Le suivi de la situation en Ukraine. [Keystone]
Publié Modifié

L'armée russe poursuit son offensive en direction de Kiev

- Des combats ont lieu au nord de Kiev vendredi après de fortes explosions causées par des missiles dans le centre de la capitale, au deuxième jour de l'invasion de l'Ukraine par la Russie. Les autorités ukrainiennes ont dénoncé ces nouvelles attaques, qui visent aussi des civils selon elles.

- Les pays de l'Union européenne se sont mis d'accord pour sanctionner le président russe Vladimir Poutine et le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov par le gel de leurs avoirs. En revanche, la Russie n'a pour l'heure pas été exclue du réseau bancaire SWIFT.

- L'OTAN a commencé à déployer des éléments de sa force de réaction. Le but est de renforcer encore son dispositif de défense et être en mesure de réagir rapidement à toute éventualité après l'invasion de l'Ukraine par la Russie, a annoncé vendredi le secrétaire général Jens Stoltenberg.

- Le président russe Vladimir Poutine a appelé les militaires ukrainiens à "prendre le pouvoir" à Kiev en renversant le président ukrainien Volodymyr Zelensky et son entourage qu'il a qualifiés de "néonazis" et de "drogués". La Russie s'est par ailleurs dite prête à des négociations avec l'Ukraine si celle-ci "dépose les armes", a déclaré le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov. La veille, Moscou avait affirmé avoir rempli "avec succès" tous les objectifs fixés au premier jour de son invasion de l'Ukraine.

- De son côté, le président ukrainien Volodymyr Zelensky affirme que Moscou s’est fixé pour objectif de renverser le pouvoir ukrainien. Il a aussi annoncé la mort d'au moins 137 de ses concitoyens depuis le début de l'invasion russe, ajoutant que 316 autres Ukrainiens avaient été blessés. Le secrétaire d'Etat à la Défense britannique Robert Ben Wallace a quant à lui estimé qu'au moins 450 soldats russes avaient péri depuis le début des combats.

- La Suisse a clarifié vendredi sa position sur le conflit russo-ukrainien. Elle renforce ses mesures contre Moscou, sans pour autant s'aligner entièrement sur ses alliés occidentaux. Berne pourra ainsi offrir ses bons offices.

Suivi assuré par la rédaction RTSinfo

19h00

La suite des événements

18h50

Le point sur la situation en début de soirée

A Kiev, le centre-ville est pour l'instant toujours épargné, mais l'atmosphère est crépusculaire, avec des rues désertes et silencieuses. Beaucoup d'habitants ont quitté la ville, et les autres restent cloîtrés chez eux.

Même si les informations vérifiables arrivent au compte-gouttes, l'armée ukrainienne semble résister, peut-être même plus que ce que ne l'envisageaient les Russes. Mais cela n'est pas suffisant pour stopper la progression très rapide des hommes de Vladimir Poutine, dont la supériorité technique et numérique est écrasante.

Les forces russes resserrent leur étau autour de Kiev et elles affirment avoir pris le contrôle de l'aéroport d’Hostomel situé à une trentaine de kilomètres de la capitale ukrainienne. Les troupes russes semblent prendre position avant de lancer une attaque sur la capitale, puisque la prise de Kiev apparaît désormais clairement comme un des objectifs principaux de Vladimir Poutine.

>> Les prĂ©cisions du journaliste Omar Ouahmane sur place Ă  Kiev :

Jusqu'à quand le président ukrainien tiendra-t-il?
Jusqu'à quand le président ukrainien tiendra-t-il? / Forum / 1 min. / le 25 février 2022

Vers des pourparlers?

Selon des déclarations - à prendre avec des pincettes - du porte-parole du Kremlin, Vladimir Poutine serait disposé à entamer des pourpalers. Il serait prêt à envoyer une délégation au niveau des ministères de la Défense, des Affaires étrangères et de l'Administration présidentielle à Minsk, la capitale de la Biélorussie.

Jusqu'à aujourd'hui, Poutine avait toujours refusé des pourparlers avec l’Ukraine, malgré des appels répétés du président ukrainien Volodimir Zelenski.

La nuit dernière, en saluant l’héroïsme de sa population et de ses soldats qui faisaient leur possible pour défendre leur pays, le président ukrainien a encouragé la Russie à entamer des pourparlers de paix. "Plus tôt cette conversation commencera, plus réduites seront les pertes pour la Russie elle-même", a-t-il affirmé.

Les discussions de paix semblent néanmoins encore bien loin. Vendredi après-midi, Vladimir Poutine a appelé à la télévision russe les militaires ukrainiens à prendre le pouvoir à Kiev, qualifiant leur président de néonazi et de drogué.

Sanctions européennes

L'Union européenne a de son côté annoncé dans l'après-midi des sanctions sévères contre Vladimir Poutine et son ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov. Le Premier ministre britannique Boris Johnson et ses alliés d’Europe du Nord ont également convenu dans la journée de plus larges sanctions. Selon le porte-parole du Premier ministre britannique, celles-ci viseraient l'entourage proche du président Poutine.

>> Lire aussi : L'UE bloque les avoirs de Poutine mais reste divisĂ©e sur l'exclusion de la Russie du système SWIFT

>> Voir aussi l'interview de Françoise Thom :

L’Union européenne veut sanctionner Vladimir Poutine et Sergueï Lavrov: interview de Françoise Thom
L’Union européenne veut sanctionner Vladimir Poutine et Sergueï Lavrov: interview de Françoise Thom / Forum / 9 min. / le 25 février 2022

Les ministres des Finances de l’UE défendent eux aussi un régime de sanctions lourd. Selon le ministre français de l’Economie Bruno Le Maire, il faut exclure la Russie du système international de paiement SWIFT.

>> Le point sur la situation en Ukraine dans Forum :

Guerre en Ukraine, la situation à Kiev: interview d’Eric Aunoble
Guerre en Ukraine, la situation à Kiev: interview d’Eric Aunoble / Forum / 8 min. / le 25 février 2022

18h35

La Suisse gèle les comptes bancaires des Russes figurant sur la liste des sanctions de l'UE

La Suisse a demandé aux banques de geler les avoirs des personnes et entités inscrites sur une liste noire actualisée par Zurich à la suite des sanctions prises par l'Union européenne à l'égard de la Russie.

La modification entre en vigueur le 25 février 2022 dès 18h00.L'instruction de l'Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (FINMA) accentue la pression exercée par la Suisse, pays neutre, par solidarité avec les pays occidentaux tout en étant prête à jouer le rôle de médiateur dans le conflit.

Le gouvernement avait auparavant modifié cette liste noire pour y inclure 363 personnes et quatre entreprises que l'UE a inscrites sur sa liste de sanctions établie cette semaine après l'invasion de l'Ukraine par la Russie.

18h25

Volodymyr Zelensky assure se trouver Ă  Kiev

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a assuré se trouver à Kiev pour "défendre" l'Ukraine malgré l'avancée des troupes russes, dans une vidéo où il apparaît avec ses collaborateurs devant le bâtiment de la présidence.

"Nous sommes tous ici, nos militaires sont ici, les citoyens, la société, nous sommes tous ici, à défendre notre indépendance, notre Etat", a déclaré Volodymyr Zelensky aux côtés notamment du Premier ministre Denys Chmygal, de son chef de cabinet et d'un proche conseiller.

18h20

La Russie interdite de participer Ă  l'Eurovision

La Russie ne pourra pas participer cette année au concours de l'Eurovision de la chanson, son organisateur craignant pour la réputation de l'un des événements culturels les plus populaires d'Europe, après l'invasion de l'Ukraine par l'armée russe.

"Dans le contexte de la crise sans précédent qui se déroule aujourd'hui en Ukraine, l'on pouvait craindre qu'une participation russe cette année ne jette le discrédit sur le Concours. Avant de prendre sa décision, l'UER a pris le temps de mener une large consultation auprès de ses membres", souligne dans un communiqué publié vendredi l'Union Européenne de Radio-Télévision (UER).

Non seulement aucun artiste représentant la Russie ne pourra participer à cet événement populaire, diffusé en direct sur toutes les chaînes publiques de télévision du continent européen et qui a pris une dimension culte, mais ce pays ne pourra pas voter pour les autres prestations.

18h15

La Russie "limite" l'accès à Facebook, accusé de censurer les médias russes

Le gendarme des communications russe a dit "limiter l'accès" à Facebook depuis vendredi, accusant le réseau social américain de censurer des médias russes et de violer les droits humains et des citoyens russes.

