Le suivi de la situation en Ukraine [Reuters/Keystone]
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Une nuit d'affrontements à Kiev, qui résiste pour ne pas tomber aux mains russes

- L'armée ukrainienne et les forces russes s'affrontent à Kiev samedi matin pour le contrôle de la capitale de l'Ukraine, deux jours après le lancement d'une invasion du pays ordonnée par Vladimir Poutine. Des combats ont eu lieu sur l'avenue de la Victoire, une des artères principales de la ville, et un immeuble résidentiel a été touché par un missile.

- Apparaissant dans une vidéo filmée à l'extérieur de son bureau à Kiev, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a affirmé samedi matin qu'il resterait dans la capitale. "Je suis là. On ne va pas déposer les armes et on va défendre notre pays", déclare-t-il notamment.

- Les pays de l'Union européenne se sont mis d'accord vendredi pour sanctionner le président russe Vladimir Poutine et le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov par le gel de leurs avoirs. Le Royaume-Uni et les Etats-Unis ont également annoncé des sanctions visant directement les deux hommes. L'ONU a de son côté tenté de faire accepter une résolution demandant à Moscou de retirer "immédiatement" ses troupes d'Ukraine, mais la Russie y a mis son veto.

- L'OTAN a commencé à déployer des éléments de sa force de réaction. Le but est de renforcer encore son dispositif de défense et d'être en mesure de réagir rapidement à toute éventualité après l'invasion de l'Ukraine par la Russie, a annoncé le secrétaire général Jens Stoltenberg.

- Le président russe Vladimir Poutine a appelé les militaires ukrainiens à "prendre le pouvoir" à Kiev en renversant le président ukrainien Volodymyr Zelensky et son entourage qu'il a qualifiés de "néonazis" et de "drogués". La Russie s'est par ailleurs dite prête à des négociations avec l'Ukraine si celle-ci "dépose les armes", a déclaré le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov.

- La Suisse a clarifié vendredi sa position sur le conflit russo-ukrainien. Elle renforce ses mesures contre Moscou, sans pour autant s'aligner entièrement sur ses alliés occidentaux. Berne pourra ainsi offrir ses bons offices.

Suivi assuré par la rédaction RTSinfo

07h00

La suite des événements

06h30

Le point de la situation samedi matin

L'armée ukrainienne et les forces russes s'affrontent à Kiev samedi matin pour le contrôle de la capitale de l'Ukraine, deux jours après le lancement d'une invasion du pays ordonnée par Vladimir Poutine.

Des combats ont notamment eu lieu sur l'avenue de la Victoire, une des artères principales de la capitale ukrainienne, quelques heures après un dramatique appel à la mobilisation lancé par le président Volodymyr Zelensky.

L'envoyé spécial de la RTS à Kiev Tristan Dessert fait état de tirs d'armes légères sur la place Maidan, au coeur de la capitale.

Un char russe "détruit"

Sur Facebook, l'armée de terre ukrainienne a déclaré au milieu de la nuit avoir détruit une colonne de cinq véhicules militaires russes, dont un char, près de la station de métro Beresteiska, située sur l'avenue de la Victoire, dans le nord-ouest de la capitale.

Des membres de l'armée ukrainienne collectent des munitions intactes après un bombardement à Kiev. [AFP - Sergei Supinsky]
Des membres de l'armée ukrainienne collectent des munitions intactes après un bombardement à Kiev. [AFP - Sergei Supinsky]

A 01h30 (heure suisse), le Service des communications spéciales ukrainien a affirmé que les forces russes essayaient d'attaquer une centrale électrique dans le quartier de Troieshchyna, au nord-est de Kiev.

Sirènes à Kharkiv

Les habitants de la ville ont été invités à rester dans leurs abris ou, s'ils sont chez eux, à ne pas s'approcher des fenêtres. La sirène d'alerte anti-aérienne a aussi été déclenchée à l'aube à Kharkiv, une grande ville de l'est de l'Ukraine proche de la frontière russe, selon le Service des communications spéciales.

L'armée de terre ukrainienne a également fait aussi état de "violents" combats à 30 km au sud-ouest de la capitale, où les Russes "essayent de faire débarquer des parachutistes".

05h30

L'invasion russe de l'Ukraine pas condamnée par le Brésil ni l'Argentine

Le Brésil et l'Argentine se sont abstenus vendredi de soutenir une déclaration de l'Organisation des Etats américains (OEA) condamnant l'invasion russe de l'Ukraine lors d'une session extraordinaire, où Moscou et Kiev participaient en tant qu'observateurs permanents.

Vingt et un membres de l'OEA "condamnent énergiquement l'invasion illégale, injustifiée et non provoquée par l'Ukraine de la part de la Fédération russe et demandent le retrait immédiat de la présence militaire".

Ils dénoncent également "la reconnaissance illégale de la part de la Russie des républiques de Donetsk et Lougansk, territoires de l'est de l'Ukraine, car cela "représente une violation de l'intégrité territoriale et de la souveraineté".

04h30

"L'armée repousse des saboteurs russes"

"A Kiev, de violents combats se poursuivent. L'armée ukrainienne repousse des saboteurs russes", a indiqué samedi, vers 04h30 heure suisse, le Service des communications spéciales ukrainien.

Sur Facebook, l'armée de terre ukrainienne a dit de son côté avoir détruit une colonne de cinq véhicules militaires russes, dont un char, près de la station de métro Beresteiska, située sur l'avenue de la Victoire, dans le nord-ouest de la capitale.

