Le suivi de la guerre en Ukraine. [Reuters]
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La Russie a "rempli ses objectifs", l'Ukraine "laissée seule", selon Volodymyr Zelensky

- La Russie a affirmé jeudi soir avoir rempli "avec succès" tous les objectifs fixés au premier jour de son invasion de l'Ukraine. Jeudi matin, au lancement de l'opération, le Kremlin avait indiqué qu'elle durerait le temps nécessaire, en fonction de ses "résultats" et sa "pertinence".

- L'armée russe a une "supériorité aérienne totale", a affirmé un haut responsable du renseignement occidental, alors qu'un avion militaire ukrainien s'est écrasé près de la capitale avec 14 personnes à bord. A la mi-journée, des forces russes ont par ailleurs pénétré dans la région de Kiev depuis la Biélorussie et se rapprochent de la capitale. Des combats ont fait rage dans et autour d'un aéroport militaire de la région de Kiev.

- Jeudi en fin de soirée, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a annoncé la mort d'au moins 137 de ses concitoyens depuis le début de l'invasion russe, ajoutant que 316 autres Ukrainiens avaient été blessés lors des combats durant la première phase de l'offensive russe, marquée essentiellement par des attaques aériennes ciblées et des incursions proches des frontières. A la mi-journée, l'Ukraine annonçait aussi avoir tué une cinquantaine de soldats russes ou séparatistes.

- Volodymyr Zelensky a aussi dénoncé une "invasion de grande ampleur" et a comparé les agissements russes à ceux de l'Allemagne nazie. Il a en outre appelé ses concitoyens à se défendre et a rompu ses relations diplomatiques avec Moscou. L'espace aérien ukrainien a été fermé aux vols civils et loi martiale a été introduite, alors que des habitantes et habitants de Kiev fuient la ville.

- Les Etats-Unis et l'Union européenne ont adopté un nouveau train de sanctions massives pour tarir à court terme les flux de financement de la Russie. En revanche, aucune sanction directe contre la personne de Vladimir Poutine n'a encore été prise, et la Russie n'a pour l'heure pas été exclue du réseau bancaire SWIFT.

- De son côté, le Conseil fédéral a condamné "de la façon la plus ferme" l'entrée des troupes russes en Ukraine et a enjoint la Russie "à les retirer immédiatement", a déclaré jeudi le président de la Confédération Ignazio Cassis durant une séance extraordinaire du gouvernement. La Suisse ne s'aligne pas sur les sanctions occidentales, mais prend une voie médiane.

Suivi assuré par la rédaction RTSinfo

03h30

Sean Penn en Ukraine pour un documentaire sur l'invasion russe

L'acteur et réalisateur américain Sean Penn se trouve à Kiev, où il est en train de tourner un documentaire sur l'invasion de la Russie en Ukraine. Il s'était déjà rendu dans le pays en novembre dernier pour y rencontrer des soldats ukrainiens.

Sean Penn a été photographié parmi les participants d'une conférence de presse du gouvernement à Kiev et on peut le voir rencontrer le président Volodymyr Zelensky dans une vidéo publiée sur le compte Instagram du chef de l'Etat ukrainien.

"Le réalisateur est venu à Kiev spécialement pour enregistrer tous les événements qui se déroulent en Ukraine et en tant que documentariste pour dire au monde la vérité sur l'invasion de notre pays par la Russie", déclare jeudi un message rédigé en ukrainien sur la page Facebook des services présidentiels.

"Aujourd'hui, Sean Penn fait partie de ceux qui soutiennent l'Ukraine en se trouvant en Ukraine. Notre pays lui est reconnaissant pour une telle manifestation de courage et d'honnêteté", ajoute ce message.

03h15

La France va accélérer le déploiement de soldats en Roumanie

Emmanuel Macron a annoncé vendredi que la France allait accélérer le déploiement de soldats en Roumanie dans le cadre de l'OTAN.

"La France continuera à jouer pleinement son rôle de réassurance des alliés de l'OTAN en envoyant en Estonie un nouveau contingent au sein de la présence avancée renforcée, en anticipant sa participation à la police du ciel balte dès le mois de mars, et en accélérant aussi son déploiement en Roumanie", a-t-il déclaré, à l'issue d'un sommet exceptionnel de l'UE à Bruxelles et à la veille d'un sommet de l'OTAN consacré à la crise en Ukraine.

"Laisser ouvert le chemin" du dialogue

Il a également jugé utile de "laisser ouvert le chemin" du dialogue avec Moscou pour obtenir un arrêt de son offensive en Ukraine, après avoir eu jeudi un "échange franc, direct, rapide" avec son homologue russe Vladimir Poutine.

"Je pense que c'est de ma responsabilité (...) tout en condamnant, tout en sanctionnant, tout en continuant à agir, de laisser ce chemin ouvert pour que le jour où les conditions pourront être remplies, nous puissions obtenir une cessation des hostilités", a-t-il dit.

00h55

Moscou veut installer un nouveau gouvernement en Ukraine, estime le Pentagone

L'armée russe se rapprocherait de Kiev avec l'intention de destituer le gouvernement ukrainien et d'y installer à la place un gouvernement favorable à Moscou. "Nous estimons que, fondamentalement, ils ont l'intention de décapiter le gouvernement et installer leur propre méthode de gouvernance, ce qui expliquerait cette avancée initiale vers Kiev", a indiqué un haut responsable du Pentagone.