"En conformité avec la décision du Procureur général à l'égard du réseau social Facebook, à compter du 25 février, Roskomnadzor adopte des mesures pour limiter son accès", a indiqué l'agence Roskomnadzor, sans préciser la nature des limitations.

Le régulateur russe reproche au géant américain d'avoir restreint les comptes officiels sur sa plateforme de la chaîne russe Zvezda, liée au ministère de la Défense, de l'agence de presse publique Ria Novosti et des médias russes en ligne Lenta.ru et Gazeta.ru.

17h45

Plus de 50'000 personnes ont fui l'Ukraine

"Plus de 50'000 réfugiés ukrainiens ont fui leur pays en moins de 48 heures - en majorité vers la Pologne et la Moldavie - et beaucoup d'autres se dirigent vers les frontières", a écrit dans un tweet Filippo Grandi, le chef de l'agence de l'ONU pour les réfugiés, qui a par ailleurs comptabilisé jeudi 100'000 déplacés en Ukraine.

Il a remercié "chaleureusement les gouvernements et les citoyens des pays qui gardent leurs frontières ouvertes et accueillent les réfugiés".

L'invasion russe déclenchée jeudi à l'aube a jeté sur les routes des dizaines de milliers d'Ukraniens, qui arrivent aux frontières de l'UE, en Moldavie, Pologne mais également en Hongrie et Roumanie.

17h35

Moscou met en garde la Finlande sur une éventuelle adhésion à l'OTAN

Le ministère des Affaires étrangères russe a expliqué vendredi qu'une adhésion de la Finlande à l'OTAN aurait "de graves répercussions", à la fois "politiques" et "militaires."

Jeudi, la Première ministre finlandaise Sanna Marin avait expliqué que l'option d'une adhésion au Traité de l'Atlantique nord devait "rester sur la table".

17h30

La République tchèque ferme à son tour son espace aérien aux vols russes

A partir de minuit, la République tchèque fermera son espace aérien aux vols à destination des aéroports nationaux effectués par des compagnies aériennes russes, a déclaré vendredi le ministre des Transports Martin Kupka.

Le ministre tchèque a précisé que son pays travaillait en coopération avec la Pologne et que l'interdiction porterait sur les vols des compagnies russes reliant Prague et Moscou et Prague et Saint-Pétersbourg.

La compagnie aérienne polonaise LOT a suspendu pour sa part ses vols à destination de Moscou et Saint-Pétersbourg à partir de 15h (heure suisse) vendredi, a rapporté l'agence de presse polonaise PAP.

17h20

L'ambassade d'Ukraine en Suisse lance un appel aux dons de matériel médical

L'ambassade d'Ukraine à Berne a lancé vendredi un appel aux dons de matériel médical. Elle souhaite les faire parvenir aux forces armées ukrainiennes et à la population civile.

L'ambassade a publié sur Facebook la liste des biens souhaités. Ont ainsi été demandés des défibrillateurs, des gants et des blouses médicales, des instruments chirurgicaux tels que des scalpels et des pinces, mais aussi des bandages, des anti-douleurs et des kits de premiers secours.

Les donateurs peuvent apporter du matériel du lundi au vendredi de 16h00 à 19h00 à l'ambassade à Berne. Le site internet de l'ambassade n'était plus accessible vendredi.

17h10

Le Conseil de l'Europe "suspend" la Russie

Le Conseil de l'Europe a décidé vendredi de "suspendre" toute participation des diplomates et délégués russes aux principales instances de l'organisation paneuropéenne "avec effet immédiat", en réponse à "l'attaque armée" contre l'Ukraine.

Depuis l'invasion de l'Ukraine, il s'agit de la première sanction de cet ordre prononcée par une organisation internationale dont la Russie est membre.

Cette décision ne concerne toutefois pas la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH), le bras judiciaire du Conseil de l'Europe, qui continuera d'offrir sa protection aux citoyens russes.

16h55

Les forces russes à 50 kilomètres de la capitale

Si Kiev a déjà été en proie à plusieurs combats sporadiques et à des bombardements aériens, l'essentiel des troupes russes en provenance du nord serait encore à environ 50 kilomètres du centre de la capitale.

C'est qu'a estimé dans un tweet publié vendredi après-midi le ministère britannique de la Défense.

Le Royaume-Uni affirme par ailleurs que les forces russes ont ouvert une nouvelle voie vers Kiev après n'avoir pas réussi à capturer la ville de Tchernihiv.

16h30

Nestlé suspend la production dans ses usines en Ukraine

Le géant suisse de l'agrolimentaire Nestlé a suspendu temporairement l'activité de ses usines et entrepôts en Ukraine.

"Assurer la sécurité et la protection de nos employés est notre priorité numéro un. Pour cette raison, nous avons temporairement fermé nos usines, entrepôts et notre chaîne d'approvisionnement", a précisé le groupe suisse dans un communiqué.

Nestlé qui emploie 5000 personnes dans le pays a recommandé à ses employés de rester chez eux et de suivre les directives des autorités gouvernementales et locales. Il a assuré être en contact constant avec ses employés.

16h15

Kiev annonce 2800 morts dans les rangs de l'armée russe

Vendredi après-midi, sur le coup des 15h00 (14h00 heure suisse), l'armée russe aurait perdu 2800 hommes depuis le début de son offensive. C'est ce qu'a annoncé le ministère ukrainien de la Défense.

Ce dernier ajoute que 80 tanks, 516 véhicules blindés, 10 avions et 7 hélicoptères du Kremlin auraient également été détruits au cours des combats.


Comme toujours dans ces cas-là, ces chiffres restent à prendre avec des pincettes. Mais, même en revoyant très nettement à la baisse ce bilan, le nombre resterait impressionnant.

A titre de comparaison, les Etats-Unis ont perdu un peu plus de 4000 hommes en l'espace de deux décennies lors de la guerre d'Irak.

16h00

Poutine appelle l'armée ukrainienne à "prendre le pouvoir" à Kiev

Le président russe Vladimir Poutine a appelé les militaires ukrainiens à "prendre le pouvoir" à Kiev en renversant le président Volodymyr Zelensky et son entourage, quelques minutes après avoir évoqué des négociations avec Kiev.

"Prenez le pouvoir entre vos mains. Il me semble qu'il sera plus facile de négocier entre vous et moi", a lancé Vladimir Poutine à l'armée ukrainienne dans une intervention retransmise à la télévision russe.

Le président russe Vladimir Poutine a supervisé samedi des exercices militaires "stratégiques". [EPA/Sputnik - Aleksey Nikolskyi]
Le président russe Vladimir Poutine a supervisé samedi des exercices militaires "stratégiques". [EPA/Sputnik - Aleksey Nikolskyi]

Il a affirmé ne pas combattre en Ukraine des unités de l'armée mais des formations nationalistes qui se comportent "comme des terroristes" utilisant des civils "comme des boucliers humains".

Le président russe a aussi qualifié le président ukrainien Volodymyr Zelensky et ses ministres de "clique de drogués et de néonazis, qui s'est installée à Kiev et a pris en otage tout le peuple ukrainien".

Moscou qualifie les autorités ukrainiennes de "néonazis" ou de "junte" depuis 2014 et le déclenchement de la guerre dans l'Est russophone de l'Ukraine entre séparatistes et forces de Kiev, et ceci bien que Volodimir Zelensky ait des origines juives.

15h10

La Pologne s'apprête à fermer son espace aérien aux vols russes

Le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki a demandé à ses services de préparer une décision qui fermera l'espace aérien de ce pays aux vols des compagnies aériennes russes, a-t-il annoncé vendredi sur Facebook.

Ce projet suit une décision similaire, frappant la compagnie nationale russe Aeroflot, prise jeudi par la Grande-Bretagne, dans le contexte de l'attaque russe en Ukraine.

La Russie a réagi vendredi en interdisant le survol de son territoire à tous les avions liés au Royaume-Uni, y compris aux vols en transit.

La Moldavie a suivi dès jeudi l'exemple britannique.

14h45

Ile des Serpents: les 13 gardes-frontières sont en vie

Les 13 gardes-frontières ukrainiens devenus des héros en Ukraine après avoir refusé de se rendre aux Russes sont en vie et détenus par l'armée russe, ont indiqué les autorités ukrainiennes.

Sommés de se rendre par un navire de guerre russe sous peine de mourir, les soldats ukrainiens avaient rétorqué à leur ennemi "d'aller se faire foutre". Ils ont ensuite été faits prisonniers dans des circonstances encore peu claires.