03h45

La Suisse soutient la résolution de l'ONU

La Suisse, non membre du Conseil de sécurité de l'ONU, a fait savoir sur Twitter qu'elle soutenait la résolution co-écrite par les Etats-Unis et l'Albanie, déplorant dans "les termes les plus forts" son "agression contre l'Ukraine".

La Russie a opposé comme attendu son veto à ce texte, qui exigeait également un retrait russe "immédiatement".

03h30

L'Ukraine dit avoir repoussé une "attaque" russe sur une avenue de Kiev

Les forces ukrainiennes ont affirmé samedi avoir repoussé une "attaque" nocturne de militaires russes contre l'une de leurs positions sur l'avenue de la Victoire, une des principales artères de Kiev.

"L'attaque est repoussée", a affirmé l'armée de terre ukrainienne, dans un message sur son compte Facebook, sans donner plus de précision sur le lieu exact de cet affrontement.

Elle a assorti ce message d'une photo montrant un grand panache de fumée s'élevant au milieu d'une zone urbaine, en pleine nuit, au moment où Kiev craint une attaque d'ampleur de l'armée russe pour s'emparer de la ville.

03h00

La Chine recommande la plus grande discrétion à ses ressortissants

La Chine a appelé samedi ses ressortissants en Ukraine à la plus grande discrétion, deux jours après avoir conseillé pour leur sécurité de mettre "clairement" en évidence le drapeau chinois.

Le pays asiatique est sur une ligne de crête diplomatique sur le dossier ukrainien.

Il ne souhaite pas s'opposer frontalement à la Russie, pays ami avec lequel il partage certaines vues, comme une opposition à un élargissement de l'OTAN. Mais la Chine ne souhaite pas non plus apparaître comme soutenant une invasion de l'Ukraine.

02h00

L'aviation civile internationale "condamne" l'invasion russe de l'Ukraine

Le conseil de l'aviation civile internationale (OACI) a "condamné" "la violation de l'intégrité territoriale et de l'espace aérien de l'Ukraine" après une réunion des 36 représentants diplomatiques qui siègent à cette instance.

"Les Etats membres ont condamné la violation de l'intégrité territoriale et de la souveraineté d'un Etat membre des Nations unies, y compris son espace aérien", est-il écrit dans un communiqué.

Ils la considèrent comme étant "incompatible avec les principes de la Charte des Nations unies et l'article 1er" de la Convention de Chicago régissant l'aviation civile.

En outre, le conseil a exhorté la Russie "à cesser ses activités illégales pour assurer la sûreté et la sécurité de l'aviation civile dans toutes les régions touchées" et l'ont priée de "respecter ses obligations" en matière de droit aérien international.

01h30

"Les soldats doivent retourner dans leurs casernes", réclame Guterres

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a réclamé vendredi un retour "des soldats dans leurs casernes" alors que la guerre fait rage entre la Russie et l'Ukraine, jugeant qu'il fallait "donner une nouvelle chance à la paix", après le veto russe au Conseil de sécurité d'une résolution dénonçant Moscou.

"Nous n'abandonnerons jamais" pour obtenir la paix, a-t-il ajouté, lors d'une brève déclaration aux médias après la réunion infructueuse du Conseil de sécurité, en refusant de prendre des questions.

Le secrétaire générale de l'ONU Antonio Guterres. [Keystone - AP/John Minchillo]
Le secrétaire générale de l'ONU Antonio Guterres. [Keystone - AP/John Minchillo]

01h00

L'Australie renforce ses sanctions, mais sans viser directement Poutine

L'Australie a accentué samedi ses sanctions contre la Russie pour l'invasion de l'Ukraine en ciblant notamment des oligarques, a annoncé samedi la cheffe de la diplomatie. Canberra se prépare à punir directement le président russe Vladimir Poutine, comme l'ont fait ses alliés.

L'Australie a décidé d'imposer des sanctions financières à huit oligarques proches du président russe et aux 339 membres du Parlement russe qui ont été les "facilitateurs" de l'attaque, a déclaré Marise Payne. Des figures du gouvernement de Biélorussie ont également été sanctionnées pour avoir "encouragé l'invasion", a-t-elle ajouté auprès de journalistes.

Marise Payne a aussi avancé qu'elle cherchait des conseils pour permettre à l'Australie de faire comme ses alliés en sanctionnant Vladimir Poutine lui-même et son ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov. "Sanctionner des dirigeants est une mesure exceptionnelle, mais il s'agit d'une situation exceptionnelle", a-t-elle expliqué.

00h50

Un avion de transport russe abattu?

Les forces ukrainiennes affirment avoir abattu un avion de transport militaire russe Ilyushin Il-76. Des parachutistes russes étaient à bord, a écrit tôt samedi sur Twitter le chef d'état-major ukrainien Valery Saluschnyj, en citant la ville de Wassylkiv au sud de la capitale Kiev comme site du crash. L'information n'était pas vérifiable de manière indépendante.

Le commandement de l'armée de l'air ukrainienne a annoncé que l'armée russe tentait de larguer des troupes parachutistes à Vasylkiv où de gros combats sont en cours.

00h30

Zelensky pense que les Russes vont attaquer Kiev dans la nuit

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé tôt samedi que l'armée russe allait tenter d'attaquer et de s'emparer de Kiev dans la nuit. Des combats, qui font rage dans la capitale ukrainienne, se poursuivaient dans la nuit de vendredi à samedi.

