Le suivi de la situation en Ukraine le 1er avril. [Reuters/Keystone]
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Des milliers de personnes ont pu être évacuées de la région de Marioupol

- Plus de 3000 personnes ont fui vendredi la région de Marioupol, en bus et voitures privées, ont annoncé les autorités ukrainiennes, alors que la Croix-Rouge, après un premier échec, prépare une nouvelle tentative d'évacuation samedi de la ville portuaire assiégée et dévastée.

- Au 37e jour de l'invasion de l'Ukraine décidée par Moscou, les forces russes desserrent leur étau sur Kiev et se regroupent pour se concentrer sur l'Est du pays, où elles feront face à une armée ukrainienne aguerrie.

- Le Pentagone va fournir jusqu'à 300 millions de dollars supplémentaires d'aide militaire à l'Ukraine, a annoncé le porte-parole du ministère américain de la Défense dans un communiqué vendredi.

- L'UE a tenté de persuader la Chine de renoncer à aider Moscou pour contrer les sanctions occidentales vendredi lors d'un sommet virtuel. Pékin, elle, entend relancer sa relation économique avec une Europe fragilisée par la guerre en Ukraine.

Suivi assuré par la rédaction RTSinfo

00h00

Le suivi de la situation de samedi

22h55

Plus de 3000 civils qui avaient fui Marioupol ont atteint Zaporojie

Une colonne de bus transportant des personnes déplacées dont des habitants de la ville portuaire assiégée de Marioupol est arrivée vendredi soir à Zaporojie, ville ukrainienne contrôlée par l'armée de Kiev, a constaté l'AFP.

Les bus transportaient des habitants de Marioupol qui avaient réussi à rejoindre la ville de Berdiansk, occupée par les forces russes, où elles avaient été prises en charge par le convoi, selon les témoignages d'arrivants à l'AFP et des responsables officiels.

Les civils sont arrivés en car à Zaporojie. [AFP - Emre Caylak]
Les civils sont arrivés en car à Zaporojie. [AFP - Emre Caylak]

Cette information a été confirmée par la vice-Première ministre ukrainienne Iryna Verechtchouk, dans une video sur Telegram. "Dès aujourd'hui, alors que nous enregistrons cette video, les bus sont déjà en route, pour mettre des habitants de Marioupol, 42 bus, en sécurité", a-t-elle dit.

L'AFP a pu observer une trentaine de bus.

Plus de 6000 personnes

Plus de 3000 personnes ont pu fuir la région de Marioupol, en bus ou dans des voitures privées, ont annoncé les autorités ukrainiennes. "Les couloirs humanitaires ont fonctionné dans trois régions: Donetsk, Lougansk et Zaporojie. Nous avons réussi à sauver 6266 personnes, dont 3071 de Marioupol", a affirmé le président ukrainien Volodymyr Zelensky via une vidéo diffusée dans la nuit de vendredi à samedi.

22h40

L'ONU veut négocier un cessez-le-feu dimanche à Moscou

Le secrétaire général adjoint de l'ONU pour les Affaires humanitaires, le Britannique Martin Griffiths, sera dimanche à Moscou afin d'essayer d'avoir un "cessez-le-feu humanitaire" en Ukraine, a annoncé vendredi le chef des Nations unies.

"Il sera à Moscou dimanche et après il ira à Kiev", a déclaré Antonio Guterres à quelques journalistes en rappelant qu'il lui avait donné récemment pour mission de "rechercher un cessez-le-feu humanitaire en Ukraine".

"Tant la Fédération de Russie que l'Ukraine ont accepté de le recevoir (...) pour sa mission visant à obtenir un cessez-le-feu humanitaire", a-t-il souligné, sans autre détail.

Jusqu'à présent, la Russie refusait toute visite d'un haut responsable de l'ONU ayant pour sujet principal l'Ukraine.

21h55

Plus de 50 sites culturels ukrainiens endommagés

Au moins 53 sites culturels ont été endommagés en Ukraine depuis le début de l'invasion russe le 24 février dernier, a rapporté vendredi l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco).

Parmi ces sites figurent 29 sites religieux, 16 bâtiments historiques, quatre musées et quatre monuments, dont l'Unesco a pu vérifier les dégâts par de l'imagerie satellitaire et des acteurs sur place, a expliqué un porte-parole de l'organisation selon lequel cette liste "n'est pas exhaustive".

21h20

Réfugiés ukrainiens en Suisse: "La souffrance est sévère et chronique"

La Suisse doit se préparer à apporter du soutien en matière psychologique aux Ukrainiennes et Ukrainiens qui arrivent. Les traumatismes risquent d'être importants et la Fédération suisse des psychologues alerte les cantons. Elle veut les pousser à mettre en place les dispositifs adéquats.

Les Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) ont déjà pu constater une évolution exponentielle: en deux semaines, les personnes prises en charge sont passées de cinq à près de 80.

>> Le reportage de Chloé Steulet dans le 19h30 :

La Suisse doit se préparer à soutenir psychologiquement les réfugié·e·s ukrainien·ne·s qui fuient la guerre
La Suisse doit se préparer à soutenir psychologiquement les réfugiés ukrainiens qui fuient la guerre / 19h30 / 3 min. / le 1 avril 2022

>> Lire : La difficile prise en charge psychologique des réfugiés ukrainiens

21h00

La présidente du Parlement européen en visite de soutien à Kiev

La présidente du Parlement européen s'est rendue vendredi à Kiev, où elle a affirmé que l'Europe se tenait aux côtés de l'Ukraine et l'aiderait à reconstruire ses villes et ses villages après la guerre avec la Russie.