La bande sonore et la vidéo de la réponse cinglante des soldats ukrainiens avait largement circulé sur les réseaux sociaux. L'histoire de l'Ile des Serpents avait été reprise par les médias du monde entier, dont RTSinfo.

L'île des serpents est située au large des côtes ukrainiennes, sur la Mer noire. [RTS - Google Maps]
L'île des serpents est située au large des côtes ukrainiennes, sur la Mer noire. [RTS - Google Maps]

14h40

L'UE va geler les avoirs de Vladimir Poutine

Les Européens ont décidé de sanctionner le président russe Vladimir Poutine et son ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov par un gel de leurs avoirs dans l'UE, ont indiqué des sources européennes à l'AFP.

La mesure avait été évoquée pendant le sommet européen extraordinaire jeudi à Bruxelles et a été ajoutée vendredi au paquet de sanctions que les ministres des Affaires étrangères vont mettre en oeuvre.

L'Allemagne et l'Italie ont levé les réserves opposées pendant le sommet à cette proposition soutenue par un grand nombre de dirigeants européens, ont précisé deux responsables.

Les Européens ont en outre décidé de supprimer la faculté de voyager sans visas dans l'UE pour les porteurs de passeport russe de service dans le train de sanctions approuvé par les 27 jeudi soir.

14h30

La Russie dit avoir saisi un aéroport proche de Kiev

Selon le ministère russe de la Défense, l'armée russe s'est emparée de l'aéroport de Gostomel, situé en périphérie de Kiev. Des parachutistes auraient été déployés dans la zone.

L'accès à la ville de Kiev par l'ouest est en outre bloqué et les forces séparatistes de l'est ukrainien ont attaqué des position de l'armée ukrainienne avec le soutien des militaires russes, a ajouté le ministère.

A Kiev, l'armée russe commence à laisser de premiers cadavres derrière elle. Dans un quartier résidentiel du nord de la capitale, le corps d'un civil gisant sur le trottoir a été découvert.

Une cinquantaine de mètres plus loin, des ambulanciers se pressaient pour porter secours à un autre homme, coincé dans sa voiture mise en pièce par un véhicule blindé.

Dans une grande confusion, les habitants, calfeutrés chez eux, s'aventurent dans les rues désertées pour constater les dégâts et secourir les blessés.

14h20

Les Bourses européennes rebondissent

Les Bourses européennes ont ouvert sur un rebond au lendemain de la chute liée au début de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, une situation qui continue de rendre les cours volatils.

Après des pertes autour de 4% jeudi, Paris prenait 0,81%, Londres 1,11% et Francfort 0,67% peu avant 09h10, tandis que les prix des matières premières se maintenaient à un niveau haut

>> Les prĂ©cisions dans le 12h45 :

L'invasion russe déstabilise les bourses européennes de Paris à Francfort
L'invasion russe déstabilise les bourses européennes de Paris à Francfort / 12h45 / 1 min. / le 25 février 2022

14h05

La Suisse est prête à accueillir des réfugiés

La Suisse est prête à accueillir des réfugiés d'Ukraine, a indiqué la ministre de justice et police Karin Keller-Sutter devant la presse. "Nous n'abandonnerons pas les Ukrainiens."

Karin Keller-Sutter. [Keystone]
Karin Keller-Sutter. [Keystone]

L'offensive russe constitue une attaque des valeurs démocratiques, a continué la conseillère fédérale. "La Suisse entend se montrer solidaire." Elle accueillera des réfugiés selon une clé de répartition européenne encore à définir.

La situation est toutefois pour l'instant peu claire, a-t-elle précisé. "On ne peut pas encore dire combien de personnes vont quitter l'Ukraine." Pour l'instant, les hommes semblent vouloir rester sur place pour défendre leur patrie. Les familles s'en vont.

14h00

L’Iran apporte son soutien à la Russie

En Iran, le président Ebrahim Raissi a appelé le président Poutine pour soutenir en quelque sorte la décision de Moscou face aux pays occidentaux et à l'Otan, accusée de vouloir s'étendre vers l'est, ce qui est selon Téhéran une source de tension et menace l'intérêt des pays indépendants.

Le chef de l'Etat est même allé plus loin en ajoutant qu'il espérait que ce qui se passe actuellement sur le terrain servira les intérêts des peuples et de la région. La position de Téhéran n'est pas une surprise. Il n'est pas question pour ce pays de condamner la décision de Moscou.

En effet, l'Iran est également touché par de lourdes sanctions américaines. Et, surtout, le pouvoir iranien se rapproche de plus en plus de la Russie et de la Chine pour contrebalancer les pressions occidentales.

En outre, le président Raissi s'est rendu il y a un mois à Moscou pour rencontrer le président russe. Les deux pays préparent un accord de coopération sur vingt ans. Téhéran et Moscou coopèrent déjà dans le domaine militaire et nucléaire mais aussi économique. Téhéran a également signé un accord de coopération stratégique sur 25 ans avec la Chine.

>> Les prĂ©cisions de Saviosh Gazi Ă  TĂ©hĂ©ran :

Vue de la ville de Téhéran. [Keystone - Peter Klaunzer]Keystone - Peter Klaunzer
L’Iran apporte son soutien à la Russie / Le 12h30 / 1 min. / le 25 février 2022

13h50

La carte de la situation en Ukraine

13h40

Les grandes entreprises russes appelées à travailler avec le gouvernement

Exposée à des sanctions sans précédent, les autorités russes ont décidé de soutenir l’économie et notamment le secteur bancaire. Jeudi soir, Vladimir Poutine a rencontré les dirigeants des plus grandes entreprises russes et les a exhortées à travailler avec le gouvernement.

Préserver le fonctionnement du secteur bancaire comme si de rien était, telle est la tâche que va désormais remplir la Banque centrale de Russie. Celle-ci a garanti aux banques sanctionnées par les Etats-Unis qu’elles auraient tout son soutien, comme celui du gouvernement.

>> Le point dans le 12h30 :

Une banque à Moscou en février 2022. [EPA/Keystone - Sergei Ilniisky]EPA/Keystone - Sergei Ilniisky
Les grandes entreprises russes appelées à travailler avec le gouvernement / Le 12h30 / 1 min. / le 25 février 2022

L’institut d’émission est même prêt à ouvrir les vannes des roubles et des devises pour que tous les services puissent être fournis aux clients. Il envisage même des mesures supplémentaires, si elles devaient être nécessaires pour surmonter ce choc.

Mais si, en Russie, banques et autorités garantissent que tout fonctionnera normalement, notamment en ce qui concerne les retraits en liquide, il n’en ira pas forcément de même à l’étranger. La banque VTB a annoncé qu’en raison des sanctions, l’utilisation des cartes Visa et Mastercard ne sera pas possible à l’étranger. Elle incite donc ses clients à retirer du cash à l’avance s’ils veulent pouvoir opérer des paiements à l’étranger.

Au final, si les autorités prennent au sérieux les tracasseries que subiront leurs ressortissants, elles tentent aussi de les minimiser. Une façon d’éviter que les sanctions occidentales ne retournent trop rapidement l’opinion russe.

>> Les explications de Jean-Didier Revoin Ă  Moscou dans le 12h45 :

Guerre en Ukraine: l'analyse de Jean-Didier Revoin, correspondant Ă  Moscou
Guerre en Ukraine: l'analyse de Jean-Didier Revoin, correspondant à Moscou / 12h45 / 2 min. / le 25 février 2022

13h30

Point de situation à la mi-journée

Au lendemain de l'invasion surprise de l'Ukraine, les assauts des forces russes se concentrent sur la capitale Kiev et d'autres villes du pays.

La volonté affichée par Moscou de prendre le contrôle de l'ensemble de l'Ukraine apparaît de plus en plus claire.

>> Le point de situation Ă  la mi-journĂ©e dans le 12h45 :

Guerre en Ukraine: l'étau se resserre sur Kiev faisant des dégâts et des victimes
Guerre en Ukraine: l'étau se resserre sur Kiev faisant des dégâts et des victimes / 12h45 / 1 min. / le 25 février 2022

>> Les précisions de Tristan Dessert, envoyé spécial à Kiev, dans le 12h45:

Guerre en Ukraine: l'éclairage de Tristan Dessert, envoyé spécial de la RTS à Kiev
Guerre en Ukraine: l'éclairage de Tristan Dessert, envoyé spécial de la RTS à Kiev / 12h45 / 2 min. / le 25 février 2022

13h20

Des inquiétudes sur les sites nucléaires ukrainiens

Les forces russes ont pris possession jeudi du site de Tchernobyl, resté dans les mémoires comme l'endroit où a eu lieu le pire accident nucléaire de l'histoire au mois d'avril 1986.

