"Président Poutine, au nom de l'humanité, ramenez vos troupes en Russie", a lancé le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres. "C'est le moment le plus triste de mon mandat", a-t-il ajouté. Et d'insister: "Au nom de l'humanité, ne permettons pas le déclenchement en Europe de ce qui pourrait être la pire guerre depuis le début du siècle."
Joe Biden a dénoncé "l'attaque injustifiée" de la Russie contre l'Ukraine. "Le président Poutine a choisi (de lancer) une guerre préméditée qui entraînera des souffrances et pertes humaines catastrophiques", a accusé le président américain. "La Russie, seule, est responsable de la mort et de la destruction que cette attaque provoquera", a-t-il insisté, assurant que "le monde exigerait des comptes de la Russie".
La Suisse "condamne dans les termes les plus forts l'invasion russe de l'Ukraine". Elle appelle Moscou à cesser "immédiatement l'agression militaire" et à retirer ses troupes du territoire ukrainien, écrit le Département fédéral des affaires étrangères. Sur Twitter, les services d'Ignazio Cassis dénoncent "une violation flagrante du droit international". Ils exhortent au respect du droit international humanitaire et expriment leur inquiétude quant aux dangers que courent des civils innocents.
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Le Kremlin va devoir "rendre des comptes", ont averti les dirigeants de l'Union européenne Charles Michel et Ursula von der Leyen. Ils condamnent "fermement l'attaque injustifiée de la Russie contre l'Ukraine". Un nouveau paquet de sanctions est "en train d'être finalisé par la Commission et le Service européen pour l'action extérieure, en coordination étroite avec des partenaires", indiquent le président du Conseil européen et la présidente de Commission européenne dans une déclaration transmise à la presse.
"Les dirigeants russes devront faire face à un isolement sans précédent", a de son côté déclaré Josep Borrell, chef de la diplomatie de l'UE.
"La France condamne fermement la décision de la Russie de faire la guerre à l'Ukraine", a déclaré Emmanuel Macron. Dans la soirée, le président français a appelé le président russe Vladimir Poutine pour "exiger l'arrêt immédiat" de l'offensive menée par l'armée russe en Ukraine, a indiqué la présidence française.
L'opération militaire russe "met en danger la vie d'innombrables innocents" et "remet en cause la paix" en Europe, a dénoncé le chancelier allemand Olaf Scholz. "Le président russe enfreint une fois de plus de manière flagrante le droit international", a dénoncé dans une déclaration à la presse le chancelier allemand, pour qui "rien ne peut justifier tout cela". "C'est la guerre de Poutine", a martelé le dirigeant allemand qui a convoqué les députés allemands en session extraordinaire dimanche.
Le Premier ministre britannique Boris Johnson a condamné les "événements horribles en Ukraine", estimant que le président russe Vladimir Poutine "a choisi la voie de l'effusion de sang et de la destruction en lançant cette attaque non provoquée".
"La Belgique condamne l'attaque russe contre l'Ukraine. Ceci est le moment plus sombre pour l'Union européenne depuis la Deuxième Guerre mondiale", a déclaré sur Twitter le Premier ministre belge Alexander De Croo. "Cette attaque n'est ni nécessaire ni provoquée. Nos coeurs & nos pensées sont avec les Ukrainiens."
"Le gouvernement italien condamne l'attaque de la Russie contre l'Ukraine. Elle est injustifiée et injustifiable. L'Italie se tient auprès du peuple et des institutions ukrainiennes en ce moment dramatique. Nous travaillons avec les alliés européens et de l'Otan pour répondre immédiatement, avec unité et détermination", a déclaré le Premier ministre italien Mario Draghi.
La Chine a rejeté jeudi le terme d'"invasion" pour qualifier l'offensive militaire russe en Ukraine et a dit comprendre les "inquiétudes légitimes" de la Russie en matière de sécurité. "La Chine surveille étroitement les derniers événements. Nous exhortons toutes les parties à faire preuve de retenue afin d'éviter que la situation échappe à tout contrôle", a indiqué devant la presse une porte-parole de la diplomatie chinoise.
La Turquie a appelé la Russie à cesser son intervention en Ukraine "injuste et illégale au plus vite", jugeant qu'elle constitue "une menace contre la sécurité mondiale et régionale", selon le ministère des Affaires étrangères. "C'est une lourde violation du droit international", insiste le ministère, rappelant que la Turquie "s'oppose à tout changement de frontière par les armes".
L'attaque russe en Ukraine "secoue les fondations de l'ordre international", a dénoncé le Premier ministre japonais Fumion Kishida.
Le chef du gouvernement polonais Mateusz Morawiecki a qualifié l'agression russe contre l'Ukraine de "barbarie" qui "doit se heurter à la ferme résistance de l'ensemble du monde libre". "Aujourd'hui, l'Ukraine ne se bat pas seulement pour sa propre liberté. Aujourd'hui, l'Ukraine se bat au nom de toute l'Europe pour la liberté de toute l'Europe", a-t-il déclaré lors d'une session spéciale du Parlement.
L'invasion russe de l'Ukraine, déclenchée jeudi par le président Vladimir Poutine, constitue "une menace sérieuse pour l'ordre international", affirment les pays du G7 dans un communiqué publié à l'issue d'une réunion en visio-conférence. Vladimir Poutine s'est mis "du mauvais côté de l'histoire".
La présidence de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) a dénoncé jeudi "un crime contre l'humanité" après l'invasion russe de l'Ukraine.
"Je condamne fermement l'attaque téméraire et non provoquée de la Russie contre l'Ukraine, qui met en danger d'innombrables vies civiles", a déclaré le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg, déplorant que la Russie ait choisi "une fois encore [...] la voie de l'agression contre un pays souverain et indépendant". "Nous sommes aux côtés du peuple ukrainien en ce moment terrible. L'Otan fera tout ce qu'il faut pour protéger et défendre tous les alliés", a-t-il ajouté.
Le président du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) Peter Maurer s'est dit "gravement inquiet pour la sécurité des communautés en Ukraine". Il a appelé les parties au conflit à "protéger les civils".
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boi/lan avec les agences
"Stoppez cette folie!": rassemblements en Europe
"Stoppez cette folie!": à Berlin, Paris ou encore Varsovie et Istanbul, des manifestants ont protesté jeudi dans de nombreux pays contre l'invasion de l'Ukraine.
Des rassemblements ont été également organisés à Beyrouth et Tokyo. A Dublin, La Haye et Amsterdam, des centaines de personnes ont elles aussi participé à des rassemblements jeudi devant les représentations russes.
Manifestations aussi en Russie
A Moscou comme à Saint-Pétersbourg, des milliers de Russes ont manifesté pour protester contre l'invasion de l'Ukraine lancée jeudi par le président Vladimir Poutine, des rassemblements interdits qui se sont soldés par de nombreuses arrestations.
Selon l'ONG OVD-Info, plus de 1700 personnes ont été interpellées dans plusieurs villes de Russie, dont plus de la moitié rien qu'à Moscou.
100'000 personnes ont fui dans le pays, des milliers à l'étranger
Environ 100'000 personnes avaient fui jeudi leur foyer en Ukraine, et plusieurs milliers d'autres ont quitté le pays, cible depuis le jour même d'une offensive militaire russe, a affirmé l'ONU jeudi.
"Nous pensons qu'environ 100'000 personnes ont dû déjà avoir quitté leur domicile et pourraient être déplacées à l'intérieur du pays, et que plusieurs milliers de personnes ont franchi les frontières internationales", a déclaré une porte-parole du Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR).