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Les Pays-Bas annoncent la levée de la plupart des restrictions sanitaires - Le suivi du Covid-19 dans le monde

Les Pays-Bas ont à leur tour annoncé mardi la levée dès le 25 février de la plupart des restrictions sanitaires, malgré le nombre toujours élevé des contaminations au variant Omicron du coronavirus.

PAYS-BAS - Fin des restrictions sanitaires

Le gouvernement néerlandais va lever vendredi la plupart des mesures encore en vigueur contre la propagation du Covid-19, le nombre record de nouveaux cas d'infection ne s'étant pas traduit par une hausse des hospitalisations, a annoncé mardi le ministre néerlandais de la Santé, Ernst Kuipers.

La distanciation sociale et les masques ne seront plus obligatoires dans la plupart des lieux publics et la période de quarantaine en cas de contamination passera à cinq jours.

"Le pays ouvre à nouveau", a déclaré lors d'une conférence de presse le ministre de la Santé, tout en avertissant que la pandémie n'était "pas terminée".

Les Pays-Bas avaient imposé certaines des restrictions les plus strictes d'Europe en décembre après une flambée des contaminations au variant Omicron, avant de les lever progressivement.

Ils rejoignent désormais les pays comme le Danemark et la Norvège qui ont levé la plupart des restrictions.

CANADA - Loi sur les mesures d'urgence activée

Malgré des pouvoirs exceptionnels déclenchés lundi, la situation évoluait peu mardi dans les rues du centre-ville d'Ottawa, toujours bloquées par des manifestants anti-mesures sanitaires qui refusent de partir.

Le Premier ministre canadien Justin Trudeau a annoncé lundi le recours à la loi sur les mesures d'urgence pour mettre fin aux blocages "illégaux".

C'est seulement la deuxième fois que cette disposition est activée en temps de paix, la dernière fois remontant à la crise de 1970 quand Pierre Elliott Trudeau, le père de l'actuel Premier ministre était au pouvoir.

La loi sur les mesures d'urgence peut être invoquée en cas de "crise nationale" et donne au gouvernement fédéral davantage de pouvoir pour y mettre fin en lui permettant d'autoriser "à titre temporaire des mesures extraordinaires".

Le mouvement de contestation canadien qui a débuté fin janvier est parti de camionneurs protestant contre l'obligation d'être vacciné pour passer la frontière entre le Canada et les Etats-Unis. Mais les revendications se sont étendues à un refus de l'ensemble des mesures sanitaires et, pour de nombreux manifestants, à un rejet du gouvernement de Justin Trudeau.

>> Revoir le reportage du 12h45 :

Au Canada, le Premier ministre Trudeau utilise les mesures d’urgence pour mettre fin aux blocages routiers
Au Canada, le Premier ministre Trudeau utilise les mesures d’urgence pour mettre fin aux blocages routiers / 12h45 / 1 min. / le 15 février 2022

>> Ecouter aussi le podcast "'Convois de la liberté', c'est quoi, c'est qui?' :

Le Point J [EPA, Keystone - André Pichette]EPA, Keystone - André Pichette
"Convois de la liberté", c'est quoi, c'est qui? / Le Point J / 11 min. / le 15 février 2022

Restrictions aux frontières assouplies

Le Canada a annoncé mardi l'assouplissement des restrictions sanitaires à ses frontières et notamment la fin de l'exigence d'un test PCR pour entrer dans le pays. Le Québec va lui progressivement abandonner son passeport vaccinal.

À compter du 28 février, les voyageurs vaccinés n'auront plus l'obligation de présenter un test PCR négatif à leur entrée au Canada. Ils "auront l'option d'utiliser un test antigénique rapide ou un test moléculaire", et pourront également être testé aléatoirement à leur arrivée.

"Les voyageurs entièrement vaccinés en attente du résultat d'un test aléatoire n'auront plus à se mettre en quarantaine en attendant leur résultat", a précisé le ministre Jean-Yves Duclos. Le gouvernement canadien dit pouvoir assouplir les règles parce que "le pic de la vague Omicron" a été franchi fin janvier.

