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Publié Modifié

L'Ukraine rejette un ultimatum russe de capituler à Marioupol

- L'Ukraine ne "déposera pas les armes et ne quittera pas la ville" assiégée de Marioupol, a déclaré sa vice-Première ministre à un média ukrainien dans la nuit de dimanche à lundi, en réaction à un ultimatum posé par la Russie. Les autorités de Marioupol accusent également les forces russes d'avoir emmené de force en Russie plusieurs milliers d'habitants de la ville la semaine dernière.

- Au moins huit personnes ont été tuées à Kiev dans une frappe de l'armée russe sur un centre commercial dimanche soir.

- Un accord a été conclu entre Russes et Ukrainiens pour la mise en place de huit couloirs humanitaires permettant l'évacuation de civils de villes ukrainiennes assiégées par les troupes russes mais la ville de Marioupol n'est pas concernée.

- La Russie a affirmé dimanche, pour le deuxième jour consécutif, avoir utilisé des missiles hypersoniques en Ukraine, cette fois pour détruire une réserve de carburant de l'armée ukrainienne dans le Sud.

- Dix millions de personnes ont désormais fui leurs foyers en Ukraine en raison de la guerre "dévastatrice" menée par la Russie, a déclaré dimanche le Haut Commissaire des Nations unies pour les réfugiés Filippo Grandi.

- Au moins 902 civils ont été tués et 1459 autres ont été blessés en Ukraine à la date du 19 mars, estime dimanche le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme.

Suivi assuré par la rédaction RTSinfo

07h00

La suite des événements

06h30

Au moins six morts dans une frappe russe sur un centre commercial de Kiev

Au moins six personnes ont été tuées à Kiev dans une frappe de l'armée russe sur un centre commercial dimanche soir, a constaté un journaliste de l'AFP sur place. Auparavant, le maire de la capitale ukrainienne avait annoncé un premier bilan d'une personne décédée.

Une énorme déflagration a secoué la ville lors de l'attaque et des feux étaient visibles dans les décombres du centre commercial Retroville. "Des tirs ennemis" ont provoqué un incendie sur plusieurs étages du centre commercial situé dans le district de Podilsky, dans le nord-ouest de la ville, et mis le feu à plusieurs véhicules, ont de leur côté précisé les services de secours sur Facebook.

Ils ont publié des images d'une caméra de surveillance, montrant une énorme explosion et un nuage en forme de champignon, suivi d'une série de déflagrations moins importantes.

Le site a été touché par une frappe d'une très forte puissance qui a pulvérisé des véhicules stationnés sur le parking et laissé un cratère béant de plusieurs mètres de large.

06h00

"Fuite" d'ammoniac dans une usine ukrainienne, les riverains priés de se mettre à l'abri

Les autorités ukrainiennes ont demandé lundi aux habitants de la ville de Novoselytsya (nord) de se mettre à l'abri après une "fuite" d'ammoniac dans une usine chimique voisine, alors que des combats contre les troupes russes font rage dans la région.

Le gouverneur régional de Soumy, Dmytro Zhyvytsky, a signalé cette fuite dans les installations de l'entreprise Sumykhimprom, affectant une zone de 2,5 kilomètres autour de l'usine, qui produit des engrais.

L'étendue et la cause de l'incident ne sont pas clairement établies à ce stade mais les habitants ont été priés de chercher refuge dans des caves ou des immeubles de faible hauteur pour éviter toute exposition.

L'usine de Sumykhimprom produit plusieurs types de fertilisants chimiques, selon le site internet de la société.

03h30

Biden ira en Pologne vendredi pour parler de l'Ukraine

Le président américain Joe Biden se rendra vendredi à Varsovie pour y rencontrer son homologue polonais Andrzej Duda et discuter de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, a annoncé dimanche la Maison Blanche.

"Le président discutera de la manière dont les Etats-Unis, aux côtés de nos alliés et partenaires, répondent à la crise humanitaire et des droits de l'Homme que la guerre injustifiée et non provoquée de la Russie contre l'Ukraine a créée", a déclaré la Maison Blanche dans un communiqué, ajoutant que le voyage de Joe Biden interviendrait après sa visite en Belgique pour rencontrer des dirigeants de l'Otan, du G7 et de l'Union européenne.

03h00

L'Ukraine rejette un ultimatum russe de capituler à Marioupol

L'Ukraine ne "déposera pas les armes et ne quittera pas la ville" assiégée de Marioupol, a déclaré sa vice-Première ministre à un média ukrainien dans la nuit de dimanche à lundi, en réaction à un ultimatum posé par la Russie.

"Il n'est pas question de parler de reddition ou de déposer les armes. Nous en avons déjà informé la partie russe", a déclaré Iryna Verechtchouk au journal Ukrayinskaya Pravda. "C'est une manipulation délibérée et une véritable prise d'otage", a-t-elle ajouté à propos de la demande.

