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Après Paris, les convois anti-pass se dirigent vers Bruxelles - Le suivi du Covid-19 dans le monde

Un membre des "convois de la liberté" français, alors en route vers Paris. [Reuters - Pascal Rossignol]
Un membre des "convois de la liberté" français, alors en route vers Paris. - [Reuters - Pascal Rossignol]
Une partie des convois anti-pass venus de toute la France était en route dimanche pour rejoindre Bruxelles où un grand rassemblement est prévu lundi, après avoir fait halte samedi autour de Paris et manifesté dans la capitale pour certains d'entre eux.

FRANCE - Après Paris, les "convois de la liberté" roulent vers Bruxelles

Une partie des convois anti-pass venus de toute la France était en route dimanche pour rejoindre Bruxelles où un grand rassemblement est prévu lundi, après avoir fait halte samedi autour de Paris et manifesté dans la capitale pour certains d'entre eux.

Ceux qui se font appeler "convois de la liberté", sur le modèle de la mobilisation qui paralyse actuellement la capitale canadienne Ottawa, rassemblent des opposants au pass vaccinal mais également au président Emmanuel Macron et reprennent aussi les revendications des "gilets jaunes" sur le coût de la vie.

Environ 200 véhicules ont stationné à Villepinte, en banlieue nord de Paris, dimanche en milieu de matinée avant de reprendre la route avec la volonté clairement affichée de se diriger vers Bruxelles, selon une source policière, qui a estimé que la situation était calme sur place et l'ambiance conviviale.

Quelque 1300 véhicules, selon la police, ont fait escale dimanche près de Lille, avant un rassemblement lundi à Bruxelles. Les autorités belges ont quant à elles rappelé aux participants des convois anti-pass vaccinal qu'il était interdit de manifester lundi dans la capitale, tout en multipliant les avertissements en direction des habitants sur les difficultés d'accès aux hôpitaux et à l'aéroport.

Forte mobilisation des forces de l'ordre

Venus de toute la France, des convois de voitures, camping-cars et camionnettes avaient convergé en fin de semaine vers Paris. Mais, si la police avait recensé vendredi soir 3000 véhicules pour 5000 manifestants autour de Paris, tous les convois n'ont finalement pas rallié la capitale.

Dans un tweet, la Préfecture de police a d'ailleurs indiqué maintenir "sa vigilance pour empêcher les blocages aux portes de Paris avec des contrôles renforcés tout au long de la journée". Quelque 7500 membres des forces de l'ordre sont mobilisés par la préfecture de police de Paris depuis vendredi et jusqu'à lundi.

Samedi en début d'après-midi, plus d'une centaine de véhicules étaient parvenus à rejoindre les Champs-Élysées, qui ont été évacués progressivement par les forces de l'ordre à coups de gaz lacrymogènes.

Une poignée d'irréductibles est cependant restée jusque tard dans la nuit de samedi à dimanche dans le quartier des Champs-Élysées et dans le bois de Boulogne, obligeant, selon la préfecture de police (PP), les forces de l'ordre à intervenir pour "verbaliser et disperser" les derniers participants à cette manifestation interdite par le préfet Didier Lallement.

Les forces de l'ordre ont procédé samedi à Paris à 97 interpellations et 513 verbalisations d'opposants aux mesures sanitaires participant aux convois anti-pass, selon un bilan global communiqué dimanche par la PP.

>> Lire : Les convois des anti-pass perturbent les Champs-Élysées à Paris

>> Retour sur la journée de samedi dans le 19h30 :

Les convois anti-pass sanitaire partis de toute la France sont arrivés à Paris. Ils se sont confrontés aux forces de l'ordre.
Les convois anti-pass sanitaire partis de toute la France sont arrivés à Paris. Ils se sont confrontés aux forces de l'ordre. / 19h30 / 1 min. / le 12 février 2022

CANADA - La police dégage l'accès à un pont stratégique reliant les Etats-Unis

La police canadienne a dégagé dimanche l'accès au pont Ambassador bloqué depuis lundi par des manifestants anti-mesures sanitaires, une opération saluée par Washington qui s'attend à une réouverture dans la journée de ce passage stratégique entre les Etats-Unis et le Canada. Mais des protestations se poursuivaient à travers le pays, notamment dans la capitale Ottawa.

Une conseillère du président Joe Biden à la sécurité nationale, Liz Sherwood-Randall, a exprimé "sa reconnaissance pour les efforts résolus déployés par les forces de l'ordre [canadiennes] le long de la frontière pour parvenir à la levée complète des blocus".

"Les autorités canadiennes ont l'intention de rouvrir le pont Ambassador aujourd'hui après avoir achevé les vérifications de sécurité nécessaires", a-t-elle précisé dans un communiqué.

Washington avait exercé une certaine pression sur le gouvernement canadien en lui demandant la semaine dernière d'employer "les pouvoirs fédéraux" pour mettre fin à un blocage ayant des "conséquences sérieuses" sur l'économie américaine à cause de l'importance des échanges empruntant ce pont.

