Une dernière longue nuit de discussions a été nécessaire pour mettre d'accord les négociateurs du Parti socialiste (PS) et ceux de la France insoumise. Si un accord de principe a été trouvé sur l'épineux dossier des circonscriptions, il doit encore être validé par le conseil national du PS, c'est-à-dire le parlement du parti.
Sous réserve de cette dernière étape, les principales forces de la gauche française qui comprennent les Verts et le Parti communiste partiront donc unies aux législatives de juin. Les partenaires se sont en effet répartis les circonscriptions convoitées. Un accord historique salué par les cadres de la France insoumise.
Voix dissonantes au PS
Un caractère historique qui s'explique aussi par la domination de la gauche radicale de Jean-Luc Mélenchon dans l'alliance. Fort de ses 22% au premier tour de la présidentielle, le militant a réussi le tour de force de ranger derrière lui les gauches qu'on disait irréconciliables.
En cas de victoire de cette coalition baptisée "Nouvelle Union populaire écologique et sociale", le député se projette comme le prochain Premier ministre. Toutefois, des voix dissonantes se font entendre au sein du Parti socialiste pour dénoncer une reddition.
Mais il y a aussi des élus de terrain qui font valoir l'ancrage local du PS, meilleur que celui de la France insoumise. Et sur le fond, ils s'inquiètent en particulier du programme européen de la coalition dans lequel figure la possibilité de désobéir à certaines règles de l'UE.
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Alexandre Habay/hkr