La Russie a jusqu'ici avancé en territoire ukrainien le long de trois axes: au sud depuis la Crimée jusqu'à la ville de Kherson, sur le Dniepr, au nord depuis le Bélarus vers Kiev, le long de deux routes au nord-est et au nord-ouest de la capitale ukrainienne, et à l'est depuis la ville russe de Belgorod vers la grande ville industrielle de Kharkiv, selon les estimations du Pentagone.

Une image satellite d'un aéroport ukrainien visé par des bombardements russes. [AFP - Satellite image ©2022 Maxar Technologies]
Une image satellite d'un aéroport ukrainien visé par des bombardements russes. [AFP - Satellite image ©2022 Maxar Technologies]

Plus de 160 missiles tirés

Après avoir évoqué le chiffre de 75 sorties de bombardiers et 100 tirs de missiles divers, y compris de missiles mer-sol tirés depuis la mer Noire, le haut responsable américain a précisé quelques heures plus tard que le nombre de missiles tirés depuis le début de l'offensive russe était passé à "plus de 160"

"La plupart d'entre eux sont des missiles balistiques de courte portée, mais il y a aussi des missiles de moyenne portée et des missiles de croisière", a-t-il précisé. Les attaques se sont concentrées sur des objectifs militaires, notamment des bases aériennes et de commandement de l'armée ukrainienne.

Les forces russes ont notamment attaqué l'aéroport militaire d'Antonov à Gostomel, aux portes de la capitale ukrainienne, où les combats semblaient se poursuivre en fin de journée. Cet aéroport pourrait devenir un point de rassemblement pour l'armée russe si elle voulait encercler la capitale.

00h40

L'Ukraine est "laissée seule", déplore Volodymyr Zelensky

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a regretté vendredi en fin de soirée que Kiev se retrouve "laissée seule" face à l'armée russe.

"Qui est prêt à combattre avec nous ? Je ne vois personne. Qui est prêt à donner à l'Ukraine la garantie d'une adhésion à l'OTAN? Tout le monde a peur", a-t-il dénoncé dans une adresse vidéo publiée sur le compte de la présidence ukrainienne.

S'exprimant dans un message vidéo, Volodymyr Zelensky a promis de rester à Kiev. Il a prévenu que l'"ennemi m'a inscrit comme cible numéro une". "Ma famille est la cible numéro deux. Ils veulent détruire l'Ukraine politiquement en détruisant la tête de l'Etat", a-t-il ajouté.

00h35

Le chef d'orchestre russe Valery Gergiev écarté à New York

Le célèbre chef d'orchestre russe Valery Gergiev, réputé proche de Vladimir Poutine, a été écarté à la dernière minute d'une série de représentations ce week-end au Carnegie Hall, a annoncé jeudi la prestigieuse salle new-yorkaise, au premier jour de l'invasion russe en Ukraine. Un appel à protester devant la salle de concert de Manhattan avait été lancé sur Facebook.

Son remplacement au pied levé par le directeur musical du Met Opera de New York Yannick Nézet-Seguin a été annoncé conjointement par le Carnegie Hall et l'Orchestre philharmonique de Vienne, que Gergiev devait diriger pour trois concerts à partir de vendredi. Dans leur communiqué, les deux institutions ne donnent pas de motif.

La Scala menace de faire de même

Jeudi, la prestigieuse Scala de Milan avait déjà demandé au chef d'orchestre globe-trotter de plaider publiquement pour une "solution pacifique" au conflit, menaçant de se séparer de lui pour deux prochaines représentations de La Dame de Pique de Tchaïkovski, prévues entre le 5 et le 13 mars.

Le Carnegie Hall et l'orchestre de Vienne précisent également que le pianiste Denis Matsuev, lui aussi un soutien de Vladimir Poutine, sera absent vendredi alors qu'il devait se produire.

Directeur général du prestigieux théâtre Mariinsky de Saint-Pétersbourg, Valery Gergiev, 68 ans, est l'un des chefs d'orchestre les plus sollicités au monde. Sa proximité avec Vladimir Poutine, qu'il connaît depuis 1992, et sa loyauté envers le président russe lors de l'annexion de la Crimée, ainsi que sa participation à des concerts en Ossétie du sud bombardée et à Palmyre, aux côtés de l'armée syrienne, lui ont valu maintes polémiques durant la dernière décennie.

00h25

Ueli Maurer espère que la Suisse puisse servir de médiateur dans le conflit

Le ministre suisse des finances Ueli Maurer s'est dit surpris jeudi soir par l'invasion russe en Ukraine. Il règne une grande perplexité au sein du Conseil fédéral, selon lui. "Nous cherchons en ce moment une interprétation, une signification à cet événement", a-t-il déclaré dans l'émission de la télévision publique alémanique SRF "Gredig direkt".

"Nous devons maintenant veiller à ce que le pire puisse être évité, à ce que la protection de la population puisse être garantie chez nous, en Europe et, dans la mesure du possible, en Ukraine", a poursuivi le conseiller fédéral, qui en a profité pour faire une allusion à l'achat d'avions de chasse F-35 par la Suisse.

