Les résultats définitifs du 1er tour de la présidentielle française sont tombés

Emmanuel Macron est arrivé en tête dimanche à l'issue du premier tour de la présidentielle avec 27,85% des exprimés, devant Marine Le Pen (23,15%) qu'il affrontera au second tour, et Jean-Luc Mélenchon, éliminé malgré ses 21,95%, selon les résultats définitifs du ministère de l'Intérieur.

L'abstention a atteint 26,31% des inscrits, soit le plus haut niveau pour un premier tour d'une présidentielle après les 28,4% de 2002. Près de 13 millions d'électeurs sur 48,74 millions d'inscrits ont ainsi boudé les urnes dimanche.

Ils sont également 543'650 à avoir voté blanc (1,12% des inscrits), et 237'004 nul (0,49%).

Marine Le Pen (RN) est arrivée en tête dans 20'036 communes et Emmanuel Macron (LREM) dans 11'861 communes, sur un total de 35'080 communes.

Derrière le trio de tête, aucun autre candidat n'a réussi à franchir la barre des 10% des exprimés. Eric Zemmour, 4e, a obtenu 7,07%. Viennent ensuite Valérie Pécresse (4,78%) et Yannick Jadot (4,63%) qui terminent même sous la barre des 5%, cruciale pour le remboursement des frais de campagne.

Jean Lassalle (3,13%), Fabien Roussel (2,28%) et Nicolas Dupont-Aignan (2,06%) devancent Anne Hidalgo (1,75%), tandis que Philippe Poutou (0,77%) et Nathalie Arthaud (0,56%) terminent aux deux dernières places.

>> Retrouvez l'émission spéciale de La Matinale présentée depuis Paris par Valérie Hauert et Eric Guevara-Frey, avec leurs invités :

>> Voir aussi les différentes séquences:

Le commentaire des résultats du premier tour

Qui sont les perdants? Et quelle abstention?

Quel paysage politique pour le second tour?

Quels sont les enjeux des prochaines semaines?

La presse suisse commente abondamment lundi les résultats du premier tour de l'élection présidentielle française. Même si Emmanuel Macron reste favori pour le second tour, il devra se montrer plus convaincant que jusqu'à présent, estiment les éditorialistes de manière générale.

>> Voir la revue de presse de Valérie Droux :

Les deux partis historiques que sont Les Républicains et le Parti socialiste apparaissent comme les grands perdants du premier tour. Ils s'affichent tous les deux en dessous de 5% de voix. Pour LR et le PS, l’enjeu est désormais la survie.

Les deux formations, qui ont structuré la vie politique française depuis des décennies, comptent désormais sur le troisième tour avec les élections législatives de juin prochain. Ils espèrent que leur implantation territoriale leur évitera d’être définitivement balayés du paysage politique.

>> L'analyse d'Alexandre Habay dans La Matinale :

Hans Lucas/AFP - Quentin De Groeve

Avec moins de 2% des suffrages, Anne Hidalgo scelle la déroute du Parti socialiste. Outre la gifle électorale, les frais de campagne ne seront pas remboursés, de quoi mettre en difficulté le PS, qui avait déjà dû vendre son siège historique rue Solferino dans le 7e arrondissement de Paris faute de moyens en 2018.

Le parti y avait fêté toutes ses victoires, dont la plus grande en 1981 avec François Mitterrand, mais aussi celle de François Hollande en 2012.

>> Reportage parmi les partisans du PS dimanche soir à Paris :

AFP - Thomas Coex

Tous les regards sont désormais tournés vers le second tour, agendé au 24 avril. Jean-Luc Mélenchon appelle ses partisans à ne pas donner de voix à la candidate du Rassemblement national, qui est d'ores et déjà soutenue par Eric Zemmour.

Les autres candidats vaincus, Valérie Pécresse, Anne Hidalgo, Yannick Jadot et Fabien Roussel roulent pour Emmanuel Macron, qui veut "tendre la main à tous ceux qui veulent travailler pour la France".