Le ministère de la Défense russe avait appelé l'Ukraine à "déposer ses armes" et exigé une "réponse écrite" à son ultimatum avant lundi 05h00, au nom de la sauvegarde des habitants et des infrastructures de la ville de Marioupol.

Des membres des troupes prorusses à Marioupol. [Reuters - Alexander Ermochenko]
Des membres des troupes prorusses à Marioupol. [Reuters - Alexander Ermochenko]

"Nous demandons aux autorités officielles de Kiev d'être raisonnables et d'annuler les instructions données précédemment, qui obligeaient les militants à se sacrifier et à devenir des 'martyrs de Marioupol'", avait exigé Mikhail Mizintsev, directeur du Centre national russe de gestion de la défense, dans un briefing diffusé par le ministère de la Défense de la Russie.

"Déposez les armes", avait-il lancé. "Une terrible catastrophe humanitaire s'est développée (...) Tous ceux qui déposent leurs armes ont la garantie de pouvoir quitter Marioupol en toute sécurité".

Couloirs humanitaires

Selon Mikhail Mizintsev, la Russie et l'Ukraine ont convenu d'un itinéraire permettant aux habitants de Marioupol de se rendre sur le territoire contrôlé par Kiev le 21 mars. "A partir de 10 heures, heure de Moscou (...) la Russie ouvre des corridors humanitaires depuis Marioupol vers l'est, et en accord avec la partie ukrainienne, vers l'ouest", a détaillé Mikhail Mizintsev.

Le ministère russe de la Défense s'était adressé plus tôt dans la soirée aux autorités de Marioupol via l'application de messagerie Telegram: "Vous êtes (face à un) choix historique - soit vous êtes avec votre peuple, soit vous êtes avec les criminels".

"Les occupants continuent à se comporter comme des terroristes", a répliqué Iryna Verechtchouk sur Telegram. "Ils disent qu'ils sont d'accord (pour instaurer un) corridor humanitaire et le matin, ils bombardent le lieu d'évacuation. Le gouvernement fait tout ce qui est possible. La chose la plus importante pour nous est de sauver la vie et la santé de nos citoyens".

Marioupol, un port stratégique majoritairement russophone du sud-est, a été l'une des principales cibles des attaques de Moscou.

22h15

L’afflux de réfugiés ukrainiens représente un défi de taille pour la Suisse

La guerre en Ukraine et ses 10 millions de déplacés constitue un immense défi humain et logistique. La Suisse pourrait connaître le plus grand afflux de réfugiés depuis des décennies. Le vice-président de la Commission fédérale des migrations Etienne Piguet a expliqué dimanche dans le 19h30 les enjeux pour la Suisse de l'accueil de ces populations.

Près de 10'000 Ukrainiens et Ukrainiennes ont déjà été enregistrés dans notre pays, alors que les cantons s'attendent à 300'000 nouvelles personnes d'ici la fin de l'année. Cette situation inédite pose la question des capacités d'accueil de la Suisse. Selon Etienne Piguet, "la Suisse a des infrastructures qui peuvent parfaitement faire face de manière rapide et efficace" à un afflux de réfugiés "jusqu'à 60'000 personnes". Au-delà, "on entre dans un système d'accueil d'urgence, et là il faudra improviser, ce sera un peu plus compliqué", a-t-il estimé.

>> Plus d'informations : La Suisse devra s'adapter à l'afflux de réfugiés ukrainiens, estime Etienne Piguet

Les personnes qui fuient l'Ukraine sont principalement des femmes et des enfants, les hommes ayant l'obligation de rester sur place pour défendre leur pays. En Suisse, les écoles font ainsi face à une situation inédite. Au total, 200 enfants ukrainiens ont déjà intégré des classes romandes et une hausse de 5 à 10% du nombre d'élèves est attendue dans certains cantons.

Pour le vice-président de la Commission fédérale des migrations, cela représente un défi pour l'enseignement. Il va falloir s'adapter et "avoir peut-être moins l'objectif des scores PISA" durant la période de crise, estime-t-il. "Je crois qu'on peut aussi tirer un enrichissement de cette situation pour les élèves des écoles suisses, mais effectivement ce sera une période un peu troublée."

>> L’interview complète d’Etienne Piguet dans le 19h30 :

Etienne Piguet. [RTS]
Etienne Piguet explique comment gérer l'accueil des réfugiés ukrainiens / 19h30 / 4 min. / le 20 mars 2022

21h00

Le point sur la situation en Ukraine

La Russie a affirmé dimanche, pour le deuxième jour consécutif, avoir utilisé des missiles hypersoniques en Ukraine, cette fois pour détruire une réserve de carburant de l'armée ukrainienne dans le Sud.

