Il y a six mois, le Norvégien n'avait pas caché sa déception en laissant filtrer une certaine frustration face aux blocages. Les coprésidents du comité, Ahmad Kuzbari (nommé par le gouvernement syrien) et Hadi al-Bahra (désigné par les opposants) avaient accepté de rencontrer dans la même salle l'émissaire de l'ONU. Et les deux parties avaient aussi favorablement accueilli le scénario de projets de textes constitutionnels sur plusieurs thématiques.
Mais au moment d'évaluer la possibilité d'éléments communs, les précédents blocages avaient à nouveau émergé. Dimanche, deux ans et demi après la première réunion du Comité constitutionnel, Geir Pedersen a dit à la presse avoir rencontré les deux coprésidents puis les représentants de la société civile syrienne.
Accord sur le programme de la semaine
Un accord a été trouvé sur le menu de ces nouvelles discussions. Chaque jour de la semaine, les membres aborderont une thématique - des principes de gouvernance à l'identité de l'Etat en passant par les symboles étatiques, de même que la structure et le mandat des autorités. Un mécanisme a été approuvé pour la discussion sur des textes communs vendredi, pour éviter les déconvenues des précédentes rencontres du comité chargé de préparer une réforme constitutionnelle.
Geir Pedersen a souhaité "de sérieuses avancées", mais il reste très prudent. Même si les violences ont largement diminué en Syrie, la Commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU observe toujours de possibles crimes de guerre et de crimes contre l'humanité.
En plus de 11 ans, environ 500'000 personnes ont été tuées. Près de 15 millions de Syriens ont besoin d'une assistance humanitaire, selon l'ONU.
ats/oang