Aux abords de la centrale qui n'est plus en activité, des déchets nucléaires sont toujours stockés dans des piscines ou à sec. L'Agence internationale pour l'énergie atomique (AIEA) et les Ukrainiens craignent que des tirs ou des explosions ne dispersent ces déchets radioactifs dans l'air.

Autre source d'inquiétude côté ukrainien: les centrales nucléaires encore en activité. Le pays possède en effet quatre de ces installations et quinze réacteurs distincts qui produisent environ 50% de l'électricité.

D'après l'institut Carnegie, ces centrales ne sont pas conçues pour des zones de guerre. La Russie ne devrait pas attaquer volontairement ces sites, mais le risque est que les combats perturbent l'accès du personnel aux installations ou encore que celles-ci soient ciblées par inadvertance.

>> Les explications dans le 12h30 :

Soldats ukrainiens lors d'un exercice Ă  Tchernobyl. [AP Photo/Keystone - Mykola Tymchenko]AP Photo/Keystone - Mykola Tymchenko
Le risque d’accident nucléaire toujours très présent en Ukraine / Le 12h30 / 1 min. / le 25 février 2022

13h15

La Suisse va Ă©vacuer partiellement son ambassade Ă  Kiev

L'ambassade suisse à Kiev sera partiellement évacuée, a indiqué le président de la Confédération Ignazio Cassis devant la presse. Six à sept personnes resteront sur place.

L'ambassade sera donc toujours ouverte et opérationnelle avec un nombre minimal de personnel, a précisé le ministre des affaires étrangères.

Pratiquement tous les autres pays ont quitté l'Ukraine, a-t-il rappelé. La Suisse laisse ainsi la porte ouverte à la tenue d'un dialogue entre les deux parties impliquées dans le conflit.

L'ambassade suisse à Kiev va être partiellement évacuée. [Google Maps]
L'ambassade suisse à Kiev va être partiellement évacuée. [Google Maps]

13h00

Le président ukrainien appelle les Européens aguerris à venir combattre

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a invité les Européens ayant une expérience du combat à se rendre en Ukraine pour repousser l'invasion de l'armée russe.

"Si vous avez une expérience du combat (...) vous pouvez venir dans notre pays pour défendre l'Europe", a déclaré le chef de l'Etat.

Volodymyr Zelensky a par ailleurs répété que la réponse européenne à la Russie était "trop lente".

>> Les prĂ©cisions d'Antoine Silacci sur la situation sur le terrain dans le 12h45 :

Guerre en Ukraine: le décryptage d'Antoine Silacci, chef de la rubrique internationale
Guerre en Ukraine: le décryptage d'Antoine Silacci, chef de la rubrique internationale / 12h45 / 2 min. / le 25 février 2022

12h50

La Chine favorable Ă  une solution diplomatique

Le président chinois Xi Jinping s'est entretenu avec son homologue russe Vladimir Poutine au sujet de la guerre en Ukraine, se disant favorable à une résolution du conflit par la voie diplomatique.

La Chine "soutient la Russie dans la résolution (du conflit) par le biais de négociations avec l'Ukraine", a rapporté la télévision publique CCTV dans un compte rendu de l'échange téléphonique.

12h45

L'invasion russe, "une correction de l'histoire" selon Bachar Al-Assad

Le président syrien, Bachar Al-Assad, a salué l'invasion de l'Ukraine par la Russie lors d'un entretien téléphonique avec son homologue russe, Vladimir Poutine, estimant qu'il s'agissait d'une "correction de l'Histoire".

"Le président Assad a souligné que ce qui se passe aujourd'hui est une correction de l'Histoire et un rétablissement de l'équilibre de l'ordre international après la chute de l'Union soviétique", indique la présidence syrienne.

Pour rappel, le régime syrien a pu compter sur une aide militaire décisive de la Russie dès 2015 au cours de la guerre civile.

Vladimir Poutine (gauche) et Bachar al-Assad (droite), dans le centre de commandement de l'armée russe à Damas, le 7 janvier 2020. [EPA - Syrian Presidency Handout]
Vladimir Poutine (gauche) et Bachar al-Assad (droite), dans le centre de commandement de l'armée russe à Damas, le 7 janvier 2020. [EPA - Syrian Presidency Handout]

12h35

Au moins 25 civils tués et 102 blessés, selon l'ONU

L'ONU a reçu des indications de 25 victimes civiles et 102 blessés dans des raids jusqu'à présent dans l'offensive russe en Ukraine. Mais le nombre est probablement plus élevé, a affirmé une porte-parole du Haut-Commissariat aux droits de l'homme.

"Il est très difficile de corroborer" les chiffres en raison de la volatilité et de la situation sécuritaire qui a demandé de relocaliser une partie du personnel. Les dizaines de collaborateurs du Haut-Commissariat doivent être "extrêmement prudents" avec les indications reçues.

"Il est prématuré" de pouvoir évaluer si de possibles crimes de guerre ont été perpétrés ou non. Autre problème, l'ONU ne peut encore se prononcer sur les armes utilisées.

12h25

Erdogan reproche Ă  l'UE et Ă  l'OTAN leur manque d'action

Le président turc Recep Tayyip Erdogan, dont le pays est membre de l'OTAN, a reproché à l'Alliance Atlantique et à l'Union européenne leur manque d'"action déterminée" face à l'invasion de l'Ukraine par la Russie.

"L'OTAN aurait dû prendre des mesures plus décisives. L'Europe manque de détermination dans son approche. Tout ce qu'ils font c'est donner des conseils et des avis à l'Ukraine", a insisté le chef de l'Etat qui s'exprimait devant la presse.

12h15

L'Italie prête à déployer 3400 soldats supplémentaires pour l'OTAN

Le chef du gouvernement italien Mario Draghi a déclaré que l'Italie était prête à déployer 3400 militaires supplémentaires dans les pays de l'OTAN après l'invasion russe de l'Ukraine.

L'Italie est disposée à mobiliser dans un premier temps "1400 hommes et femmes de l'armée de terre, de la marine et de l'armée de l'air", puis 2000 militaires supplémentaires, a indiqué Mario Draghi à la chambre des députés. Ces forces seront employées "dans la zone de responsabilité de l'OTAN", a-t-il précisé.

Plusieurs centaines de soldats italiens sont déjà déployés en Lituanie et en Roumanie.

12h05

Cinq millions d'Ukrainiens pourraient fuir leur pays, selon l'ONU

L'Ukraine est au bord d'une très grave crise humanitaire, ont averti plusieurs organisations internationales. La représentante de l'Unicef a ainsi parlé de scènes de panique à Kiev notamment, où nombre de familles tentent de se protéger des combats ou de les fuir.

Les carburants, l'argent liquide et les équipements médicaux commencent à manquer dans certaines régions, ce qui pourrait contraindre jusqu'à cinq millions de personnes à se réfugier à l'étranger, selon les agences de l'ONU.

>> Les prĂ©cisions du 12h30 sur la crise humanitaire qui menace l'Ukraine :

L’Ukraine est au bord d’une grave crise humanitaire. [EPA/Keystone - Sergey Dolzhenko]EPA/Keystone - Sergey Dolzhenko
L’Ukraine au bord d’une grave crise humanitaire / Le 12h30 / 2 min. / le 25 février 2022

Eau potable, médicaments, kits d’hygiène et essence pourraient bientôt devenir rares. L’enjeu est donc de pouvoir acheminer toute cette aide. Des camions de l'Unicef attendent actuellement à la frontière roumaine pour entrer en Ukraine.

Au moins 100'000 personnes ont déjà dû fuir leur domicile et plusieurs milliers sont passées dans un pays voisin, comme la Moldavie, la Roumanie ou la Pologne, a déclaré la porte-parole de l'Agence des Nations unies pour les réfugiés.

"Nous sommes encore en train d'essayer de déterminer quelles infrastructures civiles en Ukraine ont été touchées et où", a expliqué Afshan Khan, directeur régional de l'Unicef pour l'Europe et l'Asie centrale.