A Marioupol, ville stratégique dans le sud-est de l'Ukraine, bombardée depuis des semaines et souffrant d'une pénurie d'eau, de gaz et d'électricité, les autorités locales ont accusé l'armée russe d'avoir bombardé la veille une école d'art servant de refuge à plusieurs centaines de personnes, assurant que des civils étaient coincés sous les décombres.

Dans le nord-ouest de Kiev, un obus a explosé dans une cour juste devant un immeuble d'habitation blessant au moins cinq personnes.

10 millions de personnes ont fui la guerre

Un groupe de 19 enfants, pour la plupart orphelins, bloqués dans un sanatorium de Marioupol et dont la situation suscitait une vive inquiétude, a été évacué vers les régions prorusses de l'est du pays, ont indiqué leurs proches.

Dix millions de personnes, soit plus d'un quart de la population en Ukraine, ont désormais fui leurs foyers en raison de la guerre menée par la Russie, a affirmé le Haut-Commissaire des Nations unies pour les réfugiés Filippo Grandi.

20h45

L'Otan renforce sa défense en Estonie

La guerre en Ukraine inquiète toujours plus les dirigeants de l'Otan, dont la prochaine réunion est prévue jeudi à Bruxelles. L'organisation militaire a toutefois déjà renforcé la défense de ses frontières, notamment en Estonie, où des chasseurs alpins français viennent d'arriver en renfort sur la base de Tapa.

>> Voir le reportage du 19h30 :

Les combattants de l'OTAN se rassemblent en Estonie
Les combattants de l'OTAN se rassemblent en Estonie / 19h30 / 2 min. / le 20 mars 2022

20h35

Le commandant adjoint de la flotte russe de la mer Noire tué dans les combats

Le commandant adjoint de la flotte russe de la mer Noire Andreï Paliï a été tué dans les combats entre forces russes et ukrainiennes près de Marioupol, ont annoncé dimanche des responsables russes.

"Andreï Nikolaïevitch Paliï a été tué dans les combats visant à libérer Marioupol des nazis ukrainiens", a écrit sur Telegram Mikhaïl Razvojaïev, gouverneur de Sébastopol. Cette ville de la péninsule ukrainienne de Crimée est le port d'attache de la flotte russe de la mer Noire.

Selon les médias russes, Andreï Paliï a été en 2020 commandant adjoint des forces russes en Syrie où la Russie intervient militairement depuis septembre 2015 en soutien aux forces du régime de Bachar al-Assad.

19h00

Que sont ces missiles hypersoniques, employés par la Russie?

Au vingt-cinquième jour de la guerre en Ukraine, la Russie a intensifié son offensive avec l'utilisation de missiles dits hypersoniques, une première dans pareil contexte.

Un centre d'entraînement et une réserve de carburant de l'armée ukrainienne auraient été détruits par ces frappes.

Plus gros, plus rapides, plus puissants et plus précis: quelles sont les spécificités de ces nouveaux missiles? Eléments de réponse dans Forum avec Benjamin Hautecouverture, maître de recherches à la Fondation pour la recherche stratégique en France, spécialiste en armement.

>> L'interview de Benjamin Hautecouverture, spécialiste en armement, dans Forum :

La Russie utilise des missiles hypersoniques pour la première fois en Ukraine (vidéo)
La Russie utilise des missiles hypersoniques pour la première fois en Ukraine (vidéo) / Forum / 4 min. / le 20 mars 2022

>> Voir aussi le sujet du 19h30 :

Les Russes affirment avoir utilisé une nouvelle génération de missiles en Ukraine
Les Russes affirment avoir utilisé une nouvelle génération de missiles en Ukraine / 19h30 / 1 min. / le 20 mars 2022

18h45

Le président Zelensky demande à Israël de "faire un choix"

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a demandé dimanche à Israël de "faire un choix" en soutenant concrètement l'Ukraine face à la Russie, lors d'une allocution en visioconférence devant les députés de la Knesset, le Parlement israélien.

"L'Ukraine a fait son choix il y a 80 ans et nous avons des Justes qui ont caché des juifs, il est temps pour Israël de faire son choix (...) l'indifférence tue, les calculs tuent", a déclaré Volodymyr Zelensky, jouant sur ses propres racines juives, dans une allocution en ukrainien traduite en hébreu.

"Il est possible de faire la médiation entre les pays, mais pas entre le bien et le mal", a-t-il ajouté, alors que l'Etat hébreu a adopté une position prudente après l'invasion russe de l'Ukraine le 24 février, faisant valoir des liens privilégiés avec les deux pays.