"Dans l'histoire, il y a souvent eu un conflit lorsque quelqu'un a été humilié"

Pour le conseiller fédéral UDC zurichois, la Russie s'est sentie humiliée après la chute du mur de Berlin. "Et dans l'histoire, il y a souvent eu un conflit lorsque quelqu'un a été humilié", note-t-il, tout en précisant que la Russie doit être condamnée pour ce qu'elle a fait.

Ueli Maurer espère que la Suisse, en tant que pays neutre, puisse servir de médiateur dans le conflit. "Notre objectif doit être d'agir pour une désescalade [...] La Suisse doit trouver un rôle dans les jours, les mois et les années à venir afin de normaliser la situation".

00h20

Des "groupes de sabotage russes" à l'oeuvre dans Kiev, selon Volodymyr Zelensky

Dans une vidéo diffusée dans la nuit de jeudi à vendredi, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a fait état de "groupes de sabotage" russes à l'oeuvre dans la capitale ukrainienne Kiev.

Il appelle les habitants à la vigilance et au respect du couvre-feu en vigueur.

00h05

Le bilan dépasse les 100 morts côté ukrainien

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a annoncé la mort d'au moins 137 de ses concitoyens depuis le début de l'invasion russe jeudi matin.

"137 héros, nos citoyens" ont perdu la vie, a-t-il indiqué dans une adresse vidéo mise en ligne sur le site de la présidence, ajoutant que 316 autres Ukrainiens avaient été blessés lors des combats.

23h50

Vote de l'ONU demandé

Les Etats-Unis et l'Albanie ont demandé un vote du Conseil de sécurité de l'ONU vendredi à 21h (heure suisse) sur un projet de résolution condamnant fermement l'invasion de l'Ukraine par la Russie et réclamant le retrait immédiat des troupes russes, a-t-on appris jeudi de sources diplomatiques.

Ce texte, placé sous le chapitre 7 de la Charte des Nations unies et qui permet un recours à la force pour le faire appliquer, est voué à l'échec en raison du droit de veto dont dispose la Russie au Conseil de sécurité comme membre permanent, selon des diplomates. Pour Washington, cependant, l'utilisation de ce veto montrera "l'isolement" de la Russie sur la scène internationale.

23h20

Mobilisation générale décrétée en Ukraine

Le dirigeant ukrainien Volodymyr Zelensky a annoncé jeudi la mobilisation militaire générale pour contrer l'invasion russe du pays, selon un décret publié sur le site de la présidence ukrainienne.

Selon le texte, la mesure concernera ceux soumis "à la conscription militaire et les réservistes" et s'appliquera pendant 90 jours dans toutes les régions ukrainiennes.

Les administrations locales, avec la participation d'entreprises et d'institutions de "tout type", devront assurer l'arrivée des personnes mobilisées et des véhicules réquisitionnées à des points de rassemblement et des bases militaires, selon le décret.

22h55

Des milliers de manifestants pour la paix arrêtés en Russie

A Moscou comme à Saint-Pétersbourg, des milliers de Russes ont manifesté pour protester contre l'invasion de l'Ukraine lancée jeudi par le président Vladimir Poutine, des rassemblements interdits qui se sont soldés par de nombreuses arrestations.

La police russe a arrêté de nombreuses personnes jeudi lors de manifestations contre la guerre. [Keystone - AP Photo/Dmitri Lovetsky]
La police russe a arrêté de nombreuses personnes jeudi lors de manifestations contre la guerre. [Keystone - AP Photo/Dmitri Lovetsky]

Selon l'ONG OVD-Info, plus de 1700 personnes ont été interpellées dans plusieurs villes de Russie, dont plus de la moitié rien qu'à Moscou.

Le ministère de l'Intérieur, le Parquet et le Comité d'enquête - organisme chargé des principales investigations criminelles - avaient tous mis en garde les Russes contre toute action de protestation.

Le Comité d'enquête a souligné que les participants à des rassemblements au sujet de "la situation tendue en matière de politique étrangère" ou à des heurts s'exposaient à des poursuites.

22h20

Emmanuel Macron a appelé Vladimir Poutine

Le président français Emmanuel Macron a appelé jeudi le président russe Vladimir Poutine pour "exiger l'arrêt immédiat" de l'offensive menée par l'armée russe en Ukraine, "en rappelant que la Russie s'exposait à des sanctions massives", a indiqué la présidence française.

Les deux dirigeants ont eu un échange téléphonique "sérieux et franc", a de son côté rapporté le Kremlin. Lors de sa conversation avec Emmanuel Macron, Vladimir Poutine "a donné une explication détaillée sur les raisons et les circonstances de la décision de mener une opération militaire spéciale" en Ukraine, a ajouté Moscou.

Il s'agit du premier contact téléphonique connu entre Vladimir Poutine et un dirigeant occidental depuis le début de l'invasion de l'Ukraine par la Russie jeudi matin.

22h00

Sanctions massives de l'UE

L'Union européenne a approuvé jeudi soir des sanctions "massives" contre la Russie après son invasion de l'Ukraine, sans toutefois aller jusqu'à exclure le pays du système d'échanges bancaires internationaux Swift.

"Les dirigeants russes devront faire face à un isolement sans précédent", a promis la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, annonçant le train de sanctions le "plus sévère jamais mis en oeuvre" par l'UE, avant un sommet d'urgence des 27 à Bruxelles.

Les Européens veulent punir le régime du président Vladimir Poutine avec des sanctions financières. Il s'agit notamment de limiter drastiquement l'accès de la Russie aux marchés de capitaux européens, entravant la capacité de Moscou d'y refinancer sa dette.