>> Point de situation dans le 12h45 :

Alors que les civils fuient l'Ukraine, l'Europe s'apprĂŞte Ă  les accueillir
Alors que les civils fuient l'Ukraine, l'Europe s'apprête à les accueillir / 12h45 / 1 min. / le 25 février 2022

>> Le reportage du 12h30 en Roumanie :

Des réfugiés proches de la frontière polonaise. [EPA/Keystone - Wojtek Jargilo]EPA/Keystone - Wojtek Jargilo
La Roumanie fait face à une vague de réfugiés ukrainiens / Le 12h30 / 1 min. / le 25 février 2022

12h00

Les bombardements se poursuivent sur les villes ukrainiennes

Alors que des premiers combats ont commencé à Kiev, la capitale, la campagne de bombardements russe se poursuit dans les autres villes d'Ukraine.

Dans la région de Kherson, dans le sud du pays, l'armée russe est présente dans plusieurs zones et contrôle désormais Genichesky, ville à 300 km à l'ouest de la frontière russe.

A l'est, c'est Kharkiv, la deuxième plus grande ville d'Ukraine, qui continue à être bombardée.

11h55

La Russie prête à des négociations si l'Ukraine "dépose les armes"

La Russie est prête à des négociations avec l'Ukraine si celle-ci "dépose les armes", a déclaré le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov.

Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov. [AP - Yuri Kochetkov]
Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov. [AP - Yuri Kochetkov]

"Nous sommes prêts à des négociations, à n'importe quel moment, dès que les forces armées ukrainiennes entendront notre appel et déposeront les armes", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse à Moscou.

Le ministre russe des Affaires étrangères a aussi assuré que l'objectif de l'invasion russe de l'Ukraine était de "libérer" les Ukrainiens "de l'oppression", laissant entendre que Moscou comptait renverser le pouvoir en place.

"Le président Poutine a pris la décision de cette opération militaire spéciale de démilitarisation et de dénazification de l'Ukraine pour que, libérés de cette oppression, les Ukrainiens puissent librement choisir leur avenir", a-t-il dit.

11h45

La guerre en Ukraine fait trembler les Pays baltes

L'inquiétude des pays baltes était déjà montée d'un cran il y a quelques jours avec les manoeuvres militaires russes en Biélorussie. Elle est désormais à son comble.

Coincée entre la Russie, la Biélorussie et l'enclave russe de Kaliningrad, la Lituanie a ainsi déclaré jeudi vouloir imposer l'état d'urgence sur son territoire. Avec la Roumanie et la Pologne, elle a demandé à l'OTAN de pouvoir être consultée en cas de menace.

Malgré leur fragilité, la situation des pays baltes est cependant très différente de celle de l'Ukraine. "Les Américains ont dit tout de suite qu'ils n'enverraient pas un seul soldat en Ukraine et c'est normal", rappelle Michel Fouchet, ancien ambassadeur français en Lettonie. "Dans le cas des Pays baltes, c'est différent", poursuit-il. "Une attaque russe contre eux serait une attaque contre l'OTAN et l'Union européenne."

>> Les explications de Tout un monde :

Frontière entre la Lituanie et la Biélorussie. [AP Photo/Keystone - Mindaugas Kulbis]AP Photo/Keystone - Mindaugas Kulbis
La guerre en Ukraine inquiète les pays baltes / Tout un monde / 4 min. / le 25 février 2022

11h40

Les fournisseurs de gaz naturel se veulent rassurants face Ă  la hausse des cours

Dans la foulée de l'offensive russe sur l'Ukraine jeudi matin, le prix du gaz bondissaient de plus de 30% à la bourse néerlandaise, qui fait référence en Europe. Premier exportateur mondial de ce carburant, la Russie est l'un des principaux fournisseurs du continent européen, et notamment de la Suisse.

Dans ce contexte, la possibilité d'une augmentation du prix payé par les ménages ne peut pas être écartée, mais la plupart des fournisseurs se veulent rassurants. À l'heure actuelle, "aucune adaptation des tarifs n'est planifiée pour les clients", annonce par exemple le porte-parole de Groupe E. Mais ce conflit intervient dans un contexte où les prix des matières premières et de l'énergie sont déjà très élevés en raison des conséquences de la pandémie.

>> Les explications dans La Matinale :

L'impact du conflit sur les prix du gaz naturel. [AP/Keystone - Bela Szandelszky]AP/Keystone - Bela Szandelszky
En Suisse, la plupart des fournisseurs de gaz se veulent rassurants / La Matinale / 1 min. / le 25 février 2022

11h35

Le témoignage d'Alina, une Ukrainienne établie en Suisse

"On s'appelle chaque deux heures. Tout le monde cherche maintenant des bunkers, des endroits pour se cacher au cas où il y aurait des bombardements. Dans certaines villes, les gens se cachent déjà", a confié Alinai, une Ukrainienne établie en Suisse.

>> Le tĂ©moignage d'Alina :

temoignage
Le témoignage d'Alina Datsii, une Ukrainienne établie en Suisse / L'actu en vidéo / 48 sec. / le 25 février 2022

11h30

La Russie promet des répliques aux sanctions de l'Occident

Le Kremlin a promis des répliques "symétriques ou asymétriques" aux sanctions imposées par l'Occident à la Russie.

"Les mesures de riposte suivront, bien évidemment", a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. "A quel point elles seront symétriques ou asymétriques, cela va dépendre de l'analyse des restrictions" imposées à la Russie, a-t-il ajouté.

11h25

Un ancien du KGB témoigne: Poutine "est complètement irrationnel"

Ancien du KGB soviétique réfugié en France depuis 2001, Sergueï Jirnov a suivi la carrière "ratée" de Vladimir Poutine chez les espions puis son arrivée au pouvoir à Moscou. Interrogé dans l'émission Tout un monde de la RTS, il décortique le parcours d'un homme aujourd'hui "complètement déconnecté".

Personne ne sait pourquoi il agit maintenant et quelles sont ses motivations réelles, affirme-t-il. "Il est complètement irrationnel." Mais pour Sergueï Jirnov, qui a connu Vladimir Poutine à l'époque, il est clair que la vision des relations internationales du président russe est déterminée par son passé d'agent du KGB.

>> Lire aussi : "Poutine, une petite personne qui se prend pour un grand empereur"

"C'était une personne qui n'arrivait pas à mesurer le degré de danger autour de lui. Il représentait donc un danger pour lui et pour le service, poursuit-il. Il a été renvoyé à Leningrad".

Et depuis un an c'est quelqu'un qui s'est coupé complètement, observe Sergueï Jirnov. "Il est vraiment tout seul, complètement déconnecté. Et il a passé le point de non-retour en Ukraine. C'est ça qui est très dangereux".

>> L'interview de SergueĂŻ Jirnov dans Tout un monde :

SergueĂŻ Jirnov, ex-agent du KGB. [RTS - RTS]RTS - RTS
Sergueï Jirnov, ex-agent du KGB, évoque le conflit en Ukraine / Tout un monde / 6 min. / le 25 février 2022

11h20

L'Ukraine appelle les personnes de tout âge à s'engager dans le combat

Les forces armées ukrainiennes appellent désormais toute personne, peu importe son âge, à combattre l'envahisseur russe. Dans un message sur Twitter, le Ministère ukrainien de la Défense annonce ainsi que toutes les procédures d'adhésion sont désormais facilitées.

Chaque citoyen n'a désormais besoin que de son passeport pour pouvoir s'engager.

11h10

Plus de 1800 manifestants anti-guerre arrêtés en Russie

Plus de 1800 manifestants contre la guerre en Ukraine ont été arrêtés en Russie, a déploré le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme, demandant la libération de ceux qui sont encore détenus.

"Arrêter des personnes qui exercent leurs droits à la liberté d'expression ou de réunion pacifique constitue une privation arbitraire de liberté. Nous appelons les autorités à assurer la libération immédiate de toutes les personnes détenues arbitrairement pour avoir exercé ces droits", a déclaré une porte-parole du Haut-Commissariat, Ravina Shamdasani.

>> Les prĂ©cisions dans le 12h45 :

À Moscou comme à Saint-Pétersbourg, des milliers de Russes ont manifesté et plus de 1800 personnes ont été interpellées
À Moscou comme à Saint-Pétersbourg, des milliers de Russes ont manifesté et plus de 1800 personnes ont été interpellées / 12h45 / 1 min. / le 25 février 2022

11h05

Des milliers d'Ukrainiens ont fui en Pologne

Suite à l’invasion russe, des milliers d’Ukrainiens ont pris la fuite en direction de la Pologne. Le pays a mis en place des structures d’accueil pour les réfugiés. Certains d'entre eux ont passé la nuit dans une gare.