17h45

Enfants évacués de Marioupol vers des zones prorusses

Des enfants, pour la plupart orphelins, qui étaient bloqués dans un sanatorium de Marioupol, un port ukrainien assiégé par les forces russes, ont été évacués vers une des deux capitales des séparatistes prorusses dans l'est de l'Ukraine, ont déclaré dimanche leurs proches à l'AFP.

Au total, 19 enfants et adolescents, âgés de quatre à 17 ans, ont vécu pendant environ deux semaines dans les sous-sols gelés de ce sanatorium, spécialisé dans le traitement des maladies pulmonaires, des missiles russes étant tombés non loin de l'établissement.

Habitant dans la région de Donetsk, dans des villes situées non loin de Marioupol (sud-est), ils avaient été envoyés dans ce sanatorium avant le déclenchement de l'offensive russe le 24 février.

La tutrice de six de ces enfants, avait appelé à leur évacuation vers l'Europe où elle est actuellement réfugiée.

17h30

Pékin n'envoie pas d'assistance militaire à Moscou, selon l'ambassadeur

Pékin n'envoie pas d'assistance militaire à Moscou pour son offensive en Ukraine, a affirmé dimanche l'ambassadeur de Chine aux Etats-Unis, sans préciser si cette position valait également pour l'avenir.

"Il y a de la désinformation selon laquelle la Chine procure une assistance militaire à la Russie. Nous la rejetons", a déclaré Qin Gang, interviewé par la chaîne CBS.

"La Chine envoie des vivres, des médicaments, des sacs de couchage et du lait en poudre, pas des armes ou des munitions à destination des parties (au conflit)", a-t-il poursuivi. "Nous ferons tout ce qui est possible en vue d'une désescalade".

16h45

Déploiement du système antimissile Patriot en Slovaquie

Le système américain de missiles anti-aériens Patriot est en cours d'acheminement vers la Slovaquie, a déclaré dimanche le ministre de la Défense Jaroslav Nad, mouvement qui pourrait ouvrir la voie à la livraison par ce pays du système S-300 à l'Ukraine.

Cette semaine, la Slovaquie a déclaré qu'elle pourrait fournir à l'Ukraine son système antimissile S-300 de fabrication russe, mais seulement à condition de recevoir un substitut, pour éviter d'affaiblir la sécurité de l'OTAN.

Alors que le président américain Joe Biden a promis d'aider l'Ukraine à se procurer des "systèmes de défense antiaérienne de plus longue portée" que les Stinger portés à l'épaule, il veut le faire sans entrer directement en conflit avec la Russie.

Les anciens systèmes russes S-300, dont disposent certains ex-pays communistes, dont la Slovaquie ou la Bulgarie, seraient une arme idéale, d'autant plus que l'armée ukrainienne y est habituée.

16h00

Russes appelés à dénoncer la guerre

La journaliste russe Marina Ovsiannikova, devenue une égérie antiguerre après son irruption pendant un journal télévisé pro-Kremlin, a appelé dimanche la population de son pays à dénoncer l'offensive de l'armée russe en Ukraine.

Marina Ovsiannikova a fait irruption sur le plateau du principal journal télévisé de Russie, avec une pancarte anti-guerre dans les mains. [Keystone - DSK]
Marina Ovsiannikova a fait irruption sur le plateau du principal journal télévisé de Russie, avec une pancarte anti-guerre dans les mains. [Keystone - DSK]

"Les temps sont très sombres et très difficiles, et chaque personne qui a une opinion civique, et qui veut faire connaître cette opinion, doit faire entendre sa voix. C'est très important", a-t-elle affirmé dans un entretien à la chaîne de télévision américaine ABC.

"Le peuple russe est vraiment contre la guerre, c'est la guerre de Poutine, pas la guerre du peuple russe", a-t-elle également soutenu.

Marina Ovsiannikova était apparue lundi dernier en plein direct pendant le journal télévisé le plus regardé de Russie, sur la chaîne Pervy Kanal, avec une pancarte critiquant l'opération militaire de Moscou en Ukraine et dénonçant la "propagande" des médias contrôlés par le pouvoir.

>> Relire aussi : L'égérie anti-guerre russe libérée, mais toujours menacée de prison

15h45

"Sans négociations, on n'arrêtera pas la guerre"

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a répété être "prêt à des négociations" avec Vladimir Poutine, affirmant que "sans négociations, on n'arrêtera pas la guerre" menée par la Russie en Ukraine, dans un entretien diffusé dimanche par CNN.

"Je suis prêt à des négociations avec (Vladimir Poutine). Je suis prêt depuis les deux dernières années", a-t-il dit.

Des progrès

Il a défendu la tenue de plusieurs rounds de tractations entre Kiev et Moscou qui se sont déroulés depuis l'invasion russe de l'Ukraine lancée le 24 février, affirmant qu'ils avaient "beaucoup de valeur".