L'UE va aussi réduire l'accès de la Russie à des "technologies cruciales", en la privant de composants électroniques et de logiciels, de façon à "pénaliser gravement tous les pans de l'économie russe", a précisé Ursula von der Leyen.

21h45

Des Suisses inquiets d'une situation qu'on ne pensait plus revoir en Europe

L'invasion de l'Ukraine par la Russie est la première attaque de ce genre sur le continent depuis 1945. L'inquiétude est palpable en Europe et en Suisse, car Moscou est une puissance nucléaire.

>> Ecouter les réactions recueillies par le 19h30 à Genève :

Réaction à Genève suite au conflit ukrainien.
Réaction à Genève suite au conflit ukrainien. / 19h30 / 1 min. / le 24 février 2022

Ces inquiétudes ne sont sans doute pas dénuées de fondement. Ce genre d'instant historique, où personne ne semble véritablement y croire, ressemble peut-être un peu à ce que les gens ont pu ressentir le 11 septembre 2001 ou, plus récemment, lors des attentats djihadistes en France.

Mais la situation en Ukraine, à 2h30 d'avion seulement, ramène le continent non pas 20 ou 30 ans, mais 80 ans en arrière, dans un monde que certains pensaient révolu et que d'autres ne croyaient jamais connaître: un monde où un pays en Europe peut en attaquer un autre.

>> Le commentaire dans le 19h30 de Pierre-Olivier Volet, co-rédacteur en chef de la RTS :

Le commentaire de Pierre-Olivier Volet, co-rédacteur en chef de la RTS
Le commentaire de Pierre-Olivier Volet, co-rédacteur en chef de la RTS / 19h30 / 1 min. / le 24 février 2022

21h40

Vladimir Poutine, prêt à renverser l'ordre international?

Les derniers discours de Vladimir Poutine ont dévoilé l'ampleur de sa colère envers l'Occident et son désir de remodeler un rapport de force qu'il estime défavorable à la Russie.

Rarement dans l'histoire récente de l'Europe, un seul homme aura pesé autant sur le destin du continent européen.

>> Retour sur l'itinéraire personnel du président Poutine :

Vladimir Poutine, le président russe qui a envahi l'Ukraine pour renverser l'ordre international de l'après-guerre froide
Vladimir Poutine, le président russe qui a envahi l'Ukraine pour renverser l'ordre international de l'après-guerre froide / 19h30 / 2 min. / le 24 février 2022

>> Le commentaire de Tatiana Katsouéva-Jean, directrice du centre Russie de l'IFRI :

Guerre en Ukraine : les précisions de Tatiana Kastouéva-Jean, directrice du centre Russie de l'IFRI.
Guerre en Ukraine : les précisions de Tatiana Kastouéva-Jean, directrice du centre Russie de l'IFRI. / 19h30 / 2 min. / le 24 février 2022

21h30

L'histoire récente complexe de l'Ukraine

Avant le début de l'offensive russe, Vladimir Poutine a répété à l'envi qu'il ne considérait pas l'Ukraine comme une véritable nation. Mais qu'est-ce que l'Ukraine, au fond? Quelle est son histoire?

De son indépendance à la disparition de l'Union soviétique en 1991, des révolutions oranges de 2004 et à celle de la place Maidan dix ans plus tard, ce jeune Etat a déjà connu de nombreuses péripéties.

>> L'éclairage historique du 19h30 :

Retour sur l'histoire de l'Ukraine depuis la proclamation de son indépendance en 1991
Retour sur l'histoire de l'Ukraine depuis la proclamation de son indépendance en 1991 / 19h30 / 1 min. / le 24 février 2022

21h25

Une guerre qui touche déjà les communautés ukrainiennes et russes de Suisse

Depuis le début de l'invasion, la communauté ukrainienne de Suisse observe les événements avec impuissance. Jeudi après-midi, une manifestation s'est tenue à Berne en guise de protestation, mais les familles s'inquiètent surtout pour leurs proches restés au pays.

>> Le reportage du 19h30 :

En Suisse, la communauté ukrainienne se mobilise contre l'invasion russe:
En Suisse, la communauté ukrainienne se mobilise contre l'invasion russe: / 19h30 / 2 min. / le 24 février 2022

Moins d'un jour après le début de l'offensive, la guerre divise déjà en partie la communauté russophone de Suisse. Parmi celle-ci, certains soutiennent l'offensive du Kremlin alors que d'autres s'y opposent avec énergie.

>> Les précisions dans le 19h30 :

L'offensive russe en Ukraine divise la communauté russophone de Suisse
L'offensive russe en Ukraine divise la communauté russophone de Suisse / 19h30 / 1 min. / le 24 février 2022

21h20

Retour sur les réactions de la communauté internationale

L'invasion militaire pourrait avoir fait basculer l'Europe et le monde dans une nouvelle ère. L'Ukraine n'étant pas membre de l'OTAN, elle ne peut pas compter sur le secours militaire de l'Occident. L'Europe et les Etats-Unis ont toutefois répondu par des condamnations fermes et la préparation de nouvelles sanctions.

