La plupart des victimes ont été enregistrées dans la région de Durban, ville portuaire du Kwazulu-Natal (KZN) ouverte sur l'océan Indien et épicentre des fortes pluies qui ont commencé le week-end dernier.
"Un total de 40'723 personnes ont été touchées. Malheureusement, le nombre de décès continue d'augmenter, le dernier bilan enregistré faisant état de 395 morts", a déclaré dans un communiqué le département de la Coopération et des Affaires traditionnelles de la province.
Les recherches ont repris
A l'aube, les recherches pour retrouver les disparus ont repris. Des équipes spéciales de la police épaulées par des hélicoptères ratissent la région au peigne fin.
Le gouvernement n'a donné aucune indication du nombre total de personnes recherchées. Mais au cinquième jour de la catastrophe, les secouristes n'ont que peu d'espoir de retrouver des vivants: "Actuellement notre travail consiste principalement à récupérer des corps", a déclaré un secouriste.
Catastrophe "jamais vue"
Le président Cyril Ramaphosa en déplacement dans le Mpumalanga (nord-est) à l'occasion des fêtes de Pâques, a déploré une catastrophe "jamais vue auparavant dans le pays".
Les prévisions tablent sur davantage de pluie dans la journée et au cours du week-end, avec des risques de nouvelles inondations et glissements de terrain. Les intempéries affectent aussi la province voisine de l'Eastern Cape (sud-est) où "un décès a déjà été signalé", a indiqué Cyril Ramaphosa.
Des routes ont été dévastées, des ponts se sont effondrés. Plus de 250 écoles ont été touchées et des milliers de maisons ont été détruites. Les autorités redoutent des centaines de millions d'euros de dommages. Dans la matinée, des volontaires armés de gants et de sacs poubelle ont commencé à nettoyer les plages de Durban, habituellement prisées des familles et des touristes.
Etat de catastrophe déclaré
Des milliers de personnes se sont retrouvées sans toit, une vingtaine d'hébergements d'urgence ont été ouverts. Certains dorment depuis plusieurs jours sur des chaises ou des bouts de carton posés à même le sol.
Dans certaines zones, l'eau et l'électricité sont coupées depuis lundi. Des personnes désespérées ont été vues puisant de l'eau à même des canalisations éventrées. L'état de catastrophe a été déclaré.
afp/jpr
Manifestations pour réclamer de l'aide
Des manifestations sporadiques ont éclaté pour réclamer de l'aide. La ville de Durban a appelé "à la patience", les opérations de secours étant ralenties "en raison de l'étendue des dégâts sur les routes".
Les autorités locales ont lancé un appel aux dons de nourriture, bouteilles d'eau et couvertures. Des pillages ont été signalés. La région avait déjà connu des destructions massives en juillet lors d'une vague inédite d'émeutes et de pillages.
L'Afrique australe est régulièrement en proie à des tempêtes meurtrières pendant la saison cyclonique de novembre à avril. Mais l'Afrique du Sud est généralement épargnée par ces événements climatiques extrêmes qui se forment au-dessus de l'océan Indien.