Roberta Metsola a aussi déclaré que le Parlement européen appuierait les efforts de l'Ukraine pour lancer son processus d'adhésion à l'UE.

"Je vous prie de me croire quand je dis que le Parlement européen, l'Union européenne et le peuple européen se tiennent aux côtés de l'Ukraine. C'est la raison pour laquelle je suis ici aujourd'hui, parce que nous sommes à vos côtés", a-t-elle dit à son arrivée dans la capitale ukrainienne.

Rouslan Stefantchouk, président du Parlement monocaméral ukrainien, a déclaré avoir discuté avec son homologue des sanctions occidentales contre la Russie, de l'aide humanitaire et militaire à l'Ukraine et de la procédure d'adhésion à l'UE.

20h35

Le Royaume-Uni frileux face à l'accueil des réfugiés ukrainiens

Si une grande partie des pays européens ont réservé un bon accueil aux réfugiés ukrainiens, d'autres comme le Royaume-Uni sont plus frileux. Jusqu’à présent, il a autorisé environ 20’000 Ukrainiens à se rendre sur son territoire, un chiffre similaire à celui de la Suisse et nettement inférieur à l’Allemagne, qui a déjà accueilli environ 300’000 Ukrainiens.

Cette situation est liée à la politique du Premier ministre britannique Boris Johnson, qui a fait du contrôle des flux migratoires un pilier de sa politique. Et la guerre en Ukraine n’y fait pas exception.

Pour calmer les esprits, le gouvernement a lancé un nouveau programme qui permet aux résidents de sponsoriser la venue de réfugiés ukrainiens. Mais avec sa position, il prend le risque d'aller à l’encontre d'une opinion publique profondément touchée par la guerre.

>> Le reportage de Clément Bürge à Londres dans le 19h30:

Royaume-Uni: la population britannique peut désormais sponsoriser la venue de réfugié·e·s ukrainien·ne·s
Royaume-Uni: la population britannique peut désormais sponsoriser la venue de réfugié·e·s ukrainien·ne·s / 19h30 / 2 min. / le 1 avril 2022

20h15

Le point de la situation militaire vendredi soir

Les efforts de redéploiement des forces russes se poursuivent au 37e jour de leur invasion de l'Ukraine, dont l'armée multiplie les contre-attaques localisées pour reprendre des espaces perdus et harceler son adversaire.

Le recentrage de l'effort de guerre russe sur le Donbass, dans l'est, où les forces russes feront face à une armée ukrainienne aguerrie, laisse présager un conflit "prolongé", qui pourrait durer des mois, a prévenu le Pentagone.

Les Russes "poursuivent leur retrait partiel" du nord de la région de Kiev vers la frontière biélorusse, a indiqué le ministère ukrainien de la Défense, qui dénonce des pillages des soldats russes.

Les Ukrainiens ont repris les villages de Sloboda et Lukashivka, au sud de Chernihiv, le long d'une des principales routes entre cette ville et la capitale, selon le ministère britannique de la Défense.

L'Institut américain pour l'étude de la guerre (ISW) pronostique d'autres gains territoriaux pour les Ukrainiens dans les jours à venir, au nord-ouest et à l'est de la capitale.

Le président ukrainien a assuré que l'armée russe se repositionnait dans l'est du pays en prévision "d'attaques puissantes", notamment sur le port assiégé de Marioupol.

>> Voir le sujet du 19h30 :

Repositionnement des troupes Russes au Nord de l'Ukraine: Volodymyr Zelensky craint un regain d'attaques
Repositionnement des troupes Russes au Nord de l'Ukraine: Volodymyr Zelensky craint un regain d'attaques / 19h30 / 1 min. / le 1 avril 2022

19h45

Interview de Maurine Mercier, envoyée spéciale à Kiev

Au 37e jour de l'invasion russe en Ukraine, la RTS a proposé sur sa page Instagram un entretien avec son envoyée spéciale à Kiev, Maurine Mercier.

Depuis son hall d'hôtel et juste avant que l'électricité ne s'interrompe à 18h, elle relate la vie étrange dans une capitale ukrainienne où les habitant ne réagissent plus aux sirènes tant elles sont nombreuses, où des pièces de théâtre ont lieu malgré les bombardements qu'on entend au loin, où les rires sont là parce qu'ils permettent de savoir qu'on est vivants.

19h35

Une banlieue de Kiev aurait été reprise aux Russes

L'armée ukrainienne a repris la ville de Boutcha, a annoncé vendredi le maire de cette localité de la banlieue de Kiev.

"Le 31 mars restera dans l'histoire de notre ville (...) comme le jour de sa libération des (forces) russes", a dit Anatolii Fedorouk dans une vidéo apparemment tournée à l'extérieur de la mairie.

Boutcha se situe entre Irpin et Hostomel. La première de ces deux villes a été reprise cette semaine par l'armée ukrainienne tandis que l'armée russe a quitté la seconde, selon le gouverneur de la région de Kiev.

19h15

L'Ukraine nie avoir bombardé un dépôt de pétrole en Russie

Le secrétaire du conseil de sécurité ukrainien a rejeté vendredi les accusations de la Russie attribuant à l'Ukraine la responsabilité du bombardement d'un dépôt pétrolier dans la ville russe de Belgorod.

"Pour une quelconque raison, ils disent que c'est nous qui l'avons fait, mais d'après nos informations cela ne correspond pas à la réalité", a dit Oleksiy Danilov à la télévision ukrainienne.

