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Le procureur turc veut "clore le dossier" Khashoggi et le transmettre à Riyad

Le procureur turc veut "clore le dossier" Khashoggi et l'envoyer à Riyad. [Reuters - Sarah Silbiger]
Le procureur turc veut "clore le dossier" Khashoggi et l'envoyer à Riyad / Le Journal horaire / 32 sec. / le 31 mars 2022
Le procureur d'Istanbul a demandé à "clore le dossier" de l'affaire Jamal Khashoggi, journaliste saoudien assassiné en Turquie en 2018, ont rapporté jeudi des médias turcs. Il veut que le dossier soit transféré à l'Arabie saoudite.

Selon l'agence de presse privée DHA, le procureur a fait valoir que "l'affaire traîne parce que les ordres de la cour ne peuvent être exécutés, les accusés étant des ressortissants étrangers". La requête a été confirmée par la fiancée de Khashoggi sur Twitter.

"Lors de l'audience d'aujourd'hui (...), le procureur a demandé, conformément à la demande saoudienne, le transfert du dossier en Arabie saoudite et sa finalisation en Turquie", a indiqué Hatice Cengiz. Dans un entretien fin février à l'AFP, Hatice Cengiz exhortait la Turquie à "insister pour que justice soit faite" et à ne pas renoncer au profit d'un rapprochement avec Riyad.

Le procès de 26 ressortissants saoudiens accusés par la Turquie d'avoir assassiné Jamal Khashoggi s'est ouvert en juillet 2020, en leur absence. La prochaine audience est programmée pour le 7 avril.

Relations empoisonnées

Le meurtre de Jamal Khashoggi, tué et démembré dans le consulat saoudien à Istanbul, empoisonne les relations entre les deux puissances régionales sunnites. Mais Ankara, en proie à une crise économique et à une inflation au plus haut depuis 20 ans, cherche depuis quelques mois le rapprochement avec Riyad.

Le journaliste saoudien de 59 ans, détracteur du pouvoir de la famille royale saoudienne et collaborateur du Washington Post, a été assassiné et son corps découpé le 2 octobre 2018 à l'intérieur du consulat d'Arabie saoudite à Istanbul, où il s'était rendu pour obtenir un document, selon la Turquie. Ses restes n'ont jamais été retrouvés.

Les relations entre Ankara et Riyad s'étaient dégradées en 2017 lors du blocus du Qatar, un proche allié de la Turquie, décrété par l'Arabie saoudite et suivi par les Emirats.

ats/asch

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