"On pourra parler de pandémie tant que le Sars-Cov-2 circulera dans le monde entier (...). Le VIH, par exemple, a émergé il y a plus de 40 ans et cela n'empêche pas de parler de pandémie, même si elle est assez bien contrôlée, en tout cas dans une partie du monde", décrit Julien Riou, épidémiologiste à l'Université de Berne, dans Le Point J.
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a une classification des pandémies qui dépend de plusieurs critères, notamment la circulation dans au moins deux régions du monde.
"Ce que l'on déclare terminé, c'est l'urgence de santé publique de portée internationale, qui est la phase aigüe de la pandémie. (...) Nous nous rencontrons tous les trois mois, nous avons un comité international d'experts qui observent la situation et l'évaluent. Puis ils s'adressent au directeur général de l'OMS et disent 'oui, il s'agit toujours d'une urgence' ou 'non, nous pensons que c'est fini'", précise Margaret Harris, porte-parole de l'OMS.
Ça peut être important d'avoir une décision politique et symbolique, mais déclarer la fin de la pandémie n'a pas une importance fondamentale sur le plan épidémiologique.
Quels sont les indicateurs qui pointent vers la fin d'une pandémie? Y a-t-il une confusion entre fin des mesures sanitaires et fin de la pandémie?
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Jessica Vial et l'équipe du Point J.