Affaire PPDA: les réactions fusent après les témoignages accablants diffusés sur Mediapart
Certaines de ces femmes se confient pour la première fois à visage découvert. Âgées entre 28 et 63 ans, elles sont journalistes, autrices, employées de magasin ou encore enseignantes. Leur point commun est d’avoir témoigné dans l’enquête judiciaire contre Patrick Poivre d’Arvor.
"Ce qui a décidé ces femmes à témoigner à visage découvert est la plainte en dénonciation calomnieuse déposée par PPDA il y a une dizaine de jours", a expliqué mardi dans Forum Valentine Oberti, journaliste chez Mediapart et présentatrice de cette émission spéciale. Cette plainte visait 16 femmes. "Mediapart a repris contact avec ces femmes. La partie adverse a également été contactée pour une interview dans des conditions similaires, proposition qui a été déclinée", poursuit la journaliste.
L'ancien patron de TF1 réagit
Les réactions ont été nombreuses mardi soir sur les réseaux sociaux suite à la diffusion de l'émission. "Il est temps d'écouter, de croire et de cesser ces classements sans suite pour insuffisance de preuves quand l'agresseur nie car ceux-là nient toujours", a notamment interpellé la comédienne et réalisatrice Andrea Bescond sur Instagram. De son côté, Florence Foresti a salué la "puissance" de "cette image de femmes, unies, solidaires, ensembles contre la violence".
L'ancien patron de TF1 Nonce Paolini a, quant à lui, dit comprendre "la souffrance" des femmes qui accusent l'ex-présentateur d'agression sexuelle et de viols. Il assure par ailleurs ne pas avoir été au courant au moment des faits présumés. "Je veux leur dire que leur souffrance ne peut laisser indifférent personne et en particulier moi, ni comme homme, ni comme ancien dirigeant", a-t-il déclaré dans l'émission.
17 femmes
Aux total, dix-sept femmes ont porté plainte contre l'animateur dont huit pour viol. Seize d'entre elles, dont les plaintes ont été classées en juin pour prescription, sont actuellement visées par une plainte de PPDA pour "dénonciation calomnieuse". Une information judiciaire est en cours à Nanterre à la suite de la plainte avec constitution de partie civile de la journaliste Florence Porcel qui avait fait éclater l'affaire en février 2021.
En parallèle, le parquet mène une autre enquête sur trois autres plaintes. Au total, au moins 27 femmes ont témoigné contre PPDA dans la presse ou devant la justice, dont deux mineures au moment des faits présumés.
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hkr avec afp