"Nous ne pouvons pas perdre la capitale. Je m'adresse à nos défenseurs, hommes et femmes de tous les fronts: cette nuit, l'ennemi va utiliser toutes ses forces pour briser nos défenses de la façon la plus vile, dure et inhumaine. Cette nuit, ils vont tenter de s'emparer" de Kiev, a-t-il affirmé dans une adresse vidéo publiée sur le site de la présidence.

"Un jour difficile mais vaillant"

"Aujourd'hui a été un jour difficile mais vaillant. Nous combattons pour notre Etat sur tous les fronts, au sud, à l'est, au nord et dans beaucoup de villes de notre beau pays", a-t-il ajouté.

Le dirigeant ukrainien a dit s'être entretenu dans la journée avec plusieurs hauts dirigeants occidentaux, notamment les présidents américain Joe Biden, français Emmanuel Macron et le chancelier allemand Olaf Scholz.

"J'ai expliqué quelle réponse attendent encore les Ukrainiens à cette agression. J'ai accepté plus d'aide et de soutien. Une aide significative pour notre Etat", a poursuivi Volodymyr Zelensky. "Notre objectif principal est de mettre fin à ce massacre. Les pertes de l'ennemi sont très sérieuses", a-t-il ajouté.

00h20

Les Etats-Unis veulent aider Zelensky à quitter Kiev

Les États-Unis sont prêts à aider le président ukrainien Volodymyr Zelensky à quitter Kiev pour éviter d'être capturé ou tué par les forces russes, selon le Washington Post qui cite des sources américaines et ukrainiennes. Mais jusqu'à présent, Volodymyr Zelensky a refusé de partir de la capitale.

23h55

La Russie utilise son veto au Conseil de sécurité de l'ONU

La Russie a mis vendredi comme attendu son veto, lors d'un vote au Conseil de sécurité de l'ONU, à une résolution co-écrite par les Etats-Unis et l'Albanie déplorant dans "les termes les plus forts" son "agression contre l'Ukraine" et lui réclamant de retirer "immédiatement" ses troupes de ce pays.

Sur les 15 membres du Conseil, 11 pays ont voté en faveur du texte, trois se sont abstenus: Chine, Inde et Emirats arabes unis. Le projet avait été adouci dans les heures précédant le scrutin pour "sécuriser" des abstentions et éviter que ces trois pays ne votent non, selon un diplomate.

Le texte proposé ne comportait ainsi plus le terme "condamner", remplacé par "déplorer". Une référence au chapitre 7 de la Charte de l'ONU, qui prévoit un possible recours à la force, a aussi été supprimée.

L'ambassadeur russe à l'ONU Vassily Nebenzia exerce son droit de veto [Keystone - EPA/Justin Lane]
L'ambassadeur russe à l'ONU Vassily Nebenzia exerce son droit de veto. [Keystone - EPA/Justin Lane]

Une résolution similaire devrait être soumise dans les jours à venir à un vote de l'assemblée générale de l'ONU (193 membres), où le droit de veto n'existe pas, selon des diplomates. Certains ambassadeurs estiment qu'au vu du "désastre" en cours en Ukraine, un vote favorable pourrait recueillir à l'assemblée générale l'adhésion de plus d'une centaine de pays.

23h45

Volodymyr Zelensky remercie la France

Dans un tweet en français, le président ukrainien Volodymyr Zelensky explique avoir eu un contact avec le président français Emmanuel Macron. "C'est un véritable ami de l'Ukraine. La France est avec nous dans les moments les plus difficiles. Le débranchement de Swift et les sanctions personnelles contre Poutine viennent d'être approuvés", écrit-il notamment.

La France a toutefois précisé par après que le tweet comportait une erreur de traduction et que la question de l'exclusion de la Russie du programme d'échanges interbancaires Swift n'était pas encore approuvée.

22h55

Le Canada annonce une troisième série de sanctions contre la Russie

Le Canada annonce une "troisième série de sanctions concertées" a indiqué vendredi le Premier ministre Justin Trudeau, qui vise précisément le président Poutine et son ministre des affaires étrangères Serguei Lavrov, mais aussi le régime biélorusse "qui a facilité cette invasion".

Ottawa "appuie fortement" le retrait de la Russie du système bancaire Swift, a-t-il aussi déclaré, après les nouvelles mesures punitives lancées par Washington et l'Union européenne notamment.

22h50

Kiev demande au FMI une aide financière d'urgence

L'Ukraine a demandé une aide financière d'urgence au Fonds monétaire international, a indiqué dans un communiqué la directrice générale de l'institution, Kristalina Georgieva. Cette annonce intervient à l'issue d'une réunion avec le conseil d'administration.

"Nous explorons toutes les options pour un soutien financier supplémentaire", y compris dans le cadre du programme d'aide de 2,2 milliards de dollars qui devait être déployé d'ici le mois de juin, et "les autorités ont également sollicité un financement d'urgence du FMI", a déclaré Kristalina Georgieva.

22h30

La Grande-Bretagne ferme son espace aérien aux avions privés russes

Le secrétaire britannique aux Transports Grant Shapps a annoncé vendredi soir une interdiction avec effet immédiat de l'espace aérien du Royaume-Uni aux avions privés russes, en réponse à l'invasion de l'Ukraine par l'armée de Vladimir Poutine.

"J'ai renforcé notre interdiction au Royaume-Uni, afin qu'aucun avion privé russe ne puisse traverser l'espace aérien britannique ou se poser (en Grande-Bretagne), avec effet immédiat", a expliqué Grant Shapps sur Twitter.

