Le suivi de la situation en Ukraine. [Reuters/Keystone]
Publié Modifié

En Ukraine, l'armée russe s'est emparée de la plus grande centrale nucléaire d'Europe

- L'armée russe s'est emparée de la centrale nucléaire de Zaporojie, dans le sud-est de l'Ukraine, selon les autorités régionales vendredi matin sur les réseaux sociaux.

- Quelques heures auparavant, la centrale située au sud-est de Kiev, la plus grande d'Europe, a été touchée par des frappes de l'armée russe qui ont provoqué un incendie. Sa sécurité est "garantie" selon Kiev qui a accusé Moscou d'avoir recours à la "terreur nucléaire"

- Selon le dernier décompte de l'ONU, pus de 1,2 million de personnes ont fui l'Ukraine depuis le début de l'invasion russe.

- L'Ukraine et la Russie ont convenu jeudi, à l'issue d'une deuxième session de pourparlers, d'organiser des "couloirs humanitaires" pour l'évacuation des civils des zones de combats, a annoncé un conseiller de la présidence ukrainienne.

- Emmanuel Macron pense que "le pire est à venir" en Ukraine après son échange téléphonique avec Vladimir Poutine, qui a fait part de "sa très grande détermination" à poursuivre son offensive, dont le but est "de prendre le contrôle" de tout le pays, selon l'Elysée.

- Le maire de Kherson a déclaré mercredi que les troupes russes se trouvaient dans la ville ukrainienne et qu'elles étaient parvenues à pénétrer dans le bâtiment abritant le conseil municipal. Les bombardements s'intensifient sur d'autres villes du pays.

- Le Conseil des droits de l'homme de l'ONU a lancé vendredi matin pour un an une Commission d'enquête internationale indépendante. Le projet de résolution proposé par l'Ukraine a été approuvé par 32 pays, contre 2 oppositions et 13 abstentions.

- Face à l’ampleur de la crise humanitaire qui se profile, la Chaîne du Bonheur appelle à la solidarité envers les populations touchées et a lancé un appel aux dons. Une journée de collecte nationale sera organisée le 9 mars.

Suivi assuré par la rédaction RTSinfo

13h00

L'Irlande rapatrie les bébés de mères porteuses ukrainiennes

Sous pression depuis plusieurs jours, le gouvernement irlandais vient d'envoyer un avion militaire pour rapatrier des bébés irlandais nés de mères porteuses ukrainiennes. La situation est loin d'être anecdotique puisque l'Ukraine est la destination la plus populaire pour les couples hétérosexuels irlandais qui souhaitent avoir un enfant par ce biais.

Un voyage imprévisible de 24 heures attend quatre nourrissons pour rejoindre leurs parents venus les attendre en Moldavie. Une équipe médicale est venue spécialement les chercher à la maternité de Kiev, où ils sont nés de mères porteuses.

La situation militaire évoluant rapidement, l'itinéraire du convoi pourrait changer à tout moment. Si tout se passe comme prévu, les nouveaux-nés et leurs parents seront réunis samedi matin. Ils retourneront en Irlande dans quelques jours via des vols commerciaux.

Une dizaine d'autres bébés doivent naître dans les prochaines semaines, selon le gouvernement irlandais, qui réfléchit à un couloir humanitaire pour leur permettre d'être rapatriés plus rapidement.

>> Plus d'explications dans le sujet du 12h30 :

La mobilisation civile ne faiblit pas en Ukraine (image d'illustration). [AP Photo/Keystone - Markus Schreiber]AP Photo/Keystone - Markus Schreiber
L'Irlande rapatrie les bébés de mères porteuses ukrainiennes / Le 12h30 / 1 min. / le 4 mars 2022

12h35

L'armée russe continue ses avancées sur le front sud

Comme depuis le début de l'invasion, l'armée russe continue à avancer plus rapidement sur le front sud.

Après avoir pris le contrôle de la ville de Kherson mercredi soir, les forces de Moscou se rapprochent rapidement de Mykolaïv avec toujours - probablement - en ligne de mire Odessa, cité portuaire,troisième ville du pays et principal point de transit maritime pour les Ukrainiens. L'armée ukrainienne a d'ailleurs expliqué vendredi craindre une opération militaire amphibie.

A Mykolaïv, le vaisseau amiral Hetman Sahaidachny, qui était en réparation, aurait été coulé volontairement pour ne pas tomber dans les mains des Russes. Dans l'immédiat, cette information n'a toutefois pas pu être vérifiée de manière indépendante.

Au sud-est, c'est la ville de Marioupol qui est désormais encerclée. D'après son maire, la cité n'aurait plus d'eau ni d'électricité du fait des bombardements russes.

Sur le front sud, l'armée russe continue à avancer rapidement. [wikipedia - rts]
Sur le front sud, l'armée russe continue à avancer rapidement. [wikipedia - rts]

12h20

Le nombre de réfugiés continue d'augmenter

Plus de 1,2 million de personnes ont fui l'Ukraine depuis le début de l'invasion russe, selon les derniers décomptes de l'ONU vendredi.

Le Haut Commissariat aux réfugiés (HCR) recensait exactement 1'209'976 réfugiés sur son site internet dédié. Ce sont plus de 171'000 de plus que lors du précédent pointage jeudi.

Les autorités et l'ONU s'attendent à ce que le flot s'intensifie, l'armée russe semblant concentrer ses efforts sur des grandes villes ukrainiennes.

L'ONU a par ailleurs salué vendredi "les informations selon lesquelles les deux parties avaient accepté de faciliter le passage sûr des civils hors des zones de combats". L'ONU n'avait pas encore été notifiée formellement de cet accord vendredi en fin de matinée.

12h00

Une majorité de Suédois en faveur d'une adhésion à l'Otan

Pour la première fois, une majorité de Suédois sont favorables à l'adhésion à l'Otan avec un basculement de l'opinion provoqué par l'invasion de l'Ukraine par la Russie, selon un sondage publié vendredi.

En un mois, le nombre de partisans d'une adhésion dans l'opinion a bondi de neuf points pour atteindre un record absolu de 51%, tandis que ceux qui y sont opposés tombent à 27%, une chute de dix points, selon ce sondage de l'institut Demoskop.

11h55

L'ONU lance une Commission d'enquête internationale

La communauté internationale a infligé à Genève une défaite à Moscou face à l'offensive russe en Ukraine. Le Conseil des droits de l'homme de l'ONU a lancé vendredi matin pour un an une Commission d'enquête internationale indépendante.

Le projet de résolution proposé par l'Ukraine a été approuvé par 32 pays, contre 2 oppositions et 13 abstentions. Comme lundi au moment du vote pour un débat urgent au Conseil, la Russie n'aura pas réussi à éviter ce mécanisme international auquel elle est opposée.

Outre Moscou, seule l'Erythrée a rejeté le lancement de la commission. Les trois membres de cette instance seront nommés par le président du Conseil des droits de l'homme.

11h30

Une chanson pour la paix sur les radios européennes

Quelque 150 chaînes de radio publiques en Europe ont diffusé vendredi à 07H45 (8h45 en Suisse) le morceau "Give Peace a Chance" ("Donnons une chance à la paix") contre la guerre en Ukraine.

Ce fameux morceau, écrit par John Lennon, a pu être entendu dans plus de 25 pays, dont l'Ukraine, et des radios privées européennes se sont également jointes à cette initiative.

"Les horreurs de la guerre contre l'Ukraine sont chaque jour plus évidentes. Notre solidarité, notre humanité et notre soutien sont nécessaires", a déclaré Patricia Schlesinger, directrice de la radio régionale berlinoise RBB, à l'origine du projet.

11h15

Swatch Group suspend ses exportations vers la Russie

L'horloger suisse Swatch Group, propriétaire des marques Omega, Longines et Tissot, a annoncé vendredi cesser ses exportations vers la Russie dans le sillage des sanctions après l'invasion de l'Ukraine, même si ses boutiques en Russie restent ouvertes.

"Swatch Group surveille et analyse la situation de très près", explique le groupe suisse dans un courriel à l'AFP, confirmant une information de WatchPro, une publication spécialisée dans l'horlogerie.

"Pour le moment, nous avons mis toutes nos exportations vers la Russie en attente en raison de la situation globalement difficile", ajoute-t-il.

11h10

Un journaliste espagnol soupçonné d'espionner pour Moscou arrêté en Pologne

Un journaliste espagnol indépendant a été interpellé à la frontière polono-ukrainienne, en Pologne, soupçonné d'espionnage en faveur du renseignement militaire russe GRU, a annoncé vendredi l'Agence pour la sécurité polonaise ABW.

"Les agents de l'ABW ont interpellé un citoyen espagnol d'origine russe (...) Il a été identifié comme agent de la Direction générale du renseignement de l'état-major des Forces armées de la Fédération de Russie", selon un communiqué des services polonais.

11h05

Antony Blinken: "Si le conflit s'impose à nous, nous sommes prêts"

L'Otan ne veut pas d'un conflit avec la Russie mais défendra le territoire de ses membres en cas d'attaque russe, a répété le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken à son arrivée à Bruxelles vendredi pour une réunion des ministres des Affaires étrangères de l'Alliance atlantique.

"Notre alliance est défensive. Nous ne voulons pas le conflit. Mais si le conflit s'impose à nous, nous sommes prêts et nous défendrons chaque pouce du territoire de l'Otan", a-t-il déclaré.