Mais le report des voix de la gauche sera-il suffisant pour le président sortant? Le barrage anti-Marine Le Pen va-t-il fonctionner? Pour Olivier Dussopt, ministre chargé des Comptes publics et chef de file du courant de gauche du camp macroniste, il s'agit de conserver des valeurs et des principes républicains.

>> L'interview d'Olivier Dussopt :

AFP - Eric Piermont

L'autre candidat d'extrême droite, Eric Zemmour, arrive en 4e position devant les candidats des partis traditionnels que sont le PS et LR. Mais il n'a obtenu que 7% des voix. Réunis dimanche soir à la salle de la Mutualité à Paris, ses supporteurs ne cachaient pas leur déception.

>> Réaction d'un partisan d'Eric Zemmour :

EPA/Keystone - Christophe Petit Tesson

Derrière Emmanuel Macron et Marine Le Pen, Jean-Luc Mélenchon s'affiche comme le troisième homme de l'élection.

Le leader de la gauche radicale, avec ses 22,2% annoncés, a gardé très tard l’espoir d’une qualification au second tour à la faveur des résultats finaux. Mais dimanche soir déjà, à l’annonce des premières estimations, ses partisans s’apprêtaient à tirer le bilan et tourner une page d’Histoire.

L’Union Populaire était réunie au Cirque d’Hiver, dans le 11e arrondissement de Paris. Dans son discours, Jean-Luc Mélenchon a fini par lâcher une consigne pour le second tour: ne surtout pas voter pour Marine Le Pen.

>> Le reportage de Cédric Guigon :

Hans Lucas/AFP - Andre Alves

La presse française s'appesantit sans grand enthousiasme sur la réédition de l'affiche de 2017 pour le second tour de l'élection présidentielle française entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen.

"Comme on disait autrefois aux enfants, la surprise, c'est qu'il n'y a pas de surprise! Le match Macron-Le Pen, ce match retour dont, paraît-il, les Français ne voulaient pas, aura bien lieu", assène Alexis Brézet dans Le Figaro.

"Cette fois ça, craint vraiment"

Sans surprise, les quotidiens de gauche s'en désolent. "Cette fois, ça craint vraiment", titre Libération en Une sur fond noir, puis "Triste repetita" en page 2. "Pas elle", placarde L'Humanité, avec deux L figurés par les flammes du logo du Rassemblement national.

"Match retour": c'est le titre du Télégramme et celui du Parisien/Aujourd'hui en France, agrémenté d'un "avantage Macron", comme pour un favori au football.

Plusieurs journaux annoncent sobrement en Une le mano a mano, illustré de l'effigie des deux finalistes: c'est "L'affrontement" (Nord éclair), "La confrontation" (La Croix) de deux candidats "De nouveau face à face" (Sud Ouest), "Le duel" (Les Echos, L'Est Républicain) ou "nouveau duel" (Le Figaro), voire "Le duel des valeurs" (Midi Libre).

La France se découvre "bipolaire"

"Le clivage dangereux qui s'est installé lors de la dernière présidentielle se confirme", pointe La Croix, "comme si la France, longtemps ambidextre, se découvrait bipolaire", prolonge Sud Ouest.

Ou alors coupée en quatre et difficile de "digérer ce quatre-quarts", composé des parts "abstentionnisme, extrême droite, gauche radicale et centrisme de droite et de gauche", grimace L'Alsace, nouvelle recette qui remplace un "ancien monde lessivé", comme titre L'Est Républicain.

La presse romande commente abondamment lundi les résultats du premier tour de l'élection présidentielle française.

Deux France sont sorties dimanche des urnes, note Le Temps. "La première, celle d'Emmanuel Macron, est ancrée dans sa volonté d'affronter l'avenir aux côtés de ses partenaires européens [...] La seconde, celle de Marine Le Pen, estime que l'heure est venue pour le président de réparer d'abord les fractures sociales du pays".