FRANCE - Les discothèques rouvrent mercredi

Alors que la Belgique attendra vendredi et l'Allemagne jusqu'au 4 mars pour rouvrir clubs et discothèques, la France, qui espère approcher de la fin de la cinquième vague après la déferlante liée au variant Omicron, permettra à ces établissements fermés depuis le 10 décembre d'accueillir à nouveau la fête.

Près de deux ans après le début de la pandémie de Covid-19, alors que le gouvernement envisage la levée du pass vaccinal pour fin mars ou début avril - dans le sillage d'Israël, de l'Angleterre ou du Danemark - grâce à une "très nette amélioration" de la situation sanitaire, nombre de restrictions anti-Covid disparaîtront mercredi.

Manger du pop corn dans une salle de cinéma, un sandwich dans un stade ou dans un train ou boire un verre debout au comptoir d'un bar sera à nouveau possible.

Quant à la reprise des concerts debout, elle est teintée de "beaucoup d'incertitudes", nuance le président des sociétés d'exploitation des Zénith de Paris, Nantes et Toulouse. "Il y a eu tellement de reports qu'on se retrouve avec 20% de spectacles en plus en 2022. Mais je pondère tout de suite: on risque de faire moins de recettes car les spectacles ne sont pas fréquentés comme ils le devraient. On observe une chute de 20-25%, et jusqu'à 30%, de la fréquentation pour certains spectacles."

DANEMARK - Hausse des hospitalisations

Début février, le Danemark était un des premiers pays européens à lever les restrictions sanitaires liées au Covid-19. Mais le nombre des hospitalisations a poursuivit sa hausse tout comme le nombre de décès.

La tendance est inverse au Royaume-Uni, où les Britannique ont eux aussi tombé le masque depuis le 27 janvier.

Pour Antoine Flahault, épidémiologiste à l'Institut de Santé Global de l'Université de Genève, interrogé dans le 19h30, ces courbes différentes s'expliquent par une immunité à Omicron en Grande-Bretagne mais pas au Danemark.

>> Les explications dans le 19h30 :

Le Danemark a été l'un des premiers pays européens à lever les restrictions. Une stratégie avec des résultats contrastés
Le Danemark a été l'un des premiers pays européens à lever les restrictions. Une stratégie avec des résultats contrastés / 19h30 / 1 min. / le 15 février 2022

ALLEMAGNE - Positive au Covid-19, Isabelle Huppert est privée d'Ours d'or

L'actrice française Isabelle Huppert, qui devait recevoir mardi l'Ours d'or d'Honneur à la Berlinale pour l'ensemble de sa carrière, ne pourra pas se rendre dans la capitale allemande, ayant été testée positive au Covid-19, ont annoncé les organisateurs.

"Etant donné qu'Isabelle Huppert ne se sent pas malade et souhaite soutenir le festival", la cérémonie de remise de l'Ours d'Or d'honneur est maintenue mardi soir, mais avec une intervention vidéo de la star française, également à l'affiche d'un film hors-compétition, "A propos de Joan" de Laurent Larivière, ajoutent-ils.

Isabelle Huppert à la 68e édition de la Berlinale, à Berlin, le 17 février 2018. [KEYSTONE - CLEMENS BILAN]
Isabelle Huppert à la 68e édition de la Berlinale, à Berlin, le 17 février 2018. [KEYSTONE - CLEMENS BILAN]

ROYAUME-UNI - La reine Elizabeth II reprend des engagements publics

La reine Elizabeth II a assuré mardi deux engagements publics au château de Windsor, quelques jours après des inquiétudes sur sa santé nées de sa rencontre avec le prince Charles, testé postérieurement positif au Covid-19.

La reine de 95 ans a reçu en vidéo conférence l'ambassadeur d'Estonie à l'occasion de la remise de ses lettres de créance et son épouse. Elle s'est aussi entretenue par vidéo pour les mêmes raisons avec l'ambassadeur d'Espagne et son épouse, a précisé le Palais de Buckingham à Londres.