10h50

Une centrale nucléaire plus sécurisée qu'il n'y paraît

La prise de contrôle par les forces russes de la centrale nucléaire de Zaporojie, après celle de Tchernobyl, a relancé une nouvelle fois les inquiétudes.

Dans la nuit de jeudi à vendredi, un porte-parole de la centrale a ainsi dénoncé "des bombardements" sur le site alors que le ministre ukrainien des affaires étrangères a estimé que "l'armée russe avait tiré de tous les côtés sur la centrale", prévenant qu'une explosion "aurait été dix fois pire que Tchernobyl".

Dans les faits, l'incendie qui a débuté sur le site suite aux combats n'a touché que des bâtiments administratifs. Mais une question se pose tout de même, une telle centrale peut-elle si facilement exploser?

>> Le reportage du 12h30 :

La centrale nucléaire de Zaporijjia. [AP/Keystone]AP/Keystone
L'offensive russe en Ukraine a touché une centrale nucléaire / Le 12h30 / 2 min. / le 4 mars 2022

Une protection sur plusieurs couches

Si la centrale elle-même venait à être touchée, il faut savoir que ce genre de construction repose sur une protection "à plusieurs couches", comme le rappelle dans un fil twitter Joseph Henrotin, chercheur à l'Institut de Stratégie comparée et rédacteur en chef du magazine Défense et Sécurité internationale: l'enceinte de confinement, la cage bétonnée où est installé le réacteur et un certain nombre d'autres de cages pour les organes essentiels, comme le pressuriseur, les pompes primaires ou encore les générateurs de vapeur.

Pour le spécialiste, le risque n'est donc pas nul mais faible et il estime qu'il faut faire attention à ne pas se faire prendre par une manoeuvre informationnelle: "Que la cause des Ukrainiens soit juste ne doit pas être un blanc-seing à des déclarations alarmistes (...) il est possible dans l'absolu qu'un bâtiment réacteur soit éventré dans les combats, mais cela ne signifie pas en soi qu'un réacteur soit détruit, il en faut bien plus".

Dans son explication, Joseph Henrotin rappelle surtout que la prise de la centrale est avant-tout un gain stratégique important pour Moscou. Zaporojie fournit en effet un cinquième de l'électricité du pays, de quoi avoir un levier de pression non négligeable dans la suite du conflit.

10h40

Pastilles d'iode: la Confédération élabore une feuille de route

L'intervention militaire russe en Ukraine suscite de nombreuses craintes et questions au sein de la population, notamment la menace nucléaire. Pour répondre aux demandes les plus fréquentes, l’Office fédéral de la protection de la population (OFPP) a élaboré une feuille d’information. Mais pour l’heure, les autorités insistent: "aucune mesure particulière ne doit être prise".

L’une des questions récurrentes ces derniers jours concerne la disponibilité des comprimés d’iode de potassium que des citoyens ont voulu se procurer, mais dont la distribution est de la compétence exclusive de la Confédération avec l’aide des cantons. PharmaSuisse a confirmé que les pharmacies ont elles aussi été sollicitées par la clientèle.

De leur côté, les cantons se sont également informés auprès de l’Office fédéral de la santé publique. In fine, ce point important: les doses actuellement à disposition de la Confédération sont largement suffisantes pour toute la population suisse.

L’OFSP rappelle également que les comprimés d’iode ne doivent pas être pris comme traitement préventif, et jamais en dehors des indications des autorités.

>> Les précisions de Nicole Della Pietra dans La Matinale :

Des pastilles d'iode, utilisées pour protéger la glande thyroïde contre la radioactivité. [Keystone - Christian Beutler]Keystone - Christian Beutler
Questions autour de l'approvisionnement en pastille d'iode en Suisse / La Matinale / 1 min. / le 4 mars 2022

10h05

Josep Borrell: "toutes les sanctions restent envisagées"

Toutes les options restent sur la table en matière de nouvelles sanctions éventuelles contre la Russie pour son invasion de l'Ukraine, a déclaré vendredi le haut représentant de l'Union européenne pour les affaires étrangères.

"Nous allons tout envisager", a dit Josep Borrell aux journalistes à son arrivée à une réunion de l'Otan, en réponse à une question portant en particulier sur les achats de gaz russe par l'UE.

10h00

La Russie criminalise les "fausses informations" sur l'armée

Le Parlement russe a adopté vendredi une loi imposant une peine de 15 ans de prison pour la diffusion intentionnelle de "fausses informations" sur les forces armées russes à propos du conflit en Ukraine.

Dénonçant une guerre informationnelle, les autorités russes affirment que des "fake news" sont utilisées par les "ennemis" de Moscou, comme les Etats-Unis et leurs alliés, pour attiser les divisions en Russie.

La diffusion de fausses informations sur l'armée russe sera désormais un crime passible de 15 ans de prison si elles "ont des conséquences graves", déclare la Douma d'Etat, la chambre basse du Parlement russe, dans un communiqué

09h45

Intel et Airbnb suspendent leurs activités en Russie

Le groupe de micro-processeurs Intel et la plateforme de locations touristiques Airbnb ont annoncé jeudi soir avoir suspendu leurs activités en Russie et en Biélorussie, dans le sillage de plusieurs géants de l'économie américaine, d'ExxonMobil à Apple en passant par Boeing et Ford, ayant pris leurs distances avec la Russie après l'invasion de l'Ukraine.

"Intel condamne l'invasion de l' Ukraine par la Russie et nous avons suspendu toutes livraisons à la Russie et en Biélorussie. Nos pensées vont à tous ceux qui sont impactés par cette guerre", explique le groupe dans un communiqué.

Brian Chesky, cofondateur et  directeur général de la plateforme  Airbnb, qui affiche désormais le drapeau ukrainien sur son compte Twitter, y annonce que son groupe "suspend toutes ses activités en Russie et au Belarus," sans autre précision.

09h40

Anxiété dans le monde culturel russe

C'est une des conséquences de la guerre en Ukraine: on observe des vagues de démissions dans les institutions culturelles russes, ainsi que la mobilisation et la résistance des artistes ukrainiens. Les milieux artistiques sont dans la tourmente depuis le déclenchement de la guerre. Avec, en filigrane, la crainte que tout cela mène à un boycott culturel de la Russie.

Les milieux culturels russes, ukrainiens mais aussi européens sont pris dans ce questionnement: les institutions, les scènes culturelles peuvent-elles continuer à diffuser les artistes russes? Si la réponse peut sembler simple - oui, parce que la culture est universelle - dans les faits, c'est plus compliqué.

>> Les explications de Miruna Coca-Cosma dans La Matinale:

Logo La chronique culturelle
La chronique culturelle - La scène culturelle russe et la guerre / La chronique culturelle / 2 min. / le 4 mars 2022

09h35

Un correspondant de la RTS a rencontré Volodymir Zelenski

Jeudi, le président ukrainien Volodymir Zelenski a pu rencontrer une dizaine de journalistes et parmi eux, Rémy Ourdan, correspondant de la RTS.

Une première rencontre avec des journalistes étrangers depuis le début de la guerre qui s'est tenue dans une salle bunkerisée du Palais présidentiel.

>> Le récit de Rémy Ourdan dans La Matinale :

Volodymyr Zelensky s'adresse à son pays tôt dans la nuit de mercredi à jeudi. [Reuters - Ukrainian Presidential Press Service]Reuters - Ukrainian Presidential Press Service
Récit du journaliste Rémy Ourdan après une renconte avec Volodymyr Zelensky / La Matinale / 2 min. / le 4 mars 2022

09h25

Le pétrole russe ne trouve plus preneur

Une semaine après l'invasion de l'Ukraine, le pétrole russe peine à trouver des acheteurs, qui craignent l'opprobre, de possibles sanctions à venir et des complications logistiques, malgré les craintes pour l'approvisionnement du marché.

"Les échanges de pétrole brut sont toujours gelés, et nous estimons que 70% du marché" est paralysé, "avec un particulièrement gros impact sur les ventes maritimes", explique à l'AFP Livia Gallarati, analyste du cabinet Energy Aspects.

Pour l'instant, les sanctions occidentales contre la Russie ont pris peine d'éviter le secteur énergétique, crucial pour l'Europe : l'Allemagne importe par exemple 55% de son gaz de Russie. Pour le pétrole, la Russie est le deuxième exportateur mondial, derrière l'Arabie saoudite.

08h50

Un drone turc au coeur de la légende ukrainienne

Depuis le début de la guerre, les forces armées ukrainiennes publient sur leurs réseaux sociaux des vidéos de frappes aériennes pulvérisant des tanks, des camions ou encore des systèmes de missiles russes. En légende, à chaque fois un nom: "Bayraktar TB2", soit celui du modèle de drone de combat turc produit par l'entreprise Baykar.

Selon les estimations, l'armée ukrainienne possédait entre 12 et 20 de ces modèles avant le début de l'offensive russe. On ignore depuis combien ont été détruits, mais ces appareils sont difficilement détectables et peuvent s'avérer redoutables sur ce terrain de guerre ukrainien, où la Russie n'a toujours pas la maîtrise du ciel.