18h55

"Pas cinq minutes sans entendre des bombardements" à Marioupol

Le correspondant de France 2 à Moscou Luc Lacroix est l'un des rares journalistes à avoir pu pénétrer dans Marioupol. De retour à Donetsk (république autoproclamée dans l'est de l'Ukraine), il a témoigné de ce qu'il a vu dans l'émission Forum.

"On a du mal à trouver des bâtiments qui n'ont pas été touchés, c'est la première vision que l'on a quand on rentre dans cette ville de Marioupol", a-t-il raconté. "La deuxième chose particulièrement marquante, c'est le bruit. Il ne se passe pas cinq minutes sans que l'on entende des bombardements, c'est très impressionnant".

Des habitants qui sortent des caves pour chercher de l'eau

Le journaliste français a également été fortement marqué par les civils, "ces habitants qui sont toujours là, qui sortent parfois dans la journée des caves où ils se réfugient la nuit pour essayer de trouver un peu de nourriture. Ils traversent la ville parfois sur des kilomètres pour essayer aussi de trouver de l'eau, parce qu'il n'y a plus d'eau, plus d'électricité, plus de chauffage".

Luc Lacroix a également témoigné de la situation à Donetsk (république autoproclamée dans l'est de l'Ukraine), contrôlée par les forces prorusses.

>> Le témoignage de Luc Lacroix dans Forum :

Marioupol: une ville rayée de la carte? Interview de Luc Lacroix
Marioupol: une ville rayée de la carte? Interview de Luc Lacroix / Forum / 6 min. / le 1 avril 2022

18h40

Pas d'évacuation possible de Marioupol avant samedi

L'évacuation de Marioupol n'a pas pu avoir lieu vendredi, a annoncé en début de soirée le Comité international de la Croix-Rouge (CICR). Dans une déclaration, il affirme que ses neuf collaborateurs dans trois véhicules n'ont pu atteindre la ville assiégée. Les "arrangements" et les "conditions" rendaient le dispositif impossible.

Mais les employés du CICR "tenteront à nouveau samedi" de faciliter une évacuation sûre de civils en dehors de Marioupol. Il faut que les parties honorent les accords et garantissent la sécurité, ajoute l'organisation. "Nous devons être certains qu'un cessez-le-feu sera honoré et que le convoi humanitaire pourra passer en sécurité les barrages militaires", contrairement aux précédentes tentatives il y a quelques semaines, avait dit auparavant un porte-parole. "Tous les détails" ne sont pas réglés, avait-il ajouté.

Le CICR s'attend à ce que des milliers de civils souhaitent quitter la ville assiégée depuis des semaines. Il pilotera, si le dispositif est validé, jusqu'à 54 bus prévus par les autorités ukrainiennes en dehors de Marioupol.

18h05

Echange entre prisonniers militaires ukrainiens et russes

L'Ukraine a annoncé avoir procédé à un échange de 86 de ses militaires contre des Russes, sans préciser le nombre de ces derniers.

"Un échange vient d'avoir lieu, 86 militaires ukrainiens dont 15 femmes sont déjà en sécurité", a indiqué sur Telegram le chef adjoint de l'administration présidentielle ukrainienne Kyrylo Tymochenko.

17h45

Les pays pétroliers devraient puiser dans leurs réserves stratégiques

Le président américain a assuré vendredi qu'une trentaine de pays allaient suivre les Etats-Unis et puiser dans leurs réserves stratégiques de pétrole pour tenter de faire baisser les cours.

"Ce matin, plus de 30 pays se sont retrouvés pour une réunion extraordinaire et ont décidé de mettre des dizaines de millions de barils de pétrole supplémentaires sur le marché", a déclaré Joe Biden, faisant référence à une initiative de l'Agence internationale de l'énergie (AIE).

Il avait annoncé jeudi qu'il prélèverait pendant six mois 1 million de barils par jour dans les immenses réserves stratégiques de pétrole des Etats-Unis, du jamais vu.

17h20

Les Russes pourraient avoir été fortement irradiés à Tchernobyl

Les autorités ukrainiennes affirment que la centrale nucléaire de Tchernobyl n'a pas subi de dommages durant son occupation de quatre semaines par les soldats russes.

"Tout l'équipement de la centrale de Tchernobyl fonctionne. Tous les systèmes de contrôle et de monitoring des radiations fonctionnent dans leur régime habituel", a déclaré le directeur de la centrale Valery Seïda, cité dans un communiqué de l'agence ukrainienne pour l'énergie atomique Energoatom.

Mais les soldats russes "ont emporté cinq des 15 conteneurs de pièces détachées pour la centrale", a-t-il précisé. Et surtout, sur ce site lourdement contaminé par la catastrophe de 1986, ils ont été exposés à des doses probablement importantes de radiations.

Activités dans la zone la plus contaminée

"L'épaisse poussière que leurs véhicules ont fait monter dans l'air et les particules radioactives qu'elle contient pourraient avoir facilement pénétré l'organisme des Russes par leurs poumons", a estimé Valery Seïda.

Pire, ils semblent avoir creusé des tranchées dans la "forêt rousse", la zone la plus contaminée. "Il est donc tout à fait possible qu'ils aient subi des contaminations aux radiations considérables", selon Energoatom.

16h25

L'UE prie la Chine de "ne pas interférer" dans les sanctions

A l'occasion d'un sommet virtuel avec la Chine, les représentants de l'Union européenne ont appelé Pékin à "ne pas interférer" dans les sanctions occidentales visant la Russie. Bruxelles a fait savoir que tout soutien à Moscou "ternira gravement la réputation" de la Chine en Europe, a indiqué la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.

