L'armée idéologique de la République islamique d'Iran restera sanctionnée "en vertu de loi américaine et notre perception [à son égard] sera toujours la même", a déclaré Robert Malley.
Or Téhéran exige précisément des Etats-Unis qu'ils retirent les Gardiens de la Révolution de leur liste des organisations terroristes. Samedi, l'Iran a confirmé que ce retrait figurait parmi les points encore en discussion dans les négociations pour relancer l'accord sur le nucléaire iranien.
A Doha, où sont réunis des dirigeants politique et du monde de l'économie, Robert Malley a prévenu qu'un accord n'était ni "inévitable" ni "tout proche".
Egalement présent au Qatar, Kamal Kharazi, ancien ministre iranien des Affaires étrangères et désormais conseiller du guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, a fait valoir que les Gardiens de la Révolution étaient "l'armée nationale et l'armée nationale ne peut pas être placée sur la liste d'organisations terroristes".
Intenses négociations à Vienne
Téhéran est engagé depuis plusieurs mois dans des pourparlers à Vienne avec la Chine, la Russie, la France, le Royaume-Uni et l'Allemagne pour sauver l'accord de 2015 censé empêcher Téhéran de se doter de la bombe atomique.
En échange, la République islamique, qui a toujours démenti vouloir se doter de l'arme atomique, cherche à obtenir la levée des sanctions qui asphyxient son économie.
Les Etats-Unis participent indirectement aux pourparlers de Vienne depuis leur retrait de l'accord en 2018, décidé par le président d'alors, Donald Trump, avec le rétablissement des sanctions contre l'Iran à la clé. En réaction, les Iraniens s'étaient progressivement affranchi des limites imposées à son programme nucléaire.
>> Lire : Les Etats-Unis sont de retour aux pourparlers sur le nucléaire iranien
Optimisme européen sur un accord
Le coordinateur de l'Union européenne (UE) chargé de superviser les pourparlers sur le nucléaire iranien, Enrique Mora, se trouve dimanche à Téhéran où il doit rencontrer son homologue iranien, Ali Baghéri.
Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a déclaré samedi en marge du Forum de Doha que la conclusion d'un accord sur le nucléaire iranien était une "affaire de jours".
afp/oang
Etats-Unis et Israël "déterminés" à empêcher l'Iran d'obtenir l'arme nucléaire
Les Etats-Unis et Israël sont "déterminés" à empêcher l'Iran d'obtenir l'arme nucléaire, malgré leur différend sur un retour à un accord encadrant le programme nucléaire civil iranien, a déclaré dimanche le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken.
"Lorsqu'il est question des choses les plus importants nous logeons à la même enseigne: nous sommes chacun engagés, déterminés, à faire en sorte que l'Iran n'obtienne jamais l'arme nucléaire", a-t-il affirmé lors d'un point de presse à Jérusalem avec son homologue israélien Yaïr Lapid.