Mohamed Bazoum a fait cette annonce vendredi soir lors d'une réunion sur la situation sécuritaire du pays, selon une retransmission samedi par la télévision nationale. "Ces libérations sont les premières du genre publiquement divulguées dans le cadre de la recherche et la restauration de la paix au Niger depuis le début des attaques terroristes en 1995", a affirmé une source à la présidence.
"J'ai identifié neuf chefs terroristes. On m'a conseillé de libérer des prisonniers que j'ai directement reçus au palais de la présidence parce que je cherche la paix", a déclaré le président nigérien.
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"Recherche de la paix"
"Je ne ménage aucun moyen. J'ai libéré sept à huit personnes détenues dans les prisons de Kollo (Sud), de Koutoukalé (prison de haute sécurité) et j'ai plein d'émissaires dans toutes les zones (...). J'ai essayé des réconciliations dans les villages, je me débrouille comme je peux", a ajouté le président Bazoum.
Ces libérations sont intervenues au cours des "trois derniers mois" et concernent "des membres de mouvements dont Boko Haram" dans une démarche "de la recherche de la paix", a confié un proche du président.
J'ai essayé des réconciliations dans les villages, je me débrouille comme je peux
Le Niger fait face à deux fronts djihadistes: dans le sud-est proche du Nigeria, où agissent le groupe nigérian Boko Haram et l'Etat islamique en Afrique de l'Ouest (Iswap), et dans sa partie ouest, proche du Mali, cible de groupes affiliés à l'Etat islamique (EI) et à Al-Qaïda. Ces mouvements djihadistes ont recruté "beaucoup de jeunes Nigériens", selon des sources sécuritaires.
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Appui des alliés européens
Le président Mohamed Bazoum a déclaré avoir "parlé avec certains", en avoir "reçu d'autres" et avoir relevé "une légère accalmie" dans les attaques djihadistes, particulièrement dans le sud-est.
Parallèlement, il assure que quelque 12'000 soldats nigériens combattent "en permanence" dans une dizaine d'opérations anti-djihadistes, dont la dernière, "Niya" ("volonté" en langue locale), compte 2160 hommes et a été "montée" en février dans le sud-ouest, proche du Burkina Faso.
En outre, le président nigérien a insisté sur le "nécessaire" appui de ses alliés européens et américains contre les djihadistes.
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afp/hkr