"Les entreprises regardent comment les pays se positionnent (...) Aucun citoyen européen ne comprendrait que (la Chine) soutienne la capacité de la Russie à poursuivre sa guerre" en Ukraine, a-t-elle indiqué à l'issue de ce sommet en visioconférence avec le président chinois Xi Jinping.

De son côté, la Chine a répondu qu'elle oeuvrerait à la paix en Ukraine mais a précisé qu'elle le ferait selon ses propres conditions, rejetant les appels des Européens à adopter une position plus ferme à l'égard de la Russie.

15h55

Zelensky en appelle à la France pour l'évacuation des civils de Marioupol

Après un nouvel entretien téléphonique avec le président français, Volodimir Zelensky a déclaré avoir insisté auprès d'Emmanuel Macron sur la nécessité de concrétiser l'initiative proposée par la France pour l'évacuation des civils de la ville assiégée de Marioupol.

"L'initiative de la France sur les couloirs humanitaires de Marioupol doit être mise en oeuvre", a écrit le président ukrainien sur Twitter.

Peu avant cet appel, Emmanuel Macron a reçu à Paris le maire de la ville ukrainienne de Melitopol Ivan Fedorov, un temps détenu par les forces russes. Il lui a promis de continuer à soutenir Kiev face à l'invasion menée par Moscou.

15h25

Près de 22'000 réfugiés ukrainiens enregistrés en Suisse

Quelque 21'700 personnes ayant fui l'Ukraine ont été enregistrées jusqu'à ce jour en Suisse. Parmi elles, 15'192 ont obtenu le statut de protection "S", indique le Secrétariat d'Etat aux migrations (SEM).

Le nombre de réfugiés a ainsi augmenté de 1131 par rapport à jeudi. Le SEM précise que 1745 personnes supplémentaires ont obtenu le statut de protection "S" ces dernières 24 heures.

15h10

Ces habitants de Kiev qui ont décidé de rester

Malgré la guerre, de nombreux Ukrainiens ont fait le choix de rester dans leur pays, y compris dans les zones à risque. A Kiev, ces résistants s'accrochent à des petits gestes du quotidien pour tenir le coup.

L'art dramatique reprend ses droits dans ce théâtre de Kiev qui sert également de refuge au voisinage. [RTS - Maurine Mercier]
L'art dramatique reprend ses droits dans ce théâtre de Kiev qui sert également de refuge au voisinage. [RTS - Maurine Mercier]

Dans la capitale, Alex, 41 ans, a vu son petit théâtre de quartier se métamorphoser. Au centre de ce qui était une scène trônent désormais une table et des chaises. Alex et ses amis ont décidé de ne pas partir: ici, ils donnaient des cours de théâtre aux enfants.

>> Plus d'informations dans notre article : "Où voulez-vous que j'aille?" Ces Ukrainiens qui restent malgré les bombes

"On ne peut plus le faire parce que la plupart des enfants ont fui la ville. On a dû à peu près tout arrêter. Mais il y a deux jours, on a donné un nouveau spectacle. Pouvoir continuer à faire du théâtre est très important pour moi. Ça signifie qu'on est toujours en vie", raconte cet Ukrainien dans l'émission Tout un monde de la RTS.

A quelques kilomètres plus à l’ouest de Kiev, un quartier résidentiel a été touché pour la première fois par les bombes russes. "Où voulez-vous que j'aille? Je ne quitterai pas ma terre. Je suis là depuis que cette maison a été construite. J'y suis avec mon chien et on ne partira pas. Un de nos voisins, dans l’immeuble, a été tué. Les vitres, on les remplacera. C’est rien. C’est matériel. Mais lui, on ne pourra pas le ramener à la vie", déplore un habitant.

>> Le reportage de Maurine Mercier dans Tout un monde :

A Kiev, les habitants tentent tant bien que mal de retrouver une vie normale. [AFP - Andrea Filigheddu]AFP - Andrea Filigheddu
La vie continue pour ceux qui sont restés à Kiev / Tout un monde / 7 min. / le 1 avril 2022

14h50

Le patrimoine de l'Ukraine en grand péril, prévient l'Unesco

L'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco) a tiré vendredi la sonnette d'alarme concernant le patrimoine en Ukraine après avoir établi une première liste d'une cinquantaine de sites partiellement ou totalement détruits par la guerre. Selon ce recensement - non exhaustif en raison du conflit - effectué en lien avec les autorités locales, 53 sites (29 sites religieux, 16 bâtiments historiques, quatre musées et quatre monuments) ont été touchés par les combats.

"Il est difficile d'avoir des informations précises, il faut être prudent. Nous avons des réunions de 'damage control' tous les jours et les chiffres augmentent", a déclaré le sous-directeur général de l'Unesco pour la Culture, Ernesto Ottone Ramirez, lors d'une conférence de presse au siège de l'institution onusienne à Paris. "Il y a un patrimoine de l'humanité qui est en péril."

Pour ce qui est des sept sites ukrainiens inscrits sur la liste du Patrimoine mondial de l'Unesco, où figure la cathédrale Sainte-Sophie de Kiev, "nous n’avons pas connaissance de dommage à ce jour, ce qui ne veut pas dire qu’il n’y en a pas", dit un responsable de l'Unesco.

>> Lire : En Ukraine, le patrimoine historique est aussi menacé par la guerre

14h15

Pas certain que l'évacuation à Marioupol puisse avoir lieu vendredi, selon le CICR

Selon les dernières estimations, plus de 100'000 personnes sont encore coincées dans la ville portuaire de Marioupol. Certaines d’entre elles devaient être évacuées ce matin mais la situation est floue et les informations arrivent aux compte-gouttes.

