"A la suite d'une nuit difficile et de longues heures de recherches par la police, les services de sécurité intérieurs et l'armée, nous avons réussi ce matin (...) à resserrer l'étau autour du terroriste qui a été tué dans un échange de tirs", a déclaré le commissaire en chef de la police, Yaacov Shabtai.
L'assaillant, un Palestinien de Cisjordanie occupée selon la police, a été tué près d'une mosquée dans le secteur de Jaffa, à quelques kilomètres du lieu de l'attaque qui a provoqué des scènes de chaos selon des témoins.
Jeudi, vers 21h00 (20h00 en Suisse), l'homme a ouvert le feu rue Dizengoff, artère du centre de la métropole côtière connue pour ses cafés, ses bars et ses restaurants, tuant deux personnes et blessant une dizaine d'autres dont certaines grièvement. Les forces de sécurité ont été aussitôt déployées en force et ont lancé une chasse à l'homme.
Un assaillant "sans affiliation connue"
Juste après l'attaque, le Premier ministre israélien Naftali Bennett avait affirmé: "peu importe où se cache ce terroriste, nous allons le retrouver. Et quiconque l'a aidé, indirectement ou directement, en paiera le prix".
Selon le Shin Beth, le service de renseignement intérieur israélien, l'assaillant était âgé de 28 ans. C'est un Palestinien "sans affiliation connue" à une faction armée et il était originaire du secteur de Jénine, dans le nord de la Cisjordanie, un territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967.
"Opération héroïque" selon le Hamas
Basé dans l'enclave palestinienne de Gaza, le Djihad islamique a "salué" l'attaque de jeudi, une "réponse naturelle" selon lui aux "crimes" d'Israël. Le Hamas, mouvement au pouvoir à Gaza, l'a qualifiée d'"opération héroïque".
Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a condamné "l'attaque terroriste" et déclaré que son pays était "en contact régulier avec les partenaires israéliens, avec lesquels nous nous tenons résolument face au terrorisme et à la violence insensés."
afp/vkiss
13 morts depuis le 22 mars
Depuis le 22 mars, au moins 13 personnes ont péri dans une série d'attentats en Israël. Avant l'attaque de jeudi soir, une autre avait tué le 29 mars cinq personnes, dont deux Ukrainiens et un policier arabe israélien, à Bnei Brak, ville juive ultra-orthodoxe située en banlieue de Tel-Aviv.
Deux policiers israéliens ont aussi été tués dans une fusillade revendiquée par l'organisation djihadiste Etat islamique à Hadera (nord), le 27 mars.
Le 22 mars, à Beersheva, grande ville du désert du Néguev (sud), quatre Israéliens ont été tués dans une attaque au couteau et à la voiture-bélier perpétrée par un enseignant condamné à quatre ans de prison pour avoir planifié de se rendre en Syrie afin de combattre au sein de l'EI.
L'an dernier, des heurts entre Palestiniens et policiers israéliens en marge des rassemblements du ramadan à Jérusalem-Est avaient conduit à une guerre de 11 jours entre le Hamas et Israël.