L'épicentre de la secousse, survenue à 23h36 (15h36 suisse), se situait au large de la côte du département de Fukushima, et l'hypocentre à 60 km de profondeur, selon la JMA. Un avertissement pour des vagues d'un mètre de hauteur a été émis par cette agence.
L'Agence japonaise de sûreté nucléaire a précisé qu'aucune anomalie n'avait été détectée à la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi, qui avait été sévèrement endommagée par un gigantesque tsunami provoqué par un séisme de magnitude 9, le 11 mars 2011.
Aucune anomalie n'a non plus été confirmée à la centrale de Fukushima Daini (n°2), à une dizaine de kilomètres de celle de Daiichi, ni à celle d'Onagawa, dans le département de Miyagi, avait déclaré un peu plus tôt le porte-parole du gouvernement japonais Hirokazu Matsuno.
Deux millions de foyers dans le noir
La secousse, longuement et fortement ressentie y compris à Tokyo, a privé d'électricité plus de deux millions de foyers, dont près de 700'000 dans la capitale japonaise, selon l'opérateur Tepco.
La compagnie ferroviaire JR East, qui dessert le nord-est du Japon, a annoncé de son côté des perturbations significatives sur son réseau. Un shinkansen, le train à grande vitesse japonais, a notamment déraillé au nord de la ville de Fukushima, d'après JR East, qui n'a pas fait état de blessés dans l'immédiat.
Dans la ville de Sendai (nord-est), une muraille du château historique d'Aob s'est écroulée, selon des images de la télévision japonaise.
Au moins quatre morts
L'Agence météorologique japonaise (JMA) avait émis une alerte au possible tsunami pour une grande partie de la côte nord-est Des vagues de 30 cm ont finalement été mesurées à Ishinomaki, dans le département de Miyagi, au nord de celui de Fukushima. La JMA avait appelé les habitants à rester à distance du front de mer.
Un premier bilan fait état d'au moins quatre mort et des centaines de blessés. Tôt jeudi matin, les autorités ont levé l'alerte au tsunami et l'électricité était rétablie.
Onze ans après le drame
Le Japon, toujours hanté par le 11 mars 2011, avait observé une minute de silence vendredi dernier en mémoire de la catastrophe, qui avait fait plus de 18'500 morts et disparus et forcé plus de 165'000 personnes du département de Fukushima à évacuer leurs foyers à cause des émissions radioactives de la centrale endommagée, où les coeurs de trois réacteurs nucléaires avaient fondu.
Les autorités locales recensent encore aujourd'hui 33'365 personnes déplacées, dont 80% vivent hors du département de Fukushima.
Situé au carrefour de plusieurs grandes plaques tectoniques, le Japon est régulièrement touché par des tremblements de terre et a de strictes normes de construction pour que ses bâtiments soient capables de résister à de fortes secousses.
>> Relire aussi : Onze ans après le drame, Fukushima est toujours une ville fantôme
ats/jfe