Le cours du blé a pris l'ascenseur depuis l'attaque russe en Ukraine et d'après l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture, la FAO, le prix des céréales va encore grimper. Ainsi, 8 à 13 millions de personnes supplémentaires pourraient souffrir de sous-nutrition si les exportations depuis la Russie et l’Ukraine restent à l’arrêt. Les deux pays en guerre représentent notamment près de 15% de la production mondiale de blé et 28% des exportations.
"Il y a un risque d'instabilité. Mais on parle de l'Ukraine et de la Russie, pas de tous les producteurs mondiaux. Certains producteurs qui stockent ou n'exportent pas vers certaines destinations vont finir par le faire pour éviter que ces pays ne tombent dans la famine", souligne Diane Mordacq, chargée de recherche au think thank Club Demeter, spécialisé dans les questions d'agriculture et d'alimentation.
Certains certains pays vont devoir creuser dans leur budget public pour faire en sorte que leur population ait assez de nourriture.
Quels pays sont menacés par une crise alimentaire? Existe-t-il des alternatives au blé russe et ukrainien?
Jessica Vial et l'équipe du Point J
Erratum
Dans le podcast, Diane Mordacq explique que l’Union européenne représente 50 % des exports de tournesol ukrainien. En réalité, il s'agit de 30%.