>> Retour dans le 19h30 sur les réactions de la communauté internationale :

Guerre en Ukraine: la communauté internationale condamne l'attaque russe
Guerre en Ukraine: la communauté internationale condamne l'attaque russe / 19h30 / 2 min. / le 24 février 2022

21h15

Dès le petit matin, une campagne de bombardements sur toute l'Ukraine

L'invasion russe a débuté au milieu de la nuit dernière, annoncée par un discours menaçant de Vladimir Poutine.

Le président russe a dit vouloir "dénazifier" l'Ukraine et renverser son gouvernement. Les bombardements ont très vite suivi les mots: ils se sont succédé dans toutes les régions du pays.

>> Le reportage du 19h30 :

Retour sur les bombardements et l'invasion russe de l'Ukraine, annoncée jeudi matin par le président russe Vladimir Poutine.
Retour sur les bombardements et l'invasion russe de l'Ukraine, annoncée jeudi matin par le président russe Vladimir Poutine. / 19h30 / 2 min. / le 24 février 2022

>> Les explications d'Antoine Silacci, chef de la rubrique internationale de la RTS :

Antoine Silacci, chef de la rubrique internationale de la RTS, analyse l'invasion russe en Ukraine
Antoine Silacci, chef de la rubrique internationale de la RTS, analyse l'invasion russe en Ukraine / 19h30 / 1 min. / le 24 février 2022

21h10

Prise de température à Koursk, là d'où sont partis les chars russes

De l'autre côté de la frontière, en Russie, une partie des chars de Vladimir Poutine partent de la ville de Koursk, lieu très célèbre d'une bataille de la Seconde Guerre mondiale en 1943.

Elena Volochine était à la frontière jeudi matin pour constater ces premiers départs pour l'Ukraine.

>> Ecouter son témoignage dans le 19h30 :

Elena Volochine, correspondante en Russie, décrit le déploiement des forces à Koursk
Elena Volochine, correspondante en Russie, décrit le déploiement des forces à Koursk / 19h30 / 1 min. / le 24 février 2022

21h00

Retour sur les événements de la journée

L'histoire se souviendra de ce 24 février 2022 comme du jour où la Russie de Vladimir Poutine a mis à exécution sa décision d'envahir l'Ukraine. Pour la première fois depuis 1945, une guerre entre deux Etats souverains revient sur le continent européen.

Les bombardements russes ont commencé dans la nuit et se sont poursuivis avec l'invasion terrestre. Les troupes russes se rapprochent de plus en plus de la capitale.

>> Le reportage du 19h30 :

Guerre en Ukraine: le jour où l'armée russe est passée à l'offensive
Guerre en Ukraine: le jour où l'armée russe est passée à l'offensive / 19h30 / 1 min. / le 24 février 2022

>> L'éclairage de Tristan Dessert, envoyé spécial en Ukraine :

Tristan Dessert, envoyé spécial en Ukraine, fait le point sur la situation à Kiev
Tristan Dessert, envoyé spécial en Ukraine, fait le point sur la situation à Kiev / 19h30 / 2 min. / le 24 février 2022

20h55

Washington sanctionne des entités biélorusses

Washington a annoncé des sanctions contre 24 personnes et organisations biélorusses, accusées d'avoir soutenu et aidé l'invasion de l'Ukraine par la Russie, a annoncé jeudi le département au Trésor, peu après que Joe Biden a annoncé des sanctions visant la Russie.

Ces sanctions visent des banques, des entreprises de défense et de sécurité, des responsables de la défense au sein du gouvernement de la Biélorussie et des proches du président biélorusse Alexandre Loukachenko, ciblant "le secteur de la défense et les institutions financières de la Biélorussie, deux domaines dans lesquels la Biélorussie entretient des liens particulièrement étroits avec la Russie", souligne le Trésor dans son communiqué.

20h50

Pékin affrète des avions pour évacuer ses ressortissants

L'ambassade de Chine en Ukraine a annoncé l'organisation de vols charters pour évacuer les Chinois qui souhaitent quitter ce pays en proie à une invasion russe, que Pékin n'a pas condamné.

L'ambassade a entamé un processus d'enregistrement de ceux qui veulent quitter l'Ukraine, précisant qu'il sera clos dimanche. Aucune précision n'a été fournie concernant la date des vols. Selon Pékin, quelque 6000 Chinois se trouvent en Ukraine.

20h40

L'UE pas encore prête à exclure la Russie du système interbancaire Swift

Les dirigeants de l'UE, réunis jeudi à Bruxelles, ne devraient pas décider d'exclure la Russie du système de messagerie interbancaire Swift, mesure réclamée par Kiev mais que certains États membres préfèrent réserver pour un train de sanctions ultérieur.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a réclamé jeudi d'interdire aux banques russes d'utiliser le système Swift, un rouage essentiel de la finance mondiale car il assure notamment le transit d'ordres de paiement et de transferts de fonds entre les banques.

La mesure n'était cependant "pas sur la table" lors des discussions des Vingt-Sept jeudi soir, a affirmé un diplomate européen, en raison du refus de plusieurs États membres dont l'Italie, la Hongrie et Chypre.

Le chancelier allemand Olaf Scholz a lui fait savoir que Berlin s'opposait pour le moment à couper la Russie du réseau SWIFT, tout en indiquant qu'une telle mesure pourrait être décidée ultérieurement.

20h30

Selon le HCR, les combats ont déjà fait 100'000 déplacés

L'Agence des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a estimé jeudi que les combats en Ukraine après l'offensive lancée par la Russie avaient fait quelque 100'000 déplacés.

