Donald Trump et ses coplaignants accusent Twitter de "censure", en violation de leur droit à la liberté d'expression garanti par la constitution américaine. Mais "les plaignants ne sont pas en position de force", a expliqué le juge californien, car "Twitter est une entreprise privée et le premier amendement ne s'applique qu'aux restrictions à la parole imposées par le gouvernement".
Incitations à la violence
Le règlement de la plateforme "donne la permission contractuelle à Twitter d'agir comme il le souhaite pour n'importe quel compte ou contenu, quelle que soit la raison et même sans raison", a-t-il ajouté.
Donald Trump a été banni des grands réseaux (Twitter, Facebook, YouTube) après l'assaut du Capitole par ses partisans, le 6 janvier 2021, qu'il est accusé d'avoir encouragé. Les plateformes avaient justifié leur décision par le risque de nouvelles incitations à la violence.
89 millions d'abonnés
Avant d'être évincé de Twitter, l'ancien chef d'Etat y comptait quelque 89 millions d'abonnés. Il s'adressait à eux tous les jours, alternant annonces présidentielles et attaques contre ses ennemis politiques.
Donald Trump demandait aussi au tribunal de déclarer inconstitutionnelle la section 230, une loi de 1996 qui protège les hébergeurs sur internet de poursuites liées aux contenus publiés par des tiers. Le magistrat a répondu que cela ne tenait pas à moins que les plaignants ne prouvent qu'ils ont subi des dommages.
"Bastion de la liberté d'expression"
La décision intervient alors qu'Elon Musk a passé un accord avec le conseil d'administration de Twitter pour racheter l'entreprise californienne pour 44 milliards de dollars. Le patron de Tesla veut en faire un bastion de la liberté d'expression, dans les limites prévues par la loi, mais avec une modération des contenus beaucoup moins restrictive qu'actuellement.
Donald Trump a néanmoins déclaré récemment à des médias américains qu'il n'avait pas l'intention de revenir sur la plateforme même si Elon Musk l'y réinvitait. Il a lancé son propre réseau social en février, baptisé "Truth Social".
>> Lire aussi : Pourquoi le réseau social de Donald Trump est un échec
afp/hkr