>> Le reportage de La Matinale :

Un drone Bayraktar TB2 présenté ici à Kiev durant une répétition de la parade militaire du jour de l'indépendance, le 20 août 2021. [Keystone - Efrem Lukatsky]Keystone - Efrem Lukatsky
Bayraktar TB2, le drone turc qui devient légendaire dans la résistance ukrainienne / La Matinale / 1 min. / le 4 mars 2022

Pour Kiev, le Bayraktar TB2 a acquis une aura presque mythique. Sur Twitter ou Instagram, les montages et les memes se multiplient pour vanter son efficacité sans faille face à l'offensive russe. De la même manière, les autorités ukrainiennes et les internautes utilisent d'autres armes comme symboles de la résistance. C'est notamment le cas des missiles anti-tank Javelin, qu'on ose même comparer à un Saint.

De la même façon, l'armée ukrainienne semble essayer de modeler sa légende pour soutenir le moral des troupes et de la population. Ainsi, les comptes officiels de l'administration ukrainienne n'hésitent pas à relayer l'histoire du "fantôme de Kiev", un pilote de MiG-29 qui aurait réussi à abattre six avions russes lors du premier jour de l'invasion. Une légende urbaine que rien ne vient pourtant confirmer.

08h00

Les forces russes sur le territoire de la centrale nucléaire de Zaporojie

L'armée russe se serait emparée de la centrale nucléaire de Zaporojie, dans le sud-est de l'Ukraine, ont annoncé les autorités régionales sur les réseaux sociaux.

"Le personnel surveille l'état des réacteurs", ont précisé les autorités locales. Les troupes russes avaient lancé l'assaut contre cette centrale, la plus grande d'Europe, aux premières heures vendredi et l'incendie qui s'était déclenché dans un bâtiment voisin en marge des affrontements a été maîtrisé.

L'agence d'inspection des sites nucléaires a confirmé que les forces russes occupaient le territoire de la centrale, assurant que le personnel assurait l'exploitation du site. "Le personnel opérationnel contrôle les blocs énergétiques et assure leur exploitation en accord avec les exigences des règlements techniques de sécurité d'exploitation", a indique l'organisme d'Etat ukrainien.

La centrale nucléaire de Zaporojie, se situe dans le sud-est du pays, le long du Dniepr. [google map]
La centrale nucléaire de Zaporojie, se situe dans le sud-est du pays, le long du Dniepr. [google map]

07h30

Plusieurs médias, dont la BBC, restreints en Russie

Les autorités russes ont restreint l'accès aux sites de quatre médias indépendants, dont la BBC, renforçant leur contrôle déjà étroit de l'information au moment où Moscou mène une invasion de Ukraine.

Selon le registre du régulateur russe des médias (Roskomnadzor), l'accès aux sites des éditions russophones de la BBC et de la radio-télévision internationale allemande Deutsche Welle, du site indépendant Meduza et de Radio Svoboda, antenne russe de RFE/RL, média financé par le Congrès américain, a été "limité" à la demande du parquet.

07h00

Un couple de Lausannois va chercher des réfugiés ukrainiens

Les actions de solidarité se multiplient en Suisse en faveur de la population ukrainienne. Du matériel et de la nourriture sont notamment acheminés dans le pays. Des Suisses et des Suissesses n'hésitent pas non plus à faire le voyage à l'image de Virginie et Olivier, un couple de Lausannois, qui ont décidé de se rendre à la frontière polonaise.

"Dans les centres de réfugiés, il y a surtout des femmes et des enfants. Donc on essaie de prendre une maman avec deux enfants et de redescendre en Suisse avec eux, puis les aider à faire des démarches administratives pour demander un statut de réfugiés s'ils le souhaitent. Mais là, on commence par aller les chercher", explique Virginie dans La Matinale.

"Quand il y a la guerre plus près que là où je pars en vacances, il n'est pas question que je laisse des gens comme ça, même si ce n'est pas grand chose, c'est inconcevable de ne pas bouger", précise-t-elle.

>> Ecouter le sujet de La Matinale :

Un couple de Lausannois est allé chercher des réfugiés ukrainiens à la frontière polonaise. [Keystone - Miguel Lopes]Keystone - Miguel Lopes
Un couple de Lausannois à la frontière polonaise pour aller chercher des réfugiés ukrainiens / La Matinale / 1 min. / le 4 mars 2022

06h30

Point de situation sur le conflit

Au neuvième jour de l'offensive déclenchée en Ukraine par la Russie, la plus grande centrale atomique d'Europe à Zaporojie a été touchée par des frappes. Avec ses six réacteurs, elle fournit une bonne partie de l'énergie du pays. Les pompiers ukrainiens disent avoir été bloqués par les troupes russes, mais ont pu finalement maîtriser l'incendie.

Selon les premières informations, l'attaque n'a pas fait de victimes et la sécurité nucléaire est garantie. Aucun équipement "essentiel" n'a été touché et les niveaux de radioactivité n'ont pas varié sur le site de la centrale, indique l'Agence internationale de l'énergie. Cette dernière appelle à cesser l'usage de la force et avertit d'un grave danger si les réacteurs sont touchés.

Couloirs humanitaires

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky accuse Moscou d'avoir recours à la "terreur nucléaire" et de vouloir répéter la catastrophe de Tchernobyl, en 1986. Le Premier ministre britannique Boris Johnson demande une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU. Il juge "irresponsable" les actions du président russe Vladimir Poutine.

Jeudi, Russes et Ukrainiens se sont retrouvés à la frontière entre la Pologne et la Biélorussie pour des pourparlers. Si l'Ukraine espérait obtenir une trêve, ses espoirs ont vite été douchés. Les deux camps se sont toutefois mis d'accord pour organiser des "couloirs humanitaires" afin d'évacuer les civils des zones de combats.

>> Ecouter le point de situation dans La Matinale :

La centrale nucléaire de Zaporijjia. [AP/Keystone]AP/Keystone
Point de situation sur le conflit en Ukraine / La Matinale / 1 min. / le 4 mars 2022

06h00

Les femmes aussi prennent les armes pour défendre l'Ukraine

En Ukraine, les hommes âgés de 18 à 60 ans ont l'obligation de rester sur le territoire pour défendre le pays. Certaines femmes ont aussi fait le choix de ne pas fuir vers des pays voisins et prendre les armes.

"J'ai une kalachnikov, une veste militaire et un gilet pare-balles grâce à Poutine", témoigne une députée ukrainienne dans La Matinale. "Je suis une personne très pacifiste, mais c'est la seule personne qui pouvait me faire prendre les armes. Jamais je n'aurais imaginé faire ce que je fais maintenant", précise-t-elle.

>> Ecouter le reportage de La Matinale :

En Ukraine, des femmes aussi prennent les armes pour lutter contre l'envahisseur russe. [Keystone - Vadim Ghirda]Keystone - Vadim Ghirda
En Ukraine, des femmes aussi prennent les armes pour lutter contre l'envahisseur russe / La Matinale / 2 min. / le 4 mars 2022

05h30

Centrale bombardée: Boris Johnson et Joe Biden réagissent

Le Premier ministre britannique Boris Johnson a appelé à une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU "dans les prochaines heures". "Les actions irresponsables du président Poutine peuvent maintenant menacer directement la sécurité de toute l'Europe", a-t-il déploré dans un communiqué, après s'être entretenu avec Volodymyr Zelensky.

Le président ukrainien a également parlé au téléphone avec le président américain Joe Biden, a indiqué un responsable à Washington. Joe Biden a ensuite "exhorté la Russie à cesser ses activités militaires dans la zone et permettre aux pompiers et services de secours d'accéder au site", selon la Maison Blanche.

05h00

La sécurité nucléaire de la centrale de Zaporojie est désormais "garantie"

Les autorités ukrainiennes ont indiqué avoir pu envoyer des pompiers à la centrale nucléaire de Zaporojie, où un incendie s'est déclaré après des tirs russes, assurant que la sécurité nucléaire des lieux était maintenant assurée.

"Le directeur de la centrale a indiqué que la sécurité nucléaire est maintenant garantie. Selon les responsables de la centrale, un bâtiment pour les formations et un laboratoire sont touchés par un incendie", a indiqué sur Facebook Oleksandre Staroukh, chef de l'administration militaire de la région de Zaporojie. Selon Kiev, ce sont des tirs de char russes qui seraient à l'origine de l'incendie.

Radioactivité inchangée

Les niveaux de radioactivité restent inchangés sur le site de la centrale, qui compte six réacteurs nucléaires et fournit une grande partie de l'énergie du pays, a indiqué de son côté l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), selon qui aucun équipement "essentiel" n'a été touché.

La centrale nucléaire de Zaporijjia, la plus grande d'Europe. [Keystone]
La centrale nucléaire de Zaporijjia, la plus grande d'Europe. [Keystone]

04h20

Zelensky accuse Moscou d'avoir recours à la "terreur nucléaire"

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a accusé vendredi Moscou de recourir à "la terreur nucléaire" et de vouloir "répéter" la catastrophe de Tchernobyl, après le bombardement d'une centrale nucléaire dans le centre de l'Ukraine, en pleine invasion russe.

"Nous alertons tout le monde sur le fait qu'aucun autre pays hormis la Russie n'a jamais tiré sur des centrales nucléaires. C'est la première fois dans notre histoire, la première fois dans l'histoire de l'humanité. Cet Etat terroriste a maintenant recours à la terreur nucléaire", a-t-il affirmé dans une vidéo publiée par la présidence ukrainienne.