Le commandant en chef des gardes-frontières polonais, Tomasz Praga, a évoqué une "hausse (du nombre) de personnes voulant traverser la frontière par les passages routiers" polono-ukrainiens, tout en qualifiant la situation de "stable".

>> Le reportage de La Matinale :

Des milliers d’Ukrainiens ont pris la fuite en direction de la Pologne. [Keystone/AP - Czarek Sokolowski]Keystone/AP - Czarek Sokolowski
Des milliers d’Ukrainiens ont pris la fuite en direction de la Pologne / La Matinale / 1 min. / le 25 février 2022

10h55

La Russie aurait perdu au moins 450 hommes

Interviewé vendredi matin par Sky, le secrétaire d'Etat à la Défense britannique Robert Ben Wallace a estimé qu'au moins 450 soldats russes avaient péri depuis le début des combats.

A titre de comparaison, les forces russes ont perdu un peu plus de 100 hommes en 8 ans de conflits en Syrie. Le bilan en pertes humaines de l'intervention en Ukraine serait donc déjà plus de quatre fois plus élevé, en un peu plus de 24 heures seulement.

Robert Ben Wallace a également déclaré que le gouvernement britannique est d'avis que le président russe Vladimir Poutine a l'intention "d'envahir l'ensemble de l'Ukraine" mais a estimé que la Russie était "en retard" sur le calendrier espéré et avait pour l'instant échoué à remplir ses principaux objectifs.

10h50

La finale de la Ligue des champions ne se jouera pas Ă  Saint-PĂ©tersbourg

Réuni en urgence à Nyon, le comité exécutif de l'UEFA a décidé que la finale de la Ligue des champions ne se jouera pas à Saint-Pétersbourg le 28 mai. La guerre en Ukraine en est la cause.

Le match aura lieu au Stade de France, a précisé l'UEFA.

L'UEFA a aussi décidé que les équipes russes - clubs et sélection - n'auraient plus le droit de jouer dans leur pays. Ils devront le faire sur terrain neutre pour tous les matches de l'UEFA. Il en va de même pour les équipes ukrainiennes, car il ne peut pas y avoir de matches dans le pays pour des raisons de sécurité.

Le Kremlin a jugé "dommage" la décision prise par l'UEFA. "Saint-Pétersbourg aurait pu fournir les conditions idéales à la tenue d'un tel festival de football", a déclaré le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.

10h35

Volodymyr Zelensky appelle l'UE Ă  alourdir les sanctions

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky appelle l'Union européenne à renforcer les sanctions contre la Russie.

"Toutes les possibilités de sanctions n'ont pas encore été épuisées. La pression sur la Russie doit augmenter. C'est ce que j'ai dit" à la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, a déclaré Volodymyr Zelensky sur Twitter.

10h30

Le Conseil fédéral exhorté à accueillir 10'000 réfugiés

Dans une lettre ouverte au Conseil fédéral, plusieurs organisations demandent à la Suisse d'accueillir 10'000 réfugiés d'Ukraine. Les personnes en fuite devraient avoir la possibilité de déposer une demande d'asile dans un pays sûr.

Jusqu'à présent, le texte a été signé par 4000 personnes, ont indiqué les organisations, dont le parti des Verts, Solidarité sans frontières, les Jeunes Verts, les Jeunes socialistes et Campax.

Les signataires demandent à la cheffe du Département fédéral de justice et police (DFJP) Karin Keller-Sutter, et au Conseil fédéral, d'accueillir, en étroite collaboration avec les cantons, les communes et la société civile, 10'000 personnes en quête de protection en provenance de la région en crise.

10h20

Première frappe ukrainienne en territoire russe?

Pour la première fois depuis le début de la guerre, les forces militaires ukrainiennes auraient réussi à frapper le sol russe.

Des images diffusées sur les réseaux sociaux montrent des flammes émanant de la base aérienne de Millerovo, dans l'oblast de Rostov, près de la frontière ukrainienne.

D'après DSI, magazine mensuel français spécialisé dans les questions de défense, la base aurait été frappée par un ou des SS-21, des missiles balistiques de courte portée. Le journal relaye une vidéo de Rob Lee, spécialiste américain de la politique de défense russe.

DSI précise que cette base, située à une centaine de kilomètres de Lougansk, sert de point d'appui pour les unités terrestres de l'armée russe.

10h00

La Russie interdit tous les avions liés au Royaume-Uni de son espace aérien

La Russie a annoncé vendredi l'interdiction de son espace aérien à tous les avions liés au Royaume-Uni, après des sanctions imposées par Londres à la compagnie aérienne russe Aeroflot.

L'espace aérien russe est interdit à tous les avions "appartenant, loués ou exploités par une personne liée à la Grande-Bretagne" et ceux qui y sont enregistrés, a indiqué le régulateur aérien russe Rosaviatsia dans un communiqué. L'interdiction concerne également les vols de transit au-dessus du territoire russe.

09h50

Pour les Ukrainiens, "c'est l'incroyable qui se produit"

Spécialiste de l'Ukraine et de l'Europe centrale, la journaliste et essayiste Annie Daubenton explique dans l'émission Tout un monde pourquoi les Ukrainiens continuent de vivre les événements comme quelque chose d'inattendu.

"Jusqu'au dernier moment, alors que toutes les informations avaient été données, la population continuait de ne pas y croire", souligne-t-elle. "Pourquoi? Parce que c'est un pays qui a vécu absolument séparé de la Russie, vivant une évolution tournée vers l'Europe centrale, vers l'Europe occidentale, et vivant une évolution de sa société, de sa culture, de ses mentalités. C'est un Etat complètement différent de ce qu'il était il y a quelques dizaines d'années. Et donc là, c'est l'incroyable qui se produit".

Annie Daubenton évoque aussi la capacité de mobilisation et de résistance de la société ukrainienne, difficile à estimer en l'état.

>> L'interview d'Annie Daubenton dans Tout un monde :

Un homme marchant devant un immeuble détruit à la suite d'un bombardement à Kiev. [AP Photo/Keystone - Emilio Morenatti]AP Photo/Keystone - Emilio Morenatti
L’interview d’Annie Daubenton, journaliste spécialiste de l’Ukraine / Tout un monde / 5 min. / le 25 février 2022

09h40

Le témoignage d'une Suissesse vivant en Ukraine

Interrogée dans La Matinale, Patricia, une Suissesse d’origine ukrainienne qui vit à Kiev depuis les années 90, raconte son quotidien depuis 24 heures. Elle dit avoir quitté le centre de la ville il y a quelques jours pour aller habiter chez des amis en banlieue. Réveillée jeudi par les bombardements, elle a voulu rejoindre l'ouest du pays avec deux enfants. Mais après avoir pris sa voiture, elle n'a pu faire que 10 kilomètres en trois heures de route. Elle a donc rebroussé chemin et s'est mise à l'abri dans la maison, au sous-sol.

En pensant aux prochains jours, Patricia se dit dans l'incertitude complète, alors que son mari est lui déjà à l'ouest du pays. Elle essaie de rester calme malgré l'émotion, tout en tentant de s'informer de l'évolution de la situation, mais seulement via les nouvelles officielles, pour laisser de côté la propagande.

09h25

Raphaël Glucksmann: "Les sanctions prises jusqu'à présent ne peuvent pas dissuader Vladimir Poutine"

L'eurodéputé Raphaël Glucksmann estime que les sanctions occidentales contre la Russie sont encore insuffisantes.

"Personne ne peut être satisfait. Si c'est une première étape, ça va. Mais il faut très vite enclencher une étape suivante car ce qui a été décidé jusqu'ici n'est pas en mesure de dissuader Vladimir Poutine", assure l'élu français dans La Matinale.

"Si nous ne réagissons pas maintenant, nous allons enfoncer notre continent dans une situation d'instabilité permanente, pour des décennies. La situation est dramatique, nous avons changé brutalement d'époque et d'atmosphère en Europe", alerte Raphaël Glucksmann, écartant toutefois toute intervention militaire occidentale en Ukraine.

"Par contre, nous pourrions fournir des armes aux Ukrainiens pour qu'ils puissent se défendre. Il faudrait aussi prendre les sanctions les plus violentes possibles. Au Conseil européen, il n'y a pas d'unanimité par exemple sur l'exclusion totale de la Russie du système bancaire international. Nous paierons cher notre incapacité à se hisser au niveau du péril auquel nous faisons face."