Préoccupations des Français négligées

Et pour gagner, Emmanuel Macron, "jugé hautain et arrogant" et "qui s'est permis de rester en surplomb" de la campagne du premier tour, "capitalisant sur un bilan plutôt solide et son statut de chef de la nation durant la crise du Covid[-19] et la guerre en Ukraine", va devoir cette fois-ci "descendre parmi la plèbe [...] et se confronter à ce qu'il a négligé: les préoccupations quotidiennes des Français, flambée des prix en tête", relèvent La Liberté et ses partenaires ArcInfo et Le Nouvelliste.

Ils voient "un second tour de tous les dangers" pour Emmanuel Macron, malgré ses quelque cinq points d'avance sur Marine Le Pen au premier tour.

Pour parvenir à son résultat, la candidate d'extrême droite Marine Le Pen a réussi un véritable exploit: "elle ne fait plus peur", relèvent La Tribune de Genève et 24 Heures. Elle "apparaît avant tout comme la candidate du pouvoir d'achat, proche de ceux qui voient flamber avec angoisse leur facture d'essence".

Forte poussée de la droite xénophobe

Le Courrier écrit que ce "remake du deuxième tour de l'élection présidentielle de 2017" est le "scénario du pire". "Au présage des récents sondages (...) plaçant [Emmanuel Macron et Marine Le Pen, ndlr] au coude à coude est venu s'ajouter ce constat: avec 31% des voix, la droite xénophobe obtient dix points de mieux que Marine Le Pen en 2017", constate le journal genevois.

"En face, le libéral Emmanuel Macron [...] n'a plus guère de réserve naturelle de voix", la républicaine Valérie Pécresse "ployant sous le vote utile", s'étant effondrée sous les 5%, poursuit Le Courrier. "Mathématiquement, le 'front républicain' auquel ont appelé les battus de gauche devrait suffire à faire barrage à l'extrême droite. Mais la politique n'est pas arithmétique. Marine Le Pen a le vent en poupe", avertit-il.

>> Lire aussi : Une "France partagée", un "choix de civilisation", le "scénario du pire"

Une nouvelle campagne électorale commence lundi pour Emmanuel Macron et Marine Le Pen, qui doivent tenter de rassembler des électeurs aux réactions incertaines.

"Rien n'est joué", "c'est une nouvelle campagne qui commence"... Les deux camps ont insisté sur l'importance des deux prochaines semaines avant le second tour du 24 avril, pour lequel les sondages prévoient une victoire d'Emmanuel Macron beaucoup plus étriquée qu'en 2017, quand il avait battu sèchement la dirigeante de l'extrême droite.

Dès dimanche soir, les deux finalistes ont appelé au rassemblement, Emmanuel Macron remerciant les éliminés qui ont appelé à faire barrage à l'extrême droite; Marine Le Pen invitant "tous ceux qui n'ont pas voté" pour le président sortant à la "rejoindre".

L'actuel chef de l'Etat s'est dit prêt à créer une nouvelle structure pour rassembler, au-delà des "différences", dans "un grand mouvement politique d'unité et d'action".

Des premiers sondages réalisés dimanche soir en vue du second tour donnent Emmanuel Macron vainqueur, soit de justesse (51-49% selon Ifop-Fiducial), soit un peu plus largement (54-46% pour Ipsos) mais dans tous les cas de manière beaucoup plus étriquée qu'en 2017 quand il l'avait emporté avec 66% des votes.

L'écart entre Marine Le Pen, arrivée 2e du premier tour, et Jean-Luc Mélenchon est faible. Il était de 0,8 point en fin de soirée dimanche. Tôt lundi, après dépouillement de 97% des suffrages, l'écart est passé à 1,5 point, avec 23,4% pour la cheffe du Rassemblement national et 21,9% pour le leader de la France insoumise.

Emmanuel Macron et Marine Le Pen arrivent aux deux premières places dans tous les départements limitrophes de la Suisse. Le président sortant l'emporte dans quatre départements, la candidate du Rassemblement national (RN) dans les deux autres.

Le chef de l'Etat devance sa rivale en Haute-Savoie, dans le Haut-Rhin, le Doubs et l'Ain, selon les chiffres diffusés par le ministère de l'Intérieur. Dans ces quatre départements, son score oscille entre 27,55% et 30,53%. Celui de Marine Le Pen va de 20,54% à 27,77%.