"L'Ukraine compte 15 réacteurs nucléaires. S'il y a une explosion, c'est la fin de tout. La fin de l'Europe. C'est l'évacuation de l'Europe", a-t-il poursuivi. "Seule une action européenne immédiate peut stopper les troupes russes. Il faut empêcher que l'Europe ne meure d'un désastre nucléaire", a ajouté le président ukrainien.

04h15

Les troupes russes empêchent les pompiers d'accéder au site nucléaire de Zaporijjia

Les secours ukrainiens ont indiqué vendredi que les troupes russes les empêchaient d'éteindre un incendie déclenché sur le site de la centrale atomique de Zaporijjia, la plus grande d'Europe, touchée par un bombardement.

"L'envahisseur n'autorise pas les unités des secours publics ukrainiens à entamer l'extinction de l'incendie", ont-ils indiqué dans un communiqué publié sur Facebook, précisant que le sinistre touchait un "bâtiment pour les formations" et qu'un seul des six réacteurs de le centrale fonctionnait actuellement.

Les images de l'incendie dans la centrale nucléaire de Zaporijjia. [Keystone]
Les images de l'incendie dans la centrale nucléaire de Zaporijjia. [Keystone]

02h15

Incendie dans la plus grande centrale nucléaire d'Europe après un bombardement

Un bombardement russe a touché vendredi la centrale nucléaire de Zaporijjia, la plus grande d'Europe dans le centre de l'Ukraine, déclenchant un incendie et atteignant l'une de ses unités, a affirmé vendredi le porte-parole de cette centrale.

"Suite à un bombardement des forces russes sur la centrale nucléaire de Zaporijjia, un incendie s'est déclaré", a indiqué ce porte-parole, Andreï Touz, dans une vidéo publiée sur le compte Telegram de la centrale.

"Les pompiers ne peuvent pas atteindre le lieu du feu et l'éteindre. Les tirs tombent très près. La première unité électrique de la centrale a déjà été touchée. Arrêtez ça!", a-t-il poursuivi dans une autre vidéo.

Sur Twitter, le chef de la diplomatie ukrainienne, Dmitri Kouleba, a appelé à la fin des tirs. "Si ça explose, ce sera 10 fois pire que Tchernobyl ! Les Russes doivent IMMEDIATEMENT cesser le feu, laisser passer les pompiers et permettre un périmètre de sécurité", a-t-il écrit.

>> Lire aussi : La Russie bombarde la plus grande centrale nucléaire d'Europe

23h50

Les Etats-Unis accordent une "protection temporaire" aux Ukrainiens présents sur leur sol

Après l'Union européenne, Washington a accordé jeudi aux Ukrainiens présents aux Etats-Unis un statut dit de "protection temporaire", qui empêche leur expulsion et leur donne le droit de travailler.

"Nous allons continuer d'apporter notre aide et notre protection aux Ukrainiens des Etats-Unis", a déclaré le ministre de la Sécurité intérieure Alejandro Mayorkas dans un communiqué, en citant "la guerre et la violence insensée" en cours dans leur pays.

21h30

Les Tchèques autorisés à se battre pour l'Ukraine

Les citoyens tchèques qui souhaitent rejoindre les forces armées ukrainiennes pourront le faire sans risquer des poursuites judiciaires dans leur pays, a fait savoir jeudi le Premier ministre tchèque Petr Fiala.

Selon la législation tchèque, il est en temps normal interdit pour les Tchèques de rejoindre des forces armées étrangères à moins d'avoir une dérogation émanant du président tchèque qui est le chef des armées. Tout contrevenant encourt jusqu'à cinq ans de prison.

Selon l'agence de presse CTK, au moins 300 personnes ont fait des demandes de dérogation pour répondre à l'appel de l'Ukraine à rejoindre les forces ukrainiennes pour combattre l'invasion du pays par la Russie.

21h15

Des combats près d'une centrale nucléaire

L'armée russe a ouvert le feu dans la ville ukrainienne d'Energodar après être entrée avec ses chars dans cette localité située à côté de la plus grande centrale nucléaire d'Europe, a déclaré Anton Herachtchenko, conseiller du ministère ukrainien de l'Intérieur.

Il avait auparavant affirmé que les forces russes intensifiaient leurs efforts pour prendre le contrôle de la centrale de Zaporijjia, dans le sud-est de l'Ukraine. Les employés de cette centrale habitent pour la plupart à Energodar.

A la suite de ces informations, le directeur général de l'Agence internationale de l'Energie atomique (AIEA), Rafael Grossi, a appelé les belligérants à cesser immédiatement de recourir à la force aux abords de la centrale nucléaire.

L'armée russe a déjà pris le contrôle du site de l'ancienne centrale de Tchernobyl, dans le nord de l'Ukraine, qui a explosé en 1986, provoquant une catastrophe nucléaire majeure.

21h00

Des yachts saisis dans le cadre des sanctions contre Moscou

Dans cette guerre économique, les yachts géants des milliardaires russes sont devenus un objectif majeur. Ils sont traqués et parfois saisis par les autorités sur toutes les mers d'Europe. Ces navires prisés par certains oligarques établis en Suisse peuvent valoir des centaines de millions de francs.

>> Le sujet du 19h30 :

Les yachts des oligarques russes sont devenus un des enjeux de la guerre
Les yachts des oligarques russes sont devenus un des enjeux de la guerre / 19h30 / 2 min. / le 3 mars 2022

20h45

Des entreprises suisses aussi touchées par les sanctions économiques

Sur le plan économique, les sanctions occidentales ont brusquement isolé la Russie du reste du monde. Les conséquences sont gigantesques pour la Russie, mais elles touchent aussi très directement les entreprises suisses qui commercent avec ce pays.

>> Les précisions dans le 19h30 :

Plusieurs entreprises suisses sont touchées par les sanctions économiques prises contre la Russie
Plusieurs entreprises suisses sont touchées par les sanctions économiques prises contre la Russie / 19h30 / 2 min. / le 3 mars 2022

20h30

Comment parler de la guerre aux enfants?

La guerre, les risques d'escalade, les abris antiatomiques: ces questions peuvent susciter l'anxiété, notamment chez les enfants. Il existe cependant des manières de les informer tout en les rassurant. Mais toujours en leur disant la vérité.

>> Le reportage dans le 19h30 :

Comment parler de la guerre à nos enfants?
Comment parler de la guerre à nos enfants? / 19h30 / 2 min. / le 3 mars 2022

20h15

Suite de l'histoire d’Oksana, Valaisanne d’origine ukrainienne partie au pays chercher sa nièce

L’exode massif des Ukrainiens pour fuir les bombardements a commencé. Les civils fuient vers l'ouest. Ils sont déjà un million à avoir quitté le pays et ils pourraient être rapidement 4 millions selon l'ONU.

De nombreux Ukrainiens de Suisse sont allés en Ukraine pour tenter de secourir leurs proches. C'est le cas d’Oksana, une Valaisanne d’origine ukrainienne qui y est allée pour rechercher sa nièce. Elle se trouve actuellement à Lviv, grande ville encore préservée des bombes russes.

>> Le reportage du 19h30 :

Reportage: l'esthéticienne valaisanne Oksana et sa nièce ont trouvé momentanément refuge près de la frontière polonaise
Reportage: l'esthéticienne valaisanne Oksana et sa nièce ont trouvé momentanément refuge près de la frontière polonaise / 19h30 / 2 min. / le 3 mars 2022

20h00

Environ 500 personnes opposées à la guerre rassemblées à Lausanne

Quelque 500 personnes se sont rassemblées jeudi en début de soirée à Lausanne pour afficher leur opposition à la guerre en Ukraine et leur solidarité avec le peuple ukrainien. L'appel avait été lancé par un comité issu de la société civile et fondé le 1er mars.

La manifestation avait été autorisée par la police et s'est déroulée sous de nombreux drapeaux et ballons jaunes et bleus, couleurs ukrainiennes, à partir de 18h30 sur la place St-François. De nombreuses familles avec des enfants étaient présentes, notamment de la communauté ukrainienne de Lausanne ou environ.

Plusieurs discours se sont succédé devant les marches de l'église, entrecoupés de chants scandés par la foule: "Non à la guerre", "Stop War", "Poutine assassin", "Solidarité avec l'Ukraine". Des slogans que l'on retrouvait sur de nombreuses banderoles et pancartes.

D'autres manifestations de soutien ont lieu ailleurs suisses, comme à Bâle où environ 350 personnes ont répondu à l'appel du mouvement de la Grève du climat.

D'autres rassemblements et cortèges étaient prévus à Berne, à Zurich, à Winterthour (ZH), à Lucerne ainsi qu'à Davos (GR).

19h15

L'Ukraine et la Russie s'accordent sur des "couloirs humanitaires" pour l'évacuation des civils

De nouveaux pourparlers pourraient avoir lieu ce week-end. [AFP - BelTA]
De nouveaux pourparlers pourraient avoir lieu ce week-end. [AFP - BelTA]

L'Ukraine et la Russie ont convenu jeudi, à l'issue d'une deuxième session de pourparlers, d'organiser des "couloirs humanitaires" pour l'évacuation des civils des zones de combats, a annoncé un conseiller de la présidence ukrainienne.

"La deuxième session de négociations est terminée. Malheureusement, il n'y a pas encore les résultats escomptés pour l'Ukraine. Il n'y a qu'une solution pour organiser des couloirs humanitaires", a écrit sur Twitter Mikhaïlo Podoliak, un membre de la délégation ukrainienne.

