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Inondations et pluies font au moins 104 morts dans la ville brésilienne de Petropolis

Inondations et pluies font des dizaines de morts à Petropolis, au Brésil [AFP - Carl De Souza]
Inondations et pluies font au moins 78 morts dans la ville brésilienne de Petropolis / Le Journal horaire / 26 sec. / le 16 février 2022
Au moins 104 personnes ont perdu la vie dans les inondations et glissements de terrain de Petropolis, a annoncé jeudi la Défense civile, deux jours après les pluies les pires en 90 ans dans cette ville touristique du sud-est du Brésil.

"A ce stade nous avons enregistré 104 décès et les pompiers ont retrouvé 24 survivants", a annoncé la Défense civile de cette localité située à 60 km au nord de Rio, alors que le Brésil vit une saison des pluies particulièrement meurtrière cette année.

Le bilan, qui est provisoire, n'a cessé de s'alourdir d'heure en heure au lendemain des pluies torrentielles qui ont transformé les rues du centre en rivières de boue, aplati des maisons et renversé des dizaines de voitures en cette saison des pluies particulièrement meurtrière au Brésil.

Le bilan risque de s'alourdir, le nombre de disparus dans la localité de 300'000 habitants située à 60 km au nord de Rio, dans le sud-est du Brésil, n'ayant pas encore été établi. La ville pittoresque a reçu en quelques heures mardi soir davantage de pluies que la moyenne de tout un mois de février, selon l'agence météorologique MetSul.

Réchauffement climatique

Le Brésil a été frappé en cette saison des pluies par des précipitations particulièrement sévères - également dans les Etats de Bahia (nord-est), Minas Gerais et Sao Paulo (sud-est) - que les experts ont liées au réchauffement climatique.

Avec le réchauffement, les risques d'épisodes de fortes précipitations augmentent, selon les scientifiques. Ces pluies, associées notamment au Brésil à une urbanisation souvent sauvage, favorisent inondations et glissements de terrain meurtriers.

>> Les images de la catastrophe :

Inondations et pluies font des dizaines de morts à Petropolis
Inondations et pluies font des dizaines de morts à Petropolis / L'actu en vidéo / 1 min. / le 16 février 2022

Plus de 180 pompiers se trouvaient à Petropolis, avec quelque 400 militaires, fouillant la terre boueuse dans cette ville de montagne qui fut la résidence d'été de l'ancienne cour impériale fuyant la canicule de Rio.

Des équipes spécialisées en recherche et en sauvetage ont été envoyées pour renforcer les opérations de secours, avec l'appui de véhicules 4x4 et de bateaux dans la ville dévastée par des torrents de boue.

L'endroit le plus touché est Alto da Serra, une colline que de nombreuses familles descendaient mercredi en pleurant, emportant les maigres affaires qu'elles ont pu sauver, ont constaté des journalistes de l'AFP.

Rivières de boue

La boue a englouti des habitations et des toits en tôle arrachés jonchaient le sol. Des voitures, emportées par des rivières de boue la veille, se retrouvaient les roues en l'air ou empilées sur d'autres véhicules.

Des commerces ont été inondés par l'eau qui a dévalé dans les rues du centre historique de Petropolis. Mercredi la quasi totalité des boutiques du centre-ville étaient fermées, à l'exception des pharmacies.

"Etat de calamité"

L'Eglise de Saint-Antoine, près de la zone la plus touchée, a ouvert ses portes à quelque 150 habitants qui ont abandonné des maisons déjà détruites ou menaçant de s'effondrer.

La mairie de Petropolis, une ville de 300'000 habitants, a décrété mardi soir l'"état de calamité" et le gouverneur de l'Etat, Claudio Castro, s'est rendu sur place. Un deuil de trois jours a été décrété.

Depuis Moscou où il se trouve en visite et avant d'aller à Petropolis vendredi, le président Jair Bolsonaro a remercié son homologue russe Vladimir Poutine "de ses voeux de solidarité envers la population" et souhaité que "Dieu réconforte" ceux qui ont été endeuillés par "cette catastrophe".

Destination touristique

Les pluies ont pris fin mais d'autres étaient prévues et, en attendant, le brouillard recouvrait la localité sinistrée mercredi. Petropolis est devenue une destination qui attire un grand nombre de touristes en quête d'histoire, de randonnées dans une nature verdoyante et d'un climat tempéré, voire frais.

L'écrivain autrichien Stefan Zweig s'y était réfugié pour fuir le régime nazi et y a mis fin à ses jours en 1942.

ats/jfe

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