"S'il existe seulement 1% de chance d'arrêter cette guerre, nous devons la saisir", a-t-il dit.

La Turquie, qui multiplie les efforts de médiation entre Moscou et Kiev, a assuré dimanche que la Russie et l'Ukraine avaient fait des progrès dans leurs négociations.

Troisième guerre mondiale

Face à une armée russe entrée en Ukraine pour "exterminer" la population, "nous devons utiliser tous les formats, toutes les chances d'avoir la possibilité de négocier, la possibilité de parler à (Vladimir) Poutine", a ajouté le président ukrainien.

"Mais si ces tentatives échouent, cela voudra dire que (le conflit en Ukraine) est une troisième guerre mondiale", a-t-il mis en garde.

15h10

Nestlé rejette les critiques de Volodymyr Zelensky

Le groupe alimentaire Nestlé a réagi dimanche aux critiques du président ukrainien Volodymyr Zelensky. Celui-ci avait nommément cité l'entreprise romande samedi lors d'une manifestation à Berne à laquelle il était connecté.

>> Relire : Volodymyr Zelensky demande encore plus d'engagement de la part de la Suisse

Le slogan de Nestlé est "bonne nourriture, bonne vie", a déclaré Volodymyr Zelensky par retransmission devant plusieurs milliers de personnes réunies sur la Place fédérale. Et cette entreprise ne veut pas quitter la Russie: "Les affaires en Russie fonctionnent, bien que nos enfants meurent et que nos villes soient détruites."

Dans un communiqué, le groupe a réitéré ses déclarations précédentes selon lesquelles ses activités en Russie ont été fortement réduites: "Nous avons cessé toutes les importations et exportations de Russie, sauf pour les produits vitaux."

Le 11 mars, Nestlé avait déjà annoncé la suspension de la livraison de certains aliments vers la Russie, dont Nespresso. Cette décision prévoit cependant des exceptions concernant les produits de première nécessité comme les aliments pour bébés ou les céréales.

14h50

L'ONU dénombre plus de 900 morts civils depuis le début de la guerre en Ukraine

Au moins 902 civils ont été tués et 1459 autres ont été blessés en Ukraine à la date du 19 mars, estime dimanche le Haut Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme.

Selon l'organe onusien, la plupart des morts et des blessés ont été victimes de tirs d'artillerie, de lance-roquettes multiples et de frappes aériennes.

Le Haut Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme précise que le bilan véritable de la guerre conduite en Ukraine par l'armée russe est très vraisemblablement beaucoup plus élevé, puisqu'il n'a pas été en mesure d'enquêter dans de nombreuses zones, notamment à Marioupol.

14h30

Les cantons se préparent à des scénarios avec 100'000 réfugiés

Il est impossible de prévoir combien de personnes arriveront en Suisse en provenance d'Ukraine, "mais nous devons être préparés à accueillir plus de 100'000 réfugiés", déclare Marcel Suter, président de l'Association des services cantonaux de migration (ASM).

Pour Marcel Suter, qui dirige également l'Office grison des migrations, il est clair qu'un grand défi attend les cantons. "Le fait que la solidarité soit si grande au sein de la population est une grande aide". Sans le soutien des particuliers qui veulent accueillir des réfugiés chez eux, certains cantons pourraient arriver à leurs limites, dit-il.

Scénario à 300'000 réfugiés

Le Secrétariat d'Etat aux migrations (SEM) estime actuellement possible que près de 50'000 personnes déplacées par la guerre en Ukraine arrivent en Suisse d'ici juillet. Si l'afflux se poursuit ensuite sans faiblir, ce nombre pourrait atteindre 250'000 à 300'000 personnes d'ici la fin de l'année, a déclaré Marcel Suter à la "NZZ am Sonntag".

Un tel scénario n'est certes pas le plus probable, estime le président de l'ASM. Celui-ci considère comme plus réaliste l'arrivée d'ici la fin de l'année de 80'000 réfugiés, comme ce fut le cas à la fin des années 1990 pendant la guerre du Kosovo. "Mais nous devons nous préparer dès maintenant aux différents scénarios possibles, même les plus improbables".

Les oreillers se font déjà rares

Car à court terme, les cantons ne pourraient pas mettre sur pied les structures nécessaires pour accueillir un si grand nombre de personnes: chercher et trouver des possibilités d'hébergement n'est en effet qu'un aspect des choses, souligne-t-il.

Et à ce sujet, il dit avoir reçu des informations selon lesquelles il pourrait déjà y avoir des goulots d'étranglement dans les commandes d'oreillers, de nombreux cantons et communes en ayant besoin. Il s'agit en outre d'organiser le personnel pour l'encadrement dans les lieux d'hébergement.