Cela inclut "la possibilité d'un cessez-le-feu temporaire pendant la période d'évacuation, dans les secteurs où elle a lieu".

Le chef de la délégation russe, Vladimir Medinski, a quant à lui indiqué que les pourparlers avaient porté sur les questions humanitaire, militaire et de "règlement politique futur du conflit". Selon lui, il y a une "compréhension mutuelle" sur "certains points".

"La question principale qui a été résolue aujourd'hui est celle du sauvetage des civils qui se sont retrouvés dans la zone des affrontements", a-t-il ajouté, confirmant le projet de "couloirs humanitaires".

>> Regarder le sujet du 19h30 sur la situation en Ukraine :

Ukraine: Kherson prise d'assaut, Kharkiv assiégée, Kiev entourée... "Le pire est à venir" selon Emmanuel Macron
Ukraine: Kherson prise d'assaut, Kharkiv assiégée, Kiev entourée... "Le pire est à venir" selon Emmanuel Macron / 19h30 / 2 min. / le 3 mars 2022

19h10

Près de 7000 scientifiques russes s'élèvent contre l'invasion de l'Ukraine

Près de 7000 scientifiques, mathématiciens et universitaires russes ont adressé jeudi une lettre ouverte au président Vladimir Poutine pour protester "fermement" contre la guerre en Ukraine.

"Nous, scientifiques et journalistes scientifiques travaillant en Russie, protestons fermement contre l'invasion militaire de l'Ukraine lancée par l'armée russe" il y a une semaine, écrivent-ils dans une lettre publiée par le site trv-science.ru news.

Les plus de 6900 signataires de ce courrier s'exposent à des peines d'amende ou d'emprisonnement au regard d'une législation adoptée il y a quelques années qui autorise les autorités russes à poursuivre tout citoyen critiquant le gouvernement.

19h00

La Suède convoque des responsables russes après la violation de son espace aérien

La Suède a annoncé jeudi qu'elle allait convoquer au ministère des Affaires étrangères des représentants russes au lendemain de la violation de son espace aérien par des avions de combat russes.

"Il y a des procédures établies pour ce type de questions et elles impliquent la convocation au ministère des Affaires étrangères d'un représentant de la nation responsable de la violation", a déclaré à l'AFP une porte-parole du ministère suédois des Affaires étrangères, Klara Hook.

"Dans le contexte actuel, nous prenons cet évènement très au sérieux. C'est une action irresponsable et non professionnelle du côté russe", a protesté l'armée suédoise dans un communiqué.

Pour rappel, quatre avions de combat russes ont brièvement violé mercredi l'espace aérien suédois à l'est de l'île du Gotland en mer Baltique, selon l'état-major, sur fond de tensions russo-occidentales liées à la guerre en Ukraine.

18h55

Le premier paquet d'aide humanitaire suisse en chemin pour l'Ukraine

L'ONU annonce avoir déjà récolté un milliard et demi de dollars pour l'aide d'urgence en Ukraine. Quant à la Commission européenne, elle promet d'engager au moins 500 millions d'euros du budget européen "pour faire face aux conséquences humanitaires de cette guerre tragique".

Du côté de la Suisse, un premier paquet d'aide est acheminé en ce moment vers l'Ukraine. Des produits de première nécessité d'une valeur de 400'000 francs.

L'aide totale va se chiffrer à huit millions de francs, selon le communiqué du Conseil fédéral publié ce lundi. Pour accompagner cette livraison, il y a le Corps suisse d’aide humanitaire.

>> Ecouter le sujet complet de Forum :

La ville de Kharkiv en Ukraine subit un bombardement intense de la part des forces armées russes. [AP Photo - Efrem Lukatsky - Keystone]AP Photo - Efrem Lukatsky - Keystone
Le premier paquet d'aide humanitaire suisse en chemin pour l'Ukraine / Forum / 2 min. / le 3 mars 2022

18h50

L'ambassadeur de Suisse en Ukraine Claude Wild en colère

L'ambassadeur suisse Claude Wild, évacué il y a peu de Kiev, s'est dit jeudi dans Forum et sur le plateau du 19h30 en colère contre "la bêtise humaine".

"Je dois dire que le scénario du pire on ne voulait pas y croire. On pensait que le conflit allait être limité au Donbass. On pensait que la Russie allait rester rationnelle. C'est juste une catastrophe. Je suis très triste et en colère.

Deux raisons ont motivé la fermeture de la représentation à Kiev, selon Claude Wild: d'abord le retrait du personnel de plusieurs ambassades ainsi que du CICR et de l'ONU. La vue de colonnes d'obusiers blindés russes, faisant craindre un scénario à la Grozny, capitale tchétchène massivement bombardée dans les années 1990, constitue la deuxième raison.

Il encourage tous les citoyens suisses qui seraient encore en Ukraine à contacter l'ambassade. "Nous pouvons les aider avec des conseils, par des relais que nous avons encore sur place."

>> Lire aussi : Tous les Suisses qui en ont fait la demande ont pu quitter l'Ukraine

L'aide humanitaire s'organise désormais dans les pays frontaliers. La Suisse a créé une antenne en Pologne et est en train d'en mettre une autre en place qui se trouvera probablement en Moldavie, a-t-il encore fait savoir.

>> L'interview complète de Claude Wild dans le 19h30 :

Claude Wild, ambassadeur de Suisse en Ukraine: "Je suis empli de tristesse et de colère face à la bêtise humaine"
Claude Wild, ambassadeur de Suisse en Ukraine: "Je suis empli de tristesse et de colère face à la bêtise humaine" / 19h30 / 3 min. / le 3 mars 2022

18h45

Comment faire pour aider l'Ukraine?

La guerre en Ukraine a suscité une énorme vague de solidarité en Suisse et en Europe. De nombreuses initiatives de dons ou de collectes de matériel sont organisées.

Peut-il être utile de se rendre sur place dans certains cas? Manifester, est-ce aussi une forme d'aide? Que faire sur le long terme? Le Point J se demande comment aider efficacement les personnes concernées par ce conflit.

>> Ecouter l'épisode complet :

Ukraine: comment aider?
Ukraine: comment je peux aider? / Le Point J / 13 min. / le 3 mars 2022

18h15

Trente-trois morts dans la frappe russe sur la ville de Tcherniguiv (nord)

Un premier bilan parlait de neuf morts. Au final, ce sont trente-trois personnes qui ont été tuées dans une frappe russe sur deux écoles et des habitations de la ville ukrainienne de Tcherniguiv (nord), a annoncé jeudi le service des secours dans un nouveau bilan.

Des images du service des situations d'urgence montrent de la fumée se dégageant d'appartements en ruine, des débris jonchant le sol et des sauveteurs transportant des corps.

Les frappes russes ont touché deux écoles et des habitations de la ville ukrainienne de Tcherniguiv. [AFP - HANDOUT]
Les frappes russes ont touché deux écoles et des habitations de la ville ukrainienne de Tcherniguiv. [AFP - HANDOUT]

18h10

Berne s'apprête à suivre l'UE sur la question de la protection des réfugiés ukrainiens

Alors que les ministres européens de l'Intérieur, réunis jeudi à Bruxelles, se sont mis d'accord pour accorder une "protection temporaire" dans l'UE aux réfugiés fuyant la guerre en Ukraine, le Conseil fédéral se penchera sur l'activation d'un statut similaire.

A l'issue de la réunion à laquelle elle participait, la conseillère fédérale Karin Keller-Sutter a indiqué qu'elle proposerait au Conseil fédéral d'activer le statut de protection S. Un statut qui permet d'admettre rapidement pour des raisons humanitaires et une durée limitée à cinq ans la population en fuite en provenance d'Ukraine. Les personnes admises peuvent alors par exemple travailler et percevoir des prestations sociales.

Instruction a en outre été donnée aux autorités de contrôle aux frontières d'accepter l'entrée des ressortissants ukrainiens même s'ils ne remplissent pas les conditions (par ex. passeport biométrique), selon le Département fédéral de justice et police (DFJP). "La position de la Suisse est très claire: ce qui compte à présent, c'est d'apporter notre aide, de manière rapide et pragmatique, à tous les niveaux", souligne Karin Keller-Sutter.

Quid des réfugiés non ukrainiens?

Contacté par Keystone-ATS, le Secrétariat d'Etat aux migrations souligne que c'est le Conseil fédéral qui décidera de qui pourra bénéficier de protection. Et qu'il ne "s’est pas encore exprimé sur le statut S".

Dans un communiqué, Amnesty International a d'ores et déjà appelé la Suisse à offrir une protection à toutes les personnes fuyant ce conflit, sans distinction de nationalité ou de statut migratoire.

>> Regarder le sujet du 19h30 :

Déjà plus d’un million de personnes ont fui l’Ukraine. Karin Keller-Sutter leur promet un statut particulier en Suisse
Déjà plus d’un million de personnes ont fui l’Ukraine. Karin Keller-Sutter leur promet un statut particulier en Suisse / 19h30 / 23 sec. / le 3 mars 2022

18h00

Le CHUV prêt pour une première livraison de matériel sanitaire en Ukraine

Sous la houlette du canton de Vaud, le CHUV a préparé jeudi sa première livraison de matériel sanitaire d'urgence pour l'Ukraine. Il s'agit notamment de médicaments, de pansements, d'outils chirurgicaux, de matériel stérile et de kits de premiers secours.