Le Ministère russe de la défense avait annoncé l’instauration d’un cessez-le-feu vendredi matin à Marioupol pour permettre l’ouverture d’un couloir humanitaire en direction de Zaporijie, plus au nord. Mais la situation sur le terrain est tendue.

Une barre d'immeubles totalement détruite à Marioupol. [Reuters - Alexander Ermochenko]
Une barre d'immeubles totalement détruite à Marioupol. [Reuters - Alexander Ermochenko]

Le Comité international de la Croix-rouge explique à la RTS qu'il dispose d'une équipe - trois voitures et neuf membres du personnel - qui se dirige actuellement vers Marioupol depuis Zaporijie pour cette opération d'évacution qui s'annonce très complexe.

"Tous les détails ne sont pas réglés pour être sûr que ça se passe en toute sécurité", explique le CICR qui espère toujours que l'évacuation puisse avoir lieu vendredi, même si ce n'est pas certain.

Quand la situation le permettra, le CICR, considéré comme un intermédiaire neutre, dirigera le convoi de Marioupol vers une autre ville d'Ukraine. Selon les dernières infos du CICR; il y aurait potentiellement 54 bus pour évacuer les civils, et potentiellement de nombreux véhicules civils.

>> Ecouter le sujet du 12h30 :

Des personnes ayant fui la ville de Marioupol, assiégée par l'armée russe, et Melitopol occupée, se rassemblent après leur arrivée au point d'évacuation de Zaporizhzhia, en Ukraine. [EPA - Roman Pilipey]EPA - Roman Pilipey
Plusieurs dizaines de milliers de civils attendent encore d'être évacués de Marioupol / Le 12h30 / 1 min. / le 1 avril 2022

Il y a deux semaines déjà, le CICR a mis en garde: faute d'accord humanitaire concret, il faut s'attendre à un scénario catastrophe à Marioupol. Selon l'institution, les habitants sont confrontés à des pénuries extrêmes voire totales de produits de première nécessité: nourriture, eau et médicaments.

Le président du CICR Peter Maurer était en Ukraine récemment. "Les souffrances qu'endurent les habitants de Marioupol ne doivent pas devenir l'avenir de l'Ukraine", avait-il notamment déclaré.

13h50

La Russie salue la position de l'Inde sur le conflit en Ukraine

Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a salué vendredi à New Delhi l'approche équilibrée selon lui de l'Inde au sujet de la guerre en Ukraine.

L'Inde, que le président américain Joe Biden avait trouvé "hésitante" dans sa réponse à l'invasion de l'Ukraine, a refusé de se joindre aux votes condamnant Moscou aux Nations unies.

"Ces jours-ci, nos collègues occidentaux voudraient réduire toute question internationale significative à la crise en Ukraine (...)", a déclaré en anglais le chef de la diplomatie russe à New Delhi, lors d'une rencontre avec son homologue indien S. Jaishankar.

"Nous apprécions que l'Inde appréhende cette situation avec l'ensemble des faits et pas uniquement de manière unilatérale", a-t-il poursuivi.

>> Ecouter aussi le sujet du 12h30 :

Sergueï Lavrov et Subrahmanyam Jaishankar, les ministres des affaires étrangères russe et indien. [Reuters]Reuters
Visite diplomatique du ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov en Inde / Le 12h30 / 1 min. / le 1 avril 2022

13h20

Le Kremlin veut "expliquer" le conflit en Ukraine à Gérard Depardieu

Le Kremlin a proposé vendredi d'"expliquer" le conflit en Ukraine à Gérard Depardieu, estimant que le célèbre acteur français ne "comprenait" pas la situation après sa sortie la veille sur les "folles dérives" de Vladimir Poutine.

Jeudi, Depardieu, détenteur d'un passeport russe et d'habitude élogieux à l'égard de Vladimir Poutine, a critiqué l'offensive en Ukraine, estimant que "le peuple russe n'est pas responsable des folles dérives inacceptables de (ses) dirigeants comme Vladimir Poutine".

"Je pense que Depardieu ne comprend sans doute pas tout ce qui se passe, car il n'est pas totalement plongé dans l'actualité politique", a persiflé vendredi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

"Il ne comprend pas (...) ce que sont (les régions séparatistes prorusses en Ukraine de) Donetsk et Lougansk, il n'est pas au courant des bombardements de civils", dont Moscou accuse Kiev, a-t-il ajouté.

13h00

Les pourparlers russo-ukrainiens ont repris par visioconférence

Les pourparlers russo-ukrainiens visant à mettre fin au conflit en Ukraine ont repris vendredi, selon le négociateur du Kremlin Vladimir Medinski. "Nous continuons les négociations par visioconférence. Nos positions sur la Crimée et le Donbass n'ont pas changé", a-t-il indiqué sur sa chaîne Telegram, en référence à deux régions ukrainiennes, l'une que la Russie a annexée en 2014 et l'autre qui est partiellement sous contrôle de séparatistes prorusses.

Moscou doit répondre à une série de propositions ukrainiennes en vue d'un accord. Kiev propose la neutralité de l'Ukraine et de renoncer à adhérer à l'Otan, à condition que sa sécurité soit garantie par d'autres pays face à la Russie. Elle propose aussi des négociations pour résoudre le statut du Donbass ukrainien et de la Crimée.

Ces propositions, qualifiées de premier progrès par Vladimir Medinski en début de semaine, ont été faites lors de pourparlers en face à face à Istanbul.

12h30

Reprise de la conscription russe militaire en plein conflit

La Russie a repris vendredi la mobilisation de jeunes hommes pour le service militaire obligatoire d'un an, en plein conflit armé en Ukraine. Moscou assure toutefois que les conscrits ne seront pas envoyés au front.

