Emmanuel Macron doit se voir investi à l'Elysée dans la matinée pour un nouveau et ultime mandat de cinq ans, mais les élections à venir de 577 députés les 12 et 19 juin sont bien le prolongement de la séquence électorale ouverte par la présidentielle.
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L'enjeu, pour les oppositions, sera de maintenir la mobilisation de leurs électeurs en les convainquant que la revanche du 24 avril est possible. Pour Emmanuel Macron, ce sera d'assurer la majorité lui permettant d'appliquer le programme sur lequel il a été réélu.
La gauche s'allie
Au premier tour de la présidentielle, Jean-Luc Mélenchon avait été un brillant 3e, avec près de 22% des suffrages. Le reste de la gauche avait été balayé.
Au terme d'une offensive tactique éclair, l'ex-candidat de La France Insoumise (LFI) est parvenu cette semaine à unir sous la même bannière LFI, le PS, le PCF et EELV, répondant à l'attente d'une grande partie de l'électorat de gauche.
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Dans la foulée d'un accord historique avec ses ex-ennemis socialistes, le tribun de 71 ans réunit samedi à Aubervilliers une Convention d'investiture pour les candidats aux législatives de sa Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes) - lui-même ne le sera pas, a-t-il précisé vendredi. Il y aura une photo de famille de la coalition, et Jean-Luc Mélenchon doit prononcer à 16h30 un discours de mobilisation.
La République en marche avec le MoDem et Horizons
Le parti présidentiel LREM, qui va devenir Renaissance, espère pouvoir attirer certains de ces déçus de l'union à gauche. "Nos portes sont grandes ouvertes", a insisté vendredi son patron, Stanislas Guerini.
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La majorité sortante avait dévoilé jeudi une première salve de 187 investitures - dont une dizaine de ministres et l'ex-chef de gouvernement PS Manuel Valls. L'affiche doit être complétée samedi par l'annonce de toutes les autres investitures ou presque.
Après des négociations tendues, La République en marche (LREM), le MoDem de François Bayrou et le nouveau parti Horizons d'Edouard Philippe abordent les législatives "Ensemble" - c'est le nom choisi pour leur campagne commune.
Campagne périlleuse pour la droite
A droite, Les Républicains lancent eux aussi officiellement samedi leur campagne. Celle-ci s'annonce périlleuse pour le parti historique de la droite, dont la candidate Valérie Pécresse a été laminée à la présidentielle (4,8% des voix).
Pour le chef du parti Christian Jacob, il s'agit de dissuader toute tentation de ralliement à Emmanuel Macron, alors qu'après le second tour de la présidentielle, plusieurs élus, dont le patron des députés Damien Abad, se sont montrés ouverts à un rassemblement.
Le Rassemblement national attend encore
Enfin Eric Zemmour réunit les candidats aux législatives de son parti Reconquête à Paris, salle Wagram, pour une journée de formation qu'il conclura par un discours. L'ex-candidat d'extrême droite n'a pas eu de réponse favorable à sa main tendue au Rassemblement national et à LR. Il investit 550 candidats. En sera-t-il? Il se dit "très tenté".
Seul parmi les partis protagonistes de la présidentielle, le RN attendra la semaine prochaine pour présenter les axes de sa campagne. A la différence de Jean-Luc Mélenchon qui dit concourir pour gagner le scrutin et décrocher le poste de Premier ministre, le parti de Marine le Pen table sur une majorité pour Emmanuel Macron.
La vraie question, a affirmé vendredi le président par intérim du RN, Jordan Bardella, est de savoir "quelle opposition va avoir Emmanuel Macron pendant cinq ans".
afp/gma