13h40

Dix millions de personnes ont fui leurs foyers en Ukraine

Dix millions de personnes ont désormais fui leurs foyers en Ukraine en raison de la guerre "dévastatrice" menée par la Russie, a déclaré dimanche le Haut Commissaire des Nations unies pour les réfugiés Filippo Grandi.

"La guerre en Ukraine est si dévastatrice que 10 millions de personnes ont fui, soit déplacées à l'intérieur du pays, soit réfugiées à l'étranger", a déclaré sur Twitter Filippo Grandi.

"Parmi les responsabilités de ceux qui font la guerre, partout dans le monde, il y a les souffrances infligées aux civils qui sont forcés de fuir leurs maisons", a-t-il ajouté.

L'agence des Nations unies pour les réfugiés (HCR), a précisé dimanche que 3'389'044 Ukrainiens ont quitté le pays depuis le début de l'invasion russe, le 24 février, et que 60'352 autres ont pris la route de l'exode.

Femmes et enfants

Environ 90% des personnes qui ont fui sont des femmes et des enfants. Les hommes âgés de 18 à 60 ans peuvent être appelés sous les drapeaux et ne peuvent pas partir.

L'Unicef, l'agence des Nations unies pour l'enfance, a déclaré de son côté que plus de 1,5 million d'enfants font partie de ceux qui ont fui à l'étranger, et a prévenu que les risques de traite et d'exploitation des êtres humains auxquels ils sont confrontés sont "réels et croissants".

Des réfugiés venus d'Ukraine dans le salon d'un hôtel reconverti en dortoir, le 15 mars 2022 à Suceava en Roumanie. [AFP - Armend Nimani]
Des réfugiés venus d'Ukraine dans le salon d'un hôtel reconverti en dortoir, le 15 mars 2022 à Suceava en Roumanie. [AFP - Armend Nimani]

13h20

Le pape François dénonce les "meurtres et atrocités" commis en Ukraine

La guerre en Ukraine est un "massacre insensé", a dénoncé dimanche le pape François qui a lancé un appel à la communauté internationale pour qu'elle y mette fin.

"La violente agression contre l'Ukraine ne faiblit malheureusement pas", a-t-il dit devant 30'000 personnes réunies sur la place Saint-Pierre.

"C'est un massacre insensé, chaque jour se répètent les massacres et les atrocités", a dit le souverain pontife. "Rien ne peut justifier cela."

"J'implore tous les membres de la communauté internationale de s'engager sincèrement pour mettre fin à cette guerre répugnante", a-t-il dit sous les acclamations de la foule de fidèles.

"Cette semaine encore, des missiles et des nombres ont touché des civils, des personnes âgés, des enfants et des femmes enceintes", a-t-il ajouté.

12h50

Les Ukrainiens de Tchernobyl de retour en Italie

En Italie, plus de 50'000 réfugiés ukrainiens sont déjà arrivés dans le pays depuis le début de la guerre. Cet afflux s'explique notamment par le nombre important d'Ukrainiens et d'Ukrainiennes qui vivent depuis des années dans la péninsule. Ils seraient plus de 230'000.

Car après la tragédie de Tchernobyl en 1986, l'Italie a accueilli près d'un demi-million d'enfants venus de Biélorussie et d'Ukraine pour qu'ils changent d'air et d'alimentation.

"Je ne veux pas que mes enfants grandissent dans cette situation terrible, avec le stress des tirs et des tanks qui circulent dans les rues. C'est comme ça que nous avons décidé de venir ici", témoigne Yevhenia Yetuschenko, médecin à Kyiv, arrivée avec ses deux enfants en bas âge il y a quelques jours à Desio, près de Milan, pour fuir la guerre.

Mais pour cette mère de famille, ce refuge en Lombardie est une sorte "de retour en famille". Car chez Luciano et Graziella - où elle a trouvé refuge - elle a passé ses vacances de 7 à 18 ans et a appris l'italien.

"Avec Graziella, on se connaît depuis 2002. La première fois que je suis venue en Italie, j'avais 7 ans dans le cadre d'un projet pour les enfants de Tchernobyl qui s'appelle 'Offre un sourire'. Je venais deux fois par an dans cette famille", se souvient Yevhenia Yetuschenko, dimanche dans le 12h30.

>> Le reportage dans le 12h30 :

Une manifestation en faveur de l'Ukraine à Milan le 19 mars 2022. [EPA/Keystone - Mourad Balti Touati]EPA/Keystone - Mourad Balti Touati
Les réfugiés ukrainiens sont nombreux à gagner l’Italie, des années après l’exode de Tchernobyl / Le 12h30 / 2 min. / le 20 mars 2022

11h10

Boris Johnson exhorte la Chine à condamner l'invasion russe de l'Ukraine

Le Premier ministre britannique Boris Johnson a exhorté dimanche la Chine à prendre position et condamner l'invasion russe de l'Ukraine.

