrétienne-démocrate (CDU) ont élu samedi à une large majorité Friedrich Merz, ancien rival d'Angela Merkel, comme nouveau président. Il aura pour tâche de redresser un parti laminé depuis sa défaite aux législatives.

Les quelque 980 délégués de la CDU, réunis en congrès par visioconférence en raison de la pandémie, ont voté à près de 95% en faveur du député de 66 ans. Friedrich Merz était seul candidat et déjà désigné en décembre comme favori par les membres du parti.

Friedrich Merz, qui avait tenté sans succès d'accéder à ce poste à deux reprises ces dernières années, s'est déclaré "profondément ému" par ce plébiscite.

Tenant d'un retour à une ligne conservatrice traditionnelle, après les années de centrisme d'Angela Merkel, il va devoir relancer une formation en crise profonde depuis son échec retentissant aux élections législatives du 26 septembre. La CDU a essuyé le plus faible score de son histoire.

Cette piètre performance avait poussé le dirigeant sortant et candidat malheureux à la chancellerie Armin Laschet à remettre son mandat en jeu.

Rompre avec l'ère Merkel

Samedi, Friedrich Merz a appelé le parti à resserrer les rangs. "Nous devons être une opposition forte. Nous voulons gagner les élections dans les Länder", a-t-il lancé en référence à plusieurs scrutins régionaux prévus cette année dans le pays.

Après 16 ans à diriger l'Allemagne, la CDU a entamé une cure d'opposition pour les quatre prochaines années face au gouvernement formé par les sociaux-démocrates du chancelier Olaf Scholz avec les écologistes et le parti libéral.

Le nouveau chef des conservateurs s'en est pris à Olaf Scholz, qu'il a accusé d'inaction aussi bien dans le débat sur la vaccination obligatoire contre le Covid-19 que dans la crise en Ukraine.

Sans avoir attaqué frontalement l'ex-chancelière, Friedrich Merz ne fait pas mystère de sa volonté de rompre avec les années Merkel. Leur rivalité remonte au début des années 2000, quand Angela Merkel, alors présidente de la CDU, l'avait écarté du poste stratégique de la présidence du groupe parlementaire.

ats/asch

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