Le message central du dernier rapport du GIEC a été mal compris, selon l'un des auteurs
Stabiliser le réchauffement climatique nécessite d'agir dès maintenant, mais il n'existe pas de date butoir au-delà de laquelle il n'y aurait plus rien à sauver, ont tenu à rappeler des scientifiques auteurs du dernier rapport du GIEC dans une tribune publiée jeudi dans le quotidien français Le Monde.
Franck Lecocq, coauteur du dernier rapport et coordinateur de cette tribune, a expliqué dans Forum que l'idée de cette date butoir de 2025 n'est pas le message central du rapport, c'est "le fait qu'il y ait des solutions".
Des options existent
"Il y a un défi considérable devant nous. Le point important c'est qu'il existe toute une série d'options pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, des options disponibles dans tous les secteurs et qui permettent à coûts raisonnables et à l'horizon 2030 de réduire de presque de moitié les émissions de gaz à effet de serre", a relevé l'expert. "L'enjeu c'est de mobiliser toutes ces options simultanément. C'est un défi immense mais ces options sont disponibles."
Le rapport souligne aussi qu'agir face au changement climatique, "ce n'est pas juste réduire les émissions, c'est aussi mettre en place les conditions qui permettront à terme de les réduire. Ainsi, si vous faites des politiques d'innovation dans des technologies propres, cela ne va pas immédiatement réduire les émissions, par contre vous en avez besoin pour les réduire dans le futur", a encore expliqué Franck Lecocq.
Propos recueillis par Mehmet Gultas/lan