Plusieurs milliers d'Ukrainiens ont également rejoint des pays voisins, principalement la Moldavie et la Roumanie, a déclaré Shabia Mantoo, porte-parole du HCR, précisant que ces chiffres avaient été établis à partir d'informations recueillies par les autorités nationales, son personnel et ses agences partenaires.

>> Revoir le reportage du 19h30 qui revient sur les premiers déplacés qui tentent de quitter Kiev :

Des milliers d'Ukrainiens tentent de quitter Kiev par tous les moyens
Des milliers d'Ukrainiens tentent de quitter Kiev par tous les moyens / 19h30 / 2 min. / le 24 février 2022

20h25

7000 soldats américains envoyés en Allemagne

Le Pentagone va envoyer quelque 7000 soldats supplémentaires en Allemagne, en réaction à l'invasion de l'Ukraine décidée par Vladimir Poutine, a annoncé jeudi un haut responsable américain à Washington.

L'objectif de ce nouveau déploiement, qui interviendra dans les prochains jours, est de "rassurer les alliés de l'OTAN, dissuader une attaque russe et être prêt à soutenir les besoins dans la région", a précisé ce responsable.

Pour rappel, Joe Biden a encore une fois précisé jeudi qu'il n'avait pas l'intention d'envoyer des troupes en Ukraine.

20h20

Supériorité aérienne totale de la Russie

La Russie a une "supériorité aérienne totale" en Ukraine et veut masser "une force écrasante" autour de la capitale Kiev, a affirmé jeudi un haut responsable du renseignement occidental.

"Les défenses aériennes de l'Ukraine sont maintenant éliminées et ils n'ont plus de force aérienne pour se protéger. Les Russes vont chercher dans les prochaines heures à masser une force écrasante autour de la capitale et la défense revient désormais aux forces terrestres et à la résistance populaire", a expliqué le responsable.

Les troupes russes seront massées autour de Kiev "en quelques jours, si ce n'est pas demain matin, au rythme où nous avançons", a-t-il souligné. "Il n'y a plus beaucoup de temps. Je pense que beaucoup va dépendre de la résistance des Ukrainiens".

20h15

Joe Biden annonce des sanctions économiques

Le président américain Joe Biden a annoncé jeudi des sanctions économiques et des restrictions d'exportation vers la Russie, en riposte à son invasion de l'Ukraine. Mais il ne prévoit pas d'envoyer des troupes en Ukraine.

Quatre banques russes supplémentaires vont aussi être sanctionnées et plus de la moitié des importations technologiques de la Russie supprimées, a-t-il affirmé lors d'un discours depuis la Maison Blanche. "Cela imposera un coût sévère à l'économie russe, à la fois immédiatement et à long terme", a-t-il prévenu.

Couper Moscou du réseau Swift, "une option"

Le président américain a assuré que couper la Russie du réseau interbancaire Swift, rouage essentiel de la finance mondiale, restait "une option" pour riposter à l'invasion de l'Ukraine.

Il a toutefois souligné qu'"actuellement cela n'était pas une position" partagée par les Européens. Il a assuré que les autres sanctions financières annoncées jeudi par les Etats-Unis et leurs alliés avaient "autant d'impact voire plus d'impact" que cette option, réclamée par l'Ukraine elle-même.

"Poutine deviendra un paria"

Joe Biden a également assuré que les Etats-Unis défendront "le moindre pouce de territoire de l'OTAN", mais n'enverront pas de troupes en Ukraine. "Nos forces armées ne vont pas en Europe pour combattre en Ukraine mais pour défendre nos alliés de l'OTAN et rassurer ces alliés de l'Est", a-t-il déclaré.

Le président américain a également assuré que Vladimir Poutine va devenir "un paria sur la scène internationale" pour sa décision d'attaquer l'Ukraine. Il a  également affirmé "ne pas prévoir de parler avec Poutine".

>> Lire également : Les Etats-Unis et l'UE annoncent de nouvelles sanctions contre la Russie

20h10

Certains ex-dirigeants européens démissionnent de sociétés russes, mais pas tous

A la suite de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, plusieurs anciens dirigeants européens ont démissionné des conseils d'administration des sociétés russes dans lesquels ils siégeaient.

L'ex-chef du gouvernement italien Matteo Renzi (2014-2016) siégeait dans le conseil d'administration de Delimobil, l'une des plus grandes sociétés d'autopartage russe, créée il y a plusieurs années par un homme d'affaires italien. "Il a démissionné ce matin", a indiqué son porte-parole, confirmant des informations de presse.

Premier ministre finlandais de 1991 à 1995, Esko Aho siégeait au conseil d'administration de l'une des principales banques russes, la Sberbank. "Je n'ai pas besoin de protester contre la banque. Mais travailler après l'attaque est devenu impossible pour moi", a-t-il déclaré au quotidien Ilta-Sanomat.

L'ancien chef de gouvernement de gauche Christian Kern (2016-2017) a lui confirmé jeudi qu'il se retirait du conseil de surveillance des chemins de fer de l'Etat russe. Les derniers développements en Ukraine ont rendu selon lui cette décision inévitable.

