"Je suis très heureux d'être ici ce soir avec le seul groupe d'Américains dont la cote de popularité est inférieure à la mienne", a d'abord lancé le démocrate en ouverture de son discours. Et pour railler son prédécesseur républicain Donald Trump, qui ne s'est jamais présenté à cette soirée, il a observé que les dernières années avaient été difficiles: "Nous avons eu une horrible peste suivie de deux années de Covid".
Joe Biden a ensuite adopté un ton plus sérieux, en rendant hommage aux journalistes couvrant la guerre en Ukraine et en alertant sur "le poison qui se diffuse dans notre démocratie (...) avec la désinformation qui augmente fortement". "Vous, la presse libre, êtes plus importants que vous ne l'avez jamais été pendant le dernier siècle", a-t-il souligné.
Et pour passer la parole au maître de cérémonie, l'humoriste Trevor Noah, il a lancé: "Trevor, la très bonne nouvelle, c'est que maintenant vous allez pouvoir charrier le président des Etats-Unis". "Et contrairement à ce qui se passe à Moscou, vous n'irez pas en prison", a-t-il ajouté.
L'humoriste a commencé en se disant honoré d'être le maître de cérémonie de "l'événement supercontagieux le plus distingué de la nation". Une référence au fait que le gala se faisait sans masque, même si la vaccination y était requise.
Un président qui fait bonne figure
Joe Biden, 79 ans, n'en portait pas, mais il n'a pas assisté au repas, par précaution. Sa vice-présidente Kamala Harris avait été testée positive au coronavirus la semaine passée.
Les journalistes "ont été si durs avec vous, ce que je ne comprends pas", a lancé Trevor Noah à l'attention du chef de l'Etat. "Depuis que vous êtes au pouvoir, les choses vont vers le haut - vous savez, le gaz est en hausse, le loyer est en hausse, la nourriture est en hausse. Tout".
Joe Biden a ri, faisant bonne figure et tâchant de se distinguer au maximum de Donald Trump, unique président depuis 1980 à avoir séché la traditionnelle soirée qui remonte à 1924, organisée par l'association des journalistes accrédités à la Maison Blanche (WHCA). L'élite politico-médiatique de Washington a bien en tête le souvenir des années Obama, notamment en 2011, quand il avait ciblé Donald Trump pour son goût des théories complotistes.
ats/ther