Claude Guéant, 77 ans, avait été placé en détention le 13 décembre, ce qui constituait une première pour un ex-locataire de Beauvau.
La justice avait estimé que l'ancien bras droit de Nicolas Sarkozy ne s'acquittait pas dans le temps de l'amende et des dommages et intérêts qu'il avait été condamné à payer en 2017 dans l'affaire des primes en liquide du ministère de l'Intérieur.
Sans bracelet électronique
Quelques jours après son incarcération, Claude Guéant avait fait une requête d'aménagement de peine, examinée le 19 janvier par une juge, qui avait mis sa décision en délibéré.
Lundi, la magistrate a décidé d'autoriser la remise en liberté de l'ancien grand commis de l'État, sans bracelet électronique et ce à partir de mercredi,
"Claude Guéant accueille avec satisfaction cette décision, qui va lui permettre de rapidement être examiné par ses médecins en vue d'une opération chirurgicale urgente", a précisé son avocat.
Autre condamnation
Entretemps, Claude Guéant a été condamné le 21 janvier en son absence dans un autre dossier, celui des sondages de l'Elysée. Il s'est vu infliger un an d'emprisonnement dont huit mois ferme pour favoritisme, avec un mandat de dépôt différé.
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A sa sortie de prison, il n'y retournera cependant pas pour cette dernière peine: il a en effet fait appel, ce qui suspend l'application de cette sanction jusqu'à un deuxième procès.
Ancien préfet puis patron de la police nationale nommé par Charles Pasqua, Claude Guéant a été le bras droit de Nicolas Sarkozy, qui en avait fait son secrétaire général de l'Elysée en 2007. Il était ensuite devenu ministre de l'Intérieur entre 2011 et 2012.
agences/lan