"Les actions de Poutine sont illégales et quiconque bénéficie de l'agression de l'Ukraine par la Russie n'est pas le bienvenu ici", a-t-il dit, après avoir plus tôt interdit la compagnie aérienne nationale russe Aeroflot.

Le Royaume-Uni est une destination prisée des oligarques russes et de leurs familles, et a été critiqué pour ne pas lutter avec assez d'énergie contre les flots d'argent russe se déversant sur le pays.

22h25

Les relations avec les Occidentaux proches du "point de non-retour"

Les relations entre Moscou et les Occidentaux sont proches du "point de non-retour", a estimé vendredi la porte-parole de la diplomatie russe. Cette prise de position intervient sur fond d'invasion russe de l'Ukraine et de sanctions massives contre la Russie.

"Le fait est que nous sommes proches de là où commence le point de non-retour", a déclaré Maria Zakharova à la télévision russe.

Selon elle, l'adoption de sanctions occidentales à l'encontre du président russe Vladimir Poutine et de son ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov est un signe de "l'impuissance" des Occidentaux.

"Les sanctions contre le président et le ministre des Affaires étrangères du pays sont un exemple et une démonstration de l'impuissance absolue de votre propre politique étrangère", a-t-elle déclaré.

22h15

"Le dialogue est impossible aujourd'hui avec Vladimir Poutine"

Pour Raphaël Glucksmann, député européen, les sanctions de l'Union européenne ne vont pas assez loin. "Ce sont des gestes importants mais pas du tout à la mesure de l’agression", a-t-il déclaré vendredi dans le 19h30.

A-t-on vraiment les moyens d’arrêter Vladimir Poutine? "Immédiatement et sur le terrain: sous doute pas. Mais il faut aider les Ukrainiens à se battre, en leur fournissant les équipements militaires défensifs qu’ils nous demandent".

Par ailleurs, insiste le député européen, il faut aussi que les sanctions soient assez sévères pour que le prix payé par Poutine lié à l’invasion de l’Ukraine soit si élevé qu’il ne recommence plus jamais. "Si nous ne sommes pas assez forts maintenant, alors l’Ukraine n’aura été qu’une étape".

Et d’ajouter: "Le dialogue est impossible aujourd'hui avec Vladimir Poutine, car il ne prend pas aux sérieux nos mots. Il faut redonner du poids à nos mots avant de penser à dialoguer."

>> Ecouter l'interview de Raphaël Glucksmann, député européen :

Pour l'eurodéputé français Rapahaël Glucksmann, l'Ukraine ne sera qu'une première étape de la Russie si l'Europe n'est pas assez ferme
Pour l'eurodéputé français Rapahaël Glucksmann, l'Ukraine ne sera qu'une première étape de la Russie si l'Europe n'est pas assez ferme / 19h30 / 3 min. / le 25 février 2022

21h55

Les Etats-Unis sanctionnent à leur tour Poutine et Lavrov

Les Etats-Unis, comme le Royaume-Uni et l'Union européenne, vont sanctionner le président russe Vladimir Poutine et son ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, a annoncé vendredi la porte-parole de la Maison Blanche Jen Psaki.

Interdiction de territoire

Une interdiction de voyager vers les Etats-Unis sera "une partie" des sanctions américaines contre le président russe Vladimir Poutine et son ministre des affaires étrangères Sergueï Lavrov, a précisé Jen Psaki.

"C'est un élément habituel" des sanctions contre des personnalités étrangères, a-t-elle ajouté, tout en répétant que le détail de ces sanctions historiques contre le président russe serait révélé plus tard.

Elle a aussi estimé que s'en prendre au président ukrainien Volodymyr Zelensky serait "un acte atroce" de la part des Russes, lors d'un point presse de routine.

21h45

Kiev ne devrait pas accepter l'offre de pourparlers, selon les États-Unis

Les Etats-Unis ne pensent pas que Kiev devrait accepter l'offre de Moscou d'ouvrir des négociations avec l'Ukraine. Discuter sous la menace "n'est pas de la vraie diplomatie", a déclaré vendredi le porte-parole de la diplomatie américaine, Ned Price.

"Nous voyons que Moscou suggère que la diplomatie se tienne sous la menace des armes, alors que les bombes, les tirs de mortiers, l'artillerie de Moscou prend des civils pour cible", a-t-il ajouté. "Ce n'est pas de la vraie diplomatie".

Le ministre des Affaires étrangères russe Sergueï Lavrov a déclaré vendredi que la Russie était prête à des négociations avec l'Ukraine si ce pays en proie à une invasion russe "dépose les armes". "Nous sommes prêts à des négociations, à n'importe quel moment, dès que les forces armées ukrainiennes entendront notre appel et déposeront les armes", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse à Moscou.

"Prétendue diplomatie"

Le porte-parole du département d'Etat a accusé la Russie d'avoir avant de lancer son offensive contre l'Ukraine mené une "prétendue diplomatie" avec l'Occident pour gagner du temps et préparer son opération militaire.

"Nous voulons dire clairement au président Poutine que la diplomatie sous la menace des armes, la diplomatie coercitive n'est pas une chose à laquelle nous allons participer", a ajouté Ned Price. "Ce n'est pas quelque chose qui va mettre réellement et durablement fin à ce conflit", a-t-il souligné. "Ce que nous voulons, c'est que la diplomatie réussisse".

21h30

Zelensky est toujours à Kiev

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a assuré vendredi se trouver à Kiev pour "défendre" l'Ukraine malgré l'avancée des troupes russes, dans une vidéo où il apparaît avec ses collaborateurs devant le bâtiment de la présidence.