Dans le Territoire de Belfort et le Jura, c'est la candidate d'extrême droite qui arrive en tête, avec respectivement 27,37% et 26,29% des voix. Emmanuel Macron y recueille 24,07% et 24,88% des voix.

Dans l'ensemble de la région, Jean-Luc Mélenchon se classe troisième, avec un score compris entre 17% et 21% des voix. Eric Zemmour est quatrième (6,65% à 8%).

Il y a cinq ans, Marine Le Pen était arrivée en tête dans cinq des six départements frontaliers. Seule la Haute-Savoie, remportée par le candidat des Républicains François Fillon, lui avait échappé. Emmanuel Macron était deuxième dans cinq départements.

"J'appelle tous ceux qui depuis six ans et jusqu'à ce soir se sont engagés pour travailler à mes côtés à transcender leurs différences pour se rassembler en un grand mouvement politique d'unité et d'action pour notre pays", a déclaré Emmanuel Macron depuis son QG électoral, en présence de plusieurs figures de la macronie, dont le Premier ministre Jean Castex.

"Rien n'est joué" pour le second tour, a-t-il averti. Le débat des deux prochaines semaines sera "décisif pour la France et pour l'Europe", a-t-il ajouté. Et de s'en prendre à ceux qui souhaitent un pays "xénophobe et nationaliste", sans citer Marine Le Pen.

"Dans ce moment décisif pour l'avenir de la nation, plus rien ne doit être comme avant. C'est pourquoi je souhaite tendre la main à tous ceux qui veulent travailler pour la France", a-t-il poursuivi, sous les cris de "Macron président!".

"Je suis prêt à inventer quelque chose de nouveau pour rassembler les convictions et les sensibilités diverses afin de bâtir avec eux une action commune au service de notre nation pour les années qui viennent. C'est notre devoir", a-t-il ajouté.

Il a également remercié ses adversaires qui lui ont "apporté leur soutien", citant Anne Hidalgo, Yannick Jadot, Valérie Pécresse et Fabien Roussel. Il a noté que certains se positionnent "pour faire barrage à l'extrême droite" et s'est dit "pleinement conscient que cela ne vaudra pas soutien du projet" qu'il porte, citant le leader Insoumis Jean-Luc Mélenchon.

Le candidat devrait faire son premier déplacement d'entre-deux tours dans les Hauts-de-France lundi, dans l'Est mardi et tenir un meeting à Marseille samedi, sauf changements, selon son entourage.

Commune par commune, tous les résultats du premier tour avec la carte réalisée par France info.

Comme en 2017, Emmanuel Macron et Marine Le Pen s'affronteront le 24 avril au second tour de l'élection présidentielle, avec l'avantage au président sortant, sans certitude toutefois sur leurs réserves de voix après l'écroulement des Républicains et du PS à l'issue du premier tour.

Le premier sondage sur le second tour laisse présager un duel serré entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen. L'actuel chef de l'Etat serait réélu avec 51%, contre 49% pour la candidate du Rassemblement national (RN), dans la marge d'erreur, selon l'institut IFOP.

Le même institut avait un écart plus élevé dans le précédent sondage sur un tel affrontement, mené juste avant le premier tour. Le président de la République était alors donné à 53%, contre 47% pour son adversaire.

Un second sondage, réalisé par l'institut Ipsos Sopra-Steria pour France Télévisions, donne quant à lui le chef de l'Etat sortant vainqueur avec 54% des intentions de vote, contre 46% pour la cheffe du RN.

La candidate de Lutte ouvrière Nathalie Arthaud a fustigé l'accession de Macron et Le Pen, "deux ennemis mortels pour les travailleurs", au second tour, sans donner de consigne de vote à ses électeurs.

"Les deux (candidats) sont des ennemis de la classe ouvrière", a dénoncé la candidate trotskiste, estimant que quoi qu'il arrive, "Macron fera du Le Pen et Le Pen fera du Macron", et appelant ses électeurs à ne pas se démobiliser en vue des législatives.