La police a pris position en nombre aux abords du pont Ambassador, qui relie Windsor en Ontario à la ville américaine de Detroit. [Keystone - Nathan Denette/The Canadian Press via AP]
La police a pris position en nombre aux abords du pont Ambassador, qui relie Windsor en Ontario à la ville américaine de Detroit. [Keystone - Nathan Denette/The Canadian Press via AP]

Un important contingent de policiers s'était regroupé aux abords du pont en début de matinée dimanche, arrêtant des manifestants et remorquant des véhicules. La police a dégagé la route menant au pont, mais les autorités n'ont pas précisé quand la circulation serait rétablie. L'opération, marquée par la prudence et une certaine lenteur, avait commencé samedi matin mais n'avait pas permis d'évacuer tous les protestataires.

Le maire de la ville voisine de Windsor s'est réjoui que la "crise économique nationale au pont Ambassador [ait] pris fin aujourd'hui", allusion au lourd coût financier du blocus qui durait depuis lundi. Le passage transfrontalier sera rouvert "quand il sera sûr de le faire", a-t-il ajouté, laissant à la police et aux services frontaliers la responsabilité de cette décision.

Un important cordon policier continuait toutefois à protéger la zone dimanche après-midi, la police indiquant que les opérations de maintien de l'ordre se poursuivaient car des manifestants se trouvaient toujours à proximité.

La fermeture du pont a déjà entraîné des perturbations pour l'industrie automobile des deux côtés de la frontière. Plus de 25% des marchandises exportées entre les Etats-Unis et le Canada transitent par ce pont.

NORVEGE - Fin des dernières restrictions

La Norvège a annoncé samedi la levée des mesures encore en vigueur contre la propagation du Covid-19, à savoir la distanciation sociale et le port du masque dans les endroits bondés.

"Le mètre de distance est en train de disparaître. Nous supprimons la recommandation sur la distanciation sociale", a déclaré samedi le Premier ministre Jonas Gahr Store lors d'une conférence de presse.

"Nous pouvons maintenant avoir des interactions sociales comme auparavant, en participant à des sorties nocturnes, des événements culturels et autres. Et également en allant au travail dans les bus, trains et ferries", a-t-il ajouté.

Selon lui, le nombre encore élevé des nouveaux cas d'infection ne constituait plus un risque pour les services de santé.

La Norvège avait déjà supprimé au début du mois la plupart des autres restrictions liées au Covid, comme le télétravail ou la limitation de la taille des rassemblements.

CHINE - La pilule anti-Covid de Pfizer autorisée

La Chine a donné le feu vert samedi à l'utilisation "sous condition" de la pilule anti-Covid du groupe américain Pfizer, un traitement commercialisé sous le nom de Paxlovid, a indiqué l'agence nationale des médicaments.

Cette décision intervient au moment où Pékin organise les JO d'hiver et où le pays est confronté à quelques petits foyers sporadiques. Les autorités chinoises n'ont toutefois autorisé aucun vaccin étranger contre le Covid-19 jusqu'à présent.

Le Paxlovid a été autorisé fin décembre aux Etats-Unis et dans une quarantaine de pays depuis. Pfizer en a déjà vendu pour 72 millions de dollars en 2021 et espère en produire 120 millions de doses sur l'ensemble de l'année 2022.

OMS - La "phase aiguë" de la pandémie pourrait être finie en 2022

Le directeur général de l'OMS a déclaré vendredi que la "phase aiguë" de pandémie de Covid-19 prendrait fin cette année si l'objectif de 70% de la population mondiale vaccinée est atteint.

"Nous tablons sur une fin de la phase aiguë de la pandémie cette année, à la condition bien sûr que 70% de la population mondiale soit vaccinée d'ici le milieu de l'année, vers juin ou juillet", a déclaré lors d'une conférence de presse Tedros Adhanom Ghebreyesus, en visite dans une usine de vaccins en Afrique du Sud. "C'est entre nos mains (...) C'est une question de choix", a-t-il ajouté.

Le chef de l'OMS était en visite dans les laboratoires de la société de biotechnologie Afrigen basée au Cap, qui a fabriqué le premier vaccin à ARN messager contre le Covid-19 en Afrique.

Mis au point à partir du séquençage du code génétique publiquement disponible du laboratoire Moderna, ce vaccin sera prêt pour des essais cliniques en novembre, et son homologation est prévue pour 2024.

>> Lire aussi : L'OMS complique le remboursement des tests Covid pour son personnel

RTSinfo avec les agences

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Les chiffres de la pandémie dans le monde

La pandémie a fait officiellement plus de 5'807'938 morts dans le monde depuis fin décembre 2019, selon un bilan établi par l'AFP dimanche à la mi-journée.

Les Etats-Unis sont le pays ayant enregistré le plus de décès (919'255), devant le Brésil (638'048) et l'Inde (508'665).

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) estime, en prenant en compte la surmortalité directement et indirectement liée au Covid-19, que le bilan de la pandémie pourrait être deux à trois fois plus élevé que celui qui est officiellement établi.