"Nous sommes tous ici, nos militaires sont ici, les citoyens, la société, nous sommes tous ici, à défendre notre indépendance, notre Etat", a déclaré Volodymyr Zelensky aux côtés notamment du Premier ministre Denys Chmygal, de son chef de cabinet et d'un proche conseiller.

Le président ukrainien a par ailleurs déclaré avoir discuté avec son homologue américain Joe Biden de sanctions contre Moscou et d'une "aide concrète" aux forces de Kiev, confrontées à une invasion de la Russie.

"Le renforcement des sanctions, une aide concrète à la défense et une coalition anti-guerre viennent d'être discutés avec" Joe Biden, a écrit Volodymyr Zelensky sur Twitter, se disant reconnaissant du soutien américain à son pays.

21h25

L'armée russe aux portes de Kiev: les explications de nos envoyés spéciaux

A Kiev, les forces russes encerclent toujours la capitale ukrainienne. "Elles ont progressé très rapidement depuis hier venant surtout de la Biélorussie. Des combats féroces ont aussi été signalés ce matin dans les faubourgs de la capitale", a expliqué vendredi dans le 19h30 Tristan Dessert, envoyé spécial de la RTS en Ukraine.

"Pour le moment, il semblerait que l’avancée russe se soit arrêtée. Elle aurait été surprise par la résistance ukrainienne, un peu plus forte que ce qu’elle avait anticipé. Le déséquilibre des forces reste toutefois encore très important entre Russes et Ukrainiens", analyse-t-il.

A Kiev, les rues sont pratiquement désertes, beaucoup d’habitants ont déjà fui le pays, d’autres restent cloîtrés à la maison.

"Il y a également des appels à la résistance, beaucoup d'Ukrainiens ont pris les armes, une guerre urbaine apparaît comme le seul espoir de résistance militaire face à l’armée russe", commente Tristan Dessert.

>> Le commentaire de Tristan Dessert dans le 19h30  :

L'armée russe est aux portes de Kiev. Sur place, l'ambiance est crépusculaire. Le commentaire de Tristan Dessert, envoyé spécial à Kiev
L'armée russe est aux portes de Kiev. Sur place, l'ambiance est crépusculaire. Le commentaire de Tristan Dessert, envoyé spécial à Kiev / 19h30 / 1 min. / le 25 février 2022

Double discours du côté russe

Du côté de Moscou, le président russe Vladimir Poutine semble désormais souffler le chaud et le froid. "Il s’est engouffré dans une brèche ouverte par le président ukrainien. Ce dernier propose en effet de négocier des conditions qui permettraient de doter l’Ukraine du statut de pays neutre", explique Jean-Didier Revoin, correspondant à Moscou dans le 19h30.

Le Kremlin a réagi immédiatement en faisant savoir qu’une délégation russe pourrait s’envoler vers Minsk afin d’en discuter. Mais dans le même temps Vladimir Poutine a appelé l’armée ukrainienne à renverser le pouvoir du gouvernement en place. Il estime que les discussions entre Moscou et les militaires seraient beaucoup plus faciles qu’avec la junte actuelle.

Peut-on faire confiance à Poutine? "Difficile de répondre par l’affirmative au regard des derniers événements". Et cela d’autant plus que le ministère des Affaires étrangères russe a fait savoir que ces négociations n’impliqueraient pas une fin des combats, rapporte le correspondant de la RTS. Des combats qui restent toujours extrêmement peu relayés sur les chaînes de télévision publiques russes.

>> Les explications de Jean-Didier Revoin, correspondant à Moscou :

Vladimir Poutine a appelé l'armée ukrainienne à renverser le gouvernement de Volodymyr Zelensky. Les explications de Jean-Didier Revoin, correspondant à Moscou
Vladimir Poutine a appelé l'armée ukrainienne à renverser le gouvernement de Volodymyr Zelensky. Les explications de Jean-Didier Revoin, correspondant à Moscou / 19h30 / 1 min. / le 25 février 2022

21h00

Russes et Ukrainiens de Suisse partagent la même angoisse

Des Russes et des Ukrainiens de Suisse se soutiennent et condamnent ensemble les attaques du président Vladimir Poutine.

Oksana, une Ukrainienne, et Kristina, une Russe de Sotchi, sont amies depuis quatre ans. Elles ont ouvert ensemble un salon de beauté à Sion. Pour les deux femmes, les dernières nouvelles de Kiev sont terrifiantes.

"Si je n'avais pas Kristina à côté, je pense que je ne pourrais pas... Elle me soutient, elle me soutient hyper fort. Je ne vois pas comment je pourrais voir en elle une ennemie, ce n'est pas notre guerre des peuples", explique Oksana, au bord des larmes.

"Je n'arrive pas comprendre comment des gens si proches de par leur culture en arrivent à faire des choses comme ça", renchérit son amie Kristina.

>> Le reportage du 19h30 :

En Suisse, amis russes et ukrainiens partagent la même angoisse face à cette guerre
En Suisse, amis russes et ukrainiens partagent la même angoisse face à cette guerre / 19h30 / 2 min. / le 25 février 2022

20h45

La carte des opérations

Dans quelles régions les forces russes ont-elles pénétré en Ukraine? Quelles villes subissent des bombardements aériens et des tirs d'artilleries? Les principaux développements de la guerre en Ukraine sur notre carte.