François Fillon, Gerhard Schröder et Wolfgang Schüssel restent

Mais tous les ex-dirigeants n'ont pas démissionné, du moins dans l'immédiat. C'est notamment le cas de Gerhard Schröder, proche du président russe Vladimir Poutine et du complexe énergétique russe. L'ancien chancelier, à la tête du gouvernement allemand de 1998 à 2005, est le président du conseil d'administration de Rosneft. Il est en outre censé entrer en juin au conseil de surveillance du géant russe Gazprom. Il a condamné jeudi l'invasion de l'Ukraine, tout en appelant à "ne pas couper complètement les liens" avec Moscou.

Pas de démission non plus pour François Fillon. L'ex-premier ministre avait rejoint en décembre le conseil d'administration du géant russe de la pétrochimie Sibur. Cette entreprise est contrôlée entre autres par Leonid Mikhelson, l'un des hommes les plus riches de Russie, et Guennadi Timtchenko, un proche de Vladimir Poutine visé par de récentes sanctions du Royaume-Uni.

L'ex-chancelier autrichien Wolfgang Schüssel, qui siège au conseil d'administration du groupe pétrolier russe Lukoil, a de son côté jugé qu'il n'était pas nécessaire de démissionner. Il a expliqué à la télévision publique ORF que Lukoil était cotée à la Bourse de Londres et qu'il ne s'agissait pas d'une entreprise publique.

19h55

Manifestations en Suisse pour dénoncer l'attaque russe

Plusieurs centaines de personnes ont manifesté jeudi à Berne, St-Gall et Zurich pour dénoncer l'invasion russe en Ukraine. Les rassemblements ont réuni des participants de tous les bords politiques et de simples citoyens.

Dès 16h devant l'ambassade russe à Berne, plusieurs centaines de personnes, des Ukrainiens et des Suisses, arboraient des drapeaux ukrainiens et des banderoles sur lesquelles on pouvait lire "Ukraine needs help" (L'Ukraine a besoin d'aide).

Des centaines de personnes se sont réunies à Berne pour protester contre l'invasion russe. [Keystone - Marcel Bieri]
Des centaines de personnes se sont réunies à Berne pour protester contre l'invasion russe. [Keystone - Marcel Bieri]

Paix remise en question

A Zurich, environ un millier de personnes se sont retrouvées en début de soirée sur le Rathausbrücke avec des bougies et des lumières pour une "manifestation silencieuse" en faveur de la paix et de la démocratie en Europe. L'attaque russe en Ukraine remet en question la paix en Europe, ont indiqué dans un communiqué les organisateurs.

A St-Gall, quelque 150 personnes se sont aussi réunies en début de soirée près de la gare. Les banderoles affichaient "Stop the War" (Arrêtez la guerre) ou "Krieg führt zu Traumata für Generationen" (La guerre est un traumatisme pour des générations). Le Groupe pour une Suisse sans Armée (GSsA) a appelé à une grande manifestation samedi à Berne.

19h50

Le témoignage d'une Ukrainienne de Suisse sur la situation

Doctorante en politique suisse à l’Université de Genève, l'Ukrainienne établie en Suisse Alina Datsii a fait part dans l'émission Forum de son inquiétude pour sa famille et ses proches, restés en Ukraine.

"On s'appelle chaque deux heures. Tout le monde cherche maintenant des bunkers, des endroits pour se cacher au cas où il y aurait des bombardements. Dans certaines villes, les gens se cachent déjà", a-t-elle confié.

>> Ecouter son témoignage dans Forum :

Interview d'Alina Datsii, ukrainienne installée en Suisse. [RTS]RTS
Crise Russie-Ukraine: témoignage d'une Ukrainienne de Suisse sur la situation / Forum / 5 min. / le 24 février 2022

>> Ecouter aussi deux autres témoignages recueillis par la RTS jeudi :

Le témoignage de deux ukrainiennes en Suisse
Le témoignage de deux ukrainiennes en Suisse / L'actu en vidéo / 5 min. / le 24 février 2022

19h35

L'OSCE va évacuer tout son personnel d'Ukraine

L'Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE), seule instance internationale sur le terrain, a ordonné jeudi soir l'évacuation en urgence de sa mission d'observation en Ukraine, en raison des combats en cours.

"J'ai décidé d'évacuer temporairement et dès que possible tous les membres" qui ont été depuis 2014 "nos yeux et nos oreilles impartiaux sur le terrain dans tout le pays", a écrit la secrétaire générale de l'Organisation Helga Schmid dans un communiqué.

19h30

L'invasion russe fait paniquer les marchés

Jeudi noir sur les marchés mondiaux, ébranlés par l'invasion de l'Ukraine par la Russie: les bourses chutent et les matières premières flambent.

Les places boursières européennes ont connu l'une des plus mauvaises séances depuis mars 2020 et la mise en place des confinements, perdant jusqu'à 5% au pire de la journée.

Après la clôture, le SMI à Zurich a perdu 2,56%, Francfort 3,96%, Paris 3,83%, Milan 4,14%, Londres 3,88% (chiffre ajusté peu après la clôture) et l'Eurostoxx 50, indice de référence, 3,63%. La Bourse de Varsovie, principale place financière de l'Europe centrale et orientale, a chuté de plus de 10% et celle de Moscou s'est effondrée de plus de 35%.