Selon la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, les sanctions de Bruxelles sont les plus sévères jamais mises en oeuvre par l'UE.

Il manque toutefois deux mesures majeures: Vladimir Poutine échappe à toute sanction, tandis que, sous la pression de l’Allemagne et de l’Italie, la Russie n’est pas coupée du système d’échange interbancaire Swift, qui aurait sérieusement ralenti l’économie russe.

L’économie russe est donc touchée, mais pas coulée. Comme le reconnaît le Premier ministre luxembourgeois Xavier Bettel, "beaucoup de ces sanctions mettront du temps avant d’avoir un effet de fond en Russie".

09h05

Des combats en cours dans un quartier de Kiev

Des combats sont en cours dans un quartier nord de la ville de Kiev, a constaté un journaliste de l'AFP, alors que les forces armées russes semblent resserrer l'étau autour de la capitale ukrainienne.

Des échanges de tirs et des explosions ont été entendus dans le quartier d'Oblonsky, tandis que plusieurs détonations sourdes étaient aussi entendues depuis le centre-ville.

Le ministère ukrainien de la Défense a indiqué sur sa page Facebook qu'il s'agissait d'une opération de sabotage des forces russes menée par un commando de soldats en reconnaissance.

Dans ce même message, le ministère ukrainien demande aux civils du quartier de prendre les armes.

"Nous demandons aux citoyens de nous informer des mouvements ennemis, faites des cocktails molotov, neutralisez l'occupant!", est-il Ă©crit dans ce message.

08h55

Craintes pour la GĂ©orgie et la Moldavie

Vladimir Poutine est un "semeur de guerre" et l'offensive russe en cours en Ukraine pourrait aussi s'étendre à la Moldavie et la Géorgie, selon le chef de la diplomatie française.

"Nous sommes inquiets sur la suite", a souligné Jean-Yves Le Drian, qui était interrogé sur la radio France Inter sur la Moldavie et la Géorgie, en dénonçant la "dérive russe en matière d'ingérences".

Vladimir Poutine veut sortir l'Ukraine de "la carte des Etats", a encore déclaré le chef de la diplomatie, estimant aussi que la "sécurité" du président ukrainen Volodymyr Zelensky était désormais menacée par l'offensive russe en cours.

08h50

L'OMS débloque 3,3 millions de francs pour du matériel médical

Le patron de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) Tedros Adhanom Ghebreyesus a fait part de son "émotion" face à l'invasion russe en Ukraine. Il a décidé de débloquer environ 3,3 millions de francs du fonds d'urgence pour acheter et livrer du matériel médical.

Le directeur général de l'OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus. [KEYSTONE - Salvatore Di Nolfi]
Le directeur général de l'OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus. [KEYSTONE - Salvatore Di Nolfi]

Dans une déclaration publiée jeudi soir à Genève, le directeur général précise que cette aide s'ajoutera aux médicaments déjà prépositionnés par l'organisation. Il se dit "gravement inquiet" pour la santé des Ukrainiens.

"Le système de santé doit continuer de fonctionner pour garantir des soins à la population pour tous les problèmes de santé", a-t-il ajouté. De même, l'accès humanitaire doit être autorisé.

L'OMS sera très attentive à la protection des infrastructures, des travailleurs de santé, des patients ou encore des véhicules médicaux. Une offensive contre eux constituerait une violation du droit international et de possibles crimes de guerre.

De son côté, Médecins Sans Frontières (MSF) a lancé un appel similaire à celui de Tedros Adhanom Ghebreyesus. L'ONG, présente depuis plusieurs années dans l'est du pays, fait tout pour adapter son dispositif à la situation.

08h35

Comment parler de cette guerre aux enfants?

Omniprésent dans les médias et les réseaux sociaux, il s'invite inévitablement au moment des repas en famille. Faut-il en parler aux enfants? De quelle manière?

Expliquer une situation géopolitique complexe n'est jamais chose aisée, surtout à des enfants. Mais pourtant la discussion est nécessaire, estime Niels Weber, psychologue et thérapeute de famille, dans La Matinale: "Il ne faut surtout pas essayer de leur cacher ce genre d'informations, parce qu'ils vont de toute façon y être exposés."

Initier la discussion

Le spécialiste va même plus loin en encourageant les parents à initier eux-mêmes la conversation avec leurs enfants: "Ils peuvent leur demander s'ils ont entendu parler de la situation ukrainienne et ce qu'ils en ont compris."

Et ce n'est pas grave si le sujet ne les intéresse pas. "La discussion, certes, s'arrête là, mais au moins ils savent qu'ils peuvent en parler à la maison, ce qui est primordial. Que ce soit le conflit en Ukraine ou toute autre actualité angoissante d'ailleurs, il faut en parler le plus librement possible."

Comment? "En expliquant qu'il y a tout le temps des conflits à travers le monde et que, parfois, on en parle davantage dans les médias. On peut tout à fait expliquer à un enfant de 10 ans, par exemple, que dans les conflits, il y a parfois des morts, sans entrer dans des détails macabres."

>> L'interview de Niels Weber dans La Matinale :

Une manifestation en faveur de l'Ukraine Ă  Vancouver. [AP/Keystone - Darryl Dyck]AP/Keystone - Darryl Dyck
Ici la Suisse - Comment expliquer la guerre aux enfants ? / Ici la Suisse / 6 min. / le 25 février 2022

>> Lire aussi : Comment parler de l'attaque russe en Ukraine aux enfants?

08h25

Des combats non loin de Kiev

Les forces ukrainiennes affirment combattre des unités de blindés russes dans deux localités, Dymer et Ivankiv, respectivement à 45 et 80 km au nord de Kiev, la capitale.

"Les troupes aéroportées d'assaut des forces armées de l'Ukraine combattent autour des localités de Dymer et Ivankiv, où sont arrivés un grand nombre de blindés de l'ennemi", a indiqué l'armée de terre sur sa page Facebook.

Selon ce message, l'avancée des "forces supérieures de l'ennemi a été arrêtée sur la rive de la rivière Teterov. Le pont au-dessus de la rivière a été détruit".

L'état-major de l'armée a pour sa part affirmé contrôler l'aéroport militaire d'Antonov à Gostomel, aux portes de la capitale ukrainienne, et qui était tombé la veille lors d'un assaut des forces russes.

08h10

Londres dénonce une attaque "barbare" et "injustifiée"

La cheffe de la diplomatie britannique Liz Truss a dénoncé l'attaque "barbare" et "injustifiée" de la Russie contre l'Ukraine, après les tirs de missiles sur la capitale Kiev à l'aube.

Dans un tweet, la ministre des Affaires étrangères a exprimé sa "solidarité" avec son homologue Dmytro Kouleba et le peuple ukrainien.

"L'attaque de Poutine contre l'Ukraine est barbare, injustifiée et témoigne d'un mépris cruel pour la vie humaine", a-t-elle tweeté. "Nous continuerons à demander des comptes à Poutine et resterons inébranlables dans notre soutien", a-t-elle ajouté, au lendemain de l'annonce par Londres de nouvelles sanctions économiques contre la Russie.

08h00

Le monde religieux a aussi vivement réagi

Entre malédictions, bénédictions et appels à la paix, l'invasion russe de l’Ukraine suscite de nombreuses réactions parmi les responsables religieux.

Le Conseil œcuménique des Eglises, la Commission des Conférences épiscopales catholiques en Europe ou le Primat de l’Eglise anglicane, de nombreuses autorités ont réagi face à l’intervention des troupes russes et ont exigé un cessez-le-feu. Avec des expressions très fortes pour certains: Mgr Justin Welby, primat anglican, a ainsi parlé d'un "acte maléfique". D'autres appellent à la solidarité et proposent de faire du dimanche 27 février un jour de prière pour l’Ukraine.

En Ukraine et en Russie, il existe un contraste très fort entre les responsables des Eglises. A Moscou, le patriarche orthodoxe Kirill est totalement silencieux, mais sa participation mercredi aux commémorations annuelles de la Journée des défenseurs de la patrie est lue en Ukraine comme une prise de position. Il y a fait l’éloge du service militaire après avoir rendu hommage "à ceux qui prennent grand soin de renforcer la capacité de défense de sa terre natale et sa sécurité nationale".