La reine Elizabeth II a reçu en vidéo conférence l'ambassadeur d'Espagne au château de Windsor, le 15 février 2022. [KEYSTONE - VICTORIA JONES]
La reine Elizabeth II a reçu en vidéo conférence l'ambassadeur d'Espagne au château de Windsor, le 15 février 2022. [KEYSTONE - VICTORIA JONES]

Le prince Charles, 73 ans, héritier de la Couronne, avait fait savoir jeudi dernier qu'il avait été testé positif au Covid - pour la deuxième fois - et qu'il s'isolait. Il avait rencontré sa mère 48 heures plus tôt.

L'entourage de la monarque avait alors indiqué qu'elle ne présentait aucun symptôme, sans vouloir dire si elle avait été testée positive ou négative, alimentant l'inquiétude. Lundi, Camilla, 74 ans, épouse du prince Charles, a fait savoir qu'elle avait également attrapé le Covid-19. Camilla et Charles sont tous les deux triplement vaccinés.

EUROPE DE L'EST - Appel à un effort de vaccination

Le bureau européen de l'Organisation mondiale de la santé a appelé à un effort de vaccination en Europe de l'Est, avertissant que le "raz-de-marée" lié au variant Omicron du coronavirus avançait vers l'est.

Ces deux dernières semaines, les cas de Covid-19 ont plus que doublé dans six pays (Arménie, Azerbaïdjan, Bélarus, Géorgie, Russie et Ukraine), a noté Hans Kluge, directeur régional de l'OMS.

"Comme prévu, la vague Omicron avance vers l'est, dix pays membres dans l'Est ont à présent détecté ce variant", a déclaré Hans Kluge dans un communiqué.

Il a regretté la faiblesse des taux de vaccination dans certaines parties de cette région, avec moins de 40% des personnes âgées de plus de 60 ans complètement vaccinées contre le Covid-19 en Bosnie-Herzégovine, Bulgarie, au Khirgizstan, en Ukraine et en Ouzbékistan. Il a précisé qu'en Bulgarie, Géorgie et Macédoine du Nord moins de 49% du personnel de santé avait reçu au moins une dose de vaccin anti-Covid.

SERBIE - Novak Djokovic est prêt à manquer Roland-Garros et Wimbledon

Le numéro un mondial de tennis Novak Djokovic est prêt à manquer Roland-Garros et Wimbledon pour prix de son refus de se faire vacciner contre le coronavirus, mais il n'est pas "anti-vax", a-t-il affirmé dans une interview à la BBC.

Faute de s'être vacciné, Djokovic avait été expulsé d'Australie en janvier, sans pouvoir défendre son titre à l'Open d'Australie, à Melbourne, avant que son grand rival Rafael Nadal n'emporte son 21e tournoi du Grand Chelem, un record chez les hommes. "Oui, c'est le prix que je suis prêt à payer", a dit le Serbe sur l'éventualité d'une absence aux tournois parisien et londonien.

>> En lire plus : Novak Djokovic est prêt à manquer Roland-Garros et Wimbledon

Il ne souhaite pas être associé au mouvement anti-vax, mais il défend le droit de chaque individu à choisir ce qui est injecté dans son corps. "Je n'ai jamais été contre la vaccination", a-t-il ajouté, en indiquant qu'il avait déjà été vacciné dans sa jeunesse. "J'essaie d'être en phase avec mon corps, autant que possible", a aussi déclaré Djokovic dans cette interview, la première depuis qu'il a quitté Melbourne, visa annulé par les autorités australiennes.

>> Relire : La Serbie fulmine contre l'expulsion de Novak Djokovic par l'Australie

SLOVAQUIE - Le vaccin de Novavax pour convaincre les sceptiques

Le ministère slovaque de la santé a ouvert mardi les inscriptions pour le nouveau vaccin Covid de Novavax, dont les experts espèrent qu'il convaincra les sceptiques, le vaccin étant fabriqué selon une technologie plus conventionnelle.

La Slovaquie, pays de 5,4 millions d'habitants affiche l'un des taux de vaccination les plus faibles de l'UE, avec seulement 51% de la population vaccinée avec deux doses, selon le ministère de la santé.

Fin décembre, la Commission européenne a autorisé le vaccin de la société américaine comme cinquième vaccin officiel dans l'UE. La commissaire européenne Ursula von der Leyen avait alors déclaré qu'elle espérait que le vaccin, appelé Nuvaxovid, "puisse-t-il être un solide encouragement pour les non-vaccinés ou ceux qui n'ont pas fait leur rappel!".

