La délégation talibane repart en Afghanistan après la signature d'une déclaration conjointe
La diaspora afghane, et en particulier les femmes, s'est indignée contre cette rencontre. Mais l'Appel de Genève tient à rappeler son soutien aux femmes afghanes. Cette déclaration a justement pour objectif de les protéger, souligne Alain Délétroz, directeur de l'ONG.
"Le mouvement taliban est reconnu pour être assez dur à la négociation", insiste Alain Délétroz, "mais il est aussi reconnu pour mettre en oeuvre ce qu'il signe." Et de détailler: "Ils se sont engagés avec nous et par écrit à soutenir le système de la santé, à assurer que tous les employés du système de santé en Afghanistan puissent travailler librement, y compris les femmes."
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"Il ne faut pas se tromper de cible"
Le directeur de l'Appel de Genève rappelle que 70 à 80% du personnel du système de santé en Afghanistan est composé de femmes. "Nous avons énormément de compréhension et de compassion pour ce qu'elles ont vécu, pour leurs souffrances", ajoute Alain Délétroz.
Revenant sur les banderoles "assez agressives contre l'Appel de Genève", affichées vendredi sur la Place des Nations à Genève, le directeur de l'ONG souhaite rappeler "qu'il ne faut pas se tromper de cible": "La protection des femmes et des enfants est l'une des deux thématiques les plus importantes que l'Appel de Genève mène dans tous les conflits où nous sommes actifs."
Propos recueillis par Karin Jorio/ebz