Dans une interview au Sunday Times, Boris Johnson a appelé la Chine, allié stratégique de Moscou, et d'autres pays qui n'ont pas pris position à rejoindre les pays occidentaux dans leur condamnation de l'invasion russe.

"A mesure que le temps passe et que le nombre d'atrocités russes augmente, je pense qu'il devient de plus en plus difficile et politiquement gênant pour les gens, activement ou passivement, de tolérer l'invasion de Poutine", a déclaré le dirigeant britannique.

Il a estimé que les pays qui ne souhaitent pas se prononcer se trouvent désormais face à des "dilemmes considérables". "Je pense qu'à Pékin, il commence à y avoir des doutes", a déclaré Boris Johnson.

Ses propos font écho à ceux de l'Ukraine qui a appelé samedi la Chine à "condamner la barbarie russe", après de nouvelles frappes qui ont fait des dizaines de morts.

Le premier ministre britannique Boris Johnson et le président ukrainien Volodymyr Zelensky à Kiev, le 1er février 2022. [KEYSTONE - PETER NICHOLLS]
Le premier ministre britannique Boris Johnson et le président ukrainien Volodymyr Zelensky à Kiev, le 1er février 2022. [KEYSTONE - PETER NICHOLLS]

10h30

A Marioupol, une école servant de refuge bombardée, selon les autorités

L'armée russe a bombardé une école d'art servant de refuge à plusieurs centaines de personnes à Marioupol, dans le sud-est de l'Ukraine, ont accusé dimanche les autorités locales, ajoutant que des civils étaient coincés sous les décombres.

"Hier (samedi), les occupants russes ont largué des bombes sur l'école d'art G12 située sur la rive gauche de Marioupol, où 400 habitants de Marioupol - des femmes, des enfants et des personnes âgées - s'étaient réfugiés", a déclaré la municipalité de cette cité portuaire assiégée par les forces de Moscou.

"Nous savons que le bâtiment a été détruit et que des gens pacifiques sont toujours sous les décombres. Le bilan concernant le nombre de victimes est en train d'être clarifié", a-t-elle ajouté dans un communiqué publié sur Telegram.

Ces déclarations ne pouvaient pas être vérifiées de manière indépendante dans l'immédiat.

09h30

Quatre spécialistes de l'armée suisse ont pris part à un exercice cyber de l'Otan

En décembre, l'Otan a mené un exercice cyber à grande échelle sous le nom de "Cyber Coalition 21".

L'alliance militaire a joué différents scénarios, dont l'un qui portait sur une attaque contre l'approvisionnement en gaz en Occident. Quatre spécialistes de l'armée suisse appartenant à la base d'aide au commandement y ont pris part, selon le SonntagsBlick.

L'exercice a été coordonné au centre de compétences de l'Otan dans une caserne de la ville estonienne de Tallinn. La Suisse n'est certes pas membre de l'Otan, mais elle collabore ponctuellement avec l'alliance militaire dans le cadre du "Partenariat pour la paix".

>> Réécouter l'interview du chef de la mission suisse auprès de l'Otan à Bruxelles Philippe Brandt dans Forum :

Quelle place pour la Suisse dans l'Otan? Interview de Philippe Brandt
Quelle place pour la Suisse dans l'Otan? Interview de Philippe Brandt / Forum / 5 min. / le 10 mars 2022

09h10

La politique de neutralité de la Suisse susciter de vives discussions

La politique de neutralité de la Suisse continue de susciter de vives discussions. Afin de clarifier la situation, le ministre des affaires étrangères Ignazio Cassis a chargé son département de rédiger un rapport sur la neutralité.

Le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) a confirmé les recherches du SonntagsBlick. Le document doit être achevé avant l'été.

La direction du droit international public est responsable du projet. Le DFAE veut ainsi contribuer à une meilleure compréhension de la neutralité dans le contexte actuel. Le dernier rapport sur la neutralité du Conseil fédéral remonte à trois décennies.

Le thème de l'ingérence dans les affaires étrangères est politiquement très controversé en raison des sanctions contre la Russie.

>> Relire : Damien Cottier: "Il n'y a pas de neutralité face à une agression militaire"

08h55

La Russie dit avoir, à nouveau, utilisé des missiles hypersoniques

La Russie a affirmé dimanche, pour le deuxième jour consécutif, avoir utilisé des missiles hypersoniques en Ukraine pour détruire une réserve de carburant de l'armée ukrainienne dans le sud du pays.