>> Voir aussi le point de la situation sur les différents fronts dans le 19h30 :

Dans le reste de l'Ukraine, les forces russes avancent le long de trois axes: le nord, le nord-est et le sud
Dans le reste de l'Ukraine, les forces russes avancent le long de trois axes: le nord, le nord-est et le sud / 19h30 / 2 min. / le 25 février 2022

20h30

Le Royaume-Uni bloque à son tour les avoirs de Poutine et Lavrov

La Grande-Bretagne a décidé vendredi de geler les avoirs britanniques du président russe Vladimir Poutine et de son ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, montre la liste des nouvelles sanctions décidées par Londres en réponse à l'offensive lancée par Moscou contre l'Ukraine.

Le Premier ministre britannique Boris Johnson avait annoncé plus tôt dans la journée une mesure en ce sens, similaire à celle décidée en parallèle par les dirigeants de l'Union européenne.

>> Voir le sujet du 19h30 sur les sanctions européennes :

L'UE renforce ses sanctions contre la Russie et valide le blocage des avoirs de Vladimir Poutine
L'UE renforce ses sanctions contre la Russie et valide le blocage des avoirs de Vladimir Poutine / 19h30 / 1 min. / le 25 février 2022

20h15

Témoignage d'une étudiante en Ukraine

Tatiana est étudiante en Ukraine. Elle a fui les bombardements à Kiev et a rejoint ses parents et sa petite sœur à Sumy.

19h00

La suite des événements

19h45

Une guerre qui se déroule aussi en ligne

La guerre en Ukraine est ce que l'on appelle une guerre hybride, avec une guerre conventionnelle sur le terrain, avec les armées et les infrastructures, et celle qui a lieu sur internet.

Asma Mhalla, spécialiste en politique technologique et enseignante à Sciences Po Paris, explique dans Forum qu'"avec les nouvelles technologies et le cyberespace, on voit apparaître de nouvelles techniques et de nouvelles stratégies, qui sont invisibles. Ce sont les cyberattaques, et la cyberinfulence, soit la désinformation et la propagande."

>> L'interview dans Forum d'Asma Mhalla :

La Russie mène une guerre militaire, cyber et de désinformation à l’Ukraine: interview d’Asma Mhalla
La Russie mène une guerre militaire, cyber et de désinformation à l’Ukraine: interview d’Asma Mhalla / Forum / 5 min. / le 25 février 2022

19h35

L'ONU réclame un "accès sans entrave" en Ukraine pour l'aide humanitaire

L'ONU veut "un accès sûr et sans entrave" pour l'aide humanitaire en Ukraine, a déclaré vendredi lors d'une conférence de presse le secrétaire général adjoint de l'ONU pour les Affaires humanitaires, Martin Griffiths.

Les travailleurs humanitaires doivent pouvoir bénéficier d'une "protection" lorsqu'ils acheminent une aide à la population ukrainienne "dans toutes les régions de l'Ukraine touchées par le conflit", a-t-il ajouté.

L'ONU estime à 100'000 personnes le nombre de personnes déplacées à ce jour par le conflit, a confirmé le responsable de l'ONU. "Nous nous attendons à en avoir 1,8 million de plus et même davantage" à l'avenir, a déclaré Martin Griffiths.

>> Voir le sujet du 19h30 sur les réfugiés civils :

Le HCR estime que 50 000 Ukrainiens sont en train de fuir le pays, ouvrant la voie à une crise humanitaire majeure
Le HCR estime que 50 000 Ukrainiens sont en train de fuir le pays, ouvrant la voie à une crise humanitaire majeure / 19h30 / 2 min. / le 25 février 2022

19h30

La Chine se trouve dans une situation très embarrassante

Après une conversation avec Vladimir Poutine, le président chinois Xi Jinping a soutenu Moscou et appelé vendredi à une résolution diplomatique du conflit.

La Chine, qui ne veut surtout pas désavouer, le gouvernement russe se contente d’indiquer qu’elle "suit de près" la situation, sans condamner Moscou ni même reconnaître une invasion russe.

Pas de réelle prise de position

Les regards se tournent désormais vers New York où le Conseil de sécurité de l’ONU devrait voter dans quelques heures sur le régime de sanctions à l’encontre d’une Russie isolée.

Quel positionnement va donc adopter la Chine? Pour éviter d’avoir l’air de soutenir trop intensément Moscou, elle pourrait plutôt jouer la carte de l'abstention et continuer d’évoluer sur sa corde raide. C'est notamment ce qu'elle avait fait en 2014 après l’annexion de la Crimée

>> Lire aussi : La république populaire de Chine dans l'embarras face au dilemme ukrainien

Agacement de l'Occident

Mais ce comportement d’évitement agace déjà le front occidental. L’Australie a notamment reproché à la Chine de servir de bouée de sauvetage à la Russie en référence à son refus de participer à tout régime de sanction contre son partenaire.

Canberra a en plus qualifié d’"inacceptable" la décision de Pékin d’assouplir les restrictions sur les importations de blé russe à l’heure où le monde planche sur des mesures punitives.

Tout pays qui tolère l’agression flagrante de la Russie contre l’Ukraine sera "entaché par association", a quant à lui lancé le président américain Joe Biden.