L'abstention est particulièrement forte entre 26,2% et 29,1%, selon deux estimations, marquant le dédain croissant des Français vis-à-vis de leur classe politique. C'est plus que les 22,2% de 2017, alors que le record est de 28,4% en 2002.

Le candidat souverainiste Nicolas Dupont-Aignan a appelé à "tout faire pour faire barrage" au président sortant Emmanuel Macron, précisant qu'il votera pour Marine Le Pen au deuxième tour.

"J'appelle les Français à tout faire pour faire barrage à Macron", a-t-il indiqué sur Twitter, "c'est pourquoi je voterai @MLP_officiel!"

Eric Zemmour a appelé dimanche soir ses électeurs à voter pour Marine Le Pen au second tour. Malgré ses désaccords avec la présidente du Rassemblement national, "je ne me tromperai pas d'adversaire", a-t-il dit, ciblant Emmanuel Macron.

"Je ne peux pas rester les bras croisés devant les maux qui guettent le pays", a ajouté le polémiste d'extrême droite. Il a notamment accusé le président sortant d'avoir laissé entrer "2 millions d'immigrés" en France et de ne pas avoir dit "un mot d'identité ni de sécurité" durant la campagne électorale.

Le candidat NPA Philippe Poutou a appelé à "ne pas donner une voix" à Marine Le Pen au second tour de la présidentielle, mais sans donner de consigne de vote pour Emmanuel Macron, "qui n'est en rien un rempart contre l'extrême droite".

"Notre consigne de vote est claire: pas une voix ne doit aller à l'extrême droite", a-t-il martelé depuis son QG. "Pour autant, nous ne donnerons pas de consigne de vote en faveur de Macron, car c'est un pompier pyromane dont les politiques sont une des causes de la montée du RN", a-t-il ajouté.

"Il ne faut pas donner une seule voix à madame Le Pen". Jean-Luc Mélenchon a répété à quatre reprises cet appel dimanche soir, sans dire explicitement s'il voterait pour Emmanuel Macron.

Le leader de la France insoumise a déploré "un état d'urgence politique" avec un choix "entre deux maux". "Je n'ai jamais lâché prise, je n'ai jamais cédé", a-t-il dit. "Je connais votre colère", a-t-il aussi affirmé.

Troisième du premier tour avec environ 20% des voix, il a relayé sa "fierté du travail accompli", appelant à continuer les efforts. Et de dénoncer les "insultes" qu'il a subies.

La candidate d'extrême droite Marine Le Pen, qualifiée pour le second tour de la présidentielle française derrière Emmanuel Macron, a appelé les Français à se "rassembler" autour d'un "grand projet national et populaire" et à "mettre en oeuvre la grande alternance".

"Ce qui se jouera le 24 avril sera un choix de société et de civilisation", a lancé Marine Le Pen, en promettant notamment de "restaurer la souveraineté de la France", d'instaurer un référendum d'initiative citoyenne et de réduire la "fracture sociale", dans sa première prise de parole après l'annonce des résultats.

Les quartiers généraux d'Emmanuel Macron et Marine Le Pen étaient à la fête peu après l'annonce des estimations plaçant le président sortant et la candidate RN en tête du premier tour.

>> Les reportages dans le 19h30 :

Yannick Jadot (EELV), donné entre 4 et 5% au premier tour de la présidentielle, a appelé à "faire barrage à l'extrême droite en déposant dans l'urne un bulletin Emmanuel Macron" face à Marine Le Pen au second tour.

"Notre vote ne vaut pas caution" pour le président sortant, qui doit maintenant "créer les conditions du rassemblement pour faire échec à l'extrême droite", a ajouté le candidat écologiste depuis son QG.

Le candidat PCF à la présidentielle Fabien Roussel à appelé à "battre l'extrême droite" et Marine Le Pen, en votant au second tour pour le président sortant Emmanuel Macron, qui doit "renoncer à ses réformes insensées".

"J'appelle ce soir à battre l'extrême droite, à la mettre en échec, en se servant du seul bulletin à notre disposition", a-t-il déclaré depuis son QG, demandant cependant au candidat Emmanuel Macron de "dire qu'il a entendu le message" envoyé par les Français.