Tous les ans, des dizaines de milliers de Russes âgés de 18 à 27 ans sont mobilisés dans l'armée pendant deux périodes d'appel, l'une au printemps/été et l'autre à l'automne.

Pour cet appel du printemps 2022, le président Vladimir Poutine a fixé pour objectif d'envoyer 134'500 jeunes au service militaire, selon un décret publié par le Kremlin. Les premières affectations dans des unités doivent intervenir fin mai.

De nombreux Russes parviennent toutefois à échapper au service militaire en payant des pots-de-vin ou en obtenant des exemptions médicales ou grâce à leurs études. Cette mobilisation intervient en pleine offensive en Ukraine.

12h00

La Chine interdit une projection du film "Olga"

Les autorités chinoises ont interdit jeudi la projection du film suisse "Olga" organisée par l’ambassade de Suisse à Pékin. Plusieurs ambassadeurs avaient été conviés au visionnement prévu dans le cadre d’une rencontre de la francophonie.

La projection de ce film primé, qui raconte l’histoire d’une jeune gymnaste ukrainienne réfugiée en Suisse au moment de la révolution pro-européenne de Maïdan en 2013, a été suspendue à la dernière minute par des officiels chinois alors que tous les invités étaient déjà assis dans la salle.

Mal à l’aise face à la guerre en Ukraine, la Chine tente d’afficher sa neutralité dans cette crise tout en refusant de condamner Moscou, son puissant partenaire sur la scène internationale. Sollicitée par la RTS, l’ambassade n’a pas encore officiellement réagi.

>> Lire : Le film suisse "Olga" censuré en Chine

11h50

Moscou juge que l'attaque contre un dépôt de carburant russe va peser sur les pourparlers

Le Kremlin a estimé vendredi que l'attaque menée, selon Moscou, par des hélicoptères ukrainiens en territoire russe contre un dépôt de carburant allait peser sur les pourparlers russo-ukrainiens pour mettre fin à l'offensive en Ukraine.

"Il est clair qu'on ne peut pas considérer cela comme quelque chose qui va créer les conditions appropriées pour la poursuite des négociations", a estimé Dmitri Peskov, porte-parole de la présidence russe, après la destruction à l'aube d'un dépôt dans la région de Belgorod, frontalière de l'Ukraine.

>> Voir aussi le sujet du 12h45 :

La Russie accuse l'Ukraine d'avoir mené une première attaque sur son sol
La Russie accuse l'Ukraine d'avoir mené une première attaque sur son sol / 12h45 / 21 sec. / le 1 avril 2022

11h25

Inflation record dans la zone euro à cause de la guerre

Le taux d'inflation dans la zone euro a battu un nouveau record en mars, à 7,5% sur un an, selon Eurostat, alors que la guerre en Ukraine a encore accéléré la flambée des prix de l'énergie.

En février, l'inflation avait atteint 5,9% pour les 19 pays ayant adopté la monnaie unique, ce qui représentait déjà le niveau le plus élevé enregistré par l'office européen des statistiques depuis le début de cet indicateur, en janvier 1997. L'inflation a atteint chaque mois un nouveau sommet historique depuis novembre.

10h40

Possibles crimes de guerre de l'armée ukrainienne

L'ONG Human Rights Watch a appelé les autorités ukrainiennes à enquêter sur de potentiels "crimes de guerre" envers les prisonniers russes, après la diffusion d'images semblant montrer des soldats ukrainiens leur tirant dans les jambes.

Sur une vidéo diffusée le 27 mars, on peut voir trois hommes en treillis, les mains attachées dans le dos, jetés à terre depuis un fourgon par d'autres hommes armés, qui leur tirent dans les jambes.

Si l'authenticité des images n'a pas pu être établie de manière indépendante, l'AFP a géolocalisé la vidéo comme étant tournée dans le village de Mala Rogan, dans la région de Kharkiv (nord-est), repris en début de semaine par les forces ukrainiennes après une offensive.

Les journalistes de l'AFP qui ont pu se rendre à Mala Rogan le 28 mars ont vu les corps de deux soldats russes gisant dans l'une des allées du village, en grande partie détruit par les combats, tandis qu'au moins deux autres corps ont été jetés dans un puits.

10h35

Kiev accusé d'avoir attaqué un dépôt de pétrole en Russie

Un responsable russe a accusé vendredi l'Ukraine d'avoir mené une attaque à l'hélicoptère contre un "dépôt de pétrole" dans la ville de Belgorod, dans l'ouest de la Russie, à une quarantaine de kilomètres de la frontière ukrainienne.

"Un incendie dans un dépôt de pétrole a eu lieu à cause d'une frappe aérienne menée par deux hélicoptères de l'armée ukrainienne qui sont entrés sur le territoire russe à basse altitude", a déclaré sur son compte Telegram le gouverneur de la région de Belgorod, Viatcheslav Gladkov.

Dans un autre message, il a indiqué que les pompiers étaient à pied d'oeuvre pour éteindre l'incendie et que deux employés du dépôt avaient été blessés. Le ministère russe des Situations d'urgence affirme que plus de 170 secouristes interviennent.

Un dépôt de pétrole en feu à Belgorod. [KEYSTONE - EPA/Emercom of Russia press service]
Un dépôt de pétrole en feu à Belgorod. [KEYSTONE - EPA/Emercom of Russia press service]

10h30

Les troupes russes se retirent de la région de Tcherniguiv

Le gouverneur de la région de Tcherniguiv, verrou routier et ferroviaire au nord-est de Kiev, a déclaré vendredi que les troupes russes qui assiégeaient la ville depuis le début de l'invasion de l'Ukraine avaient commencé à se retirer.

