Le statut spécial avait été octroyé à Disney à l'époque de la construction du site de loisirs Disney World dans les années 1960. Il lui offrait une large autonomie de gestion locale et l'exempte de la plupart des réglementations de l'Etat.
Mais les relations entre le gouverneur de Floride Ron DeSantis et Disney se sont récemment dégradées après une prise de position publique du PDG de Disney.
Une loi surnommée "Don't say gay"
Bob Chapek s'est prononcé contre une loi promue par le gouverneur et interdisant d'enseigner des sujets en lien avec l'orientation sexuelle ou l'identité de genre à l'école primaire. Ce texte est surnommé par ses opposants "Don't say gay" ("Ne parlez pas des gays").
Au départ, Bob Chapek hésitait à prendre position selon une note interne ayant fuité. Des employés de Disney ont alors manifesté contre "l'apathie" du groupe et des appels au boycott ont commencé à circuler sur les réseaux sociaux, conduisant finalement le PDG à se déclarer contre la loi.
"Vous êtes une entreprise avec un siège à Burbank en Californie, et vous déployez votre pouvoir économique pour attaquer les parents de mon Etat. Nous considérons cela comme une provocation et nous allons nous battre contre cela", a déclaré Ron DeSantis vendredi en signant le texte qui entrera en vigueur en juin 2023.
Crainte des exécutifs locaux de la région
Le parc d'attractions Disney World, près d'Orlando, est parmi les plus visités au monde et la marque Disney reste l'une des préférées des Américains.
Avec son statut spécial, le groupe garantissait un certain nombre de services publics essentiels comme le ramassage des ordures ou le traitement des eaux. Certains élus craignent que la révocation de ce statut n'entraîne un transfert de dette aux gouvernements locaux.
afp/oang