>> Les précisions de Michael Peuker dans Forum :

Xi Jinping invite la Russie et l’Ukraine à négocier pour éviter de se mettre les Occidentaux à dos
Xi Jinping invite la Russie et l’Ukraine à négocier pour éviter de se mettre les Occidentaux à dos / Forum / 2 min. / le 25 février 2022

19h25

Ignazio Cassis croit "plus que jamais" en la diplomatie

La Suisse a clarifié vendredi sa position sur le conflit russo-ukrainien. Elle renforce ses mesures contre Moscou, sans pour autant s'aligner entièrement sur ses alliés occidentaux. Berne pourra ainsi offrir ses bons offices.

Largement critiqué pour sa communication maladroite la veille sur le dossier, le Conseil fédéral est venu vendredi en force devant les médias. Le président de la Confédération Ignazio Cassis a fait le point sur la situation, accompagné des ministres de l'économie Guy Parmelin et de justice et police Karin Keller-Sutter.

>> Voir le sujet du 19h30 :

Le Conseil fédéral durcit les sanctions à l'encontre de la Russie mais insiste sur le rôle de la diplomatie
Le Conseil fédéral durcit les sanctions à l'encontre de la Russie mais insiste sur le rôle de la diplomatie / 19h30 / 1 min. / le 25 février 2022

Interrogations sur Poutine et Lavrov

Berne va reprendre la liste noire des personnes et entités, définie par l'Union européenne. "L'ordonnance correspondante a été adaptée et entrera en vigueur à 18h00", a annoncé Guy Parmelin, brandissant le document. Les députés de la Douma ayant approuvé la reconnaissance des régions séparatistes ukrainiennes de Donetsk et Lougansk rejoindront ainsi des centaines d'autres personnalités déjà visées.

Le camp européen ayant décidé de sanctions contre le président russe Vladimir Poutine et son ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov après la conférence de presse des autorités suisses, il n'est en revanche pas certain que Berne les ajoute à sa liste noire. Toute reprise automatique est exclue.

"Diplomatie essentielle"

Interrogé dans l'émission Forum, le président de la Confédération Ignazio Cassis explique croire "plus que jamais" en la diplomatie. Même si elle n'a "pas eu de succès puisque la guerre a démarré hier, la phase de diplomatie était essentielle. J'espère qu'elle reviendra le plus tôt possible pour faire cesser le feu et établir un dialogue."

Ignazio Cassis n'a toutefois pas souhaité répondre à la question de savoir s'il serait prêt à parler avec Vladimir Poutine. Son interview est à écouter en intégralité dès 18h dans l'émission Forum.

>> Voir son interview dans Forum :

La réponse internationale à la Russie et le cas de la Suisse: interview d’Ignazio Cassis
La réponse internationale à la Russie et le cas de la Suisse: interview d’Ignazio Cassis / Forum / 3 min. / le 25 février 2022

>> Voir aussi la réaction de Guy Mettan :

La réaction de la Suisse et ses liens avec la Russie: interview de Guy Mettan
La réaction de la Suisse et ses liens avec la Russie: interview de Guy Mettan / Forum / 4 min. / le 25 février 2022

19h20

L'OCDE ferme la porte à une adhésion de la Russie

L'OCDE va clôturer le processus d'adhésion de la Russie et va fermer son bureau à Moscou en représailles à l'invasion russe de l'Ukraine, a indiqué vendredi l'organisation internationale.

"L'OCDE demeure fermement solidaire du peuple ukrainien", a-t-elle déclaré dans un communiqué, qui condamne "avec la plus grande fermeté l'agression à grande échelle de la Russie contre l'Ukraine".

19h15

 L'OTAN déploie des éléments de sa Force de réaction

L'OTAN a commencé à déployer des éléments de sa force de réaction. Le but est de renforcer encore son dispositif de défense et être en mesure de réagir rapidement à toute éventualité après l'invasion de l'Ukraine par la Russie, a annoncé vendredi le secrétaire général de l'OTAN.

"Les forces ukrainiennes se battent courageusement et sont en mesure d'infliger des dommages aux forces russes qui les envahissent", a affirmé Jens Stoltenberg.

"Nous déployons pour la première fois la Force de réaction au titre de la défense collective pour éviter des débordements sur le territoire de l'Alliance", a-t-il précise à l'issue d'un sommet des dirigeants de l'Alliance organisé en visioconférence.

"La Russie a lancé une invasion totale de l'Ukraine avec l'objectif affiché de renverser le gouvernement en marchant sur Kiev", a souligné Jens Stoltenberg. "Mais les objectifs du Kremlin ne se limitent pas à l'Ukraine", a-t-il averti. "Poutine a exigé le retrait des forces de l'Alliance des territoires de tous les pays qui ont adhéré depuis 1997", a-t-il rappelé.

40'000 militaires

"La réponse est un renforcement de la posture de dissuasion et de la défense des alliés. L'alliance a activé jeudi ses plans de défense et déploie des éléments de sa force de réaction", a annoncé le secrétaire général de l'OTAN.

La force compte 40'000 militaires et son fer de lance est une force opérationnelle interarmées à très haut niveau de préparation (VJTF) de 8000 combattants actuellement commandée par la France. Elle comprend une brigade multinationale et des bataillons appuyés par des unités aériennes et maritimes et des forces spéciales. Certaines unités peuvent être prêtes à se déplacer dans un délai de deux à trois jours, précise l'OTAN.

"Importants déploiements"

"Nous procédons maintenant à d'importants déploiements défensifs supplémentaires de forces dans la partie orientale du territoire de l'Alliance", ont précisé les dirigeants des pays de l'OTAN dans une déclaration publiée à l'issue du sommet.