Le ministère russe de la Défense a annoncé cette semaine qu'il allait réduire son activité autour de Kiev et Tcherniguiv pour concentrer ses efforts militaires sur la "libération" du Donbass, dans l'est de l'Ukraine, mais hormis des mouvements troupes près de Kiev, où l'armée russe a récemment subi des défaites, aucun retrait significatif n'avait été confirmé pour le moment.

Selon le gouverneur, Viatcheslav Tchaus, des soldats russes sont encore déployés au nord de Tcherniguiv, en direction de la frontière avec la Biélorussie et la Russie, et il est prématuré de baisser la garde.

09h45

"Lourds bombardements" sur le région de Lougansk

De "lourds bombardements" par l'armée russe ont frappé de nombreuses villes de la région de Lougansk, selon CNN qui cite le chef de l'administration militaire régionale de Lougansk, Serhii Haidai.

Parmi les villes touchées figurent Severodonetsk, Rubizhne, Lysychansk, Kreminna et Ivanivka, a-t-il déclaré. "Deux personnes sont mortes à Severodonetsk, des habitants de Lysychansk et de Toshkivka ont été blessés et 4 personnes ont été secourues", a-t-il déclaré.

"A Rubizhne, Popasna, Severodonetsk, une partie de Hirske et Lysychansk, il n'y a pas d'approvisionnement en eau." De nombreux villages "restent sans gaz et sans électricité", a-t-il ajouté.

08h50

La vie continue pour ceux qui sont restés à Kiev

Près d'un quart de la population ukrainienne a dû quitter son logement, selon le Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR). Soit pour aller dans l'ouest du pays, épargné par les bombardements, soit pour aller à l’étranger.

Mais il y a tous ceux qui ont décidé de rester, y compris dans des régions à risque. C’est le cas de la capitale ukrainienne, Kiev. Après un mois de guerre, ceux qui restent, s’accrochent à des petits gestes du quotidien pour tenir le coup.

>> Le reportage à Kiev de l'émission Tout un monde :

A Kiev, les habitants tentent tant bien que mal de retrouver une vie normale. [AFP - Andrea Filigheddu]AFP - Andrea Filigheddu
La vie continue pour ceux qui sont restés à Kiev / Tout un monde / 7 min. / le 1 avril 2022

08h40

La guerre risque de provoquer une crise alimentaire mondiale

Avec la guerre, la récolte de céréales, en Ukraine, risque d'être divisée par deux. Et si ce scénario devait se concrétiser, il provoquerait une crise alimentaire mondiale que même le Programme alimentaire mondial (PAM) qualifie de dévastatrice.

C'est peut-être la pire bombe à retardement de ce conflit, sachant que les deux pays impliqués représentent près d'un tiers des exportations mondiales de blé et un cinquième des exportations mondiales de maïs. Selon le PAM, les 4,5 millions de tonnes de blé, exportées chaque mois par l'Ukraine, nourrissent 125 millions de personnes.

>> Lire également : Les champs de blé russes, une arme supplémentaire de Vladimir Poutine

Mais le Ministère ukrainien de l'agriculture prévoit que cette année la production pourrait être diminuée par deux, car bon nombre d'agriculteurs sont occupés à se battre, plutôt qu'à ensemencer. Et pour ceux qui ne se battent pas, comment ensemencer, traiter et récolter quand le carburant utilisé par les tracteurs vient de Russie? Et il faudra encore exporter ce blé. Mais comment, puisque les ports ukrainiens, en mer Noire, subissent l'occupation russe?

>> Le sujet de La Matinale :

La guerre en Ukraine risque de diviser les récoltes par deux. [EPA - SERGEY DOLZHENKO]EPA - SERGEY DOLZHENKO
La guerre en Ukraine risque de provoquer une crise alimentaire mondiale / La Matinale / 1 min. / le 1 avril 2022

08h15

Les troupes ukrainiennes ont repris quelques villes, comme Trostianets

Depuis quelques jours, les forces ukrainiennes sont parvenues à reprendre quelques villes. Elles ne sont pas nombreuses. Et les Russes sont soupçonnés d’avoir reculé pour mieux préparer la suite. Mais dans ces villes, les habitants respirent à nouveau, malgré les importants dégâts provoqués par la contre-offensive. A Trostianets, dans le nord-est de l’Ukraine, le centre-ville s'est transformé en champ de bataille.

>> Le reportage de La Matinale à Trostianets :

Les troupes ukrainiennes ont repris quelques villes, comme Trostianets [REUTERS - Jonathan Oatis]REUTERS - Jonathan Oatis
Les troupes ukrainiennes ont repris certaines localités, à l'image de Trostianets / La Matinale / 1 min. / le 1 avril 2022

08h00

La guerre affame la population en Ukraine

La guerre, qui se prolonge, affame la population ukrainienne. Selon le Programme alimentaire mondial (PAM), près de la moitié des personnes vivant en Ukraine sont désormais dans l'incertitude alimentaire. Plus d'un million d'habitants reçoivent à ce jour l'aide directe du PAM, malgré des conditions d'accès et d'approvisionnement parfois très difficiles. Selon son porte-parole, Tomson Phiri, il faut se montrer inventif et réactif.

Le PAM a pu acquérir au bon moment 12 millions de tonnes de blé ukrainien pour distribuer du pain aux plus vulnérables, soit les personnes âgées, handicapées ou gravement malades.

