Tout comme la population, la faune éthiopienne souffre considérablement de la sécheresse. A commencer par les dromadaires dont la bosse, véritable stock de nourriture contenant pas moins de 15 kilos de graisse, tend à disparaître en raison du manque de nourriture.
Des familles privées de subsistance
Un phénomène qui représente un indicateur implacable de l’ampleur du manque d’eau. En Afrique de l’Est, écrit le GIEC dans son dernier rapport, la fréquence des sécheresses a doublé depuis quinze ans. Et même ces animaux, pourtant taillés pour résister au désert et capables de tenir jusqu’à trois semaines sans rien avaler, en sont aussi victimes.
Dans un pays où la population nomade vit surtout de l’élevage, ce phénomène est une véritable catastrophe. Les camélidés permettent de transporter du lait, de la viande et servent également de moyens de transport.
Catastrophe humanitaire
A Hargududo, village de la région Somali en Ethiopie, une grande partie des bêtes des quelque 200 familles semi-nomades ont péri: "Ceux qui avaient disons 300 chèvres avant la sécheresse n'en ont plus que 50 à 60, chez certains (...) aucune n'a survécu", explique l'un des villageois, Hussein à l'AFP.
Depuis fin 2020, comme dans d'autres régions du sud du pays, en Somalie ou au Kenya voisins, il n'a pratiquement pas plu dans cette région. En Ethiopie, cette catastrophe humanitaire s'ajoute à celle engendrée dans le nord par le conflit dans la région du Tigré.
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Sujet radio: Virginie Langerock
Texte web: hkr avec afp