Un porte-parole de la présidence a expliqué que le chef de l'Etat prenait cette mesure pour "maintenir l'ordre public". L'état d'urgence accorde des pouvoirs étendus aux forces de sécurité, les autorisant à arrêter des suspects et à les détenir pendant de longues périodes sans supervision judiciaire. Il autorise également le déploiement de militaires pour maintenir l'ordre, en renfort de la police.
Le président Rajapaksa avait également décrété l'état d'urgence le 1er avril, le lendemain d'une manifestation au cours de laquelle des milliers de protestataires avaient tenté d'envahir sa résidence dans la capitale. Cet état d'urgence avait expiré le 14 avril.
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Grève des travailleurs et protestations étudiantes
Vendredi, les transports en commun étaient à l'arrêt et les bureaux déserts. Des millions de travailleurs ont débrayé à l'appel des syndicats qui exigent la démission du président.
Dans la journée, la police avait fait usage de canons à eau et de gaz lacrymogènes pour disperser des étudiants menaçant d'envahir le parlement. En signe de protestation, les manifestants avaient déposé des sous-vêtements sur les barrières temporaires installées pour bloquer la foule.
Les protestataires rendent le président et son clan responsables de la crise économique catastrophique que traverse le pays, la pire depuis son indépendance en 1948, avec des pénuries de carburant, de nourriture et d'autres produits de première nécessité.
afp/ami