Les déplacés dans le nord-ouest de la Syrie en situation "sinistrée" à cause de l'hiver
"Personne ne devrait vivre dans ces conditions" et "c'est inacceptable", a souligné le coordinateur adjoint régional pour la Syrie du département des Affaires humanitaires de l'ONU Mark Cutts, lors d'une liaison vidéo avec des journalistes à New York.
"Nous sommes extrêmement inquiets" pour les 2,8 millions de déplacés dans cette région, a-t-il précisé. La majeure partie d'entre eux vivent dans des camps composés de tentes qui s'effondrent sous le poids de la neige. Il y a beaucoup de pluie dans d'autres endroits, des températures glaciales et les sinistrés méritent d'avoir "des abris plus dignes".
Besoin de moyens
"C'est une véritable zone sinistrée", a insisté le responsable de l'ONU en appelant "la communauté internationale à faire davantage". L'an dernier, l'ONU avait réclamé plus de 4 milliards de dollars (3,7 milliards de francs) pour l'aide humanitaire en Syrie, mais elle n'a récolté que 45% de cette somme, a-t-il précisé.
Mark Cutts a précisé que faute d'équipements adéquats, les opérations de déblaiement de la neige se faisaient à la main, et jugé qu'il fallait remplacer les tentes par des abris en dur.
La province d'Idleb dans le nord-ouest de la Syrie, où vivent ces 2,8 millions de personnes, est le dernier bastion rebelle échappant au contrôle de Damas en Syrie.
L'aide humanitaire leur parvenant passe principalement par la frontière entre la Turquie et la Syrie en vertu d'une autorisation onusienne spéciale qui permet de s'affranchir de toute autorisation de Damas et qui expire en juillet.
afp/vajo