Shehbaz Sharif a recueilli 174 votes sur les 342 sièges que compte l'Assemblée, a annoncé le président par intérim de la chambre Sardar Ayaz Sadiq. La séance a été boycottée par la grande majorité des députés du parti d'Imran Khan, le Mouvement du Pakistan pour la justice (PTI), qui ont aussi annoncé leur démission de l'Assemblée, à l'instar de l'ex-Premier ministre.
"Allah a sauvé le Pakistan aujourd'hui, grâce aux prières de millions de Pakistanais", a déclaré le nouveau chef du gouvernement. "C'est la victoire de la rectitude et le mal a été vaincu."
Chef de la Ligue musulmane du Pakistan (PML-N), Shehbaz Sharif prend à 70 ans la tête de cette république islamique de 220 millions d'habitants dotée de l'arme nucléaire. Il est le frère cadet de Nawaz Sharif, qui fut trois fois Premier ministre avant d'être destitué en 2017 pour corruption présumée et emprisonné, puis libéré deux ans plus tard pour raisons médicales, et qui vit depuis en exil au Royaume-Uni.
Une coalition hétéroclite
Shehbaz Sharif succède à Imran Khan, 69 ans, ancien joueur vedette de cricket élu en 2018, devenu dimanche le premier chef de gouvernement pakistanais de l'histoire à chuter sur une motion de censure.
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Le nouveau Premier ministre a reçu le soutien de la coalition qui avait voté la défiance envers son prédécesseur, composée notamment du Parti du peuple pakistanais (PPP), de Bilawal Bhutto Zardari et du petit parti religieux conservateur Jamiat Ulema-e-Islam (JUI-F) de Maulana Fazlur Rehman.
Sa première mission sera de former un gouvernement à partir de cet attelage hétéroclite, la PML-N et le PPP ayant été rivaux pendant l'essentiel de leur histoire.
L'ex-ministre des Affaires étrangères, Shah Mehmood Qureshi, était le candidat du PTI à cette élection. Il n'a recueilli aucune voix, après avoir lui aussi démissionné, en dénonçant un "processus illégitime".
ats/iar