La candidate des Républicains Valérie Pécresse, donnée autour de 5% par la synthèse des instituts de sondage, votera "en conscience" pour Emmanuel Macron au second tour. Sans appeler formellement à ses soutiens de faire de même, elle leur a conseillé de l'imiter.

"Je n'ai pas réussi", a-t-elle dit, alors qu'elle fait face au pire score du parti gaulliste à une présidentielle. "Je suis profondément inquiète pour l'avenir de notre pays", a-t-elle ajouté.

Le député des Républicains des Alpes-Maritimes Eric Ciotti, finaliste malheureux de la primaire d'investiture Les Républicains à la présidentielle face à Valérie Pécresse, a déclaré qu'il ne donnerait pas de consigne de vote pour le second tour.

Il a toutefois précisé sur TF1 qu'"à titre personnel", il voterait "contre" le président sortant.

La candidate socialiste et maire de Paris Anne Hidalgo a été la première à réagir aux résultats du premier tour. Elle a appelé à voter Emmanuel Macron au second tour de l'élection présidentielle le 24 avril.

"Je vous appelle avec gravité à voter le 24 avril prochain contre l'extrême droite de Marine Le Pen", a-t-elle déclaré.

De son côté, le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure a appelé à un "pacte" des forces de gauche pour les élections législatives, après avoir invité "sans ambiguïté" à voter pour Emmanuel Macron face à Marine Le Pen au second tour.

Le Parti socialiste et la droite LR ont connu leurs plus bas historiques lors d'une élection présidentielle, la candidate socialiste Anne Hidalgo recueillant environ 2% des voix au premier tour, tandis que Valérie Pécresse avoisine les 5% ou moins, selon les estimations des instituts de sondage dimanche soir.

La maire de Paris fait moins bien que l'ex-socialiste Benoît Hamon en 2017 (6,36%), qui avait déjà réalisé un score historiquement bas. A droite, la présidente de la région Île-de-France arrive, très loin derrière le score de François Fillon en 2017 (20,1%), pourrait même finir en dessous des 5% des voix synonyme de non remboursement des frais de campagne.

Pour les deux partis longtemps dominants de la vie politique française, cette journée ressemble à une descente aux enfers qui devrait signifier une vaste refondation à venir.

Le président sortant Emmanuel Macron (28,1% des voix) et la candidate du Rassemblement nationale Marine Le Pen (23,3%) terminent en tête du premier tour de l’élection présidentielle, selon les estimations de France Télévisions données à 20h. Ils seront présents au deuxième tour du 24 avril prochain. Troisième, le candidat de la France Insoumise Jean-Luc Mélenchon est crédité de 20,1% des voix.

A droite, le duel entre Eric Zemmour et Valérie Pécresse a tourné à l'avantage du candidat de Reconquête!, qui obtiendrait 7,2% des voix, contre 5% pour la candidate des Républicains.

Ce résultat marque également un record négatif pour les partis historiques. Valérie Pécresse (environ 5%) obtient le plus mauvais résultat de son parti, tout comme la maire socialiste de Paris Anne Hidalgo, qui, avec environ 2,1% des voix, fait moins bien que Benoît Hamon en 2017 (6,36%).

Concernant les autres candidates et candidats, Yannick Jadot (Europe Ecologie-Les Verts) obtiendrait 4,4% des voix, Jean Lassalle (Résistons!) 3,3%, Fabien Roussel (Parti communiste) 2,7%, Nicolas Dupont-Aignan (Debout la France) 2,3%, Nathalie Arthaud (Lutte ouvrière) 0,8%,et Philippe Poutou (Nouveau parti anticapitaliste) 0,7%.

>> Voir le détail des tendances à 20h dans le 19h30 :

>> Voir aussi les premières réactions dans Forum :

Dans la majorité des communes françaises, les bureaux de vote ont fermé leurs portes à 19h00. Dans certaines grandes villes, il est encore possible de voter jusqu'à 20h00.