Ce premier envoi, prévu ces prochains jours, représente le tiers du montant total prévu de 800'000 francs d'aide vaudoise, soit environ 280'000 francs, a indiqué à Keystone-ATS Pierre-Yves Müller, directeur de la logistique hospitalière au CHUV.

Pierre-Yves Müller, directeur de la logistique du CHUV, avec la conseillère d'Etat vaudoise Rebecca Ruiz, devant les palettes de matériel sanitaire. [Keystone - Laurent Gillieron]
Pierre-Yves Müller, directeur de la logistique du CHUV, avec la conseillère d'Etat vaudoise Rebecca Ruiz, devant les palettes de matériel sanitaire. [Keystone - Laurent Gillieron]

17h55

La fédération russe de football va saisir le TAS pour être réintégrée au Mondial

La fédération russe de football va faire appel devant le Tribunal arbitral du sport (TAS) de Lausanne de son exclusion du Mondial-2022 et de toutes les compétitions internationales, a-t-elle annoncé dans un communiqué jeudi.

La Russie devait affronter la Pologne le 24 mars en barrages du Mondial. Mais le 28 février, la Fifa et l'UEFA l'ont exclue de toutes leurs compétitions, en réaction à l'invasion de l'Ukraine.

17h50

L'OSCE va enquêter sur les violations commises par la Russie

L'OSCE va mettre en place une mission d'experts indépendants pour enquêter sur les violations du droit international perpétrées par la Russie depuis qu'elle a envahi l'Ukraine, a annoncé jeudi la délégation canadienne au nom de 45 Etats membres.

Un rapport devra être finalisé "de préférence dans les trois semaines" pour établir "d'éventuels cas de crime de guerre" et "les présenter aux tribunaux compétents", selon le communiqué de l'Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe.

Cette mission menée en accord avec Kiev a été réclamée dans le cadre d'un mécanisme dit "de Moscou" par 45 pays représentés par Ottawa parmi les 57 Etats membres, dont ceux de l'Union européenne (UE), la Grande-Bretagne, les Etats-Unis, la Géorgie, la Moldavie, la Serbie, la Suisse et la Turquie.

17h45

Washington va imposer de nouvelles sanctions à des oligarques russes

Le gouvernement américain va imposer jeudi de nouvelles sanctions à des oligarques russes dans le cadre de la riposte occidentale contre l'invasion de l'Ukraine par Moscou, incluant une interdiction d'entrer aux Etats-Unis, a affirmé à l'AFP une source proche du dossier.

Les nouvelles sanctions américaines attendues jeudi vont permettre aux Etats-Unis de s'aligner sur la liste européenne, et inclure une interdiction d'entrée sur le sol américain et des mesures pour empêcher les oligarques de transférer leurs avoirs aux membres de leur famille, selon cette source qui confirme une information de l'agence Bloomberg.

17h35

La Moldavie fait une demande d'adhésion à l'Union européenne

La présidente moldave Maia Sandu a annoncé avoir signé jeudi une demande formelle d'adhésion de la Moldavie à l'Union européenne et que cette demande sera transmise à Bruxelles dans les prochains jours.

"Nous signons aujourd'hui la demande d'adhésion à l'UE", a déclaré devant la presse Maia Sandu. "Certaines décisions doivent être prises de manière prompte et déterminée".

Cette annonce a eu lieu alors que la Géorgie a officiellement déposé jeudi sa candidature pour intégrer l'Union européenne.

La volonté de ces deux pays d'intégrer l'UE intervient dans la foulée d'une demande expresse du président de l'Ukraine, Volodymyr Zelensky, dont le pays est attaqué par la Russie.

17h25

Objets suspects découverts devant l'ambassade de Russie à Berne

La police s'est déployée jeudi devant l'ambassade de Russie à Berne en raison de la présence d'objets suspects. Le périmètre a été brièvement bouclé avant que des spécialistes ne constatent que les objets ne représentaient aucun danger.

Il n'y a jamais eu de danger pour le voisinage, a souligné une porte-parole de la police cantonale bernoise, revenant sur une information en ligne du Bund et de la Berner Zeitung. La police n'a pas été en mesure d'indiquer si des revendications politiques accompagnaient ces objets. Une enquête est en cours.

17h15

Si l'Ukraine tombe, la Russie s'attaquera à l'Europe de l'Est, prévient Zelensky

Le président ukrainien a appelé jeudi les Occidentaux à accroître leur soutien, martelant que si son pays était défait par la Russie, elle s'attaquerait au reste de l'Europe de l'Est pour arriver "jusqu'au mur de Berlin".

"Si nous disparaissons, que Dieu nous protège, ensuite ce sera la Lettonie, la Lituanie, l'Estonie etc... Jusqu'au mur de Berlin, croyez-moi", a dit Volodymyr Zelensky, estimant que le Kremlin pourrait avoir pour objectif de reconstruire toute la sphère d'influence européenne de l'URSS.

Il a aussi appelé les Occidentaux à imposer une zone d'exclusion aérienne au-dessus de son pays. "Et si vous n'avez pas la force pour fermer le ciel, alors donnez-moi des avions!", s'est-il exclamé.

Le président ukrainien a aussi déclaré être prêt à parler à Vladimir Poutine. "Je dois parler à Poutine (...) parce que c'est le seul moyen d'arrêter cette guerre", a-t-il dit, "il faut parler sans conditions, sans rancoeur, comme des hommes".

16h55

Russes et Biélorusses finalement exclus des Jeux paralympiques de Pékin

Après avoir annoncé mercredi que les sportifs russes et biélorusses pourraient participer aux Jeux paralympiques sous bannière neutre, le Comité international paralympique (CIP) a finalement décidé de les exclure des compétitions qui démarrent vendredi à Pékin.

"C'est une situation monstrueuse, c'est une honte", a réagi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, alors que le ministre russe des Sports, Oleg Matytsin, a annoncé un recours devant la justice sportive pour obtenir une décision "avant la cérémonie d'ouverture".

Dans un communiqué, le CIP a de son côté justifié son revirement par le fait que "des équipes et des athlètes menacent à présent de ne pas participer, compromettant les chances de réussite des Jeux paralympiques d'hiver de Pékin 2022".

"La situation dans le village des athlètes se détériore et garantir leur sécurité est devenu impossible", a ajouté le Comité, à la veille de la cérémonie d'ouverture des Jeux, qui se déroulent dans la capitale chinoise jusqu'au 13 mars.

16h50

Accord des Européens pour accorder une "protection temporaire" aux réfugiés

Les ministres européens de l'Intérieur, réunis jeudi à Bruxelles, se sont mis d'accord pour accorder une "protection temporaire" dans l'UE aux réfugiés "fuyant la guerre" en Ukraine, ont annoncé le ministre français Gérald Darmanin et la commissaire européenne Ylva Johansson.

Ils n'ont pas précisé immédiatement si la mesure s'appliquerait également aux réfugiés fuyant l'Ukraine mais n'ayant pas la nationalité ukrainienne, une question qui divise les Etats membres, certains, comme la Pologne, la Slovaquie, la Hongrie ou encore l'Autriche, y étant opposés.

C'est la première fois que les Etats membres ont décidé, à la majorité qualifiée (au moins 15 Etats sur 27 représentant 65% de la population), d'activer la directive de 2001 sur l'accueil des personnes déplacées.

Elle permettra aux réfugiés ukrainiens de séjourner jusqu'à trois ans dans l'UE, d'y travailler, d'accéder au système scolaire et d'y recevoir des soins médicaux.

16h35

Le bilan civil en Ukraine est de 249 morts, selon l'ONU

Le Haut Commissariat des Nations unies pour les droits de l'homme a déclaré jeudi que 249 civils avaient été tués et 553 autres blessés au cours de la première semaine de l'offensive militaire de la Russie en Ukraine.

D'après ce bilan arrêté mercredi à minuit, la plupart des victimes civiles ont été provoquées par l'utilisation d'armes explosives capables de toucher de vastes zones, telles que l'artillerie lourde, les lance-roquettes multiples, les missiles et les frappes aériennes.

>> La pression sur les civils augmentent: les précisions d'Annabelle Durant, en direct de Lviv, dans le 19h30 :

Pression sur les civils: les précisions d'Annabelle Durand, en direct de Lviv en Ukraine
Pression sur les civils: les précisions d'Annabelle Durand, en direct de Lviv en Ukraine / 19h30 / 1 min. / le 3 mars 2022

>> Témoignage d'un habitant de Petrushki dans Forum :

Des personnes marchent sur un pont détruit à Bucha, près de Kiev. [Reuters]Reuters
Guerre en Ukraine: témoignage d'un habitant de Petrushki / Forum / 2 min. / le 3 mars 2022

16h30

Notre carte montrant où les réfugiés partis d'Ukraine sont allés

Un million de réfugiés ont fui l'Ukraine à destination des pays voisins depuis le début de l'invasion russe il y a une semaine, a affirmé jeudi le haut-commissaire des Nations unies aux réfugiés, Filippo Grandi.

Où sont-ils allés?

16h20

En Suisse, les opposants aux avions de combat F-35 maintiennent leur initiative

L'alliance de gauche à l'origine de l'initiative qui vise à interdire l'achat des avions de combat F-35 maintient son texte contre la volonté de la ministre de la défense Viola Amherd. Celle-ci avait demandé mardi aux initiants de le retirer au vu de la situation en Ukraine.

