Une quinzaine de pays européens demandent à Israël de renoncer à un projet de colonies
"Nous sommes profondément préoccupés par la décision du Conseil israélien de planification d'avancer des plans pour la construction de plus de 4000 unités de logement en Cisjordanie. Nous demandons aux autorités israéliennes de revenir sur cette décision", écrivent les ministres des Affaires étrangères de ces quinze pays dans un communiqué commun.
Ils demandent aux Israéliens de "ne pas procéder aux démolitions ou aux expulsions prévues, notamment à Massafer Yatta". Des ONG israéliennes ont critiqué jeudi le rejet par la Cour suprême israélienne de pétitions émanant de Palestiniens menacés d'expulsion dans une zone désertique de Cisjordanie occupée, considérée par l'armée israélienne comme une zone d'entraînement.
La cour donne raison à l'armée
La veille, la plus haute juridiction israélienne avait donné raison à l'armée en statuant que la région de Massafer Yatta, où se situent 12 villages palestiniens dans le désert de Judée, à l'extrémité sud de la Cisjordanie, constituait un champ de tir depuis 1980. Cette décision ouvre ainsi la voie à la possible expulsion des habitants et à la construction de logements pour d'éventuels colons.
"Les nouvelles unités d'habitation constitueraient un obstacle supplémentaire à une solution à deux États", mettent en garde les chefs de la diplomatie des quinze pays - France, Belgique, Danemark, Finlande, Pologne, Allemagne, Grèce, Irlande, Italie, Luxembourg, Malte, Pays-Bas, Norvège, Espagne et Suède.
Violation du droit international
Selon eux, "les colonies israéliennes constituent clairement une violation du droit international et empêchent une paix juste, durable et globale entre Israéliens et Palestiniens".
Cette prise de position européenne est intervenue pendant les obsèques de la journaliste Shireen Abu Akleh, tuée d'une balle dans la tête en Cisjordanie occupée où elle couvrait un raid militaire israélien, sur fond de violences persistantes.
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afp/mh