La capsule a touché l'océan Atlantique à 13H06 locales (17H06 GMT). Sa vertigineuse descente a été freinée par son entrée dans l'atmosphère, puis par d'immenses parachutes. "A tous ceux nous ayant soutenus à travers le monde, vous avez fait un travail incroyable, c'était une mission incroyable", a déclaré l'Américain Larry Connor, l'un des passagers, depuis la capsule encore ballottée par la mer.
Nommée Ax-1, cette mission était la première entièrement privée à se rendre dans la Station spatiale internationale (ISS). L'entreprise américaine Axiom Space a acheté à SpaceX le moyen de transport, et rétribué la Nasa pour l'utilisation de sa station.
Séjour rallongé
"Beaucoup scrutaient cette mission juste pour voir si c'était pratique", a déclaré lors d'une conférence de presse Derek Hassmann, directeur des opérations pour Axiom Space. "Pouvez-vous les entraîner en un temps réduit? Les préparer pour une mission qui ait un impact minimal sur l'équipage de l'ISS? Je pense que nous avons prouvé que c'était possible."
Les quatre hommes -- trois clients ayant payé des dizaines de millions de dollars chacun, et l'ancien astronaute hispano-américain Michael Lopez-Alegria -- avaient décollé le 8 avril depuis la Floride. Ils étaient arrivés dans l'ISS le lendemain, où ils ne devaient initialement passer que huit jours. Mais leur retour a dû être plusieurs fois repoussé pour cause de mauvaises conditions météo. Ils ont ainsi finalement passé 15 jours dans l'ISS, et 17 en orbite. Aucun coût supplémentaire n'a été facturé.
Pas seulement des touristes spatiaux
Larry Connor, à la tête d'une société immobilière, le Canadien Mark Pathy, patron d'une société d'investissement, et l'ex-pilote israélien Eytan Stibbe, cofondateur d'un fonds d'investissement, refusent d'être considérés comme des "touristes spatiaux". Ils ont en effet réalisé, argumentent-ils, toute une série d'expériences à bord de l'ISS, en partenariat avec des centres de recherche. Ces travaux ont porté sur le vieillissement ou encore la santé cardiaque.
Ils passeront en outre les prochains jours à Orlando, où des données sur leur état de santé seront récoltées. Le but est d'étudier l'effet des séjours spatiaux sur le corps humain, en les comparant aux données réunies avant leur voyage. L'expérience accumulée grâce à Ax-1 représentait ainsi une première étape cruciale, selon les dirigeants d'Axiom Space, destinée à poser les jalons des multiples missions à venir.
afp/br