>> Lire aussi : L'initiative sur les F-35 maintenue malgré l'appel de Viola Amherd

"Cette demande est choquante du point de vue des droits démocratiques et démontre que le lobby de l'armement craint que de nouveaux scandales n'éclatent au grand jour", a réagi l'alliance de gauche jeudi dans un communiqué publié par le Groupe pour une Suisse sans armée (GSsA) et le Parti socialiste suisse.

L'acquisition de F-35 n'a de plus "aucun sens" dans le contexte de la guerre en Ukraine, une attaque russe sur le territoire suisse étant exclue, ont-ils souligné. "Avant que le premier soldat russe ne pose le pied sur le sol suisse, une guerre nucléaire aurait déjà éclaté", a argumenté le GSsA.

En clair, l'achat de nouveaux avions de combat n'est pas une réponse à la guerre en Ukraine, selon l'alliance, qui voit dans la demande de retirer l'initiative une récupération politique.

>> Revoir l'appel de Viola Amherd dans le 19h30 de lundi :

SO FX DPX VIOLA AMHERD
L'interview de Viola Amherd dans le 19h30 / L'actu en vidéo / 3 min. / le 1 mars 2022

16h15

La Russie n'enverra pas d'observateurs aux prochaines manoeuvres de l'Otan

La Russie a décliné la proposition d'envoyer des observateurs aux prochaines manoeuvres militaires qui regrouperont des dizaines de milliers de soldats des pays de l'Otan ce mois-ci en Norvège, a annoncé jeudi l'armée norvégienne. Les raisons du refus ne sont pas connues.

Plus gros exercice de l'Otan prévu cette année, Cold Response 2022 réunira quelque 30'000 militaires de 27 nations qui, de la mi-mars à début avril, s'entraîneront sur terre, en mer et dans les airs au déploiement de troupes censées venir en aide à un pays de l'Alliance agressé.

Comme à l'accoutumée, les pays de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), y compris la Russie, ont été invités à envoyer des observateurs pour suivre cet exercice planifié de longue date, longtemps avant l'offensive militaire russe déclenchée la semaine dernière en Ukraine.

16h05

Audition de la Russie à l'ONU à Genève reportée

La Russie a dû renoncer à son audition devant les 18 experts du Comité des droits de l'homme de l'ONU à Genève jeudi et vendredi. Dans une déclaration, le Comité a attribué cette situation aux sanctions suisses, à tort selon le DFAE.

Les représentants des Etats membres venant assister à une conférence internationale en Suisse sont autorisés à s'y rendre conformément aux règles internationales, a précisé le DFAE dans la soirée. La Suisse n'a pas pour pratique de refuser l'accès à son espace aérien aux avions transportant des délégations des Etats membres des Nations Unies se rendant sur son territoire pour une obligation officielle.

Le comité dit regretter cette situation et attend les représentants russes lors de sa prochaine session en juillet prochain. Il doit évaluer la conformité du pays avec le Pacte international des droits civils et politiques.

Parmi les thématiques attendues, certaines résonnent avec la crise ukrainienne. L'attitude russe dans les conflits, de même que le harcèlement contre les avocats et les défenseurs des droits humains ou contre les opposants politiques devaient être abordés.

Le comité est "extrêmement inquiet" de la situation en Ukraine qui viole le droit international. Il appelle également la Russie à honorer ses obligations internationales.

16h00

Début des pourparlers russo-ukrainiens

Les pourparlers entre la Russie et l'Ukraine à la frontière entre le Bélarus et la Pologne ont débuté, au huitième jour de l'invasion russe, a annoncé jeudi le conseiller de la présidence ukrainienne Mikhaïlo Podoliak.

"Nous commençons à discuter avec les représentants russes. Les points clés à l'agenda sont un cessez-le-feu immédiat, un armistice et des couloirs humanitaires pour l'évacuation des civils des villes et villages détruits ou constamment bombardés", a-t-il dit sur Twitter, publiant une photo des membres des deux délégations à la table des négociations.

15h50

La chaîne de télévision d'opposition Dojd suspend son travail

La chaîne de télévision russe d'opposition Dojd a annoncé jeudi suspendre son travail, après avoir été bloquée par le régulateur russe qui lui reproche sa manière de couvrir l'invasion de l'Ukraine par les troupes de Moscou.

"Nous avons besoin de forces, pour respirer un peu et comprendre comment continuer à travailler. Nous espérons vraiment que nous reviendrons à l'antenne et continuerons à travailler", a indiqué la directrice de la chaîne Natalia Sindeïeva, citée sur le compte Telegram de Dojd.

"Nous n'avions jamais connu une décision si difficile", a-t-elle ajouté, tout en insistant sur le fait que celle-ci était "temporaire".

>> Revoir le sujet de Forum sur le musellement des médias russes d'opposition :

Russie: le gouvernement musèle les médias d’opposition du pays
Russie: le gouvernement musèle les médias d’opposition du pays / Forum / 3 min. / le 2 mars 2022

15h30

Le drapeau ukrainien hissé devant le Château Saint-Maire à Lausanne

En signe de soutien et de solidarité, un drapeau ukrainien a été hissé sur le mât qui domine l'esplanade qui relie le château cantonal au parlement vaudois. "Par ce geste symbolique, le Conseil d'Etat et le Grand Conseil réitèrent ainsi leur entière solidarité envers le peuple ukrainien", écrit le gouvernement dans un communiqué.

Lors de la séance du 1er mars 2022, à l'initiative du député Pierre-André Romanens, les membres du Grand Conseil ont signé une lettre d'amitié au peuple ukrainien, que la chancellerie d'Etat transmettra à l'ambassade d'Ukraine à Berne.

Par ces lignes, les députés "s'engagent avec conviction, énergie et solidarité à répondre aux sollicitations d'accueil et de protection du peuple ukrainien aussi longtemps que la guerre et l'insécurité frapperont les enfants, les femmes et les hommes de ce pays libre".

Le drapeau ukrainien hissé devant le Château Saint-Maire à Lausanne. [Valentin Jordil]
Le drapeau ukrainien hissé devant le Château Saint-Maire à Lausanne. [Valentin Jordil]

15h25

"Le pire est à venir", estime Emmanuel Macron après son échange avec Vladimir Poutine

Emmanuel Macron pense que "le pire est à venir" en Ukraine après son échange avec Vladimir Poutine, qui a fait part de "sa très grande détermination" à poursuivre son offensive, dont le but est "de prendre le contrôle" de tout le pays, selon l'Elysée.

Lors d'une discussion téléphonique d'une heure et demie à sa demande, le président russe a affirmé à son homologue français que l'opération de l'armée russe se développait "selon le plan" prévu par Moscou et qu'elle allait "s'aggraver" si les Ukrainiens n'acceptaient pas ses conditions, a indiqué la présidence.

"L'anticipation du président (Macron) est que le pire est à venir compte tenu de ce que lui a dit le président Poutine", selon l'Elysée.

Selon Emmanuel Macron, Poutine a répété son exigence d'une démilitarisation et d'un statut neutre pour l'Ukraine, avant d'avertir: "Toute tentative de gagner du temps par les négociations ne mènera qu'à l'ajout d'exigences supplémentaires vis-à-vis de Kiev".

>> Ecouter le sujet de Forum :

Le président français Emmanuel Macron a mis la pression sur son gouvernement et a réclamé "la transparence" suite aux incident survenus au Stade de France samedi dernier [AFP - Ludovic Marin]AFP - Ludovic Marin
"Le pire est à venir" en Ukraine selon Emmanuel Macron / Forum / 2 min. / le 3 mars 2022

>> Le commentaire d'Antoine Silacci, chef de la rubrique internationale de la RTS, dans le 19h30 :

L'inquiétude monte face à la guerre en Ukraine. Le commentaire d'Antoine Silacci, chef de la rubrique internationale
L'inquiétude monte face à la guerre en Ukraine. Le commentaire d'Antoine Silacci, chef de la rubrique internationale / 19h30 / 1 min. / le 3 mars 2022

15h15

La Géorgie a officiellement déposé sa candidature pour intégrer l'UE

La Géorgie a officiellement déposé jeudi sa candidature pour intégrer l'Union européenne, a annoncé le Premier ministre de ce pays du Caucase, après que l'Ukraine a demandé son intégration à l'UE face à l'invasion russe.

"Nous déposons une candidature pour une adhésion à l'UE", a indiqué Irakli Garibachvili dans un communiqué après avoir signé la lettre en ce sens. "La Géorgie est un Etat européen et continue d'apporter une contribution précieuse à sa protection et à son développement", a-t-il ajouté.

15h00

La Pologne augmente son budget militaire

La Pologne, pays voisin de l'Ukraine, consacrera dès l'année prochaine 3% de son PIB au budget de la Défense, contre 2,2% cette année, a annoncé jeudi Jaroslaw Kaczynski, vice-Premier ministre et président du parti conservateur au pouvoir.

"Il y aura un amendement: 3% pour le budget (de la Défense) et cela dès l'année prochaine. Après on va l'augmenter", a déclaré Jaroslaw Kaczynski lors d'un débat au Parlement, dans le contexte de l'invasion russe en Ukraine.

14h45

Impact de l'invasion sur les Balkans

Dans les Balkans, plusieurs pays redoutent désormais que la guerre en Ukraine s'étende dans la région.

