Selon les chiffres fournis par les Nations unies, plus de 3000 migrants sont morts en mer sur la route de l'Europe en 2021. Et nombre d'entre eux ont survécu grâce à l'intervention de navires médicaux en Méditerranée.
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Durant leur périple, beaucoup ont été contraints de traverser la Libye, y subissant des violations qualifiées d'atroces par les ONG. L'automne passé, l'ONU a même évoqué des crimes contre l'Humanité.
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Enlèvement, transfert, torture et fuite
Secourus pour certains à bord du navire Geo Barents, géré par l'organisation caritative Médecins sans frontières, certains ont choisi de témoigner, à l'image de John. Ce réfugié érythréen de 25 ans raconte qu'il a fui son pays autoritaire en 2018, traversé l'Ethiopie et le Soudan avant d'arriver dans la ville d'Al Kufra, dans le sud-est de la Libye, il y a quatre ans.
Il dit alors avoir été enlevé et vendu à des trafiquants, puis à d'autres et d'autres encore. Il a été torturé, battu, brûlé, électrocuté. Enfin, même si les tentatives d'évasion peuvent signifier une condamnation à mort, il a réussi à s'enfuir et a été secouru en mer par le navire de MSF.
Des problèmes à long terme
Il n'est pas possible de vérifier ce qui se passe exactement en Libye, mais les migrants rapportent fréquemment aux médecins du Geo Barents les conditions effrayantes de leur séjour en Libye.
"Nous en voyons beaucoup avec des preuves physiques réelles de violence, des blessures qui causent des problèmes à long terme", a commenté le médecin de MSF Mohammed Fadlalla.
"Nous voyons souvent des blessures par balle, des brûlures, des preuves d'électrocution, de nombreux passages à tabac."
boi avec afp