>> Ecouter dans Forum l'interview de John Plassard, directeur adjoint de la banque Mirabaud :

L'impact possible des mesures économiques prises contre la Russie: interview de John Plassard
L'impact possible des mesures économiques prises contre la Russie: interview de John Plassard / Forum / 6 min. / le 24 février 2022

19h10

Jusqu'où ira Vladimir Poutine?

Si la menace d'une intervention russe en Ukraine planait depuis de nombreuses semaines, l'ampleur de l'invasion en cours a surpris de nombreux experts.

Jusqu'où ira Vladimir Poutine, quels sont ses objectifs? Pour en débattre, Forum a donné la parole à Eric Hoesli, président du Conseil d'administration du Temps, Isabelle Facon, directrice adjointe de la fondation pour la recherche stratégique, Jean-Marc Rickli, directeur des risques globaux et émergents au Centre de politique de sécurité à Genève et Bernard Wicht, privat-docent à l’Université de Lausanne en stratégie militaire.

>> Ecouter le débat de Forum :

Jusqu'où ira Vladimir Poutine? Interview d'Eric Hoesli, d'Isabelle Facon, de Jean-Marc Rickli et de Bernard Wicht
Jusqu'où ira Vladimir Poutine? Interview d'Eric Hoesli, d'Isabelle Facon, de Jean-Marc Rickli et de Bernard Wicht / Forum / 12 min. / le 24 février 2022

19h05

L'Inde appelle à l'arrêt des violences

Le Premier ministre indien Narendra Modi s'est entretenu jeudi au téléphone avec le président russe Vladimir Poutine, dont l'armée a envahi l'Ukraine, et a appelé à un "arrêt immédiat de la violence", a annoncé son cabinet dans un communiqué.

Narendra Modi "a réitéré sa conviction de longue date que les différends entre Russie et OTAN ne peuvent être résolus que via un dialogue honnête et sincère", selon ce texte.

Il a aussi "réclamé un arrêt immédiat de la violence et demandé des efforts concertés de toutes les parties pour retourner sur le chemin des négociations et du dialogue diplomatiques".

19h00

13 civils et 9 militaires ukrainiens tués dans le sud du pays

Treize civils et neuf militaires ont été tués jeudi dans la région de Kherson, dans le sud de l'Ukraine qui est en partie contrôlée par les troupes russes, a annoncé l'administration régionale.

La ville de Guenitchesk, port sur la mer d'Azov, est sous contrôle russe, selon la même source.

18h55

Les forces russes contrôlent le site de Tchernobyl

Les forces russes se sont emparées jeudi du site abritant la centrale nucléaire à l'arrêt de Tchernobyl, dans le nord de l'Ukraine, a déclaré un conseiller de la présidence ukrainienne.

"Il est impossible de dire que la centrale nucléaire de Tchernobyl est sûre après cette attaque totalement inutile", a dit Mykhailo Podolyak. "C'est l'une des plus sérieuses menaces en Europe aujourd'hui", a-t-il même lancé.

Des déchets radioactifs sont entreposés à Tchernobyl depuis la catastrophe nucléaire de 1986.

18h50

Le résumé de la situation jeudi soir

Le président russe Vladimir Poutine a lancé tôt jeudi matin une opération militaire d'ampleur pour "défendre" les séparatistes de l'est de l'Ukraine. En début de soirée, l'armée russe est présente non seulement dans les régions séparatistes de l'est, mais également dans de nombreuses autres villes du pays, où des frappes lourdes ont lieu.

Selon la présidence ukrainienne, ses soldats combattent l'armée russe sur presque toute la frontière russo-ukrainienne et jusqu'à la capitale Kiev. Des combats ont même lieu à Tchernobyl, dans la zone d'exclusion près du dépôt des déchets nucléaires.

La Russie affirme avoir déjà détruit 74 installations militaires, dont 11 aérodromes. Des infrastructures civiles et des quartiers résidentiels ukrainiens ont été touchés par des tirs de missiles. On parle de dizaines de morts tant du coté ukrainien que chez les militaires russes.

>> Ecouter le résumé de Forum :

Le point sur la situation en Ukraine au soir du premier jour de l'invasion russe
Le point sur la situation en Ukraine au soir du premier jour de l'invasion russe / Forum / 2 min. / le 24 février 2022

Pas encore de sanctions

Cette offensive a provoqué une avalanche de réactions, mais pour le moment, aucune sanction précise n'a été prononcée contre la Russie.

Selon l'Allemagne, il s'agira de sanctions qui "limiteront considérablement" l'accès de la Russie aux marchés européens et américain, afin de "découpler" l'économie russe de nombre d'activités industrielles et de "geler les actifs financiers" du pays.

Déplacements de population

De nombreux Ukrainiens ont commencé à fuir en direction de l'ouest du pays, selon le directeur du Haut commissariat de l'ONU aux réfugiés. Les routes sont embouteillées sur des kilomètres, notamment autour de la capitale Kiev.

La Pologne, pays voisin à l'ouest, a annoncé l'ouverture de 9 premiers "centres d'accueil" pour les réfugiés ukrainiens, dans la perspective d'une possible vague fuyant l'agression russe.

>> Le récit des correspondants de la RTS à Kiev et à Moscou :

Invasion russe de l'Ukraine: le récit des correspondants de la RTS à Kiev et Moscou
Invasion russe de l'Ukraine: le récit des correspondants de la RTS à Kiev et Moscou / Forum / 14 min. / le 24 février 2022

04h00

Le suivi de la journée de jeudi