Podcast - Troubles bipolaires: comment c'est de vivre avec?

"Dans les phases basses, c'est le néant, le trou noir. J'ai envie de rien. Je n'ai pas envie de parler aux gens, je m'isole, je suis très très angoissée, je n'ai plus faim, j'ai du mal à dormir et je me dévalorise énormément. Et j'ai même eu des pensées suicidaires", décrit Sonia, 26 ans. Aujourd'hui, elle a fait de ce trouble une force et se raconte au quotidien sur sa page Instagram Le combat de Sonia, où elle sensibilise le public et libère la parole à ce sujet.

Ce n'est pas facile tous les jours mais ce trouble fait ma différence et aujourd'hui, j'en suis fière.

"On sait que c'est une maladie qui, dans la très très grande majorité des cas, commence chez l'adulte jeune, vers une vingtaine d'années. Actuellement, on a encore un délai diagnostic assez important entre le début d'apparition d'un premier épisode de décompensation et le moment où le diagnostic est posé. Tout simplement parce que les gens vont consulter quand ils sont dans les phases de dépression et pas forcément quand ils sont dans les phases d'excitation, quand tout va bien", explique Hélène Richard-Lepouriel, médecin responsable de l'unité des troubles de l'humeur aux HUG.

Comment se sent-on lorsqu'on est diagnostiqué? Comment gérer les phases hautes et basses? Quelles solutions aident à stabiliser ses humeurs?

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Capped X/ Pexels

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Vivre des épisodes dépressifs en alternance avec des périodes de très grande réjouissance et d'exaltation, c'est le quotidien des personnes concernées par le trouble bipolaire.

Nous avons recueilli le témoignage de trois personnes qui nous racontent comment elles ont été diagnostiquées, comment elles ont appris à le gérer et comment elles en font une force aujourd'hui.

Juliane Roncoroni, Julie Kummer et l'équipe du Point J