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Des mineurs toujours détenus dans la prison syrienne attaquée puis reprise

Des membres des forces démocratiques syriennes se déploient autour de la prison de Ghwayran le 25 janvier. Image d'illustration. [AFP]
L’UNICEF s’inquiète pour les enfants détenus dans une prison du nord-est de la Syrie / La Matinale / 1 min. / le 7 février 2022
Des mineurs sont encore détenus dans une prison du nord-est de la Syrie attaquée en janvier par le groupe djihadiste Etat islamique (EI) puis reprise par les forces kurdes. Les Nations unies ont alerté sur la précarité de leur condition.

Des dizaines de combattants de l'EI avaient lancé un assaut le 20 janvier contre la prison de Ghwayran à Hassaké, une zone aux mains des Kurdes, pour libérer les détenus.

Les Forces démocratiques syriennes (FDS), dominées par les Kurdes, ont repris le contrôle de la prison six jours plus tard au prix de centaines de morts, mettant fin à la plus importante opération du groupe djihadiste en Syrie depuis sa défaite territoriale en 2019.

>> Relire : Les Kurdes reprennent une prison six jours après un assaut de l'EI en Syrie

Détention de mineurs

"L'Unicef a rencontré certains des enfants toujours détenus au centre de détention de Ghwayran", a déclaré dans un communiqué l'agence des Nations unies pour l'enfance, première agence onusienne autorisée à visiter la prison depuis l'attaque.

Nombre de ces enfants, âgés entre 12 et 18 ans, avaient été transférés à la prison de Ghwayran, où sont détenus leurs parents djihadistes, depuis des camps de déplacés proches.

"Malgré certains services essentiels désormais garantis, la situation de ces enfants est incroyablement précaire", a ajouté l'Unicef, sans préciser le nombre de mineurs encore détenus.

Farhad Shami, porte-parole des FDS, a déclaré que "des centaines" de mineurs étaient toujours détenus à Ghwayran, refusant de divulguer un nombre exact. "Ils sont gardés en lieu sûr", a-t-il ajouté.

Prise en charge nécessaire

Avant l'assaut, des organisations de défense des droits humains, dont Save the Children et Human Rights Watch, estimaient que plus de 700 garçons se trouvaient dans la prison.

L'Unicef a dit faire le nécessaire pour fournir immédiatement des soins aux mineurs. L'agence a confirmé être "prête à aider à financer un nouveau lieu sûr dans le nord-est de la Syrie pour prendre en charge les enfants les plus vulnérables".

Dans les séquences vidéo de la visite, publiées sur les réseaux sociaux, on pouvait voir une dizaine de garçons dans une cellule, drapés pour certains dans une couverture.

ami avec l'afp

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Djihadistes en fuite

L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), basé au Royaume-Uni et qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie, a déclaré dimanche dans un communiqué que des centaines de djihadistes avaient fui.

"Certains d'entre eux sont passés en Turquie, d'autres sont arrivés dans des zones tenues dans la campagne d'Alep par des rebelles soutenus par la Turquie ou se cachent dans des zones contrôlées par l'administration kurde semi-autonome", a indiqué l'Observatoire.

Selon l'OSDH, deux hauts dirigeants djihadistes se sont évadés et résident maintenant dans la ville syrienne de Jarablous, sous contrôle turc, située près de la frontière avec la Turquie.

Jeudi, le chef de l'EI, Abou Ibrahim al-Qourachi, a été tué à Atmé lors d'une opération menée par les Etats-Unis dans la région d'Idleb (nord-ouest), contrôlée en grande partie par les djihadistes et les rebelles.

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