"Une importante réserve de carburant a été détruite par des missiles de croisière 'Kalibr' tirés depuis la mer Caspienne, ainsi que par des missiles balistiques hypersoniques tirés par le système aéronautique 'Kinjal' depuis l'espace aérien de la Crimée", a déclaré le ministère de la Défense dans un communiqué, sans préciser la date de cette frappe.

Le ministère a ajouté que cette frappe s'était produite dans la région de Mykolaïv, sans toutefois préciser la date. Selon le ministère, la cible détruite était "la principale source d'approvisionnement en carburant des véhicules blindés ukrainiens" déployés dans le sud du pays.

Les missiles balistiques hypersoniques "Kinjal" ("poignard", en russe) et ceux de croisière "Zircon" appartiennent à une famille de nouvelles armes développées par la Russie et que son président, Vladimir Poutine, qualifie d'"invincibles", car censées pouvoir échapper aux systèmes de défense adverses.

>> Réécouter les précisions dans le 12h30, samedi :

Un nuage de fumée s'élève après une explosion à Lviv, en Ukraine, le 18 mars 2022. [AP Photo/Keystone]AP Photo/Keystone
La Russie affirme avoir utilisé un missile hypersonique pour la première fois / Le 12h30 / 1 min. / le 19 mars 2022

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Le suivi de la journée de dimanche

>> Consultez en détails les événements de la journée de dimanche : Dix millions de personnes ont fui leurs foyers en Ukraine depuis le début de la guerre

05h16

La Russie aurait conduit de force des milliers d'habitants de Marioupol sur son territoire

Le conseil municipal de la ville de Marioupol a déclaré que les forces russes avaient emmené de force plusieurs milliers d'habitants de la ville la semaine dernière, après que la Russie a parlé de "réfugiés" en provenance du port de l'est de l'Ukraine.

"Au cours de la semaine dernière, plusieurs milliers d'habitants de Marioupol ont été conduits sur le territoire russe", a affirmé le conseil municipal dans un communiqué publié samedi soir sur l'application de messagerie cryptée Telegram.

Des habitants de Marioupol évacués de la ville le 15 mars 2022. [Keystone - Arkady Budnitsky]
Des habitants de Marioupol évacués de la ville le 15 mars 2022. [Keystone - Arkady Budnitsky]

"Les occupants ont illégalement emmené les résidents du quartier de Livoberejny et les personnes se trouvant dans un abri situé dans un club de sport, où plus d'un millier de personnes (essentiellement des femmes et des enfants) avaient trouvé refuge et se protégeaient des bombardements incessants", était-il ajouté.

L'agence de presse Reuters n'a pas été en mesure de vérifier ces informations de manière indépendante.

Le ministère russe de la Défense a dit que des bus transportant des personnes présentées comme des réfugiés en provenance de Marioupol avaient commencé à arriver en Russie mardi, selon les rapports de l'agence de presse russe RIA Novosti.

Le ministère n'a pas immédiatement répondu à une demande de commentaire concernant les déclarations du conseil municipal de Marioupol.

04h40

Une des plus grandes usines sidérurgiques d'Europe endommagée à Marioupol

L'usine sidérurgique et métallurgique Azovstal de Marioupol, une des plus grandes d'Europe, a été fortement endommagée par des bombardements, ont affirmé dimanche des responsables ukrainiens.

"Une des plus grandes usines métallurgiques d'Europe est détruite. Les pertes économiques pour l'Ukraine sont immenses", a affirmé la députée Lesia Vasylenko, qui a publié sur son compte Twitter une vidéo montrant d'épaisses colonnes de fumée s'élevant d'un complexe industriel.

Un autre député, Serhiy Taruta, a écrit sur sa page Facebook que les forces russes, qui assiègent Marioupol, "ont pratiquement détruit l'usine".

L'usine Azovstal de Marioupol appartient au groupe Metinvest, contrôlé par l'homme le plus riche d'Ukraine, Rinat Akhmetov.

04h30

L'Australie interdit les exportations d'alumine et de bauxite vers la Russie

L'Australie a adopté dimanche de nouvelles sanctions économiques contre la Russie en réaction à l'invasion de l'Ukraine, interdisant les exportations d'alumine et de bauxite avec effet immédiat, et a promis de fournir plus d'armes et d'aide humanitaire à Kiev.

L'interdiction de ces exportations vise à nuire à la production d'aluminium en Russie, qui dépend de l'Australie pour 20% de son alumine.

Cette annonce intervient quelques jours après la décision de Canberra de sanctionner l'oligarque russe Oleg Deripaska, fondateur du géant de l'aluminium Rusal qui détient une participation au sein de la société australienne Queensland Alumina Limited.

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Retour sur la journée de lundi

>> Retrouvez en détails les événements de la journée de lundi : Des tirs lors d'une manifestation d'habitants de Kherson