24 février - début de "l'opération militaire spéciale"
Le 24 février à l'aube, le président russe Vladimir Poutine, qui avait massé plus de 150'000 soldats autour de l'Ukraine selon Washington, annonce une "opération militaire spéciale" pour défendre les "républiques" séparatistes de l'Est dont il avait reconnu l'indépendance trois jours auparavant.
De fortes explosions retentissent dans plusieurs villes ukrainiennes, dont Kiev, et dans la matinée, les forces terrestres russes pénètrent sur le territoire ukrainien depuis la Russie et la Biélorussie. Elles occupent la centrale nucléaire de Tchernobyl. L'offensive suscite un tollé international.
26 - 27 février - sanctions et "force de dissuasion en alerte"
Le 26 février, l'armée russe reçoit l'ordre d'élargir son offensive sur l'Ukraine. Le lendemain, Vladimir Poutine annonce mettre en alerte sa "force de dissuasion" qui peut comprendre une composante nucléaire. La Maison Blanche dénonce une escalade "inacceptable".
De son côté, l'Union européenne annonce l'achat et la livraison d'armes à l'Ukraine, une première. En parallèle, les Occidentaux infligent à la Russie des sanctions économiques et financières de plus en plus sévères y compris à l'encontre de Vladimir Poutine et d'oligarques proches du Kremlin, entraînant l'effondrement du rouble.
Les espaces aériens sont fermés, de grandes entreprises coupent leurs liens avec la Russie qui se voit exclue d'événements sportifs et culturels. Des médias d'État russes sont interdits en Europe.
28 février - des premiers pourparlers entre Kiev et Moscou
Le 28 débutent des pourparlers entre la Russie et l'Ukraine à la frontière ukraino-biélorusse. Vladimir Poutine exige la reconnaissance de la Crimée comme territoire russe, la "dénazification" de l'Ukraine et que ce pays se dote d'un "statut neutre". Moscou veut depuis plusieurs mois la garantie que Kiev n'entrera jamais dans l'Otan.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, salué pour son courage dans le monde entier, exhorte l'UE à intégrer "sans délai" son pays.
2 -3 mars - Kherson, première grande ville aux mains des russes
Le 2 mars, des troupes aéroportées russes arrivent à Kharkiv (nord), deuxième ville du pays, proche de la frontière avec la Russie. Au sud, Kherson, proche de la Crimée, subit d'intenses bombardements avant de tomber aux mains des Russes.
Au sud-est, l'artillerie russe pilonne Marioupol, port stratégique de la mer d'Azov bientôt assiégé, après avoir pris la veille le port de Berdiansk. Les prix des hydrocarbures, du blé et de l'aluminium, dont la Russie est une grosse exportatrice, flambent. Les Bourses tanguent.
Le 3, l'Assemblée générale des Nations unies vote massivement une résolution exigeant la fin de l'offensive russe.
Moscou punit sévèrement la diffusion "d'informations mensongères sur l'armée" et bloque l'accès à certains réseaux sociaux et médias indépendants.
8 mars - embargo américain sur le gaz et le pétrole russe
Le 8 débute l'évacuation via des "couloirs humanitaires" de civils des villes assiégées de Soumy (nord-est) et des environs de Kiev. D'autres convois sont organisés les jours suivants dans des conditions difficiles depuis Mykolaïv (sud) et Marioupol.
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Le président américain, Joe Biden, décrète un embargo sur le gaz et le pétrole russe. De leur côté, les dirigeants des 27 excluent toute adhésion rapide de l'Ukraine à l'UE, tout en ouvrant la porte à des liens plus étroits.
16 - 18 mars - Joe Biden: "Poutine est un criminel de guerre"
Le 16, la Russie est officiellement exclue du Conseil de l'Europe. Joe Biden qualifie quant à lui Vladimir Poutine de "criminel de guerre" peu après avoir confirmé une aide militaire supplémentaire à Kiev de 800 millions de dollars.
Le 18, Moscou évoque un "rapprochement" des positions sur la question d'un statut neutre de l'Ukraine et la démilitarisation du pays. L'Ukraine refuse, elle, un simple statut de neutralité et exige des "garanties de sécurité absolues".
19 - 22 mars - la situation à Marioupol continue à se dégrader
Le 19, Moscou, dont l'armée progresse peu sur le terrain notamment autour de Kiev, affirme avoir utilisé, pour la première fois, un missile hypersonique "Kinjal" pour détruire un entrepôt souterrain d'armements.
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Le 21, l'UE dénonce "un crime de guerre majeur" à Marioupol. Des dizaines de milliers d'habitants, manquant de tout, sont bloqués dans la ville dévastée, où une maternité, puis un théâtre où s'abritaient des femmes et des enfants, ont été bombardés.
Le 22, le président ukrainien se dit prêt à discuter avec son homologue russe d'un "compromis" sur le Donbass et la Crimée. Le Kremlin juge que les pourparlers avec Kiev ne sont pas assez "substantiels".
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ther avec afp