Le président français Emmanuel Macron a annoncé la décision d'accélérer le déploiement de plusieurs centaines de soldats français en Roumanie et d'envoyer un nouveau contingent en Estonie au sein de la présence avancée de l'Alliance. Le Pentagone a annoncé l'envoi d'une brigade blindée en Allemagne, ce qui portera à près de 100'000 le nombre de soldats américains déployés en Europe.

Le Royaume-Uni est également prêt à accroître son soutien militaire à l'Alliance, a déclaré le Premier ministre Boris Johnson. "Les mesures que nous prenons sont et demeurent préventives, proportionnées et non constitutives d'une escalade", ont insisté les dirigeants de l'Alliance dans leur déclaration.

19h10

Jusqu'où ira Vladimir Poutine?

Vladimir Poutine donne l'impression de n’avoir plus peur de rien, ni de personne. Est-ce qu'il serait capable de franchir l’impensable et d’attaquer un pays de l’OTAN ou de l’Union européenne?

Françoise Thom, historienne et spécialiste de la Russie post-communiste, se montre très préoccupée: "Je ne suis pas dans la tête de Vladimir Poutine, mais j'observe quand même que depuis 2018, il menace d'une frappe nucléaire les pays occidentaux."

Elle poursuit: "Les menaces de frappes préventives contre l'Occident ont été multipliées depuis décembre dernier. Il suffit de regarder la télévision russe pour voir les dispositions du maître du Kremlin. Je crois que c'est extrêmement inquiétant."

"C'est simplement du délire. C'est une accumulation de tous les clichés anti-russes qu'on entend débiter depuis maintenant 20 ou 25 ans", réagit toutefois Guy Mettan, journaliste et spécialiste de la Russie.

>> La table ronde dans Forum sur les ambitions de Vladimir Poutine :

Jusqu’où ira Poutine?
Jusqu’où ira Poutine? / Forum / 5 min. / le 25 février 2022

18h50

Le point sur la situation en début de soirée

A Kiev, le centre-ville est pour l'instant toujours épargné, mais l'atmosphère est crépusculaire, avec des rues désertes et silencieuses. Beaucoup d'habitants ont quitté la ville, et les autres restent cloîtrés chez eux.

Même si les informations vérifiables arrivent au compte-gouttes, l'armée ukrainienne semble résister, peut-être même plus que ce que ne l'envisageaient les Russes. Mais cela n'est pas suffisant pour stopper la progression très rapide des hommes de Vladimir Poutine, dont la supériorité technique et numérique est écrasante.

Les forces russes resserrent leur étau autour de Kiev et elles affirment avoir pris le contrôle de l'aéroport d’Hostomel situé à une trentaine de kilomètres de la capitale ukrainienne. Les troupes russes semblent prendre position avant de lancer une attaque sur la capitale, puisque la prise de Kiev apparaît désormais clairement comme un des objectifs principaux de Vladimir Poutine.

>> Les précisions du journaliste Omar Ouahmane sur place à Kiev :

Jusqu'à quand le président ukrainien tiendra-t-il?
Jusqu'à quand le président ukrainien tiendra-t-il? / Forum / 1 min. / le 25 février 2022

Vers des pourparlers?

Selon des déclarations - à prendre avec des pincettes - du porte-parole du Kremlin, Vladimir Poutine serait disposé à entamer des pourpalers. Il serait prêt à envoyer une délégation au niveau des ministères de la Défense, des Affaires étrangères et de l'Administration présidentielle à Minsk, la capitale de la Biélorussie.

Jusqu'à aujourd'hui, Poutine avait toujours refusé des pourparlers avec l’Ukraine, malgré des appels répétés du président ukrainien Volodimir Zelenski.

La nuit dernière, en saluant l’héroïsme de sa population et de ses soldats qui faisaient leur possible pour défendre leur pays, le président ukrainien a encouragé la Russie à entamer des pourparlers de paix. "Plus tôt cette conversation commencera, plus réduites seront les pertes pour la Russie elle-même", a-t-il affirmé.

Les discussions de paix semblent néanmoins encore bien loin. Vendredi après-midi, Vladimir Poutine a appelé à la télévision russe les militaires ukrainiens à prendre le pouvoir à Kiev, qualifiant leur président de néonazi et de drogué.

Sanctions européennes

L'Union européenne a de son côté annoncé dans l'après-midi des sanctions sévères contre Vladimir Poutine et son ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov. Le Premier ministre britannique Boris Johnson et ses alliés d’Europe du Nord ont également convenu dans la journée de plus larges sanctions. Selon le porte-parole du Premier ministre britannique, celles-ci viseraient l'entourage proche du président Poutine.

>> Lire aussi : L'UE bloque les avoirs de Poutine mais reste divisée sur l'exclusion de la Russie du système SWIFT

>> Voir aussi l'interview de Françoise Thom :

L’Union européenne veut sanctionner Vladimir Poutine et Sergueï Lavrov: interview de Françoise Thom
L’Union européenne veut sanctionner Vladimir Poutine et Sergueï Lavrov: interview de Françoise Thom / Forum / 9 min. / le 25 février 2022

Les ministres des Finances de l’UE défendent eux aussi un régime de sanctions lourd. Selon le ministre français de l’Economie Bruno Le Maire, il faut exclure la Russie du système international de paiement SWIFT.

>> Le point sur la situation en Ukraine dans Forum :

Guerre en Ukraine, la situation à Kiev: interview d’Eric Aunoble
Guerre en Ukraine, la situation à Kiev: interview d’Eric Aunoble / Forum / 8 min. / le 25 février 2022

04h00

Le suivi de la journée de jeudi