A ce stade, la participation s'élève à 73,8%, soit 4% de moins qu'en 2017.

Lors de la précédente élection présidentielle, en 2017, Emmanuel Macron était sorti en tête des urnes (24%), suivi par Marine Le Pen (21,3%), François Fillon (20%) et Jean-Luc Mélenchon (19,5%).

Selon des informations relayées par la RTBF en Belgique, un second institut de sondage évoque une victoire d'Emmanuel Macron avec 24,7% des voix. Marine Le Pen arriverait en deuxième position avec 23,5%.

Jean-Luc Mélenchon refermerait le podium avec 19% à 20% des voix, un résultat similaire aux premières estimations divulguées plus tôt par un autre institut de sondage.

La Libre, en Belgique aussi, estime une victoire du président sortant à 25,2%, devant la candidate du Rassemblement national à 24%.

Les militants d'Emmanuel Macron arrivent au compte-gouttes au Parc des expositions de la Porte de Versailles, où se tiendra la soirée électorale du président sortant.

La correspondante de la RTS Anne Fournier indique que sur place les gens ne cachent pas des "craintes" au vu des dernières estimations.

L'émission Forum lance une édition spéciale jusqu'à 20h15, à suivre en direct dans le player ci-dessus, ainsi que sur RTS La Première et RTS 2. Le journal 19h30 sur RTS 1 consacrera également une large page à cette élection.

Emmanuel Macron et Marine Le Pen arriveraient en tête du premier tour de l'élection présidentielle française dimanche, selon un premier sondage à la sortie des urnes. Ils récolteraient tous les deux 24% des voix.

Selon cette enquête réalisée par un des grands instituts de sondages français, mais qui est encore à prendre avec précaution, le candidat de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon arriverait troisième, avec 19% des suffrages.

A droite, le duel entre Eric Zemmour, qui cherche une nouvelle union de cet électorat, et Valérie Pécresse, candidate des Républicains (LR), ne donne aucun réel vainqueur. Tous deux sont crédités de 8% selon ces premières estimations. Pour rappel, il s'agit à ce stade de tendances et non de chiffres définitifs.

La Dordogne, l'Aveyron, le Gers, la Haute-Loire et les Pyrénées-Atlantiques sont les cinq départements où la participation est la plus élevée à 17h. A l'inverse, les cinq territoires où le taux de participation est le plus faible sont la Corse-du-Sud, l'Essonne, Paris, la Seine-Saint-Denis et la Haute-Corse.

L'abstention au premier tour de la présidentielle dimanche devrait se situer entre 24% et 26,5% selon les premières estimations des instituts de sondage, soit un niveau plus important qu'en 2017 (22,23%), mais sans atteindre le record de 2002 de 28,4%.

L'Ifop (pour TF1/LCI/ParisMatch/SudRadio) prévoit une abstention de 24%, contre 25,6% pour Harris interactive (M6/RTL) et 26,5% pour Ipsos Sopra-Steria (FranceTv/RadioFrance/LeParisien/LCP/RFI), ainsi que pour Elabe (BFMTV/RMC/L'Express/SFR) et OpinionWay pour CNews/Europe1.

La participation au premier tour de l'élection présidentielle dimanche s'établit à 65% exactement à 17h00, en recul de 4,4 points par rapport à 2017 (69,42%), selon les chiffres du ministère de l'Intérieur.

Cette participation est en revanche plus élevée de 6,5 points qu'en 2002 (58,45%), année record pour l'abstention à un premier tour d'élection présidentielle.

Les cinq départements qui ont le plus voté à 17h00 sont la Dordogne (75,26%), l'Aveyron (73,93%), le Gers (73,71%), la Haute-Loire (73,53%) et les Pyrénées-Atlantiques (72,78%).

Les cinq départements qui se sont le moins mobilisés à 17h00 sont la Haute-Corse (51,23%), la Seine-Saint-Denis (51,71%), Paris (52,17%), l'Essonne (56,19%) et la Corse-du-Sud (58,48%).

>> Les explications d'Ariane Hasler dans Forum :