>> L'interview de Tomson Phiri dans La Matinale :

La guerre en Ukraine affame une partie de la population. [EPA - ROMAN PILIPEY]EPA - ROMAN PILIPEY
Le Programme alimentaire mondial doit se montrer inventif et réactif en Ukraine / La Matinale / 1 min. / le 1 avril 2022

07h00

L'armée russe se repositionne pour attaquer à l'est, alerte Zelensky

Le président ukrainien a assuré que l'armée russe se repositionnait dans l'est du pays en prévision "d'attaques puissantes", notamment sur le port assiégé de Marioupol. Une nouvelle tentative d'évacuation de civils doit y avoir lieu vendredi.

La Russie a indiqué cette semaine qu'elle entendait réduire son activité de Kiev et Tcherniguiv afin de transférer sa puissance de frappe depuis le nord vers les régions (séparatistes) de Donetsk et de Lougansk, dans l'est.

"L'armée russe se renforce"

"Cela fait partie de leur tactique", a déclaré Volodymyr Zelensky dans une allocution prononcée dans la nuit de jeudi à vendredi. "Nous savons qu'ils s'éloignent des régions où nous les battons pour se concentrer sur d'autres qui sont très importantes... où cela peut être difficile pour nous", a ajouté le président ukrainien. En particulier, la situation dans l'est du pays est "très difficile".

"Dans le Donbass et à Marioupol, dans la direction de Kharkiv, l'armée russe se renforce en prévision d'attaques puissantes", a déclaré le président.

Des soldats prorusses dans la ville de Marioupol. [Reuters - Alexander Ermochenko]
Des soldats prorusses dans la ville de Marioupol. [Reuters - Alexander Ermochenko]

Un sentiment partagé par le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg, qui estime que les forces russes "ne se retirent pas mais se repositionnent" sur la région du Donbass, tout en maintenant "la pression sur la capitale Kiev et d'autres villes".

Des experts militaires estiment que Moscou a abandonné son projet d'avancer simultanément le long de plusieurs axes au nord, à l'est et au sud, en raison des difficultés rencontrées face à la résistance ukrainienne plus forte que prévu.

05h30

Un sommet UE-Chine pour dissuader Pékin d'aider Moscou

L'UE veut persuader la Chine de renoncer à aider Moscou pour contrer les sanctions occidentales, vendredi, lors d'un sommet virtuel où Pékin entend relancer sa relation économique avec une Europe fragilisée par la guerre en Ukraine.

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et le président du Conseil, Charles Michel, s'exprimant au nom des Etats membres, s'entretiendront en visioconférence avec le Premier ministre chinois Li Keqiang puis le président Xi Jinping.

"La rencontre se concentrera sur le rôle que nous incitons la Chine à jouer pour exercer toute l'influence et la pression nécessaires sur la Russie. Ce n'était pas l'objet initial du sommet, ça le devient nécessairement", a indiqué mardi le secrétaire d'Etat français aux Affaires européennes Clément Beaune.

"Concrètement, il est essentiel de savoir si la Chine utilise son influence pour établir un cessez-le-feu, des corridors humanitaires" ou "si elle aide Moscou à contourner" les sanctions, en augmentant ses achats d'hydrocarbures ou par une aide financière, explique un responsable européen.

Pékin se refuse à condamner l'invasion de l'Ukraine, et a salué début mars une amitié "solide comme un roc" avec Moscou, défendant les préoccupations "raisonnables" de la Russie pour sa sécurité.

>> Le sujet de Tout un monde sur le sommet UE-Chine :

Le Ministre chinois des affaires étrangères en vidéo conférence avec son homologue européen Josep Borell, le 29 mars 2022. [Xinhua - Zhou Mu - AFP]Xinhua - Zhou Mu - AFP
La guerre en Ukraine grippe les relations sino-européennes / Tout un monde / 3 min. / le 1 avril 2022

03h00

La présidente du Parlement européen se rend à Kiev

Roberta Metsola, la présidente maltaise du Parlement européen, a indiqué jeudi soir sur Twitter qu'elle était "en route pour Kiev".

"Je suis en route pour Kiev", a-t-elle simplement écrit en anglais et en ukrainien, avec un drapeau ukrainien et un hashtag de soutien au pays envahi, et une photo où on la voit emmitouflée dans un blouson devant ce qui semble être un wagon de train.

Roberta Metsola, élue présidente du Parlement européen le 18 janvier dernier, n'a pas ajouté de détails.

En arrivant à destination, elle serait la première dirigeante d'une institution européenne à se rendre dans la capitale ukrainienne depuis le début de l'invasion russe.

Avant elle, trois Premiers ministres polonais, tchèque et slovène s'étaient déjà rendus à Kiev, le 15 mars, afin de manifester leur solidarité avec l'Ukraine.

Le Polonais Mateusz Morawiecki, le Tchèque Petr Fiala et le Slovène Janez Jansa, accompagnés du vice-Premier ministre polonais Jaroslaw Kaczynski, avaient rencontré le président ukrainien Volodymyr Zelensky et son Premier ministre Denys Chmygal.

01h00

Volodymyr Zelensky limoge deux hauts responsables

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré jeudi que la situation dans le sud du Donbass restait extrêmement compliquée et a répété que la Russie renforçait ses troupes près de la ville assiégée de Marioupol.

Lors d'une allocution vidéo, Volodymyr Zelensky a par ailleurs indiqué avoir limogé deux hauts responsables des services de sécurité nationales au motif qu'ils étaient des traîtres.

Le président ukrainien, qui a souvent recours à un langage imagé, a déclaré que les Russes étaient si mauvais et si désireux de détruire qu'ils semblaient venir d'un autre monde, "des monstres qui brûlent et pillent, qui attaquent et sont déterminés à tuer".

Zelnesky

00h00

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