La Serbie, qui a voté la résolution des Nations unies condamnant l'invasion russe, refuse toutefois de prendre des sanctions contre Moscou. Pour Belgrade, impossible en effet de risquer de perdre le soutien de la Russie sur le dossier du Kosovo.

En Bosnie-Herzégovine, ce sont les tensions avec la Republika Srpska, l'entité serbe, qui minent le pays. Pour certains, la crise en Ukraine pourrait envenimer la situation.

>> Les explications dans le 12h30 :

Une vue de la capitale serbe Belgrade. [Keystone/EPA - Koca Sulejmanovic]Keystone/EPA - Koca Sulejmanovic
Plusieurs pays des Balkans craignent une extension de la guerre chez eux / Le 12h30 / 1 min. / le 3 mars 2022

Le Kosovo condamne

De son côté, le Parlement du Kosovo a condamné l'attaque "illégale, gratuite et injustifiée" contre l'Ukraine, offrant son assistance au pays malgré le fait que Kiev ne reconnaisse pas l'indépendance de l'ex-province serbe.

Depuis le début de l'invasion il y a une semaine, Pristina n'a cessé de dénoncer Moscou, allié traditionnel de la Serbie qui n'accepte toujours pas de reconnaître le Kosovo deux décennies après un conflit meurtrier.

14h35

La Russie se concentrera sur la construction de satellites militaires

L'agence spatiale russe Roscosmos a annoncé jeudi donner la priorité à la construction de satellites militaires, en raison de l'isolement croissant de la Russie une semaine après sa décision d'envahir l'Ukraine.

"Notre programme spatial, bien sûr, va être ajusté. Tout d'abord, des priorités vont être établies", a déclaré Dmitri Rogozine, à la tête de Roscosmos, lors d'un entretien avec la chaîne de télévision d'Etat Rossiya-24.

"La priorité ici est la création d'appareils spatiaux pour les besoins à la fois de Roscosmos et du ministère de la Défense", a-t-il ajouté. Ces "appareils spatiaux", notamment des satellites, seront à "double-emploi", a-t-il précisé.

Roscosmos conçoit déjà des satellites militaires pour le ministère russe de la Défense. Dmitri Rogozine a également annoncé que la Russie ne fournirait plus aux Etats-Unis des moteurs de fusée, notamment les moteurs RD-180 et RD-181 utilisés pour propulser les fusées américaines Atlas et Antares.

14h25

Un nouveau round de négociations va commencer

La délégation ukrainienne est en route pour des pourparlers jeudi à la frontière polono-bélarusse avec la Russie qui a déclenché il y une semaine une invasion de l'Ukraine, a annoncé l'un de ses membres.

"En route pour les négociations avec la Fédération de Russie. Déjà dans les hélicoptères", a écrit sur Twitter le conseiller présidentiel ukrainien Mikhaïlo Podoliak, tweetant une photo le montrant en compagnie du député David Arakhamia, en tenue militaire dans ce qui semble être la cabine d'un hélicoptère.

"Nous commencerons dans environ deux heures", a-t-il ajouté dans une version russe de ce message. "Le programme au minimum: des couloirs humanitaires. Le reste sera selon les circonstances", a indiqué David Arakhamia.

14h00

L'AIEA appelle Moscou à cesser ses actions contre les sites nucléaires

Le Conseil des gouverneurs de l'AIEA, gendarme onusien du nucléaire, a adopté jeudi une résolution appelant la Russie à "cesser immédiatement les actions contre les sites nucléaires ukrainiens", mis en danger par la guerre qui fait rage.

Le texte "déplore" l'invasion russe, estimant qu'elle "pose des menaces graves et directes à la sécurité" de ces lieux et de leur personnel, avec "le risque d'un accident ou incident nucléaire qui mettrait en danger la population de l'Ukraine, des Etats voisins et de la communauté internationale".

Soumis par la Pologne et le Canada, il a été approuvé par une large majorité des 35 Etats membres, selon une source diplomatique.

13h30

La Russie veut soumettre la ville ukrainienne de Marioupol à un "blocus"

Le maire de la ville stratégique ukrainienne de Marioupol a accusé jeudi les forces russes et prorusses de vouloir assiéger la ville, empêchant les évacuations et l'approvisionnement de la cité portuaire.

"Ils ont détruit les ponts, détruit les trains pour nous empêcher de sortir nos femmes, enfants et vieillards. Ils nous empêchent de nous approvisionner. Ils cherchent à imposer un blocus, comme à Léningrad", la ville soviétique redevenue aujourd'hui Saint Péterbourg, assiégée par les nazis, a déclaré Vadym Boïtchenko, sur la messagerie Telegram.

13h00

Point de situation à la mi-journée

Une semaine après le début de l'invasion, les forces russes ont pris mercredi soir leur première grande ville, Kherson, dans le sud du pays, une information confirmée par les autorités ukrainiennes, qui ont appelé les habitants à rester chez eux.

Dans plusieurs autres villes d'Ukraine, les tirs d'artillerie et de missiles se sont intensifiés, notamment à Kharkiv, dans le nord-est. La capitale, Kiev, reste quant à elle dans l'expectative. Encerclée, la ville craint un assaut russe de grande envergure depuis plusieurs jours et se barricade comme elle peut.

Enfin, la Russie a pour la première fois depuis le début du conflit reconnu des pertes humaines, en évoquant la mort de 498 soldats et près de 1600 blessés. Les autorités ukrainiennes affirmaient de leur côté que plus de 5000 soldats russes avaient perdu la vie dans les combats. Ces chiffres ne peuvent pas être vérifiés de manière indépendante.

>> Ecouter aussi le sujet du 12h30 sur la mobilisation civile :

La mobilisation civile ne faiblit pas en Ukraine (image d'illustration). [AP Photo/Keystone - Markus Schreiber]AP Photo/Keystone - Markus Schreiber
La mobilisation des civils ne faiblit pas en Ukraine / Le 12h30 / 1 min. / le 3 mars 2022

12h40

Nouvelle discussion entre Emmanuel Macron et Vladimir Poutine

Emmanuel Macron a de nouveau parlé jeudi avec son homologue russe Vladimir Poutine, puis a appelé le président ukrainien Volodymyr Zelensky, a annoncé l'Elysée.

L'échange avec le président russe, qui a duré 1h30 selon la présidence, est le troisième entre les deux hommes depuis le début de l'invasion de l'Ukraine par l'armée russe le 24 février.

12h35

Live avec notre envoyée spéciale en Ukraine à revoir

Une semaine après le début de l'invasion russe de l’Ukraine, la RTS a pu faire le point avec Annabelle Durand, encore présente à Lviv, ville ukrainienne de l'ouest du pays.

L'envoyée spéciale a répondu en direct à toutes les questions des internautes sur instragram.

12h15

Ikea suspend ses activités en Russie et en Biélorussie

Le géant suédois de l'ameublement Ikea a annoncé jeudi la suspension de ses activités en Russie et en Biélorussie, affectant près de 15'000 employés, 17 magasins et trois sites de production.

"La guerre a un énorme impact humain et se traduit aussi par des perturbations graves de la chaîne de production et de commerce, raisons pour lesquelles les sociétés du groupe ont décidé de suspendre temporairement les activités d'Ikea en Russie", indique l'entreprise dans un communiqué adressé à l'AFP.

H&M aussi

A noter que le géant suédois de l'habillement Hennes and Mauritz (H&M) a également annoncé mercredi qu'il interrompait toutes ses ventes dans ses magasins russes en raison de la guerre en Ukraine.

"Le groupe H&M a décidé de suspendre temporairement toutes les ventes en Russie", a-t-il indiqué, ajoutant que les magasins en Ukraine avaient déjà été fermés "pour assurer la sécurité des clients et des employés".

12h10

En Judo, les Russes pourront concourir sous bannière neutre

La Fédération internationale de judo (FIJ) autorise les Russes à participer à ses compétitions sous bannière neutre, sans mentionner les Bélarusses. Elle refuse ainsi le bannissement pur et simple décrété par une grande partie du monde sportif.

Nous estimons que les athlètes engagés dans des événements sportifs internationaux favorisent la paix et la solidarité internationale", argumente la FIJ. Aux yeux de l'instance, "la décision globale de sanctionner tous les athlètes russes, indépendamment des différentes opinions que beaucoup ont exprimées, n'est pas considérée comme justifiée".

12h00

L'UE vise l'adoption d'une protection temporaire pour les réfugiés ukrainiens

Les ministres européens de l'Intérieur, réunis jeudi à Bruxelles, espèrent être en mesure d'adopter d'ici "quelques jours" un statut offrant une protection temporaire aux Ukrainiens fuyant la guerre mais sont divisés sur l'accueil des réfugiés d'une autre nationalité.

Les Vingt-Sept avaient soutenu dimanche à une "grande majorité" le projet d'octroyer une protection temporaire aux réfugiés fuyant l'Ukraine après l'invasion russe, au-delà des 90 jours pendant lesquels les détenteurs d'un passeport ukrainien peuvent rester sans visa dans l'Union européenne.

Les Européens s'appuient sur une directive de 2001 qui permettrait aux réfugiés ukrainiens de séjourner jusqu'à trois ans dans l'UE et d'y travailler. Des compromis sont en cours de négociation, notamment à la demande de la Pologne.

05h00

Retour sur la nuit de lundi à mardi

Revivez en détails les événements de lundi soir et de la nuit de lundi à mardi: La Turquie interdit le passage des Dardanelles et du Bosphore aux navires de guerre