A Pékin, de longues files, parfois de centaines d'habitants, serpentaient lundi entre les trottoirs et les centres commerciaux avant d'arriver à des tentes de dépistage improvisées, où des agents en combinaison intégrale de protection effectuaient des tests PCR.
Ces sites sont installés dans le district de Chaoyang, dans l'est de la capitale. Peuplé d'environ 3,5 millions d'habitants, c'est la région la plus touchée par cette vague épidémique. La vie reste néanmoins largement normale à Pékin. Les commerces, restaurants et cinémas sont toujours ouverts.
Une "cage" au sens propre
Les habitants de Pékin redoutent toutefois un scénario à la Shanghai, où la quasi-totalité des 25 millions d'habitants sont confinés depuis début avril, avec souvent des difficultés d'accès à la nourriture et à des soins médicaux hors-Covid.
Tout y a été mis en oeuvre pour minimiser les prises de contact. Le week-end dernier, des grillages verts de deux mètres de haut ont été dressés autour des pâtés de maison et le long des parcours menant aux centres de dépistage. Les districts de la ville ont également été séparés physiquement, faisant de Shanghai une "cage", au sens propre du terme.
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Impact sur le prix du pétrole
Dans la capitale chinoise, les autorités assurent vouloir éviter une mise sous cloche. Des paroles qui ne suffisent pas à rassurer la population. En effet, Shanghai avait fait les même promesse avant d'être finalement contrainte par le gouvernement central d'annoncer un nouveau confinement.
En plus de faire paniquer la population, l'hypothèse d'un nouveau confinement fait flancher les prix du pétrole dans le pays qui en est le premier importateur mondial. Le baril de Brent, référence européenne du marché a ainsi perdu près de 5%.
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mp/hkr avec afp