>> Les prĂ©cisions de RTSreligion dans La Matinale :

Le prêtre orthodoxe Oleksandr évoque les suicides des soldats ukrainiens, pourtant proscrits par leur religion. [RTS - Raphël Grand]RTS - Raphël Grand
RTSreligion - Quelles réactions religieuses à la guerre en Ukraine ? / Chronique de RTSreligion / 2 min. / le 25 février 2022

Tout autre son de cloche à Kiev où le primat de l’Eglise orthodoxe indépendante ukrainienne, Mgr Epiphane, a appelé les fidèles à "offrir régulièrement des prières pour l’Ukraine, pour la victoire, pour nos soldats" face à une "attaque non provoquée, insidieuse et cynique lancée par la Russie et la Biélorussie".

L'Ukraine est toutefois un puzzle religieux complexe et bon nombre d’orthodoxes ukrainiens dépendent sur le plan religieux du Patriarcat de Moscou et non pas de celui de Kiev. Et pour les évêques de ces diocèses, la position est extrêmement délicate, coincés qu’ils sont entre allégeance civique à leur patrie ukrainienne et allégeance religieuse à leur patriarche moscovite.

Ces évêques qui dépendent de Moscou redoutent visiblement plus les canons que le droit canon. Leur chef de file, le métropolite Onuphre de Kiev, s’est fendu jeudi d’une déclaration dans laquelle il prend ses distances avec la vision poutinienne de l’Ukraine. Cet évêque souligne que son Eglise "soutient de façon conséquente l’intégrité territoriale de l’Ukraine" et appelle les chefs d’Etat et tous ceux dont cela dépend de ne pas permettre une nouvelle guerre. Car le guerre est un péché grave devant Dieu".

07h45

Quelles conséquences en Suisse?

Selon Pälvi Pulli, la cheffe de la politique de sécurité du Département fédéral de la défense (DDPS), le conflit armé en Ukraine ne s'étendra pas sur le territoire européen et encore moins jusqu'en Suisse.

Les spécialistes de la politique de sécurité sont toutefois mobilisés pour évaluer la situation en continu. La Suisse pourrait subir les conséquences indirectes de la guerre.

"Il est possible, selon le développement de la situation, que les attaques de type cyber s'intensifient et qu'il y ait aussi des activités de désinformation sur les réseaux sociaux. Des actions d'espionnage pourraient aussi se renforcer. On peut également envisager des défis pour l'approvisionnement énergétique, des mouvements de réfugiés et des impacts économiques et financiers liés aux sanctions", indique Pälvi Pulli.

07h30

Les sanctions occidentales insuffisantes, selon Volodymyr Zelensky

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré que la poursuite de l'agression menée par la Russie contre son pays montrait que les sanctions occidentales imposées contre Moscou étaient insuffisantes.

Il a reproché à la communauté internationale d'assister de loin aux événements en cours en Ukraine. Dans une vidéo, le président a dit être "la cible numéro une" de la Russie et a assuré qu'il ne quitterait pas Kiev.

"La Russie devra nous parler tôt ou tard. Parler de la manière dont on pourra mettre fin aux combats et arrêter l'invasion. Plus tôt cette conversation commence, et plus réduites seront les pertes pour la Russie elle-même", a indiqué Volodymyr Zelensky.

Selon lui, l'attaque russe a causé la mort de 137 militaires ukrainiens jusqu'ici.

Le président a par ailleurs accusé l'armée russe de viser des zones civiles à Kiev. Il a salué "l'héroïsme" des Ukrainiens face à l'invasion russe et assuré que ses soldats faisaient "tout leur possible" pour défendre le pays.

07h20

Un conflit pas perçu de la même manière par tous

Le conflit n'est pas perçu de la même manière par tous les expatriés ukrainiens. Arrivés en Suisse il y a près de 20 ans et installés dans le canton de Neuchâtel, Vera et Yaroslav, tous deux nés à Kiev de parents russes et ukrainiens, soutiennent la décision de Vladimir Poutine.

Tous deux suivent les nouvelles de près, notamment via la chaîne pro-Kremlin Russia Today, et vivent des émotions ambiguës. "Je m'inquiète beaucoup pour les Ukrainiens maintenant, mais je ne peux pas oublier les souffrances des habitants du Donbass pendant tout ce temps et le sabotage des accords de Minsk de la part du gouvernement ukrainien", justifie Vera au micro de La Matinale.

Dans cette famille, on parle de libération de l'est de l'Ukraine. Yaroslav salue la décision de Vladimir Poutine de "mettre fin au conflit sanglant dans le Donbass", et dénonce notamment une vision biaisée de l'Occident face à la situation. "L'image de la Russie comme le symbole du mal n'a rien à voir avec la réalité", estime-t-il.

>> Leurs tĂ©moignages dans La Matinale :

Vladimir Poutine lors de son discours du 24 février 2022. [Keystone - Russian President Press]Keystone - Russian President Press
Certains Ukrainiens soutiennent la décision de Vladimir Poutine / La Matinale / 1 min. / le 25 février 2022

07h00

La guerre des réseaux sociaux a également commencé

La guerre ukrainienne fait rage également sur les réseaux sociaux. Une guerre de l'image, principalement. De nombreux habitantes et habitants documentent les combats, et certains combattants publient eux-mêmes des messages. Certaines images choc circulent également. Mais désormais, la méfiance est de mise lorsque l'on est confronté à des images en ligne.

>> Les explications de La Matinale :

Des habitants de Kiev réfugiés dans un abri de la capitale ukrainienne, le 24 février 2022. [Keystone - Serguey Dolzhenko.]Keystone - Serguey Dolzhenko.
Le point sur l'usage des réseaux sociaux dans le conflit ukrainien / La Matinale / 3 min. / le 25 février 2022

Car le doute et la confusion planent toujours. Une vidéo circule avec des centaines de parachutistes russes qui tombent du ciel et semblent attaquer l'Ukraine: en réalité, il s'agit d'un vieil exercice militaire. Des avions russes semblent survoler Kiev? Il s'agit d'une parade de 2020. Pire, certains internautes ont essayé de faire passer les explosions de Beyrouth, il y a deux ans, pour une attaque contre Kiev.

Face à ces tentatives de manipulation, il est nécessaire d'aiguiser son esprit critique et d'avoir connaissance des outils qui permettent de discerner le vrai du faux.

05h50

Les tirs de missiles sur Kiev dénoncés

Le chef de la diplomatie ukrainienne a dénoncé vendredi des tirs de missiles russes qui ont touché Kiev à l'aube, faisant au moins trois blessés, au lendemain du début de l'invasion russe du pays.

"Des tirs horribles de missiles russes sur Kiev. La dernière fois que notre capitale a connu quelque chose de semblable, c'était en 1941 quand elle a été attaquée par l'Allemagne nazie. L'Ukraine a vaincu ce démon et vaincra aussi celui-ci", a affirmé Dmytro Kouleba dans un message sur son compte Twitter.

Le gouverneur de la région de Soumy (nord-est), Serhiï Jyvytskiï - cité par l'agence de presse UNIAN - a déclaré que "des engins (russes, ndlr) sont partis de Soumy en direction de Kiev, beaucoup d'engins".

De nombreux habitants de la capitale ont passé la nuit de jeudi à vendredi dans des abris par crainte des bombardements.

04h50

De fortes explosions entendues dans le centre de Kiev

De fortes explosions ont retenti à l'aube vendredi dans le centre de la capitale ukrainienne Kiev, au deuxième jour de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, ont constaté une journaliste de l'AFP et l'envoyé spécial de la RTS en Ukraine, Tristan Dessert.

"Les frappes contre Kiev avec des missiles de croisière ou balistique ont repris. J'ai entendu deux fortes explosions", a affirmé pour sa part le vice-ministre ukrainien de l'Intérieur sur son compte Telegram.

Sur son compte Facebook, l'armée de terre ukrainien a indiqué que des "tirs de missiles" visaient Kiev, précisant avoir détruit deux de ces missiles en vol. Elle a publié une courte vidéo amateur montrant un immeuble d'habitation en proie à un incendie.

Une image d'un immeuble de Kiev endommagé après des tirs de missiles contre la capitale ukrainienne tôt vendredi 25 février 2022. [Reuters - Image tirée d'une vidéo de l'armée de terre ukrainienne]
Une image d'un immeuble de Kiev endommagé après des tirs de missiles contre la capitale ukrainienne tôt vendredi 25 février 2022. [Reuters - Image tirée d'une vidéo de l'armée de terre ukrainienne]

Le maire de Kiev, Vitali Klitschko, a lui indiqué que trois personnes avaient été blessées, dont une grièvement, par des débris de missiles tombés dans un quartier résidentiel du sud-est de la capitale.

04h00

Le suivi de la journée de jeudi