AUSTRALIE - Exténuées, les infirmières se mettent en grève

Des milliers d'infirmières ont débrayé mardi à Sydney, la plus grande ville d'Australie, pour protester contre les manques d'effectifs et le stress lié à la pandémie. Bravant une interdiction de faire grève, des milliers de blouses blanches ont défilé en direction du parlement local pour dénoncer, derrière des masques chirurgicaux, leurs conditions de travail.

La foule d'infirmières a chanté et applaudi pour exprimer sa colère face à la pénurie persistante de lits d'hôpitaux et d'équipements et pour dire sa fatigue dans cette crise qui se prolonge. Avec des pancartes disant "les infirmières ne font pas face" ou "Les 'Merci' ne paient pas le loyer", elles s'en sont prises aux dirigeants politiques qu'elles accusent d'ignorer leur détresse.

Les soignants australiens travaillent depuis deux ans en se soumettant à un protocole sanitaire strict tout en essayant de mener à bien leurs tâches quotidiennes et d'assurer un programme de vaccination sans précédent. Le nombre de cas de Covid-19 a explosé ces derniers mois, surchargeant les hôpitaux et diminuant les effectifs lorsque le personnel tombe malade ou est contraint de s'isoler.

Des milliers d'infirmières ont débrayé mardi à Sydney, la plus grande ville d'Australie, pour protester contre les manques d'effectifs et le stress lié à la pandémie. [KEYSTONE - BIANCA DE MARCHI]
Des milliers d'infirmières ont débrayé mardi à Sydney, la plus grande ville d'Australie, pour protester contre les manques d'effectifs et le stress lié à la pandémie. [KEYSTONE - BIANCA DE MARCHI]

INDONÉSIE - Nombre record d'infections quotidiennes

L'Indonésie a enregistré mardi un nombre record de nouveaux cas de contamination par jour au coronavirus, provoqué par la propagation rapide du variant Omicron.

Le nombre d'infections quotidiennes a dépassé 57'000 cas, selon le groupe de travail gouvernemental sur le Covid-19, dépassant le précédent pic de 56'757 cas enregistré en juillet de l'année dernière, en pleine vague Delta.

Le taux de mortalité reste toutefois inférieur à celui enregistré lors de la vague Delta, où l'archipel signalait environ 2.000 décès par jour. Mardi, l'Indonésie a signalé 134 nouveaux décès dus au Covid-19, tandis que le taux d'occupation des lits d'hôpitaux est d'environ 33%, contre plus de 77% pendant la vague Delta.

HONG KONG - Un confinement total de la ville exclu

La cheffe de l'exécutif de Hong Kong a affirmé qu'un confinement total de la ville, à l'image de ce qui se fait en Chine, ne sera pas mis en oeuvre pour juguler la vague sans précédent de contaminations au variant Omicron.

Elle a cependant exclu les appels de certains experts et personnalités du monde des affaires à passer d'une politique "zéro Covid" à une stratégie d'atténuation. "Nous devons continuer à mener cette bataille contre l'épidémie. Déposer les armes face au virus n'est pas une option".

Les autorités entendent continuer à confiner certains quartiers, le temps de dépister tous les habitants des immeubles où des cas ont été enregistrés, a-t-elle précisé.

RTSinfo avec les agences

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Les chiffres de la pandémie dans le monde

La pandémie a fait officiellement plus de 5'823'938 morts dans le monde depuis fin décembre 2019, selon un bilan établi par l'AFP mardi à la mi-journée.

En valeur absolue, les Etats-Unis sont le pays ayant enregistré le plus de décès (922'473), devant le Brésil (638'835) et l'Inde (509'358).

Rapporté à la population, les pays où l'épidémie a fait le plus de ravages sont le Pérou, la Bulgarie, la Bosnie, la Hongrie, et la Macédoine du Nord.

L'OMS estime, en prenant en compte la surmortalité directement et indirectement liée au Covid-19, que le bilan de la pandémie pourrait être deux à trois fois plus élevé que celui officiellement établi.