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Une personne tuée dans de nouvelles manifestations au Soudan

Des opposants soudanais au coup d'État militaire sont rassemblés derrière un barrage routier lors d'une manifestation dans la ville d'Omdurman, le 13 novembre 2021. [AFP]
Une personne tuée dans de nouvelles manifestations au Soudan / Le Journal horaire / 21 sec. / le 30 janvier 2022
Des milliers de Soudanaises et de Soudanais manifestent à nouveau dimanche devant le palais présidentiel de Khartoum pour dénoncer le putsch du général Abdel Fattah al-Burhane. Un manifestant a été tué.

Malgré les soldats en armes bloquant routes et ponts et les blocs de ciment installés devant le QG de l'armée et le palais présidentiel, la mobilisation ne faiblit pas, plus de trois mois après le coup d'Etat militaire du 25 octobre. Sous les tirs de grenades lacrymogènes, les slogans de la foule appellent à la justice et la démocratie.

Un homme de 27 ans a été mortellement touché à la poitrine dimanche à Khartoum, selon un syndicat de médecins pro-démocratie, qui dit ne pas pouvoir préciser dans l'immédiat la nature de la blessure. Il pourrait s'agir d'une balle, comme cela a souvent été le cas par le passé, ou d'une grenade lacrymogène l'ayant frappé de plein fouet.

La répression ne faiblit pas

Depuis le putsch, 79 manifestants ont été tués au total. Ainsi, et alors que Washington a prévenu que poursuivre la répression pourrait "avoir des conséquences", les autorités ont annoncé avoir "confisqué les armes" de soldats filmés tirant à la kalashnikov sur des manifestants. Mais leurs déclarations sur les médias d'Etat restent ambiguës.

En outre, en amont de la manifestation dimanche, comme à la veille de toute mobilisation contre le pouvoir militaire, les autorités ont de nouveau raflé 45 militants ces trois derniers jours, selon les comités de résistance locaux.

afp/jop

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Tirs à balles réelles

Sept manifestants anti-putsch avaient déjà péri sous les tirs de balles réelles de l'armée le 17 janvier dernier. Pour la première fois, les forces de sécurité, alors déployées en masse dans la capitale, avaient sorti leurs armes lourdes lors de ces manifestations.

La foule avait également essuyé une pluie de grenades lacrymogènes et des tirs des canons à eau, rapportent des médecins locaux. En réponse, le Conseil de défense avait annoncé la création d'une "force spéciale antiterroriste pour faire face aux manifestants".

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